LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
La psychologie sociale expérimentale
I- Qu’est ce que la PS
Définition : Gordon Allport « La ps tend a comprendre et expliquer comment les pensées, les sentiments et
comportements moteurs les êtres vivants sont influencés pat autrui, réel, imaginaire ou implicite ». On
pourrait ajouter que la Ps explique comment les être vivants influencent ils à leurs tours autrui. On parlera
donc d’interaction.
L’autrui réel est représenté par les tiers, l’autrui imaginaire peut prendre la forme d »un écran de TV, avec
ses formes de héros identificatoire, l’autrui implicite est le complexe socio culturel dans lequel l’individu
évolue avec un rôle ou une position déterminée (ex être un chef de …).
La définition oscille entre l’individu et la culture. Néanmoins il reste difficile de trancher pour une
définition, serait elle de la Psy sur des sujets socio ? En 74 Jahoda, donnait un exemple illustré et disait :
« Une pierre dévalent une pente, ni la physique ni la géologie, ne pourront déterminer la trajectoire de la
pierre, encore moins son point de chute. Pour un homme il en est de même, ni la psychologie, ni la
sociologie, ne parviendront à expliquer les interactions possibles.
Gergen et Guergen 1980 définissent la Ps comme un discipline ou l’on étudie de façon systématique les
interactions humaines et leurs fondements psychologiques. Ils la qualifient d’étude systématique qui se
réfère à trois caractéristiques importante :
-Le développement d’une théorie ; la psysos tente de décrire et d’expliquer des aspects de la
vie sociale à partir de concepts (concepts d’attitude, de dissonance, d’attribution…)
-L’appuis empirique de la théorie, toute proposition théorique doit avoir un fondement
empirique recueillis par observation sur le terrain, par des expériences en labo, et par des documents
historique.
-L’encouragement à l’action, les travaux théoriques, et empiriques peuvent mener à l’action
sociale (effet Pygmalion et autoréalisation des prophéties).
Myers et Lamarche 1993 donnent une définition de la Ps comme une étude scientifique de la façon dont les
gens se perçoivent et s’influence et entre en relation les uns avec les autres.
II- Les débuts de la Ps expérimentale
Pour dater les débuts on va chercher les premiers travaux réalisés dans ce cadre. En Ps on trouve deux
expériences contradictoires, qui ont abouties sur deux concepts ; la facilitation sociale ; et la paresse sociale.
1) La facilitation sociale
Recherche menée par Norman Triplett. Son expérimentation présente un double intérêt ; C’est l’une des
premières recherches en Ps, et elle ouvre un vaste champ d’étude qui reste d’actualité. Il va étudier la
performance individuelle d’un sujet placé en situation d’interaction sociale. La problématique de Triplett
est : Quel effet sur la performance individuelle, le fait de travailler dans un lieu un de ses congénères fait
le même travail peut il avoir ???? Il veut savoir si la situation de compétition améliore le rendement, ou la
performance d’un cycliste (sujet de son étude). Pour mener à bien cette mission il a analysé des archives sur
plus de 2000 coureurs. Trois conditions pour réaliser ses analyses :
-Les coureurs disputent un contre la montre sur 40 Km
-Les 40 Km sont fait avec un lièvre
-Les 40 Km se font en peloton dans le cadre d’une compétition.
Dans la première condition, la vitesse moyenne était de 39 Km/h ; Dans la deuxième de 50Km /h ; et dans la
dernière de 52 Km/h.
Il apparaît une différence massive entre la première condition et les deux dernières ; apparemment la
présence d’autrui influencerait réellement le rendement de l’individu. Cette conclusion est toutefois
discutable du fait que ce ne sont pas les mêmes coureurs qui ont étés étudiés dans les différentes situations.
Donc Triplett pour confirmer ses résultat va réaliser une expérience qui consistait à faire rembobiner des
moulinet de pêche le plus vite possible.40 sujets participent à l’expérience, ils effectuent chacun 6 essais
chronométrés, dont 3 seul, et 3 en présence d’autrui. 20 sujets ont été influencés positivement par la
présence d’autrui, 10 sont restés indifférents et 10 ont subis une influence négative. Ces résultats montrent
des différences entre les individus. Dans la majorité des cas, la performance est améliorée par une présence
d’autre sujets ; d’où le terme de facilitation sociale. (Néanmoins le terme n’est pas de triplett).
