même période. Alors je crois que les chiffres sont très clairs.
Malheureusement, les sociétés où l'État est majoritaire n'ont pas
bien fonctionné. Le groupe de travail a fait toute une série de
propositions au comité interministériel. Nous avons d'abord
analysé la situation. Nous en connaissons les raisons et nous
avons proposé au Gouvernement de s'attaquer immédiatement à
ce problème. Parce que, quand il y a des déficits, quelqu'un doit
payer. Dans le temps, c'était l'État qui payait puisque nous étions
dans une situation confortable de trésorerie. Maintenant l'État ne
peut plus payer. Et en fait, ce sont les entreprises qui continuent
de faire des crédits à ces sociétés qui ne fonctionnent pas bien. Et
aussi des fournisseurs qui leur offrent des biens et des services
qui ne sont pas réglés. Donc quelqu'un finance toujours les pertes
de ces sociétés. Et quand tout ça ne marche pas en définitive,
c'est le citoyen. On est alors obligé d'augmenter les impôts, on
est obligé d'augmenter les droits de douane, de créer des
recettes etc. Nous ne voulons plus aller dans cette voie. Nous
avons expliqué que l'impôt est trop élevé, que les droits de
douane sont trop élevés et que nous ne pourrons relancer notre
économie qu'en les faisant baisser. Et nous voulons le faire
rapidement. Devant une telle situation le rythme est fonction de
la cohérence de la politique économique. Et cette politique
économique a été adoptée par le Conseil des Ministres et prévoit
en 1990 à privatiser à peu près cinq entreprises. (La SICTA - déjà
fait - le Complexe d'Exploitation industrielle du Bétail de Ferké
Assouindé l'EECI qui est en cours et l'ONT). Et je note d'ailleurs
que, pour l'ONT, les employés nous demandent de la privatiser
pour le 30 septembre. J'ai dû leur expliquer que nous n'avons pas
ici les mêmes contraintes que l'EECI parce que l'EECI fait partie
d'un programme sectoriel sur l'énergie qui est en cours depuis
trois ans. C'est donc en fait un dossier qui devait être réglé
depuis quelques mois et nous voulons le régler rapidement. J'ai
expliqué aux employés de l'ONT que la décision du
Gouvernement, c'est de privatiser. Mais nous devons le faire en
sauvegardant les intérêts nationaux comme nous l'avons fait pour
l'EECI. Nous devons faire en nous assurant qu'en définitive cette
société marchera mieux quand elle sera privatisée. En 1991, nous
allons nous orienter surtout vers la privatisation du secteur
agricole et du secteur énergétique. Nous n'avons pas encore
arrêté une liste très précise des entreprises. Mais je peux vous