Evolution: science ou fiction ?
Richard Johnston
Titre original: “Evolution: fact or fable”
Copyright © 2002, Aurora Production AG, Suisse.
.
Traduction de l’anglais : Paul Benjamin et Bernard Le Chevalier
Copyright © 2004
Tous droits réservés
Consultez notre site internet : www.auroraproduction.com
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Les deux camps en présence
Charles Darwin et Alfred Russel Wallace, vulgarisateurs de la Théorie de l’Évolution
L’Évolution contredit plusieurs lois scientifiques fondamentales
La terre est-elle une planète jeune ou vieille ?
Les processus chimiques
Le magnétisme terrestre
Vitesses d’érosion
Les autres processus
La datation radiométrique
L’étude des couches géologiques et des fossiles de référence
Une mise au point sur les fossiles
Macro-évolution ou micro-évolution ?
Une miniaturisation absolument éblouissante
Improbables probabilités
Les mutants
Quel âge a l’humanité ?
La question de l’irréductibilité
Des « ancêtres » humains
Le modèle de la Création offre-t-il une alternative crédible ?
Que dit la Genèse?
Le Premier Jour
Le Deuxième Jour
Le Troisième Jour
Le Quatrième Jour
Depuis combien de temps la lune s’éloigne-t-elle de la terre?
Le Cinquième Jour
Le Sixième Jour
L’évolution théiste
La théorie de l’intervalle temporel
La théorie des âges
Le Déluge
Quelle conclusion en tirer ?
Introduction
Lorsque Charles Darwin et ses disciples vulgarisèrent la théorie de l’évolution vers la fin du
19ème siècle, les savants rationalistes et les philosophes humanistes de tous bords déclarèrent que
cette nouvelle théorie sonnait le glas de la religion, et en particulier du Dieu Créateur. Aujourd’hui, un
siècle plus tard, Dieu et la croyance dans le récit biblique de la Création se portent très bien. En fait,
bien que la plupart des écoles et des universités enseignent depuis longtemps la théorie de l’évolution
comme si c’était une réalité scientifique, et qu’ils passent sous silence le récit biblique et d’autres
points de vue scientifiques opposés à l’évolution, il se trouve de plus en plus de savants respectés
pour se ranger dans le camp des « créationnistes ».
De nombreuses interrogations subsistent sur les origines et les causes de divers
phénomènes, qui n’ont pu être éclaircies au moyen de l’analyse scientifique, mais on découvre sans
arrêt de nouvelles preuves indiquant que l’univers et tout ce qu’il contient sont l’œuvre d’un architecte
intelligent plutôt que le produit du hasard. Les évolutionnistes se plaisent à répéter que « l’évolution
est un fait scientifique ». Mais un fait est par nature irréfutable, c’est-à-dire qu’il est exact, indéniable,
et qu’on ne peut le contester. Il se trouve que la théorie de l’évolution est loin d’être aussi exacte et
convaincante que ses partisans le prétendent.
« La science de la Création », qui est l’étude scientifique de la création de l’univers par un
créateur intelligent, fait appel à de nombreuses disciplines scientifiques parmi lesquelles on compte la
physique, la botanique, la biologie, la biologie moléculaire, l’anthropologie, la biochimie,
l’astrophysique, pour ne citer que celles-ci. Il faudrait consacrer beaucoup plus que ces quelques
pages pour examiner en profondeur tous les arguments avancés dans le débat opposant les tenants
de l’évolution à ceux de la Création. Par conséquent, cette brochure se propose de ne traiter que des
arguments le plus souvent invoqués de part et d’autre.
Les deux camps en présence
La science créationniste soutient que la création de l’univers et de la vie est l’œuvre d’un
concepteur intelligent. La grande majorité des créationnistes croient au récit biblique de la Création, à
savoir que l’univers fut créé en l’espace de six jours, il y a environ 6000 ans. (L’âge de la terre d’après
la Bible peut être calculé approximativement en additionnant les années de vie d’Adam et de ses
descendants, telles qu’elles sont énumérées aux chapitres 5 et 11 de La Genèse et dans d’autres
passages bibliques. Ces listes nous amènent jusqu’à la pose des fondations du temple de Jérusalem
par le roi Salomon, qui eut lieu en 967/966 avant notre ère, date sur laquelle la plupart des historiens
sont d’accord, à quelques années près.
