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1 Introduction
Responsable de lourdes séquelles, les traumatismes du rachis doivent être redoutés chez
tout traumatisé. La méconnaissance de lésions du rachis constitue l’un des écueil majeur à la
prise en charge pré-hospitaière d’un polytraumatisé. Il doit être systématiquement suspecté
jusqu’a la preuve du contraire.
Ce cours se restreint aux traumatismes rachidiens graves.
2 Rappels anatomiques
2.1 Rachis
2.1.1 Généralités
Le rachis est constitué d’un empilement de vertèbres regroupées en 4 segments, Cervical,
dorsal (ou thoracique), lombaire et sacré.
L’anatomie des vertèbres diffère sur les segments mais on peut retrouver un point commun
dans la description d’une vertèbre type (essentiellement lombaire).
Le corps vertébral est en avant de forme grossièrement cubique, il est relié aux apophyses
articulaires par deux pédicules osseux. Les pédicules deviennent les lames après les
apophyses articulaires et se rejoignent pour former l’apophyse épineuse.
Le corps vertébral, les apophyses transverses et les lames forment le canal rachidien dans
lequel circule la moelle épinière.
Des deux apophyses articulaires partent les apophyses transverses.
Au niveau cervical, les apophyses transverses sont perforées et laissent cheminer les deux
artères vertébrales postérieures.
Au niveau thoracique, elles s’articulent avec les côtes.
Au niveau lombaire, elles peuvent entraîner une lésion des organes abdominaux.
Les différents corps vertébraux sont articulés entre eux par des disques
2.1.2 Cervical
Composé de 7 vertèbres cervicales, il constitue une zone charnière entre le thorax et le
crâne. Sa disposition explique la fréquence des lésions du rachis cervical.
Il s’articule avec la base du crâne par la première vertèbre cervicale (atlas)
La seconde cervicale (axis) permet une part importante de la rotation à ce niveau par la
présence d’un pivot (apophyse odontoïde).
Les sept vertèbres délimitent huit racines nerveuses. De C1 à C7 la racine née au-dessus de
la vertèbre citée. A compter de C8, la racine née en dessous de la vertèbre. Ici C8 née sous
C7.
2.1.3 Dorsal
Les vertèbres dorsales sont au nombre de 12, intégrées dans la cage thoracique qui leur
donne une rigidité relative Elles se caractérisent par l’articulation entre l’apophyse transverse
et les côtes.
2.1.4 Lombaire
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Type de description de la vertèbre. La moelle se terminant au niveau de L2, les atteintes
rachidiennes lombaires peuvent s’accompagner d’une atteinte du cône terminal, de la queue-
de-cheval ou de syndrome radiculaire.
Elles relient le bassin au thorax et possèdent un important support musculaire.
2.1.5 Sacré
Reliquat de notre extrémité caudale qui s’est rétracté avec fusion des vertèbres dans un
bloc .
Ce bloc vertébral s’articule avec les deux iliaques et laisse sortir les racines qui vont
donner le nerf sciatique.
2.2 Médullaire
Les paires crâniennes ayant une origine supra médullaire, elles ne sont pas abordées ici.
2.2.1 Plexus brachial
Il est formé par les racines nerveuses issues de C5 à C7. Il assure l’innervation sensitive et
motrice du membre supérieur. Toutes les atteintes du plexus brachial donneront une
tétraplégie.
2.2.2 Nerfs respiratoires
2.2.2.1 Nerf phrénique
Il né de C3 à C5 avec une prédominance en C4. Il assure l’innervation du muscle
respiratoire principal qu’est le diaphragme. En cas d’atteinte phrénique, le sujet est en arrêt
respiratoire. Toute lésion sous-jacente peut entraîner une atteinte phrénique par extension
secondaire des lésions médullaires.
2.2.2.2 Sterno cleido mastoïdien
Innervation issue de C2 à C4, ils sont conservés s’il persiste une activité phrénique
2.2.2.3 Scalènes
Innervation de C4 à C8. ils sont altérés chez tout tétraplégique.
2.2.2.4 Intercostaux
Les intercostaux sont des muscles respiratoires dont le caractère accessoire est remis en
question car ils participent à la mobilisation du volume courant de repos. Les intercostaux
internes sont expiratoires alors que les externes sont inspiratoires.
Leur innervation s’étend sur l’intégralité du rachis thoracique (dorsal).
2.2.2.5 Abdominaux
Ne sont à proprement parler des muscles respiratoires, mais ils participent à l’expiration en
« fixant » les côtes basses pour faciliter l’expiration et la toux.
2.3 Système nerveux autonome
Le système nerveux autonome se différentie du système de la vie de relation par le fait
qu’il régule les fonctions dites végétatives de l’organisme et qu’il échappe au contrôle
volontaire.
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Les fibres afférentes véhiculent les informations sur la douleur, les mécano et
chémorécepteurs en provenance du poumon, du tube digestif, et du système vasculaire.
Les fibres efférentes commandent les réponses réflexes des muscles lisses des différents
organes (vaisseaux, cœur, œil, poumon, appareil digestif, vessie, organes génitaux…)
Ces réflexes sont sous le contrôle de centres nerveux centraux tels que l’hypothalamus.
Le système nerveux autonome se distingue en deux entité différentes dans son anatomie et
dans son aspect fonctionnel. Ces deux entités sont antagonistes.
2.3.1 Orthosympathique ou sympathique
Système « accélérateur », la médiation pré-synaptique est cholinergique, la médiation post
synaptique est cathécholaminergique (noradrénaline).
