politiquesDeRelance

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CHRISTELLE PANGRATIS
Dissertation
3 Juin 2009
Dans la situation actuelle quelle est
l'efficacité des politiques de relance?
Pour répondre à cette question, nous allons évaluer les politiques de relances sur trois
niveaux. D’abord nous allons brièvement comparer les politiques de relances des grandes économies
mondiales, à savoir, les Etats-Unis, la Chine, le Japon, et en plus grand détail l’Union Européenne.
Enfin, nous nous attarderons aussi sur les mesures prises en France pour combattre la succession de
crises qui, depuis le début 2008, ébranle le pays. Nous évaluerons l’efficacité des politiques à
chaque niveau, en prenant en compte les spécificités des marchés concernés.
Les plans de relances : Etats-Unis, Japon et Chine
Le plus grand paquet de relance est clairement celui des Etats-Unis. Après l’élection de
Barrack Obama, un nouvel effort a été relancé en Février 2009 par le Congrès d’un montant sans
précèdent de 787 Milliards de dollars. Le premier plan de relance Américain, celui du plan Paulson
prévoyait 700 milliards, dont seulement 250 milliards ont été utilisé sous la Présidence Bush. Cet
argent a été destiné au renflouement des banques via notamment des prises de participation, et 40
milliards ont été investis sous forme de prêt à l'assureur AIG. Par contre, le deuxième plan de
relance américain est quand visé à une relance plus économique et non à la stabilisation du marché
bancaire. Un tiers de cet argent est le résultat d’allégements fiscaux, sensé redresser la
consommation Américaine. Le solde sera consacré à des restructuration s’instaurant dans le long
terme puisque cette argent devrait être investit dans des « politiques de grands travaux » dans la
construction et rénovation d'infrastructures ainsi que dans des programmes de dépenses comme
l'éducation, la santé ou les énergies propres mais les engagements devraient s'étaler sur 2009 et
2010.Selon le Président Américain ces mesures devraient permettre à sauver ou créer environ 3,5
millions d'emplois (http://www.lesechos.fr). Bien que fortement critiqué, le deuxième plan a le
mérite de s’éloigner des mesures financières de moyen terme et de s’insérer dans une logique plus
macro-économique visant à augmenter la demande et soutenir l’emploi.
Cette même voie semble avoir aussi été adoptée par le Japon. En effet le pays de soleil
levant en est a son quatrième plan de relance économique. Le Premier Ministre Taro Aso, a annoncé
le 10 Avril 2009, un nouveau plan de plus de 10 000 milliards de yens (75 milliards Euros) qui
émulait celui des Etats Unis, puisqu’il prévoit des projets publics comme la reconstruction
d'aéroports, de ports, d'autoroutes ou d'écoles. Le Japon, gros pays exportateur qui se trouve dans
une situation économique presque inédite et totalement inattendue, a investi près de 5% de son PIB
en politiques de relance, surpassant le seuil de 2% préconisé par le FMI pour les plans de relance,
qui devraient montrer une forte contraction du PIB, à un rythme annuel de plus de 11%, selon un
consensus d'analystes.
Du coté de la Chine, Zen Jiabao, Ministre de l’économie, a déclaré, en Janvier 2009, un
programme de dépenses publiques de 4 000 milliards de yuans (460 milliards d'euros). Le plan de
relance se compose de quatre parties, à savoir « de grosses dépenses gouvernementales, la
restructuration et le redressement industriel, la rénovation technologique, ainsi que l'amélioration
du bien-être du peuple.» A la différence du plan Américain, le projet chinois ne prévoit pas de
réductions et d'exemption fiscales. Les informations et statistiques officielles de la Chine sont
quelque peu opaques, et il est difficile d’estimer la réelle efficacité des ces mesures que, selon le
Ministre, assurerait à son pays un taux de croissance de 8%. On pourra cependant retenir que les
Chinois sont les plus optimistes sur l’efficacité de leur plan de relance et ils estiment qu’ils seront
les premiers à sortir de la crise en retrouvant des taux de croissance typiques de pays émergents.
Les plans de relance à l’échelle de l’Union européenne:
En Europe le poids absolue des plans de relance est, à première vue, moins important.