1
) Qui plus est, les tenants du créationnisme biblique acceptent
le récit biblique selon lequel un déluge mondial aurait eu lieu environ 1600 ans après la Création. Ce
cataclysme aurait altéré la création originelle, et tous les hommes et les animaux vivant aujourd’hui
sur terre seraient les descendants directs des occupants de l’Arche de Noé.
La théorie athée la plus répandue visant à expliquer l’origine de l’univers est celle du big bang.
Cette théorie fait l’objet de constantesvisions au fur et à mesure que de nouvelles données
viennent s’ajouter à l’équation, mais pour l’essentiel, elle professe que l’univers a vu le jour à partir
d’un point infiniment petit mais d’une densité infiniment grande et animé d’un mouvement de rotation
infiniment rapide. Ce point a explosé lors du big bang en propulsant de la matière qui a fini par former
les corps célestes que l’on observe dans l’univers, lequel en est encore à sa phase d’expansion.
Les spéculations vont bon train quant à la date à laquelle le big bang aurait eu lieu, mais on
s’accorde à peu près sur une date située dans une fourchette de 20 à 40 milliards d’années. A une
époque très reculée, il y a plusieurs milliards d’années, au moment de la formation de la terre, celle-ci
subit des pluies continuelles pendant des centaines de millions d’années. Les roches dissoutes par
ces précipitations diluviennes se déversèrent dans les océans pour former ce qu’on a appelé la soupe
primitive.
Grâce à l’introduction accidentelle d’une certaine forme d’énergie, la vie jaillit sous forme de
cellules simples à partir des composants chimiques inanimés présents dans cette « soupe primitive ».
Cette vie s’est développée pour devenir de plus en plus complexe, et au cours des milliards d’années
qui se sont écoulées, elle a donné naissance à l’immense variété de formes de vie qui peuplent notre
planète.
Les scientifiques créationnistes observent le cosmos, et ils y voient la marque caractéristique
d’un créateur à l’œuvre. Les évolutionnistes observent le même cosmos, mais ils n’y voient que le
résultat d’une évolution due au hasard.
Il faut savoir que contrairement à ce qu’affirment les évolutionnistes, le fait de croire au récit
biblique de la Création n’est absolument pas incompatible avec la vraie science. Une des tactiques
habituelles des partisans de l’évolution consiste à taxer les créationnistes d’obscurantisme et
d’ignorance des réalités scientifiques. Ne vous laissez pas enfermer dans cette position. Les
créationnistes croient à la science tout autant que n’importe qui. Le fait est que beaucoup de
scientifiques sont des créationnistes.
1
Les chiffres mystérieux des rois hébreux (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Co., 1951,
révisé 1965), d’Edwin R. Thiele, est considéré par beaucoup d’historiens comme l’ouvrage de
référence en ce qui concerne l’établissement des dates bibliques, en particulier de celle-ci.
La vraie science doit s’appuyer sur ce qu’on appelle la “méthode scientifique”, selon laquelle
on fait avancer la connaissance en formulant une question, puis en recueillant des informations au
moyen de l’observation et de l’expérimentation, et finalement en testant une hypothèse de réponse.
C’est uniquement après que l’expérimentation a validé la théorie, notamment en produisant des
résultats qu’il est possible d’observer et de répéter, que la théorie passe du stade de l’hypothèse à
celui de réalité scientifique.
Étant donné que ni la théorie évolutionniste du big bang ni la croyance que Dieu est à l’origine
de la création ne peuvent être observées ou répétées dans des conditions d’expérimentation, ce sont
deux modèles théoriques qui relèvent de la foi. La question se résume donc à savoir qui et quoi vous
choisissez de croire.
D’aucuns refusent de prendre position. Un grand nombre de gens croient au Dieu de la Bible,
mais soutiennent que la création est le résultat d’un processus d’évolution. Ce sont les tenants de
l’évolution théiste. Un chapitre ultérieur analysera de plus près les tentatives des évolutionnistes
théistes de faire la synthèse des contraires, en l’occurrence de la Bible et de la théorie de l‘évolution,
mais en bref, disons déjà que ce compromis requiert deux fois plus de foi que les deux autres
modèles, étant donné qu’il exige de croire aux deux en même temps.
