différencie ainsi les surdité prélinguales (apparition avant le développement
significatif du langage oral, avant 2 ans), les surdité périlinguales (d'apparition au
décours de ce développement, entre 2 et 4 ans), et les surdités postlinguales (au
delà, c'est-à-dire au delà de 4 ans).
* de la profondeur de la surdité. La classification internationale la plus admise est
celle du Bureau International d'Audio-Phonologie (BIAP), elle distingue selon la
moyenne du seuil des fréquences 50, 1000 et 2000 Hz:
- l'audition normale < 20dB,
- la déficience auditive légère de 20 à 40 dB,
- la déficience auditive moyenne de 40 à 70 dB,
- la déficience auditive profonde au delà de 90 dB
pour laquelle on recalcule une moyenne des seuils des fréquences 250, 500, 1000 et
2000Hz, permettant de distinguer les déficiences auditives profondes:
. du premier groupe < 90 dB?
. du deuxième groupe de 90 à 100 dB,
. du troisième groupe au delà de 100 dB.
* des aptitudes générales de l'enfant. Certaines surdités congénitales (d'origine
génique, ou infectieuse intra-utérine par exemple) peuvent s'associer à un autre
handicap (importance du polyhandicap possible) visuel, neurologique, etc...
* de la qualité de la prise en charge qui sera d'autant plus efficace qu'elle sera
précoce. Ainsi les retards au diagnostic et les errances diagnostiques sont-elles dans
ce domaine particulièrement préjudiciables.
1. Certaines circonstances imposent une démarche de dépistage:
a) Dès la naissance:
Certaines circonstances imposent que les procédures de dépistage soient mises en
oeuvre immédiatement car une surdité doit être recherchée de parti pris, le nouveau-
né présentant des facteurs de risques:
* antécédents familiaux d'hypoacousie,
* infection foetale,
* malformation congénitale touchant la tête et/ou le cou,
* poids de naissance inférieur à 2000 grammes,