SES: repères théoriques sur les grands auteurs. Economie. Ce

SES: repères théoriques sur les grands auteurs. Economie.
1 A.-C. Savy
Ce document n’est pas exhaustif. Il constitue une base à vos recherches personnelles pour compléter vos
connaissances par rapport au programme de première et de terminale. La classification présentée relève
d’un choix de simplification.
I. Les écoles en sciences économiques.
A. Les courants: frise chronologique
Source: site du ministère de l’économie.
B. Les mercantilistes et les physiocrates: les premières approches théoriques.
1. Les mercantilistes : Protéger pour développer
Les mercantilistes ont les premiers, du XVIe jusqu’au XVIIIe siècle, défini des concepts permettant
d’expliquer la richesse des nations et recommandé, ou mis en œuvre, des mesures pour favoriser leur
dynamisme économique. Selon eux, les objectifs visés sont simples : richesse et puissance. Pour ce faire,
on compte trois facteurs de croissance :
- Abondance en hommes car il faut une main d’œuvre importante
- Abondance en argent, signe de richesse et de puissance d’une nation
- Intervention de l’Etat notamment en matière de commerce extérieur.
L’Etat joue donc un rôle majeur dans la course à la richesse : c’est à lui que revient le devoir de stimuler
l’activité économique et l’emploi. Il doit aider et protéger les entreprises et être centralisé pour pouvoir
imposer sa politique et contrôler les échanges commerciaux.
Il faut se rappeler que les premiers mercantilistes ont vécu à une époque les pays européens étaient
divisés en fiefs seigneuriaux nécessitant de s’acquitter de multiples taxes et droits de passage. Ils ont alors
cherché à favoriser la suppression de ces « douanes internes ». Mais pour qu’un Etat soit puissant, il faut
que ses caisses soient pleines de métaux précieux. Comment les remplir ? En exportant notamment des
produits manufacturés échangés contre des métaux précieux et en limitant les importations au moyen de
fortes taxes.
Parallèlement, les mercantilistes préconisent des taux d’intérêt bas pour favoriser la consommation et
l’activité économique intérieure. Ce type de politique est donc à double tranchant, car elle peut aussi
contribuer à accentuer le déficit commercial en stimulant la demande des produits importés.
2. Les physiocrates : Laisser faire et laisser passer
L’école physiocratique, première grande école économique, s’est développée en France au XVIIIe siècle
avec pour maître à penser, François Quesnay (1694-1774). La physiocratie signifie le « gouvernement de la
nature ». Les physiocrates se sont définis comme des « philosophes économistes ».
En réponse aux mercantilistes, les physiocrates affirment que l’État n’a pas à intervenir dans la sphère
économique: c’est inutile puisque l’économie est gouvernée par des lois naturelles analogues aux lois
physiques. Des lois valables en tout temps et en tout lieu. Cette universalité met tout le monde sur un pied
d’égalité si on respecte la «liberté du commerce» et la «liberté de l’industrie». Il faut bannir les «servitudes
seigneuriales» pour les paysans et les «servitudes gouvernementales» pour les industriels qui mettent des
freins au développement économique. Il faut « laisser faire, laisser passer » et supprimer toutes les
barrières douanières.
Il est intéressant de constater que dès le XVIII°, les approches théoriques énoncent les grands
débats économiques actuels, bien que les fondements des théories et leurs applications soient
évidemment différents.
II. Les classiques et néo-classiques
a. Les classiques
Les « classiques » essayent de définir des « lois économiques universelles », valables à toutes les époques
et partout. Ils s’accordent sur un point : l’intervention directe de l’État dans l’économie doit être limitée
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2 A.-C. Savy
au minimum nécessaire pour garantir le bon fonctionnement du marché. En cela, on peut considérer
qu’ils sont libéraux.
Les « classiques » s’interrogent sur l’origine et la formation des richesses. Malgré leurs divergences, ils
estiment que l’offre et la demande tendent à s’équilibrer. Les déséquilibres ne sont que provisoires. Cet
ordre naturel engendre également une division du travail.
