Groupe 1 : Thèmes transversaux Thématique : EAU Contributeur : G1- Sous groupe eau Fiche de synthèse 3 : Développer des outils de suivi et d'alerte de la ressource en eau Description de la recommandation Adapter les usages à la ressource disponible Pour pouvoir pallier à la croissance des situations de stress hydrique, il est nécessaire de mieux adapter les usages de l’eau (eau potable, irrigation, industrie notamment) à la disponibilité de la ressource et à son évolution dans le temps. Ceci implique d’améliorer notre capacité de suivi de la ressource à moyen-long-terme et d’alerte à court terme. Se doter d’outils de prévision des étiages adaptés L'évaluation des impacts du changement climatique montre une aggravation à venir de la durée et de l'intensité des évènements de sècheresse et donc des situations d'étiage associées. Afin de se préparer efficacement à la recrudescence de ces évènements, il est essentiel de se doter d'outils de prévision et de communication adaptés, d'éviter de recourir à la gestion de crise et de privilégier la gestion du risque d'étiage. Il convient donc de développer plus avant les outils de prévision des étiages et les outils de communication de ces prévisions afin de parvenir à un dispositif équivalent au dispositif de prévision et de communication existant pour les crues. Réaliser une cartographie des vulnérabilités Réaliser la cartographie des vulnérabilités par bassin hydrographique, car il est nécessaire : o de déterminer les ressources qui risquent à l’avenir de devenir l’objet de stress hydrique et le théâtre de concurrence entre les différents usages, o de nuancer les mesures d’adaptation selon les risques spécifiques de chaque bassin et de tenir compte des enjeux locaux, notamment des autres pressions anthropiques locales. Encourager la modélisation des systèmes, notamment pour les eaux souterraines Encourager la modélisation des systèmes hydrologiques pour une meilleure prévision des phénomènes (sécheresse et crues), et la mise en œuvre de solutions d’adaptation pertinentes. En particulier, en ce qui concerne les eaux souterraines, chaque système aquifère sensible, à enjeux forts (alimentation en eau potable, irrigation, etc.), pourra être doté d’un modèle mathématique qui permettra de mieux cibler le couple besoin-ressource. Ensuite, on pourra établir sur cette base l’adéquation optimum entre la demande et la disponibilité de la ressource (conflits d’usage, risque de sur-exploitation permanente ou récurrente, …). Il s’agit donc : o de mettre en place des modèles mathématiques pour tous les systèmes aquifères qui présentent un caractère de ressource sensible à enjeux ; o de coupler les résultats de ces modèles aux scénarios climatiques afin de disposer d’une vision prospective de l’impact du changement climatique sur les ressources en eau ; o d’établir pour chaque ressource la meilleure adéquation entre les besoins et la disponibilité de la ressource, dans un cadre de développement ou de gestion durable. Couplés à l’analyse de l’évolution socio-économique d’un territoire, ces outils représentent une aide à la décision pour les collectivités locales. Ces dernières pourront en effet utiliser les scénarios ainsi produits pour planifier l’évolution à moyen et à long terme des activités économiques d’un territoire (à l’échelle d’une région par exemple). La modélisation du comportement des nappes peut apporter des indications supplémentaires aux collectivités pour éclairer leurs décisions en termes de développement économique de leur territoire. Néanmoins, il est à noter que les incertitudes inhérentes à ce type de prospectives complexifient cet exercice. Veiller à l’intégration des impacts du CC dans les SDAGE Il est essentiel que la prise en compte des impacts du changement climatique soit mieux intégrée dans les SDAGE et déclinée dans les SAGE. Dans les zones de tension sur la ressource, il serait important d’intégrer dans les processus de décisions la mesure de l’empreinte sur les milieux aquatiques des différents types de prélèvements d’eau. A quel impact du changement climatique se rapporte-t-elle ? Scénario choisi pour cet impact pessimiste optimiste Quelle est l’urgence ou le délai de mise en place de cette recommandation ? rapide : 1 à 2 ans progressive – 5ans au delà A quelle échelle pourrait s’opérer la mise en oeuvre de la recommandation ? nationale collectivités entreprises individus Cette mesure entrerait-elle en contradiction avec une réglementation existante (européenne, nationale, locale) oui : Laquelle ? : non ne sait pas Quel caractère donner à cette recommandation ? contraignant incitatif indicatif Comment classer les mesures liées à cette recommandation sans regret réversibles irréversibles L’Outre-mer est-il concerné par cette recommandation concerné en l’état nécessite un traitement spécifique (prévoir fiche suppl.) Le seul traitement spécifique pour l’Outre-mer porte sur la nécessité, pour mettre en œuvre la mesure, de combler les retards de connaissances (sur les invasions salées dans les aquifères côtiers, sur l’évolution même du trait de côte, sur le fonctionnement hydrodynamique des eaux souterraines, etc…)… Quels seraient les indicateurs de suivi et d’évaluation des premiers effets de la recommandation ? - avancement des cartographies de vulnérabilité ; nombre de SAGE révisés tenant compte du changement climatique ; nombre d’empreintes réalisées ; diminution des arrêtés sécheresse ; diminution du nombre de masses d’eau souterraine en mauvais état quantitatif au titre de la mise en œuvre de la DCE ; diminution du nombre de masses d’eau de surface en mauvais état écologique au titre de la mise en œuvre de la DCE ; développement économique d’un territoire ; nombre de schéma prospectif d'alimentation en eau réalisé ; pourcentage du territoire couvert par un schéma prospectif d'alimentation en eau ; Dispositif équivalent à 'Vigicrues' mis en place pour la prévision et la communication sur les étiages ; Cette mesure pourrait elle interagir avec un autre secteur ? Si oui lequel ? Tous secteurs