Suivant l'objectif fixé par leurs ministres des finances, le 2 décembre, les chefs d'Etat européens
réunis à Bruxelles, avaient approuvé un plan de relance s'élevant à "environ 1,5 % du PIB" de
l'Union européenne. Il a en effet été demandé aux pays européens de contribuer à hauteur de 170
milliards d’euros, à savoir 1,2 % du PIB de l’UE (comprenant 18 plans nationaux de stimulus
fiscal). Le reste – quelque 30 milliards, soit 0,3 % du PIB – proviendrait du budget propre de l’UE
et de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le plan prévoit des initiatives pour "éviter une
spirale récessive", dont des taux de TVA réduits, tels que adopté par le Royaume-Uni, mais aussi
selon les secteurs stratégiques, comme ceux à forts besoins de main d’œuvre, et sur base de critères
sociales, dont notamment un soutien accru pour les chômeurs et les ménages les plus pauvres, qui
ont été les plus touchés par la crise économique. Enfin, le plan prévoit aussi du financement de
grands projets d’infrastructures tels que les réseaux d’énergie et l’Internet à large bande.
Un des plus grands critiques du plan européen, a été Paul Krugman. Il a reproché au
plan de relance fiscale Européen de ne pas être aussi grand que celui des Etats-Unis, ce qu’il a pris
comme une preuve de la faiblesse du système de gouvernance Européen, et une preuve que
l’intégration économique et monétaire ont avance à un rythme trop rapide comparé à l’intégration
politique. Il notamment aussi reproché à la banque centrale d’avoir été trop lente à réagir, ne faisant
baisser les taux d’intérêt que bien après la FED. Enfin, le 28 Février 28 2009, il dénonçait la
faiblesse des pays de l’est comme « the bill that could break up Europe ».Ces critiques, bien que en
partie fondées, doivent être replacées dans le contexte spécifique de l’Union Européenne, pour en
dégager leur pertinence.
Premièrement sur le point financier, d'un point de vue macroéconomique, le creusement
des déficits jumeaux (budgétaire et balance des paiements) aux Etats-Unis, résultant d’ailleurs en
partie de la bulle spéculative, a atteint des niveaux particulièrement élevés. L’Europe n’a pas connu
de tels déséquilibres.
De plus, l'Europe a maintenu au cours des deux dernières décennies son système de
protection sociale. Comme le note, par example, Mr Loreno Bini Smaghi, membre du Directoire de
la Banque centrale européenne, une partie des dépenses sociales que les Etats Unis va devoir
débourser pour accompagner la crise est déjà intégrée dans les comptes publics européens grâce à
l’effet des stabilisateurs automatiques (baisse des recettes fiscales et augmentation des prestations
sociales dues à l'augmentation du chômage et de la précarité). La part des gouvernements dans le
marché dans l’économie est généralement plus grande qu’aux Etats-Unis et au Japon et les réponses
fiscales européenne ne doivent surtout pas mettre en cause la durabilité des finances publiques, qui
sont notamment importantes pour pouvoir faire face aux défis divers, tel que le vieillissement de la
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population, des taux d’endettement accrue ect. Si on prend en compte les stabilisateurs
automatiques, l’élan budgétaire apporté à l’économie européenne, s’approcherait plutôt maintenant
des 4% : le terme de « sécurité» sociale prend ainsi tout son sens.
Pour ce qui concerne la réponse plus prudente de la BCE, ceci s’explique par le fait que
la BCE, organe qui en large partie est l’enfant de la Bundesbank a pour premier objectif de
contrôler l’inflation, ce qui n’est pas le cas de la FED. L’institution américaine est beaucoup plus
flexible que la BCE est fluctue son taux d’intérêt plus rapidement pour s’ajuster aux cycles
économiques. Ceci est confirmé par le fait que le Funds Rate1 le 28 Octobre 2008, était déjà à 1%
et à 0-25% en Janvier de cette année. Le tableau ci-dessous montre que la zone Euro a tendance à
fluctuer moins et à avoir un taux directoire supérieure. En Effet, Durant la période de Janvier 1999
à January 2006, la BCE ECB changeait son taux de refinancement 16 fois, deux fois moins que la
FED (Sahuc, 1).
Cette politique de prudence n’est pourtant pas moins efficace puisque malgré une politique des taux
d’intérêt plus prudente, les taux d’intérêt sur les marches sont comparables à ceux des Etats-Unis.
En Europe, d’un point de vue historique, structurelle et de philosophique économique,
l’importance donnée à la balance de paiement, et au déficit budgétaire est bien plus grande qu’au
Etats-Unis. En effet, le Plan de Stabilité et de Croissance, institutionnalise également les
engagements pour des politiques budgétaires restrictives. Ainsi, assumer une dette insoutenable au
long terme est perçu comme ayant des conséquences bien plus graves pour l’Europe et pour l’Union
où les spillover se ressentiraient sur d’autres E- M, ci qui n’est pas le cas sous le système fédéral
Américain.