Situés dans la moelle thoracique et lombaire au niveau de la corne latérale, ils possèdent un
relais dans des ganglions cervicaux, coeliaques et mésentériques.
Ses actions sur le système cardiovasculaire : Situés entre C7 et D4, la fréquence
cardiaque est la résultante de la fréquence spontanée et du tonus sympathique
parasympathique.
Sur les vaisseaux, l’action vasoconstrictrice, assure le tonus vasculaire.
2.3.2 Parasympathique
Les centres parasympathiques sont situés dans deux zones distinctes.
Au niveau cérébral, c’est dans le tronc cérébral que se situe les centres d’où partent des
paires crâniennes III (Moteur Oculaire Commun), VII (facial), IX (glosso-pharyngien), X
(pneumogastrique/vague), XI (spinal) qui partent les influx parasympathiques. Seule
l’innervation du X intéresse les organes abdomino-thoraciques.
Au niveau du cône terminal de la moelle avec les nerfs destinés aux sphincters et aux
organes génitaux.
3 Définitions
3.1 Tétraplégie
Perte des fonctions motrices et/ou sensitives des segments médullaires cervicaux
(intéressant le plexus brachial).
3.2 Paraplégie
Perte des fonctions motrices et/ou sensitives des segments médullaires dorsaux, lombaires
ou sacrés avec conservation du plexus brachial (membres supérieurs)
Cette terminologie s’applique aux lésions du cône médullaire et de la queue-de-cheval.
3.3 Niveau neurologique
Segment médullaire le plus haut possédant des fonctions sensitives et motrices de façon
bilatérale.
3.4 Niveau sensitif
Segment médullaire le plus haut possédant des fonctions sensitives de façon bilatérale.
3.5 Niveau moteur
Segment médullaire le plus haut possédant des fonctions motrices de façon bilatérale.
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3.6 Niveau squelettique
Niveau radiologique de la lésion, en se souvenant de la naissance des racines nerveuses au
niveau cervical.
3.7 Traumatisme complet
Absence de fonctions motrices ou sensitives dans le territoire sous lésionnel.
Importance de l’examen des dermatomes sacrés.
3.8 Traumatisme incomplet
Persistance de fonctions motrices ou sensitives au niveau sous lésionnel.
Importance de l’examen des dermatomes sacrés.
4 Mécanismes lésionnels / circonstances évocatrices
4.1 De principe
Sujet inconscient
Chute d’une hauteur élevée
Accident à grande vitesse
Plongeon (surtout dans les vagues ou eau peu profonde)
Arrêt cardio-respiratoire en traumatologie
Hypotension avec vasodilatation périphérique
Bradycardie
Polytraumatisme, tout polytraumatisé est un traumatisé du rachis jusqu'à preuve
radiologique du contraire.
4.2 Selon les données cliniques
Paresthésies
Troubles moteurs et/ou sensitifs
5 Examen clinique
5.1 Généralités
Chez le sujet conscient. Il s’appuie sur un examen clinique complet, de la motricité, de la
sensibilité et des réflexes.
Il ne doit pas s’arrêter au niveau apparent de la lésion, mais doit comprendre tous les
niveaux.
Cet examen doit être consigné par écrit si possible sur une fiche dédiée afin de permettre sa
répétition et d’effectuer des examens évolutifs. La feuille de recueil utilisée sur Bordeaux est
celle recommandée par l’American Spinal Injury Association.
Les équipes de rééducateurs fonctionnels peuvent êtres précocement impliqués dans la
prise en charge de ces patients.
Il doit être réalisé, dans l’idéal, au relevage du patient. Il sera le plus souvent sommaire en
préhospitalier et sera complété en sas de déchocage.
5.2 Score de l’Américan Spinal Injury Association
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5.2.1 Score moteur
Il teste les muscles de la ceinture scapulaire
C4 Abduction des bras (non coté dans l’asia)
C5 Flexion du coude
C6 Extension du poignet
C7 Extenseur du coude
C8 Flexion des doigts (Phalange distale du majeur)
T1 Abduction des doigts (auriculaire)
Et pelvienne.
L2 Flexion de la hanche
L3 Extension du genou
L4 Flexion dorsale du pied
L5 Extension du gros orteil
S1 Flexion plantaire du pied
S4-S5 Tonicité et motricité volontaire du sphincter.
La force motrice est cotée :
0 Absence de mouvement
1 Contraction palpable ou visible
2 Mouvements en l’absence de pesanteur
3 Mouvements actifs contre la pesanteur
4 Mouvements actifs contre résistance légère
5 Mouvements actifs normaux contre résistance.
Cet examen est complété par l’étude des réflexes ostéo-tendineux qui, en l’absence de
possibilité d’examen clinique fiable, reste la seule possibilité d’approche clinique.
C5 Bicipital
C6 Stylo-radial
C7 tricipital
D8-D12 Cutanéo-abdominal
L1-L2 Crémastérien
L3-L4 Rotulien
S1 Achilléen
5.2.2 Score sensitif
Il différencie les voies lemniscales (sensibilité fine : piqûre [sensibilité conduite par les
cornes postérieures]) des voies extra-lemniscales (sensibilité grossière : tact [sensibilité
conduite par les cordons latéraux])
Le test s’intéresse à tous les dermatomes. Et ils sont coté en 3 stades pour le tact et la
piqûre. 0 Absent
1 Diminué
2 Normale
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