Eléments théoriques
A. Dénotation – connotation
L'étude du lexique des langues montre que la plupart des mots sont caractérisés par une dualité de sens
: en effet, étant donné un mot courant, il est souvent possible de lui donner plusieurs sens, parmi lesquels
l'un semblera objectif (dénotation) et invariant quels que soient les contextes, et les autres subjectifs
(connotation = nuances mélioratives, laudatives, péjoratives, qui indiquent le point de vue du locuteur) et
dépendants d'un contexte tel que la culture du locuteur, le registre de langue adopté, l'époque, la
situation de communication, etc.
Par exemple, étant donné le mot
renard
, on peut dire qu'il possède :
une dénotation (ou sens dénoté, sens propre, sens premier). C'est la première définition que donne le
dictionnaire ou une encyclopédie, celle sur laquelle tout locuteur s'accordera. La dénotation de renard
est : « mammifère canidé au pelage roux ou argenté, aux oreilles pointues et possédant une queue touffue
». Le mot renard, dans ce sens, pourra aisément être traduit dans une langue étrangère : il décrit en effet
une réalité objective qui permet, par exemple, de dire que renard = fox (anglais) ;
plusieurs connotations (ou sens figurés), parmi lesquelles « personne rusée ». Cette connotation ne
se retrouvera que rarement dans une autre langue : elle est en effet héritée de l'histoire littéraire, Renart,
du Roman de Renart, étant un goupil, ancien nom pour l'animal, rusé.
On peut donc dire que si la dénotation est le sens « universel » (pour un Japonais, la notion objective de la
couleur blanche renvoie à la même réalité que pour un francophone), la connotation ne l'est pas. Étant
subjective, elle varie selon les cultures voire les locuteurs : c'est ce qu'un mot évoque comme image mentale et
comme associations d'idées. Par exemple, le blanc est pour un occidental la couleur de la pureté et du
mariage. C'est celle du deuil pour un extrême-oriental.
Source
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9notation_et_connotation
B. Application à l’image.
Par rapport à une affiche publicitaire, nous distinguerons deux niveaux
lorsqu’il s’agira d’analyser un contenu (communique quoi ?). Le premier
niveau, appelé « dénotation » est simplement ce qui est, ce qui apparaît à
l’image. Le deuxième niveau appelé « connotation », plus subtil, est
constitué de ce qui est derrière, de ce que veut sous-entendre l’image.
La dénotation est le dit et la connotation est le non-dit et joue sur les
croyances générales, les mythes. Prenons la publicité « panzani », marque
de pâtes alimentaires française.
Dénotation : Sur un fond rouge on voit un filet à commission dans lequel se
trouvent des spaghetti, du fromage, des légumes frais (tomates, oignons,
champignon,…) On voit aussi plusieurs fois le logo de la marque (vert).
Connotation : Panzani c’est l’Italie (couleurs dominantes vert, blanc, rouge),