En réponse aux préoccupations de Monsieur Krugman pour le manque de gouvernance
appropriée au niveau européen et me soi-disant danger que les pays de l’Est pourraient représenter,
nous devons poursuivre une explication en double temps. En premier temps nous devrons nous
pencher sur le principe de subsidiarité et le système intergouvernemental de l’UE et examiner le
niveau de coordination entre Etats membres pour ensuite revoir le rôle du FMI et l’engagement de
l’UE renforcé suite au dernier sommet du G20 à Londres.
1
The Federal Funds rate, is the rate that banks charge each other for overnight loans. The Fed can require banks to keep a certain
percentage of assets. Current Federal Discount Rate (at which banks can borrow from the Fed) is at 0.5%.
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Le mérite de la coordination européenne et le problème de la régulation financière:
La réponse européenne à la crise à plusieurs mérites. On peut commencer par dire que
pour la première fois dans l’histoire économique, on voit en Europe le plus grand exemple de
coopération en période de crise plutôt que de d’antagonisme, en forme de protectionnisme aux effets
« spillover » négatifs, et que d’un certain angle la crise représente une formidable opportunité pour
l’Union de faire ses preuves.
Sur le plan Européen, les efforts fiscaux doivent être compilés avec les mesures des
Etats Membre pour pouvoir prendre compte de son envergure. En effet, selon Mr Almunia,
Commissaire européen chargé des affaires européennes, ces efforts atteignent actuellement plus de
500 milliards d’Euros. Néanmoins ceci n’est qu’une première mesure de l’effort fiscal. L’efficacité
doit être mesurée par ses « output » et non les « input », puisque ce sont les résultats se mesurent en
termes d’impacte sur l’économie réelle notamment en termes d’impacte sur les marchés et
principalement sur le marché de travail.
Outre le renflouement du crédit interbancaire, aisé par la politique de la BCE et les
plans de garantie durant le premier plan de relance européen (précité) il faut tenir en compte que le
manque de la demande du crédit. Il faut restaurer, dans le meilleur délai, la demande et l’offre du
crédit, ce qui signifie soutenir l’activité économique donc le pouvoir d’achat, basé principalement
sur une politique de soutien a l’emploi. Cette logique de moyen terme, impose de regarder le taux
d’emplois sauvé et créé pendant cette période. Selon le Commissaire Européen, Manuel Barosso,
du 31 Mars 2009 (juste avant le G20 à Londres), les plans de sauvetages des grandes banques
Européennes n’étaient pas conçus pour sauver les banquiers, mais pour prévenir un effet dominos de
faillites et redondances qui affligent toute l’économie européenne.
Cependant une relance de long terme, nécessite aussi une confiance retrouvée
pour le système financier, perçu, comme la racine de la crise actuelle. Il apparait que la voie choisie
pour la reconstruction de la confiance a été celle de la régulation, censée remettre au sein du système
financier des principes qui se veulent « éthiques » afin d’éviter dans l’avenir (ou au moins de réduire
au maximum) l’incertitude intrinsèque à la finance,
L’Union Européenne était la première à agir sur les agence d’accréditation, des « capital
requirement» et sur les garanties de dépôt (la Directive CAPITAL REQUIREMENT sera renforcée
en Juin, pour inclure prendre en compte tous les produits dérivés). Bientôt il y aura aussi des
mesures prises à l’encontre des « hedge funds », le capital investissement (private equity) et la
rémunération exécutive, une route que les Etats-Unis souhaite suivre. Depuis le G20, le niveau de
régulation est étendu aux paradis fiscaux.
La supervision transfrontalière requise pour la supervision des sociétés multinationales,
rend la nécessité d’une coordination au niveau européen (marché dominé par l’inter-échange) seront
mise en place par la Commission, qui ce mois, devrait prendre des mesures plus détaillées, basées
sur le travail fait par le groupe Larosiere. Il est crucial de souligner que toutes ces actions
régulatrices des pouvoirs publics ne seront efficaces que si elles sont entreprises simultanément et de
façon coordonnées à niveau national, régional (notamment dans le cas de l’Union européenne) et
global, comme le souligne le rapport de Larosière qui préconise un système intégré de supervision.