[encadré]
Charles Darwin et Alfred Russel Wallace vulgarisateurs de la Théorie de l’Évolution
([Note de bas de page:] extrait du site internet Creation Science:
http://emporium.turnpike.net/C/cs/)
Charles Darwin et son livre révolutionnaire De lorigine des espèces, par voie de sélection
naturelle, portant en sous-titre « La préservation des races privilégiées dans la lutte pour la vie »
publié en 1859, sont universellement connus. Lorsqu’il était jeune, Charles Darwin s’intéressait
beaucoup à la nature, mais son père estimant que la profession de naturaliste n’offrait aucune
perspective d’avenir, l’envoya étudier la médecine à l’Université d’Edimbourg.
A l’âge de 16 ans, il quitte Édimbourg sans avoir obtenu de diplôme et il s’inscrit au collège du
Christ à l’université de Cambridge pour y suivre une formation ecclésiastique ; il faut savoir qu’à
l’époque la plupart des naturalistes étaient des ecclésiastiques. En 1831, Il obtient son diplôme de
Bachelor of Arts en théologie et, sur la recommandation du Révérend John Henslow, professeur de
botanique, il est enrôlé par le capitaine Robert Fitzroy commandant le HMS Beagle pour participer à
une mission de relevés topographiques et géologiques qui devait les emmener dans un tour du
monde. Darwin a 22 ans lorsque cette mission quitte l’Angleterre en décembre 1831 avec pour
principal objectif de dresser la carte du littoral sud-américain. Pendant que l’équipage est occupé à
dresser la carte du littoral, Darwin en profite pour observer le caractère unique et distinctif de la faune
et de la flore sud-américaines ; il est tout particulièrement intrigué par la distribution géographique des
espèces. Sur les Iles Galapagos, Darwin observe plusieurs types de passereaux qui, malgré leurs
nombreuses similarités, présentent des évidences d’adaptations à leurs environnements respectifs.
Lorsque Le Beagle appareille des Iles Galapagos, Darwin a eu le temps de lire l’ouvrage de Charles
Lyell Principes de Géologie, et il commence à mettre sérieusement en doute la position de l’Église
selon laquelle la terre n’est âgée que de quelques milliers d’années. Par la suite, Darwin émettra
l’hypothèse que ces nouvelles formes résultent de l’accumulation des adaptations aux différences
d’environnement (Campbell 1990: 428-429). C’est entre 1840 et 1850 que Darwin élabore les grandes
lignes de la théorie de la sélection naturelle comme moteur du processus de l’évolution, mais il ne
publie pas ses théories immédiatement. Il est intéressant de noter que Darwin passera le plus clair de
sa vie d’adulte dans un état de semi-invalidité d’origine organique ou psychosomatique, nul ne le
sait ce qui ne l’empêchera pas de produire des écrits abondants tout en poursuivant ses travaux de
recherches.
L’idée qu’une sélection naturelle produirait de nouvelles espèces fut émise également par
Alfred Russel Wallace, bien qu’un peu plus tard (1823-1913). Contrairement à Lyell et Darwin,
Wallace avait été élevé dans une famille pauvre et était autodidacte ; sa connaissance de la biologie
était le fruit d’une longue expérience acquise sur le terrain pendant son séjour en Amazonie et aux
Indes Orientales. A l’âge de 21 ans, Wallace est initié au spiritualisme; il deviendra par la suite un des
responsables du mouvement spiritiste et publiera deux articles, suivis en 1876 d’un livre considéré
comme la bible du mouvement spiritiste, Les Miracles et le spiritualisme moderne (Morris 1989: 171).
En 1855, Wallace publie un article sur l’origine des espèces, qui révèle à Lyell et à Darwin à
quel point Wallace était proche des thèses de Darwin. Alors que Darwin retarde la publication de “De
l’origine”, Wallace fait une étrange contribution à la science au cours d’un séjour dans la jungle de
Malaisie :
« À l’époque (février 1858), je vivais à Ternate dans les Iles Moluques [une région de l’actuelle
Indonésie], et je souffrais d’un grave accès de fièvre intermittente qui me plongeait dans un état de
prostration accompagné de crises alternées de chaud et de froid. Au cours d’un de ces accès de
fièvre, alors que je réfléchissais une fois de plus au problème de l’origine des espèces, quelque chose
me fit penser à l’ouvrage de Malthus, Essai sur le principe de Population. » (Morris 1989: 172, citation
de Wallace, Le fabuleux siècle.)
« Tout à coup, je fus frappé d’une intuition subite: ce processus automatique aurait pour
conséquence inéluctable d’améliorer la race, puisqu’à chaque nouvelle génération les individus
inférieurs seraient éliminés pour laisser place à ceux qui sont dotés de caractéristiques supérieures.