2) La paresse sociale
LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
Max Ringleman va mener une étude sur la force de traction de l’homme. Une de ses expériences fut la
suivante ; il fallait tirer le plus fort possible sur une corde de 5 mètres, en situation individuelle et collective.
Il se demandait si l’individu fait plus ou moins d’effort sur une tache selon qu’il soit seul ou en coopération.
RESULTATS : nombre d’individu(s) % de force individuelle fournie
1 100%
2 93%
3 83%
A mesure que le nombre d’individus augmente, chaque individu en moyenne fournit moins de force. A 8
individus la force individuelle est de 49% (chaque individus dépense à 8, deux fois moins de force que seul).
Chaque augmentation du nombre, diminue la force engagée par chacun. C’est sur ce postulat que repose le
principe de la paresse sociale.
Les deux situations sont contradictoires et en même temps elles sont difficilement comparables car pour
Triplett la perf dépend des efforts de plusieurs individus. Ces deux expériences sont les actes de naissance
de la Ps, les premières influences des uns sur les autres.
III- La Psychologie sociale et les autres disciplines
1) 1) La Ps et la sociologie
2) Ces 2 disciplines sont confondues car elles s’intéressent toutes les deux aux comportements des groupes.
anmoins il y a trois différences notables :
3) -L’unité d’analyse ; la Ps étudie l’individus en temps qu’acteur, la socio se préoccupe
plutôt de la structure et du fonctionnement des grandes institution et des grands groupes.
4) -La base de l’explication ; Comment explique t on les comportements des uns et des
autres. La Ps se focalise surtout sur les processus internes à l’individu pour expliquer les conduites
sociales (pensées, sentiments, opinions…). La Ps va tendre à expliquer les comportements en férence à
ces processus internes. La socio quand à elle se focalise sur les conduites d’une organisation par les
facteurs institutionnels (distribution du pouvoir, fonctionnement de la hiérarchie dans une grande
institution…). L’explication du fonctionnement du groupe repose sur les propriété du groupe lui-même,
alors qu’en Ps, le groupe est analysé aux regards des individus eux-mêmes et des rapports qu’ils
entretiennent.
5) -Les méthodes de recherches : Même si parfois les deux utilisent les mêmes méthodes,
en Ps on utilise exclusivement la recherche expérimentale, qui consiste à manipuler un facteur et d’étudier
ainsi l’influences de ce facteur. En socio il est plus difficile des manipuler les facteurs, le sociologue
procède plus par questionnaire, sondage, enquête…
6)
2) Ps et psycho générale
Les 2 se concentre sur l’individu. Les différences résident dans le caractère social de la Ps et l’approche
individuelle de la Psy G. La PG accorde une importance toute particulière à notre fonctionnement interne
privé en dehors de toute influence sociale. La Ps sintéresse exclusivement à cette influence sociale sur
nos processus internes.
3) La Ps une discipline récente
Certains auteurs (Guergen par ex) dans leur édition de 92 affirment que 90% des recherches en Ps ont été
effectuées dans les 25 dernières années. Le premier manuel de Ps dates de 1908 et comporte 150
référence, en 1981 la biblio comporte plus de 3000 références.
IV- Méthode en psychologie sociale
On trouve deux méthodes, l’observation et l’expérimentation.
1) Les méthodes d’observation
On observe les individus dans leur cadre de vie habituel. A l’aide de grilles d’observation on peut relever
beaucoup d’information. Toutefois ces méthodes sont relativement complexes à mettre en œuvre. Les
techniques par interview avec les questionnaires, sont les plus représentatives
La méthode expérimentale
Les chercheurs en Ps utilisent le même raisonnement fondamental que d’autres scientifiques, il s’agit de
l’expérimentation.
a) Le déterminisme
Le raisonnement scientifique repose sur le postulat du déterminisme, théorie selon laquelle, tout effet est
produit par une cause (relation de cause à effet). Si on ne peut expliquer une cause c’est qu’on en a pas les
LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
moyens techniques et théoriques. On considère que cause et effet sont des fait vérifiables (on exclus les
fait irrationnel et invérifiables).
b) Hypothèse
Si on s’intéresse à un phénomène on suppose relativement vite une relation entre une cause et un effet, par
exemple on peut supposer que la présence d’autrui influence la performance. Cette supposition constitue
une hypothèse. Une hypothèse est une affirmation et non une question. Pour vérifier la véracité d’une
hypothèse on utilise deux à trois règles. Elles sont déduites du postulat de départ le « déterminisme ». Si la
cause produit bien l’effet supposé, 3 cas de figure :
- cause / effet ; dans ce cas si la cause est présente l’effet aussi.