D’un autre côté, la stabilité du système financier ne doit pas necessairement
passer par la règlementation. Il serait peut-être opportun de considérer d’autres mécanismes de
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nature beaucoup plus souple. Réguler n’est pas (toujours) synonyme de règlementer: les biens
échangés sur les marchés financiers sont des credence goods, dont la qualité est très difficile à
déterminer ex ante ou à évaluer ex post, ce qui fait de la prise de risque et l’intermédiation des
caractéristiques consubstantielles à la finance. Un exemple illustratif des distorsions et dangers que
peuvent entraîner une plus grande gouvernance et surveillance financière, est celui du Comité de
Bâle. Censé être un système d’alerte des crises financières, ce forum aurait favorisé la crise qu’il
devait prévenir , puisque, autant les dispositions de Bâle I comme celles de Bâle II auraient incité
les banques à garnir leur portefeuille d’actifs de produits dérivés. En effet, en vue de l’importance
pour les banques d’être notées AAA, elles auraient essayé de collatéraliser au maximum leurs actifs
les plus risqués par le biais de la titrisation et la création de produits de plus en plus dérivés.
FMI-G20 :
L’importance des institutions monétaires internationales maintenant reprennent une toute
nouvelle importance. L’Europe sur ce point, alimente de manière constamment croissante ce
stabilisateur international. On notera que le Conseil Européen du 3 Mars c’est mis d’accord pour
accroitre de 75 milliard d’Euro sa contribution aux quotes-parts du FMI tandis que le Japon a déjà
signé un accord avec FMI, acceptant de lui prêter jusqu'à 100 milliards de dollars. Le dernier G20
c’est aussi déclaré prêt d’assurer une réforme des quotes-parts d'ici à janvier 2011. Ceci renforce une
des instances internationale les plus efficaces, qui a (en concertation avec la BEI) notamment permis
aux des l’Est en difficultés budgétaire tels que la Lettonie ou la Hongrie de se refinancer. L’Europe
renouvelle aussi son engagement pour la finalisation du cycle de Doha, qui devrait stimuler
l’économie globale de plus de 150 Milliards d’Euros par année. Enfin, le G20 s’est mis d’accord sur
la création d’un système d’alerte précoce pour risques macro-économiques et financiers, qui allierait
le FMI au Financial Stability Board. Ce modèle devrait être reproduit au niveau Européen puisque le
rapport Larosière appelle à la création d’un système de supervision plus extensive au niveau
Européen, avec notamment la création d’une autorité « d’alerte précoce » (early warning body) sous
l’auspice de la Banque Centrale Européenne.
France :
Comme les plans mis en place dans d'autres pays européens, le premier plan de sauvetage
français en décembre 2008, avait le double objectif de renforcer les banques de solvabilité et de
faciliter leur accès au crédit. Pour renforcer la solvabilité, le gouvernement a créé un nouvel
organisme, la Société des prises de participation de l'État (SPPE), est elle-même détenue à 100% par
l'Etat, avec un budget de 40 milliards d'euros, qui pouvait être utilisé pour augmenter la
capitalisation des banques faisant demande d'injections. En Janvier 2009, déjà deux tranches de 10,5
milliards d'euros chacun avait été étendu aux six plus grands banques sous forme l'acquisition par la
SPPE, de titres junior à durée indéterminée de l'émis par les banques concernées. Le gouvernement
gagne un intérêt annuel de 8,2% en moyenne sur ces instruments. On se rappellera que quelques
semaines plus tôt, de concert avec les gouvernements de la Belgique et le Luxembourg, l'Etat
français avait déjà participé à un 1 milliard d'euros de renflouement de la banque Dexia groupe.
Afin de stimuler la liquidité bancaire et donc de compenser les dysfonctionnements du
marché interbancaire, le gouvernement mettre en place un deuxième véhicule, la Société de
Financement de l'économie française (SFEF) qui peut fournir jusqu'à 320 milliards d'euros pour des
prêts aux banques. Toutefois, la garantie est limitée à des prêts contractés jusqu'au 31 Décembre
2009, pour une période de cinq ans. Ce qui distingue cette approche de celle suivie dans de
nombreux autres pays européens est que la garantie de l'État s'applique au financement bancaire à
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moyen terme, plutôt que directement aux prêts interbancaires. À la mi-mars 2009, les banques avait
pris quelques 40 milliards d'euros de prêts par le biais de la SFEF.