Les classiques: auteurs et principales théories.
Adam
Smith
1723-90
Ecossais
La main invisible: l’égoïsme de chacun conduit par la satisfaction de son intérêt à un
équilibre. Autrement dit, "la recherche des intérêts particuliers aboutit à l’intérêt général".
C’est le mécanisme de la main invisible. L’Etat n’a donc pas à intervenir sur le marché
puisque celui-ci se régule naturellement. Il doit se cantonner à des fonctions dites
régaliennes (armée, police, justice) pour protéger les citoyens des violences et des
injustices.
Prix naturel et prix de marché: le « prix naturel d’une marchandise » est égal à la somme
de « ce qu’il faut pour payer (…) les salaires du travail, le fermage de la terre, et les profits
du capital utilisé » et le prix de marché, déterminé par la loi de l’offre et la demande. La «
main invisible » permet donc d’atteindre une situation d’équilibre entre le prix de marché et le
prix naturel. S’il est trop élevé, cela veut dire que les ouvriers, les capitalistes (qui
investissent dans les manufactures ou les établissements financiers) et les propriétaires
fonciers gagnent trop d’argent. S’il est trop faible, il ne rémunère pas suffisamment le capital
et le travail.
Théorie de l’avantage absolu. Certains pays ont des avantages que d’autres non pas et
donc « tant que l’un des pays aura ces avantages et qu’ils manqueront à l’autre, il sera
toujours plus avantageux pour celui-ci d’acheter au premier, que de le fabriquer lui-même».
David
Ricardo
1772-1823
Anglais
Théorie de la valeur : le prix d’échange d’un bien n’est pas déterminé par son utilité. A titre
d’exemple, l’eau ne coûte pas cher, pourtant on en a besoin tous les jours. Ce n’est pas la
loi de l’offre et la demande mais « c’est le coût de production qui détermine en définitive le
prix des marchandises », c’est-à-dire que c’est le travail qui donne la valeur aux choses.
Théorie des rendements décroissants: chaque nouvelle terre mise en culture pour faire
face aux besoins d’une population croissante est moins fertile que les terres précédemment
cultivées. Donc la terre finira par ne pas rapporter suffisamment face au développement
démographique. On atteint alors ce qu’il appelle "l’état stationnaire". A long terme ce
mécanisme des rendements décroissants est contrebalancé par le progrès technique.
Toute société doit donc arbitrer entre progrès technique et rendements
décroissants. Théorie des avantages comparatifs (avantages relatifs d’un individu ou
d’un pays dans la production d’un bien ou d’un service): tous les pays, sans exception,
ont un intérêt à participer au commerce international. Le libre-échange profite à chaque pays
puisque c’est un jeu à somme positive. Il n’y a pas de perdants mais que des
gagnants. Défenseur systématique de l’étalon-or.
Jean-
Baptiste
Say
1767-1832
Français
Loi des débouchés: toute offre crée sa propre demande: en pratique une entreprise qui
met un bien sur le marché donne l’équivalent de sa valeur à ses salariés sous forme de
salaires et à ses propriétaires sous forme de dividendes. Il y a donc égalité parfaite entre
offre et demande et il ne peut exister au niveau économique général de surproduction.
La monnaie est neutre: on vend un produit, non pas pour récupérer de la monnaie, mais
pour pouvoir en acheter un autre. « Les produits s’échangent contre des produits », la
monnaie « n’est qu’un voile », qu’un instrument pour faciliter les échanges, pour éviter le
troc. Say nie l’épargne.
B. Les néoclassiques
Ils reprennent les bases de la pensée classique dès la fin du XIX siècle et utilisent l’outil mathématique pour
démontrer leurs théories. L’approche oclassique est caractérisée par le raisonnement micro
économique (l’économie n’est que la somme des individus qui la composent) et par le raisonnement à la
marge, c’est à dire en considérant uniquement la dernière unité (produite ou consommée).
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3 A.-C. Savy
Les néoclassiques: auteurs et principales théories.
Léon
Walras
1834-1910
Valeur utilité: le prix d’un bien dépend de la satisfaction que le consommateur en retire.
