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DOCUMENT A : UN CAS D'ÉCOLE, LA RELANCE MAUROY EN FRANCE EN 1981
À la fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing, la crise écono¬mique touche le pays de plein fouet.
[...] Le plan de relance de Pierre Mauroy [...] répond tout d'abord aux attentes de l'électorat de
Mit¬terrand, constitué majoritairement des classes populaires. [...] Ce plan est aussi marqué par la
théorie keynesienne, plaçant l'Etat au centre de la politique économique. [...] L’Etat embauche 55 000
fonction¬naires dès le mois de juin. En juillet, le SMIC est relevé de 10 %. Le minimum vieillesse, les
allocations handicapés, familiales et logement augmentent à leur tour de 20 % à 25 %. Au total, près
de 10 milliards de francs sont injectés dans l'écono¬mie, soit 1 % du PIB. L'objectif est de relancer la
consommation pour atteindre le plein-emploi. Mais les déficits budgétaires et commerciaux se
creusent. Les prix grimpent de plus belle. [...]
L'erreur a été d'ignorer la contrainte extérieure. Au même moment, le libéralisme a en effet le vent en
poupe. Margaret Thatcher dirige le Royaume-Uni et Ronald Reagan les États-Unis. Leur but est de
réduire la voilure de l'État. Même l'Allemagne, marquée par l'épisode de l'hyperinflation de 1923, lutte
contre la hausse des prix. La France ne peut se permettre de mener une politique de relance quand ses
partenaires économiques se serrent la ceinture. Une partie de chaque franc donné aux Français se
transforme en inflation, tandis que l'autre sert à acheter des biens importés d'Allemagne ou du Japon.
La politique keynésienne menée en 1981 a finalement fait le bonheur... des partenaires économiques
de la France !
Jacques-Marie Vaslin, Le Monde, 18 février 2009.
DOCUMENT B : LES POLITIQUES BUDGÉTAIRES DE RELANCE FACE À LA CRISE DES “SUBPRIMES"