- Pas cause / pas effet ; si cause absente, effet absent.
- Augmentation de la cause / augmentation de l’effet ; une variation de la cause entraîne une
variation de l’effet.
-
c) L’expérimentation
C’est la mise à l’épreuve de l’hypothèse. Cette expérimentation consiste à réaliser au minimum les deux
premiers cas. Le troisième suppose une possibilité de variation du facteur causal. Pour le premier cas, la
réalisation est appelée la condition expérimentale, on parlera de groupe expérimental si la réalisation porte
sur un seul groupe spécifique. La réalisation du deuxième cas s’appelle condition de contrôle, on parlera
de groupe de contrôle si la réalisation porte sur un seul groupe de sujets.
d) Les variables
De la cause, la variable dépendante ne dépend pas de l’expérimentateur mais du sujet observé. Causes et
effets sont appelés facteurs ou variables. La cause c’est la variable indépendante et l’effet la variable
dépendante. La cause est donc indépendante de l’effet, la variable dépendante est sous contrôle de
l’expérimentateur. L’effet est dépendant de la cause, la variable dépendante, ne dépend pas de
l’expérimentateur, mais du sujet observé.
e) Problèmes de l’expérimentation : le biais de l’expérimentateur
Exemple : on test une nouvelle molécule médicamenteuse pour la diminution de la pression artérielle. On
administre à un groupe la molécule et à un autre groupe un placebo. Le testeur connaît les sujets (qui a
pris quoi). La question est : est ce que le fait de savoir qui est du groupe moins et qui est du groupe
expérimental, n’influence t il pas les résultats ???? L’expérimentateur ne va-t-il pas inconsciemment
mieux s’occuper de ceux qui ont pris la pilule, ou que sais je, n’a-t-il pas favorisé un groupe de sorte à
exercer une influence involontaire sur ce groupe, et influencer les résultats ??? C’est ce qu’on appelle le
biais de l’expérimentateur.
Pour contrer ce biais humain, on pratique la technique du double aveugle. Cela consiste à ne pas informer
l’expérimentateur, ni les sujet, des objectifs réels de l’expérience. Ni l’un ni les autres ne savent dans
quelle situation ils sont placés. Dans le cas de la pilule, le médecin pas plus que les sujets, ne savent qui
prend quoi. Cette méthode est très coûteuse en temps et en argent, de ce fait elle est peu utilisée.
f) Problème de l’expérimentation : l’effet Hawthorne
Hawthorne est le nom d’un lieu aux états unis. Cet effet concerne avant tout le groupe expérimental, ici
les résultats de la variable dépendante (effet) ne sont pas attribuables à la variable indépendante (cause),
mais à des facteurs purement psychologiques comme la fierté, ou l’intérêt de participer à une expérience.
E Mayo a été observer une usine de bobinage dans la ville de hawthorne. Mayo et son équipe voulaient
tester l’influence de la luminosité sur le rendement. Autrement dit une baisse de lumière influence t elle
négativement le rendement ? En fait ils ont observer l’effet exactement inverse, plus ‘intensité lumineuse
diminue plus les ouvrières s’activent à la tache. On explique ce comportement comme le résultat de savoir
que l’on est observé. Le fait d’observer ou de s’intéresser à quelqu’un le place dans une situation ou il se
surpasse.
g) La sélection des sujets
On a peu de problème sur un large échantillon. En Ps, les expériences portent sur de très petits
échantillons, 30 à 60 sujets. On a alors un problème de représentativité par rapport à la population.
LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
Influence sociale intra et intergroupe
La notion d’influence sociale peut être définie comme les processus relatifs aux modification qu’entraîne
dans les jugements, opinions, et attitudes d’un individu ou d’un groupe le fait de prendre connaissance des
jugements, opinions, et attitudes d’autre personnes sur le même sujet.
I- La normalisation
1) définition de la notion de norme
L’exemple du couple : un couple discute de sujets, a des heures de lever, coucher, repas… Le couple se
forge une norme, des règles de conduites, sans lesquelles la vie commune serait impossible.
