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Septième calque : les lieux de décès des Morts pour la France de Limoges
Ce calque permet de visualiser les 1087 lieux de décès des 3003 Morts pour la France de Limoges.
Les repères sur la carte se distinguent par des couleurs différentes en fonction du genre de mort. Les repères en
rouge désignent les lieux associés aux Morts au combat (tués ou disparus), ils sont particulièrement denses dans les
départements de la ligne de front. Les repères en blanc concernent les lieux associés aux Morts à l’arrière, décédés
de blessures ou de maladies, il peut s’agir d’ambulances situées quelques kilomètres à l’arrière du front ou
d’hôpitaux plus éloignés. Les repères en gris désignent les lieux associés aux Morts par accident, le plus dramatique
étant celui de Saint-Michel-de-Maurienne en Savoie dans la nuit du 12 décembre 1917. Les repères en noir
désignent des lieux associés aux Morts en captivité en Allemagne, des suites de blessures ou de maladie.
Les lieux de décès au combat les plus des importants (10 Morts et plus) sont représentés par des repères en rouge
foncé. C’est à Verdun dans la Meuse que l’on relève le plus de tués au combat avec 42 Morts. Viennent ensuite, avec
plus de 30 Morts, des lieux de combat particulièrement meurtriers en 1914-1915 comme La Besace dans les
Ardennes ; Perthes-les-Hurlus et Jonchery dans la Marne ; Roclincourt, Rocquigny et Neuville-Saint-Vaast dans le Pas-
de-Calais. Les lieux de décès à l’arrière les plus importants (10 Morts et plus) sont représentés par des repères en
jaune. On trouve à la première place, Limoges qui compte 77 Morts des suites de blessures ou de maladies. Viennent
ensuite Châlons-sur-Marne avec 27 Morts et Paris avec 23 Morts.
En dehors du territoire français métropolitain qui cumule 936 lieux de décès (86%), on recense également 151 lieux
de décès à l’étranger (14%). Ces lieux de décès peuvent se trouver : dans des pays alliés comme la Belgique (55
lieux), l’Italie, la Serbie, la Grèce, et ponctuellement la Roumanie ; dans des pays ennemis comme l’Allemagne (29
lieux de captivité), et plus marginalement la Turquie, la Bulgarie, le Cameroun (colonie allemande), la Sibérie (contre
l’Armée rouge) ; dans des territoires de l’empire français (Algérie, Maroc, Tunisie) ; et enfin en mer (12 lieux de
décès identifiés par des repères en bleu, et situés pour la plupart en Méditerranée).
Huitième calque : batailles et opérations associées aux Morts pour la France de Limoges
Cette approche propose un parcours chronologique qui relie des Morts au combat de Limoges à une bataille (1)
donnée.
Note (1) : « Quant à la Grande Guerre, nous persistons en effet à user du terme de “bataille” pour qualifier un type d’événement guerrier qui,
en fait , ne répond plus le moins du monde à la définition de la bataille admise jusque-là ». Article de l’Encyclopédie de la Grande Guerre : Les
batailles de la Grande Guerre, Gerd Krumeich et Stéphane Audouin-Rouzeau. Édition du Centenaire, page 284.
Le huitième calque propose 44 étapes que l’on peut visualiser seules ou en combinaison avec les autres calques (il
suffit de cocher ou décocher les calques pour en disposer ou non). Les 1380 Morts de Limoges associés à une
bataille, et donc à une période de temps, sont reliés par des lignes (parfois des polygones quand les lignes se
rejoignent) qui se distinguent par des couleurs différentes en fonction des cinq années de combats.
Les premières étapes du parcours chronologique concernent la bataille des frontières. Du 7 au 23 août 1914, dans le
cadre d’offensives menées par les armées françaises, des soldats de Limoges sont tombés en Alsace-Lorraine (12
Morts), en Ardenne belge (28 Morts) et plus marginalement en Sambre-et-Meuse (5 Morts).
Les étapes suivantes concernent la Grande retraite des armées françaises qui se déroule du 24 août au 4 septembre
1914. On recense de nombreux Morts de Limoges le 28 août à La Besace dans les Ardennes (79 Morts), à Rocquigny
dans le Pas-de-Calais (46 Morts), à Moislains et Sailly-Saillisel dans la Somme (22 Morts).
La première bataille de la Marne se déroule du 5 au 12 septembre 1914. Dans la cadre de cette vaste bataille, les
soldats de Limoges appartenant à la 4e armée française du général de Langle de Cary sont engagés dans la bataille
de Vitry (50 Morts) et plus marginalement dans la bataille des Marais de Saint-Gond (4 Morts).
Les étapes suivantes montrent qu’après la bataille de la Marne, les armées allemandes ne sont pas vaincues. Dans la
seconde partie du mois de septembre 1914, on assiste à une fixation du front avec le creusement des premières
tranchées. Les soldats de Limoges affrontent des combats meurtriers en Champagne (91 Morts) et dans l’Oise (29
Morts).