L’utilité marginale (liée à la consommation d’une unité supplémentaire) est une fonction
décroissante. Donc, plus un bien est relativement rare, plus les consommateurs sont prêts à
payer cher pour l’obtenir.
Modèle de CPP: conditions de concurrence pour qu’un marché arrive spontanément à
l’équilibre (homogénéité, atomicité, fluidité, transparence, mobilité). Exceptions: lorsque le
marché est défaillant (rendements d’échelle croissantes) ou que l’Etat intervient.
Détermination de l’équilibre général: Walras s’intéresse aux conditions dans lesquelles
l’équilibre général peut être atteint.
Alfred
Marshall
L’équilibre partiel: il introduit les courbes d’offre et de demande qui constituent la
représentation du marché. Marshall ne s’intéresse pas aux interactions avec les autres
marchés: le prix est déterminé par les seules variations de l’offre et de la demande du bien.
Le coût et la valeur: il intègre les coûts de production dans le notion de l’utilité marginale.
Sur le court terme, c’est essentiellement l’utilité qui détermine le prix d’un bien, sur le long
terme, les coûts de production deviennent déterminants dans la formation du prix d’un bien.
Les rendements de la production: pour Smith, les rendements sont essentiellement
croissants tandis qu’ils sont décroissants dans l’esprit de Ricardo. Face à cette dualité,
Marshall développe la loi des rendements non proportionnels: pour une même
production, les rendements croissants commencent par dominer, puis les rendements
décroissants prennent le dessus. A l’optimum, un équilibre est trouvé entre ces deux
tendances contradictoires.
Marshall regroupe au sein d’une théorie unifiée les concepts d’offre et de demande, de prix,
de coût et d’utilité marginale.
Vlifredo
pareto
L’optimum de Pareto: situation dans laquelle on ne peut améliorer la satisfaction d’un
individu sans réduire la satisfaction d’une autre personne.Il s’agit d’un critère d’efficience:
dans cette situation, tout le monde maximise sa satisfaction compte tenu de ce que font les
autres. Pour autant, si cette situation est optimale au plan économique, elle ne relève pas
forcément d’une situation juste (ou équitable).
La distribution de Pareto ou « la loi des 80 20 ». L’étude sociologique des inégalités de
revenus en Italie par Pareto l’a amené à un constat : 20% de la population italienne détenait
80% des richesses. Bien plus qu’une observation ponctuelle, il s’agit en fait d’une régularité
statistique que l’on observe dans de nombreux domaines. Par exemple, en économie, on
observe qu’environ 80% des richesses mondiales sont détenues par 20% de la population.
Arthur
Pigou
L’économie du bien-être et les externalités: ce champ de l’économie étudie les conditions
dans lesquelles on peut assurer le maximum de satisfaction aux individus qui composent la
société. Pigou met en avant le rôle déterminant des externalités: en leur présence, si
chacun poursuit son seul intérêt, on obtiendra une situation sous-optimale.
La taxe Pigou (ou taxe pigouvienne): le principal effet des externalités est que le coût
privé diffère du coût social. L’externalité négative va donc engendrer une surproduction.
La taxe doit correspondre au montant de l’externalité, afin que le coût social soit le coût
effectif pour la firme. (raisonnement identique pour la taxe carbone).
Kenneth
Arrow
1921-
Anglais
Le théorème d’impossibilité d’Arrow: Les décisions politiques ou économiques, prises au
niveau collectif, découlent alors nécessairement d’un arbitrage imparfait. Ce résultat conduit
à séparer l’aspect démocratique d’un Etat et la légitimité de ses décisions, donc à remettre
en cause l’interventionnisme économique.
Le précurseur des théories néoclassiques: justifie mathématiquement la théorie de
Walras. Sous certaines hypothèses (rationalité des agents par ex.), il a démontré qu’il
existait toujours au moins un équilibre général concurrentiel (égalisation de l’offre et de la
demande par les prix), jetant ainsi les bases des théories néoclassiques modernes.