Sheriff, 1965, pour lui la norme est une échelle de férence ou d’évaluation, qui définit une marge de
comportements, d’attitudes, et d’opinion permis et répréhensible.
Newcomb, 1970, pour lui, c’est l’acceptation partagée d’une règle qui est une prescription en ce qui
concerne la façon de percevoir, penser, agir, sentir…
La combinaison des deux définitions serait une définition idéale. La norme peut être individuelle ou
collective, elle peut comporter une marge ou au contraire répondre à la loi du tout ou rien. La norme peut
impliquer une sanction en cas de déviance. Ce n’est pas obligatoire. Les normes sont essentielles pour nos
interactions auxquelles elles apportent de l’ordre, de la stabilité, et de la prédictibilité. Les normes sont
donc formées pour réduire l’incertitude et la confusion. Les normes concernent aussi bien les
comportements que les opinions.
2) l’effet auto cinétique (shérif, 1936)
En 36 cet auteur fait la première étude expérimentale sur la production de normes. On a appelé ça l’effet
auto cinétique. Dans les années trente la discipline a été dominée par les frères Allport. Shérif va
s’opposer a un de ces frères, qui soutenait qu’un groupe nétait que la somme des individus qui le
composent. Shérif défend lui que la simple juxtaposition de personne ne suffit pas à créer un groupe. Pour
le démontrer, Shérif va s’intéresser à la production de normes, et non à l’étude de l’individu mais aux
interactions sociales et à leurs produits originaux qui influenceront les personnes individuelles. Sheriff
met au point un dispositif qui met en évidence l’effet auto cinétique. Le dispositif est composé d’un point
lumineux libre de tout cadre de référence, qui semble se déplacer, même lorsque l’observateur sait qu’il
est immobile. On peut demander aux sujets d’évaluer l’amplitude des déplacements du point lumineux.
Les jugements relatifs au déplacement vont varier selon les individus, et chez un même individu les
jugements peuvent varier d’un point lumineux à un autre.
Shérif pose une double question qui correspond à une double démarche expérimentale. La première
question attrait à ce qui se passe chez un individu spécifique confronté isolément à une série de
présentation. La deuxième question concerne les réactions de plusieurs individus en interaction qui
doivent donner une série de mouvements. 1est ce que l’individu va construire une norme personnelle ;
2est ce que l’individu va créer une norme collective.
Processus de normalisation individuelle
Un individu, dans une situation nouvelle va-t-il établir une référence propre ?
Shérif test isolément les sujets en leur donnant des instruction. Il remarque que chez un même sujet la
première et les dernières réponses sont différentes. Le sujet a tendance à placer ses réponses dans un écart
qui lui est propre. Il existe un processus de normalisation subjective individuelle. Le sujet qui participe
seul à l’expérience tend à faire converger ses estimation vers une valeur standard ou vers un point de
référence, a l’intérieur d’une variation d’un intervalle qui se réduit au fil des essais.
Processus de normalisation collective
Si l’on confronte plusieurs sujets qui ont déjà établis leur norme personnelle, vont-ils rester sur leurs
positions ou vont-ils établir une norme collective ??? Sheriff a travaillé avec des triades ou des dyades sur
la même expérience avec le point lumineux. Dans la première expérience els sujets invoquent en premier
lieu leur norme personnelle, et en suite ces normes personnelles tergiversaient vites vers une norme
collective. C’est donc dans ce cas un processus de normalisation subjective collective. Les sujets par
groupes établissent un écart de variation au sein duquel les sujets élaborent une valeur standart qui
apparaît spécifique au groupe d’individu réunis pour la circonstance. La norme collective s’établie très
vite. Comment s’établie cette norme, est elle due à l’influence d’un des membres du groupe, est ce la
moyenne des normes, ou est ce qu’ils créent totalement une norme ?
LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
Dans une troisième condition expérimentale Sherif met les sujets d’abord en triade ou en Diades puis
après seul (donc l’inverse). La norme collective arrive très vite, le plus remarquable c’est que chaque sujet
va intérioriser la norme collective, lorsqu elle est établie, la norme reste la même pour le sujet placé seul
devant le point lumineux.
Les effets n’ont été observés que dans le cadre strict de la procédure expérimentale établie par shérif. Or
cette procédure est très précise. Pour observer de tels effets il faut que la situation soit suffisamment
ambiguë pour qu’il n’y ait pas de norme établie, situation pour laquelle une norme n’a pas déjà été crée.