Autrement dit, ne survivent que les plus aptes. Soudain, j’eus l’impression d’entrevoir toutes les
conséquences de cette hypothèse.
« Tout le processus de modification des espèces m’apparut clairement, et au cours des deux
heures que dura ma crise, j’avais posé les fondements de ma théorie. Le soir-même, j’écrivais le
brouillon d’un article que j’achevais de rédiger au cours des deux soirées suivantes, avant de
l’envoyer par la poste à Monsieur Darwin » (ouvrage cité, p. 173).
C’est à ce moment-là que Darwin fut persuadé par ses amis Lyell et Hooker d’arrêter ses
travaux sur sa « grande œuvre » afin d’en publier rapidement un condensé ou une version abrégée.
Le 1er juillet 1858, Lyell et Hooker présentèrent à la Linnean Society l’ébauche de Darwin datant de
1844 et l’article de Wallace datant de 1858. Le “condensé” de 490 pages de Darwin fut publié dès
1859 sous le titre De l’origine des espèces, par voie de sélection naturelle, et le reste appartient à
l’histoire (Taylor 1991: 130-131). Si Wallace n’avait pas servi de catalyseur, Darwin n’aurait sans
doute jamais écrit De l’origine, et le cours de l’histoire serait demeuré inchangé. Morris résume très
bien la situation en ces termes:
« Il s’agit d’un événement pour le moins extraordinaire ! Une théorie que Darwin mettait au point
depuis une vingtaine d’années, au beau milieu d’un centre mondial de la science, avec l’aide et les
encouragements de nombreux amis scientifiques, se trouva, d’un jour à l’autre, intégralement révélée
à un autodidacte féru de spiritisme qui se trouvait à l’autre bout du monde, seul sur une île tropicale et
aux prises avec un accès de fièvre paludéenne. On ne peut pas dire que ce soit le chemin que suit
habituellement la découverte scientifique » (Morris 1989: 173).
[fin de l’encadré]
L’Évolution contredit plusieurs lois scientifiques fondamentales
Avant de poursuivre, il importe de rappeler quelques lois fondamentales qui régissent la physique.
On entend par loi scientifique un principe naturel immuable. Il s’agit d’un phénomène qu’il est possible
d’observer scientifiquement, qui a fait l’objet de mesures et d’expériences approfondies, et qui est
invariablement confirmé dans tout lunivers connu (par exemple, la loi de la pesanteur et les lois du
mouvement).
L’une de ces lois physiques s’appelle le Deuxième principe de la Thermodynamique. Lord Kelvin, qui
fut le premier physicien à formuler cette loi l’énonça en ces termes: « Il est impossible de produire du
travail de manière continue en retirant de la chaleur à un corps. »
En termes plus accessibles, cette loi observe que l’énergie utilisable de l’univers est en
constante diminution. Au bout du compte, il ne devrait plus y avoir aucune énergie. En conséquence,
l’état le plus probable pour un système naturel est un état de désordre. Tous les systèmes naturels ont
tendance à se dégrader dès lors qu’ils ne subissent plus d’influence extérieure.
2
[Sous-titre/ Titre à la loupe:]
Le deuxième principe de la thermodynamique affirme que tout se détériore et ne peut
en aucun cas devenir plus complexe, contrairement à ce qu’exigerait le processus d’évolution.
Le célèbre savant et écrivain de science-fiction, Isaac Asimov, par ailleurs fervent adepte de
l’évolution, l’explique en ces termes :
Voici une autre façon d’énoncer le second principe : « L’univers tend constamment vers
plus de désordre.» Vu sous cet angle, nous constatons sans cesse, tout autour de nous, les
effets du second principe. Il nous faut faire des efforts pour mettre de l’ordre dans une pièce ;
pourtant, si l’on n’y prend pas garde, le désordre ne tarde pas à reprendre le dessus le plus
simplement du monde. Même si personne n’entre dans la pièce, celle-ci prend la poussière et
2
Lord Kelvin, cité dans A.W. Smith et J.N. Cooper, Eléments de physique, 8ème édition, New York,
New York: McGraw-Hill Publishing (1972), p. 241.
finit par sentir le renfermé. Il est si difficile de maintenir nos maisons, nos machines et même
nos corps en parfait état de fonctionnement ; par contre, il est si facile de les laisser se
détériorer. En fait, il nous suffit de ne rien faire et tout se détériore, tout tombe en panne, tout
s’abîme, tout finit par s’user, par la seule force des choses. Et c’est exactement ce que constate
la seconde loi de la thermodynamique.