« Learning by doing » (apprentissage par la pratique): concept économique qui permet
d’expliquer l’amélioration de la productivité des facteurs de production dans le temps (par la
correction des erreurs, la coordination entre les agents, …). Découverte reprise par Romer
et à la base des théories sur la croissance endogène.
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4 A.-C. Savy
III. Les marxistes
Karl Marx: principales théories économiques
Karl Marx
1818-83
Allemand
Sa théorie repose sur une analyse « matérialiste » de l’évolution de l’histoire: c’est
«l’infrastructure» économique, c’est-à-dire la base économique de la société qui explique
son évolution et non sa « superstructure » idéologique, juridique et politique.
Théorie de la plus-value: la plus-value représente la différence entre la valeur créée par
l’emploi de la force de travail et la valeur de cette force de travail. Elle représente donc du
travail non payé, source de profits des capitalistes. (Valeur créée par les salariés - Salaires
perçus par les salariés).
Les lois tendancielles:
La machinisation croissante: les capitalistes réinvestissent la plus-value dans du capital
constant pour pouvoir augmenter la production
La paupérisation des travailleurs: les capitalistes cherchent en permanence à augmenter
leur plus-value en abaissant les salaires et en réduisant la force de travail.
La baisse du taux de profit: l’action combinée des deux lois précédentes entraînent des
crises de surproduction: les travailleurs n’ont plus les moyens de consommer les biens
produits. S’ensuit un phénomène de concentration d’entreprises (les petites sont rachetées
par les grandes) qui accentue cette crise. Le capitalisme porte donc en lui les germes de sa
destruction et Marx préconise le collectivisme.
Attention: Marx n’est pas le seul auteur marxiste!
IV. Les interventionnistes et néo-keynésiens.
La question n’est pas de savoir si l’Etat joue un rôle dans l’économie, mais quel rôle il doit jouer Keynes
revient sur certains supposés classiques.
Attention: il ne faut pas assimiler classiques et non intervention de l’Etat versus keynésiens et intervention.
Les rôles préconisés sont différents car ils s’appuient sur des analyses différentes.
J. Tobin n’est pas présenté dans l’ordre chronologique pour des raisons de mise en page (dév. Durable!).
Les interventionnistes et néo-keynésiens: auteurs et principales théories.
J. M.
Keynes
1883-1946
Anglais
Réfutation de la loi de Say et de l’équilibre spontané des marché: Keynes souligne à la
fois le rôle des incertitudes dans l’économie et le fait que la monnaie puisse être détenue
pour elle-même (l’individu thésaurise), ce qui infirme son rôle de « voile » neutre, c’est-à-
dire sans influence sur le fonctionnement de l’économie.
L’intervention des pouvoirs publics: Si Keynes estime que les comptes budgétaires
doivent être équilibrés sur le long terme, il soutient l’idée d’une intervention conjoncturelle,
pour soutenir la demande et surtout pour stimuler l’investissement. L’État « est en mesure
de rétablir les équilibres fondamentaux ». Il n’est en revanche pas question de porter
atteinte à l’autonomie de l’entreprise privée.
La question de l’emploi et des salaires: une demande trop faible risque d’entraîner une
sous-production, donc il peut exister un chômage involontaire issu de ce déséquilibre.
James
Tobin
1918-2002
Taxe Tobin: consiste à utiliser une arme fiscale en complément de la hausse des taux
d’intérêt afin de réduire la spéculation.
"NAIRU" (Non Accelerating inflation Rate of Unemployment): désigne le taux de
chômage minimal dans une société, c’est à dire le taux en dessous duquel l’inflation a
tendance à s’accroitre systématiquement.
«Q»: travaux sur les critères que doivent adopter les entreprises pour arbitrer entre un
investissement physique et un investissement financier
SES: repères théoriques sur les grands auteurs. Economie.
5 A.-C. Savy
Les interventionnistes et néo-keynésiens: auteurs et principales théories.
John
Hicks
1904-1989
Anglais
Le modèle IS-LM: permet une représentation graphique d’une
économie à l’équilibre.
La courbe IS: combinaisons de taux d’intérêt et de revenu
national qui équilibrent le marché des biens et services.