La réponse des sujets doit être incertaine, il ne faut pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise réponse. Le
sujet ne doit pas vraiment être concerné par les réponses qu’il fournit, et ils ne doivent pas se connaître
entre eux. Si on ne respecte pas ces conditions, on ne peut pas observer les effets de normalisation. La
situation experimentale de shérif est un paradigme, modèle expérimental dont le principe fondamental sert
de référence à d’autres expériences.
Paradigme de la normalisation par convergence.
La situation est donc paradigmatique. C’est pour ça qu’elle peut subir quelques modifications, mais l’effet
étudié restera toujours le même (effet de normalisation).
III- L’effet d’attraction de la tendance centrale d’une distribution
Mme de Montmollin 1935 a introduit quelques modifications au paradigme de shérif afin d’observer le
processus de normalisation. De Montmollin va demander à ses sujets d’évaluer le nombre de pastilles
collées sur une plaque présentées rapidement, afin que l’on ne puisse pas les compter. 80 pastilles sont
présentées durant 4 secondes. La tache de De Mont. Respecte les principes de celles de shérif. Dans les
deux cas on a une échelle de jugement, il y a des différences entre les sujets (seul, puis en groupe), les
groupes de pair sont équivalents (pas de différence de statut), chaque sujet connaît le jugement d’autrui, la
variable dépendante est la convergence des jugements.
Pour De Mont. Les sujets se comportent de façon très rationnelle. Les sujets constatent la distribution de
leur jugement et adoptent la tendance centrale de leur distribution, de leur jugement. De Mont. Va nuancer
ces jugements, et elle va définir une marge de vraisemblance, au-delà de laquelle les valeurs dépassant
seront exclues. De Mont observe donc les mêmes effets en essayant de préciser leur explication. Pour elle
les individus définissent une marge de vraisemblance au sein de laquelle ils vont déterminer une norme
collective.
IV- Changement de norme
Les normes ne sont pas immuables (mode par exemple). Comment expliquer ces changements ? Les
normes changent et disparaissent à partir du moment elles ne sont plus partagées. Alors comment
expliquer qu’une norme ne soit plus partagée ? MC Neil et shérif en 1776, vont montrer que plus une
norme est arbitraire plus elle a de chance d’être modifiée.
REM : Le caractère arbitraire d’une norme ne suffit pas toujours a provoquer sa modification
(orthographe par exemple couvent # couvent). Il est difficile de distinguer la formation des normes du
conformisme.
V- Norme de groupe de référence
Newcomb en 1943-63 réalise une étude dans un collège de fille de 250 élèves et 50 profs. Newcomb est
un des 50 profs. Les 250 étudiantes viennent toutes de milieu aiet conservateur. Les professeurs eux
sont extrêmement progressistes. Newcomb se demande si les étudiantes vont rester fidèles aux normes
familiales. Qu’est ce qui va différencier les étudiantes qui vont changer des autres ? Enfin les
modifications seront-elles durables ?
Newcomb va mesurer à différentes reprises les opinions politiques et économiques des étudiantes de
Benington. Ces observations vont s’étaler sur une période de 20 ans.
En 43 il donne les résultats de l’évolution des 4 années de scolarités. Les sultats sont clairs, très
conservatrice à l’entrée, elles deviennent de plus en plus progressiste au fil du temps. Au contact des profs
et anciennes étudiantes, les nouvelles élèves abandonnent au fur et à mesure leurs normes familiales.
Sur un plan individuel, des étudiantes changent et d’autres restent fidèles à leurs normes. Newcomb a
remarquer que les étudiantes qui évoluaient n’appartenait pas au me^me groupe que les autres. Elles
étaient considérées comme les membres les plus prestigieux, les plus actifs de lécole. En revanche les
étudiantes qui restent sur leurs normes, ne fréquentent que des amies conservatrices, de ce fait elles
s’excluent de la vie sociale du collège.
20 ans après Newcomb contacte les anciens élèves pour les réinterroger sur leurs opinions. Les sultats
sont sans appel, les étudiantes devenues progressiste l’étaient restées. Elles étaient mariées avec des
progressistes. Tout se passe comme si les opinions progressistes étaient assimilées à un certain prestige.
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