Parallèlement à ces mesures, le gouvernement a institué un programme de prêts pour les
entreprises (celles qui avec un maximum de 5 000 employés sont admissibles), soit au total 22
milliards d'euros, représentant environ 1% du PIB. L'impact direct et immédiat de ces mesures sur
les finances publiques est relativement modeste, puisque l'hypothèse où la garantie de l'État devrait
être appelés est assez peu probable, tandis que, en même temps, l'État gagne un intérêt net en
contrepartie cette garantie.
Enfin, le 2 février la France a adopté « les 1 000 projets » en coordination le Comité
Interministériel d’Aménagement et de Compétitivité des Territoires(CIACT), qui seront financés à
la hauteur de 26 milliards d’Euros (dont presque la moitié directement par l’Etat) dès cette année.
Ces investissements concernent les infrastructures de transport, l’enseignement supérieur et la
recherche, le patrimoine immobilier de l’Etat, le logement et la rénovation urbaine ou encore, la
santé, pour "lancer des chantiers qui vont créer de l’activité et de l’emploi", comme l’a annoncé Mr
François Fillon (http://www.premier-ministre.gouv.fr/premier-ministre/plan-de-relance-1-000projets-dans-toute-la-france). Cette politique s’instaure dans une politique de longue durée de
modernisation de l’économie pour relancer la France plus rapidement à l’essor de la crise. On
pourrait cependant reprocher au plan d’apporter du soutien financier que trop court puisqu’il ne
s’inscrit que sur les années 2009-2010 et que les effets multiplicateurs s’inscrivent au long terme.
Le soutien de moyen terme à la consommation est beaucoup plus faible. En effet 18
février un ensemble de mesures fiscales et sociales représentant 2,6 milliards d’euros a été annoncé.
Ces mesures comprenaient notamment (i) une prime « exceptionnelle » de 150 euros pour les trois
millions de familles bénéficiant de l’allocation de rentrée scolaire; (ii) des bons d'achats de 200
euros par foyer pour l'aide à domicile, la garde d'enfants, le soutien scolaire; (iii) une prime de 500
euros pour les chômeurs ayant seulement travaillé de 2 à 4 mois ; (iv) une réduction d’impôts en
2009 pour 6 millions de contribuables; (v) et la création d’un fonds d'investissement social, doté de
2,5 à 3 milliards d'euros et ciblé sur la formation des salariés en difficulté (lesechos.fr). Ces
allocations aux couches sociales les plus défavorisées peuvent être perçues comme particulièrement
favorable à la consommation puisqu’elles n’épargnent pas et consomment des produits
principalement nationaux.
Conclusion :
La plupart des critiques se basent sur des comparaisons de chiffres absolus qui ne prend
nullement en considération les spécificités nationales et régionales des marchés. Hormis les critiques
que l’on a pu formuler, les politiques de relances actuelles on le mérite de se diversifier dans leurs
objectifs entre moyen et long terme. Bien que nous n’en n’ayons pas traité dans ce présent essai, il
est important de mentionner que parallèlement s’effectue de grands investissements dans la
technologie dite verte et de pointe. En effet, si les pays comme la Grèce, par raison de son économie
très fermée et son système bancaire peu ouvert et diversifié, est le pays affichant une croissance pour
2009 de 0,2%, (Commission) il n’est est pas égale d’assumer que son économie repartira plus vite
que l’Allemagne pourtant très touché par la crise. Mieux « survivre » et se mieux se « rétablir » de
la crise ne sont pas des conditions nécessairement corrélées.
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Références :
Sahuc, Jean-Guillaume and Smets, Frank. “Differences in Interest Rate Policy at the ECB and the
Fed: An Investigation with a Medium-Scale DSGE Model.” Journal of Money, Credit and
Banking, Vol 40, No 2-3, 2008.
http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-03/13/content_836449.htm
http://archives.lesechos.fr/archives/2008/lesechos.fr/12/12/300316677.htm
The Larosière Group 2009
Terra Nova, La Foundation Progressiste:
http://www.tnova.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=666
www.premier-ministre.gouv.fr/premier-ministre/plan-de-relance-1-000-projets-dans-toute-la-france
OECD Economic Surveys : France 2009
http://www.lemonde.fr/economie/article_interactif/2009/04/20/trois-economistes-jugent-l-efficacitedu-plan-de-relance-francais_1183170_3234_1.html
http://www.amb-grece.fr/bulletins/mai_2009/05_05_2009.htm
http://www.france24.com/fr/20090217-barack-obama-promulgation-plan-relance-787-milliardsdollars-relance-economie-americaine-denver
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