Décroissante car une hausse du taux d’intérêt réduit la
demande globale donc le PIB.
La courbe LM: combinaisons de taux d’intérêt et de revenu
national qui équilibrent le marché de la monnaie. Croissante
car une augmentation du PIB pousse à la hausse la demande
de monnaie (pour réaliser des transactions supplémentaires).
Comme l’offre de monnaie est constante (niveau déterminé par
la banque centrale), le prix de la monnaie va augmenter, i.e. le
taux d’intérêt augmente.Dans ce modèle, les prix sont fixes et il
n’y pas de commerce international (on raisonne en économie fermée). Lorsque l’équilibre
est atteint sur ces deux marchés l’économie est stable. Toutefois, elle n’est pas synonyme
de plein-emploi. En effet, le niveau d’investissement découlant du taux d’intérêt d’équilibre
n’est pas forcément suffisant.
Pour beaucoup, le modèle IS-LM est considéré comme la base de la macroéconomie.
Economie du bien-être: il reçoit le Prix Nobel d’Economie, en 1972, conjointement
avec Kenneth Arrow pour sa contribution à ce courant.
George
Akerlof
1941-
Américain
Travaux sur l’analyse des imperfections de marché: récompensés par le prix Nobel
d’Economie 2001 (également attribué à Stiglitz et Spence): le modèle de concurrence pure
et parfaite (modèle standard de la théorie économique) est une approximation très éloignée
de la réalité.
Les asymétries d’information: chose courante sur les marchés car un des participants à
l’échange dispose d’une information « privée », qu’il cache à l’autre partie. L’asymétrie
d’information conduit ainsi à un équilibre inefficace à cause du phénomène de « sélection
adverse » (ou « antisélection »). A suscité de nombreux travaux conduisant à la formulation
d’une théorie des incitations.
La théorie du signal: manière pour le vendeur d’échapper au problème de l’asymétrie
d’information est de mettre en place un signal sur la qualité de son bien (une garantie,
mécanismes de ceetification, etc.). Les signaux ainsi générés assurent des prix cohérents
avec la qualité du produit échangé et restaure l’efficacité à l’équilibre.
L’économie comportementale: situe la science économique par rapport à d’autres
sciences sociales. Akerlof propose d’intégrer les apports de l’économie comportementale
dans un cadre théorique keynésien afin de mieux appréhender le fonctionnement de
l’économie (instabilité des marchés, problème du chômage, crise, etc.).
Joseph
Stiglitz
1943-
Américain
Co-fondateur de l’économie de l’information, ce qui lui valu son prix Nobel.
Marché du crédit: quand les mauvais emprunteurs chassent les bons. Une banque ne
pouvant ajuster le taux du crédit à la solvabilité de chaque débiteur va facturer à un « taux
moyen » l’ensemble de sa clientèle.Au final, les emprunteurs de « bonne qualité »
s’estimant lésés refusent le taux de la banque qu’ils jugent trop élevé. Les débiteurs
douteux en revanche, se précipitent sur ce taux qui leur est favorable. Les mauvais
emprunteurs chassent les bons. C’est ce qu’on appelle un phénomène d’antisélection ou
encore de sélection adverse.Face à la multiplication des mauvais emprunteurs, les banques
craignant d’accumuler un trop grand nombre de créances douteuses tendent à limiter l’octroi
de prêts.
Gouvernance de l’économie mondiale: sans être altermondialiste, il dénonce le
dogmatisme libéral des grandes institutions internationales et prône une meilleure régulation
de la mondialisation. Plus récemment, Stiglitz a réfléchi aux conditions d’élaboration d’un
indicateur de développement alternatif au Produit intérieur brut (PIB).
Théorie du salaire d’efficience (avec Carl Shapiro): salaire plus élevé que le salaire du
marché, qui incite l’employé à travailler plus pour ne pas perdre sa place. Opposé au salaire
de réservation (celui du marché du travail) qui incite le salarié à relâcher ses efforts. Le taux
de salaire est donc en relation croissante avec la productivité.
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