3
Toutefois, au ur même de la théorie de l’évolution, il y a l’affirmation que toutes choses
tendent vers plus de complexité : les formes de vie simples donnent naissance à des organismes plus
complexes, le chaos donne naissance à l’ordre. Or tout cela est en contradiction flagrante avec le
deuxième principe de la thermodynamique. Ce simple point suffirait pour rejeter la théorie de
l’évolution.
Les évolutionnistes contournent l’argument en prétendant qu’un apport d’énergie extérieure
peut inverser le deuxième principe. Par exemple, une femme de ménage au travail peut mettre de
l’ordre dans une pièce en désordre. Ils font valoir que le soleil est une source d’énergie extérieure, et
avancent que sur une période de plusieurs milliards d’années, le travail du soleil aurait le même effet
que celui de la femme de ménage. Néanmoins, l’observation la plus élémentaire montre que l’énergie
solaire n’est pas capable à elle seule de créer la vie à partir d’un organisme inanimé, ni un organisme
complexe à partir d’un organisme simple.
Prenez l’exemple du soleil qui darde ses rayons sur deux plantes : l’une est vivante, l’autre est
morte. Si l’on ajoute la même quantité d’eau et d’éléments nutritifs aux deux, la plante vivante va
s’épanouir et celle qui est morte va pourrir. L’énergie solaire à elle seule n’est pas suffisante pour faire
apparaître la vie. Par contre, on constate que la plante morte pourrit et se décompose conformément
au deuxième principe de la thermodynamique.
La loi de la conservation du moment angulaire est une autre loi scientifique dont la théorie du
big bang semble faire fi. Cette loi déclare que lorsqu’un objet est soumis à un mouvement de rotation
et qu’une partie s’en détache, alors la partie qui s’est détachée tournera dans le même sens que
l’objet dont elle s’est détachée.
Comme nous l’avons vu, la théorie du big bang soutient qu’un point minuscule mais infiniment
dense, tournait dans l’espace avant d’exploser pour former les planètes, les étoiles et tous les autres
corps célestes qui gravitent à présent dans l’univers.
[Titre à la loupe:] La loi de conservation du moment angulaire réfute la théorie du big bang.
L’observation astronomique confirme que les planètes sont animées d’un mouvement de
rotation. Mais si toutes les planètes sont issues d’un même corps céleste originel, elles devraient
toutes tourner dans le même sens en vertu de la loi de conservation du moment angulaire. Or, le
simple examen de notre système solaire révèle qu’au moins deux planètes, Vénus et Uranus, et peut-
être même Pluton, tournent dans une direction opposée à celle des autres planètes. À elle seule, cette
constatation permet de démonter la théorie du big bang.
La terre est-elle une planète vieille ou jeune ?
L’âge de la terre est un point de désaccord particulièrement prononcé entre les partisans de
l’évolution et les créationnistes. Les évolutionnistes croient qu’elle est âgée de plusieurs milliards
d’années, alors que les créationnistes bibliques soutiennent qu’elle a environ 6000 ans. Y a-t-il des
preuves ? Et que nous révèlent-elles ?
Les processus chimiques
Il existe plusieurs méthodes scientifiques permettant de calculer l’âge approximatif de la terre.
Telle que la mesure des processus chimiques continus. Si l’on peut mesurer la vitesse de la réaction
chimique produisant un certain corps et la quantité actuelle de ce corps, il est possible de déterminer à
quel moment cette réaction a commencé. La faille la plus évidente de cette méthode réside dans le
fait que le produit chimique résiduel n’est peut-être pas uniquement le résultat de la réaction
considérée. Par contre, on peut en conclure que le commencement de la réaction ne peut être
antérieur à la date calculée. En voici un exemple :
Tout le monde a entendu parler de l’hélium. C’est un gaz très léger qu’on utilise pour gonfler
les ballons d’enfants et les dirigeables. L’hélium est un produit de la désintégration d’éléments
3
Isaac Asimov, "Au grand jeu de l’énergie et de la thermodynamique, vous n’avez aucune chance de
gagner," Smithsonian Institution Journal (June 1970), p. 6.
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