LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
Influence sociale intra et intergroupe
La notion d’influence sociale peut être définie comme les processus relatifs aux modification qu’entraîne
dans les jugements, opinions, et attitudes d’un individu ou d’un groupe le fait de prendre connaissance des
jugements, opinions, et attitudes d’autre personnes sur le même sujet.
I- La normalisation
1) définition de la notion de norme
L’exemple du couple : un couple discute de sujets, a des heures de lever, coucher, repas… Le couple se
forge une norme, des règles de conduites, sans lesquelles la vie commune serait impossible.
Sheriff, 1965, pour lui la norme est une échelle de référence ou d’évaluation, qui définit une marge de
comportements, d’attitudes, et d’opinion permis et répréhensible.
Newcomb, 1970, pour lui, c’est l’acceptation partagée d’une règle qui est une prescription en ce qui
concerne la façon de percevoir, penser, agir, sentir…
La combinaison des deux définitions serait une définition idéale. La norme peut être individuelle ou
collective, elle peut comporter une marge ou au contraire répondre à la loi du tout ou rien. La norme peut
impliquer une sanction en cas de déviance. Ce n’est pas obligatoire. Les normes sont essentielles pour nos
interactions auxquelles elles apportent de l’ordre, de la stabilité, et de la prédictibilité. Les normes sont
donc formées pour réduire l’incertitude et la confusion. Les normes concernent aussi bien les
comportements que les opinions.
2) l’effet auto cinétique (shérif, 1936)
En 36 cet auteur fait la première étude expérimentale sur la production de normes. On a appelé ça l’effet
auto cinétique. Dans les années trente la discipline a été dominée par les frères Allport. Shérif va
s’opposer a un de ces frères, qui soutenait qu’un groupe n’était que la somme des individus qui le
composent. Shérif défend lui que la simple juxtaposition de personne ne suffit pas à créer un groupe. Pour
le démontrer, Shérif va s’intéresser à la production de normes, et non à l’étude de l’individu mais aux
interactions sociales et à leurs produits originaux qui influenceront les personnes individuelles. Sheriff
met au point un dispositif qui met en évidence l’effet auto cinétique. Le dispositif est composé d’un point
lumineux libre de tout cadre de référence, qui semble se déplacer, même lorsque l’observateur sait qu’il
est immobile. On peut demander aux sujets d’évaluer l’amplitude des déplacements du point lumineux.
Les jugements relatifs au déplacement vont varier selon les individus, et chez un même individu les
jugements peuvent varier d’un point lumineux à un autre.
Shérif pose une double question qui correspond à une double démarche expérimentale. La première
question attrait à ce qui se passe chez un individu spécifique confronté isolément à une série de
présentation. La deuxième question concerne les réactions de plusieurs individus en interaction qui
doivent donner une série de mouvements. 1est ce que l’individu va construire une norme personnelle ;
2est ce que l’individu va créer une norme collective.
Processus de normalisation individuelle
Un individu, dans une situation nouvelle va-t-il établir une référence propre ?
Shérif test isolément les sujets en leur donnant des instruction. Il remarque que chez un même sujet la
première et les dernières réponses sont différentes. Le sujet a tendance à placer ses réponses dans un écart
qui lui est propre. Il existe un processus de normalisation subjective individuelle. Le sujet qui participe
seul à l’expérience tend à faire converger ses estimation vers une valeur standard ou vers un point de
référence, a l’intérieur d’une variation d’un intervalle qui se réduit au fil des essais.
Processus de normalisation collective
Si l’on confronte plusieurs sujets qui ont déjà établis leur norme personnelle, vont-ils rester sur leurs
positions ou vont-ils établir une norme collective ??? Sheriff a travaillé avec des triades ou des dyades sur
la même expérience avec le point lumineux. Dans la première expérience els sujets invoquent en premier
lieu leur norme personnelle, et en suite ces normes personnelles tergiversaient vites vers une norme
collective. C’est donc dans ce cas un processus de normalisation subjective collective. Les sujets par
groupes établissent un écart de variation au sein duquel les sujets élaborent une valeur standart qui
apparaît spécifique au groupe d’individu réunis pour la circonstance. La norme collective s’établie très
vite. Comment s’établie cette norme, est elle due à l’influence d’un des membres du groupe, est ce la
moyenne des normes, ou est ce qu’ils créent totalement une norme ?