La crise financière liée aux subprimes a bouleversé les modèles des économistes et les réactions des gouvernements face à la crise. Dans un développement structuré introduit et conclu, vous traiterez le sujet suivant : Les politiques Keynésiennes de relance par la demande sont-elles encore efficaces aujourd’hui ? Introduction - accroche : impact de la crise financière liée aux subprimes sur l’économie française (1.2% 4ème trimestre 2008) - définition termes : - politiques keynésiennes : les mécanismes de marché sont imparfaits, nécessité de l’intervention de l’état (providence), le niveau de l’emploi et de la production dépend de la demande effective (demande anticipée par les entreprises au niveau de la consommation et de l’investissement - demande de biens d’équipement) - efficacité économique : relance de la croissance c’est-à-dire du PIB, la croissance française est tirée par la consommation des ménages, puis la demande d’investissement des entreprises mais freinée par le solde extérieur (négatif) - efficacité économique : objectifs des politiques économiques : carré magique de Kaldor : taux de croissance du PIB élevé, maîtrise de l’inflation et du chômage, solde de la BTC positif - PB : Les politiques Keynésiennes de relance par la demande sont-elles encore efficaces aujourd’hui ? - plan : dans une première partie, nous traiterons des effets positifs des politiques keynésiennes sur la croissance, l’emploi..puis dans une seconde partie, nous étudierons les limites actuelles de ces politiques. I) L’efficacité des politiques de relance A- La demande, moteur de la croissance 1. selon Keynes : le niveau de l’emploi et de la production (donc de la croissance) dépend de la demande effective (demande anticipée par les entreprises au niveau de la consommation et de l’investissement) 2. il faut soutenir la demande pour relancer la croissance : l’Etat intervient via sa politique budgétaire (dépenses publiques, revenus de transfert pour maintenir la consommation des ménages les moins aisés..). Il intervenait (avant transfert de cette compétence à la BCE) également via sa politique monétaire : baisse des TI pour relancer les crédits, l’activité économique. B- L’importance des dépenses publiques 1. Théorie de la Croissance endogène : importance des investissements (dépenses publiques) de L’Etat : investissements en capital humain (formation professionnelle), R&D, infrastructures qui produisent des externalités positives sur l’activité économique. importance de l’innovation (grappes d’innovation selon Schumpeter qui dynamise l’investissement dans les nouvelles productions et relance la demande vers des produits nouveaux) améliorer la compétitivité hors coût de la France et son solde extérieur (solde de la BTC) 2. Des mesures actuelles de relance de la demande pour soutenir la croissance française : - prime pour l’emploi pour soutenir la consommation des salariés les moins bien rémunérés (mais avec la propension à consommer la plus forte) - plan 2008 de relance (26 milliards d’€) relance de la demande dans le secteur du bâtiment construction de crêches, maisons de retraites..+ travaux de rénovation (routes, lignes ferroviaires) - soutien du pouvoir d’achat des ménages : une prime pour les précaires, une suppression d'une partie de l'impôt sur le revenu des contribuables les plus modestes. Transition : si les politiques de relance de la demande sont encore populaires, peuvent-elles toujours être efficaces ? II- Une efficacité limitée des politiques keynésiennes A) Des instruments de relance limités 1- Limite des politiques keynésiennes: augmentation des dépenses de l’état hausse des prélèvements obligatoires (44%) et dette publique de l’Etat (20 000 € par habitant) 2- Respect du PSC (3% de déficit public) limite les dépenses de l’état (France : prévision de – 5% de déficit public en 2009) 3- Transfert de la Politique monétaire à la BCE: rappeler que la politique monétaire est fixée par la BCE, la France ne peut donc plus utiliser l’instrument monétaire pour relancer la croissance. (baisse des TI pour dynamiser le crédit car décidée par la BCE indépendante).1 4- Le succès des politiques de l’offre depuis les années 80 : Ce sont les politiques liées à l’offre qui visent à stimuler la production en incitant les entrepreneurs à investir davantage. Exemples : - les charges sociales trop lourdes pénalisent l’emploi (car augmentation du coût du travail) mesures : exonération de charges sociales patronales sur les salariés au SMIC : baisser le coût du travail pour favoriser l’emploi entre 1 et 1.6 fois le SMIC - le poids des impôts pénalise l’activité économique (Laffer : trop d’impôts tue l’impôt). Mesures : exonération des charges sociales salariales sur les heures sup - Autres mesures: déréglementer le marché du travail : contrats de travail plus flexibles, les CDD senior, la rupture conventionnelle du contrat de travail en 2008… B) Une interdépendance croissante des économies 1. Le relance de la croissance, du moins son efficacité dépend aussi d’éléments extérieurs conjoncture mondiale (1er partenaire commercial hors UE : EU), croissance de la zone euro (car l’essentiel de notre commerce est un commerce intrazone : 60% en UE), Allemagne : principal partenaire économique. 2. Globalisation financière : importance des mouvements de capitaux (IDE, investissements en actions, obligations..) qui peuvent soutenir la croissance : financement des investissements des entreprises, du déficit de l’Etat (qui émet des bons du trésor), création d’emplois via les IDE…. mais aussi la déstabiliser : impact de la crise des subprimes sur l’économie européenne (crise de liquidités, perte financières des banques ..) Conclusion en 2 temps !! 1 D’autre part on peut s’interroger sur les priorités fixées par la BCE dont l’objectif principal est d’assurer la stabilité des prix (IPCH maximum 2%). Critique de la politique monétaire de JC Trichet (même si actuellement baisse des TI directeurs !!!)