Préalables à l’examen I) Importance du bilan orthopédique - - I) Buts : valeur médico légale évaluation du sujet prise de contact principes : reproductible transmissible comparatif comparatif débouche sur des bilan diagnostique kiné ( bdk) Etude du dossier - état civil : diagnostique et prescription médicale : antécédents ( ancd) : médicaux chirurgicaux - - II) histoire de la maladie ( HDM ) : âge de la découverte traitement antérieur maturation osseuse : Risser : noyau de densification qui va ébaucher le début de la croissance au niveau de l’aile iliaque qui va petit à petit aboutir à une condensation du noyau jusqu’à ce qu’il borde l’os iliaque. 0 : on ne voit rien de 1 à 3 : progression de la condensation jusqu’à la fin 4 : çà commence à se souder au niveau des EIPS Tanner : on compte les poils pubiens et on observe le développement des seins et des testicules Fiche individuelle - Taille : Poids : Morphologie : ( morphotype comparatif à des normes ) plan frontal / horizontal : normes = symétrie plan sagittal : 1 cyphose et deux lordoses physiologiques qui peuvent être : accentuées étendues diminuées inversées parfois on a une horizontalisation de l’axe du sacrum I) Interrogatoire - I) Douleur : Latéralité : Appareillage : Motivation : Scolarité : Profession : Entourage familiale : Sports ou loisirs …. Conditions d’examen - Local adapté ( confidentialité, température) Sujet en sous vêtement. Matériels : fiches schéma « TAMPON » Fil à plomb Ruban métrique Crayon dermographique Jeu de cales I) Prise de repères - - - Repères naturels : Ombilics Pli interfessier Pli sous fessier Repères cutanés : Pli poplité Fossette de michaelis Repères osseux : saillies palpables à tracer malléoles tubérosités du condyle externe milieu du bord supéro externe du grand trochanter épineuses épines iliaques épines scapulaires milieu du bord externe de l’acromion clavicule point critique - - II) Examen statique subjectif ( qualitatif ) - Signes d’appel : - Grosse hanche Asymétrie du triangle de la taille ( thoraco brachiaux) Surélévation d’une épaule Détection des défauts non mesurables : Asymétrie légère Conformation anatomique individuelle Indices que l’on ne peut pas quantifier : - I) tragus ( naturel) Protocole palpatoire : sert à bien repérer le sommet d’une saillie Palper horizontalisation en « Z » Lâcher les téguments Reprendre appui sur le sommet Relâcher Tracer au centre de l’empreinte ( zone de revascularisation ) Protocoles de bilans : Par plans : Plan frontal de face ou de dos Plan sagittal Plan horizontal Par niveaux : Etages sous pelviens Pelvis Rachis Thorax Ceintures scapulaires examen des membres inférieurs : statiques subjectifs statiques objectifs ceinture pelvienne dans les 3 plans ( 3D ) tronc 3D tête et cou 3D ceinture scapulaire examen dynamique objectif : ceinture pelvienne 3D tronc 3D examen subjectif dynamique : global Examen statique objectif ( quantitatif ) - Cadrer le sujet en position d’examen : Debout, attitude non corrigée - Talon sur une ligne, pied à l’écartement du bassin ce qui est différent de talons joints. Bras le long du corps Regard horizontal : fixer un point à hauteur des yeux. remplir la fiche de bilan : examens complémentaires 1. respiratoires : morphologie : i. mesures des diamètres ( au compas d’épaisseur ) antéro postérieur transversal coefficient thoracique d/D * 100 = 57% su c’est au dessus le thorax est stable si en dessous il est instable ii. mesures des périmètres thoraciques en inspiration et en expiration dont la norme varie de 50 à 100 ( différentiel ) axillaire xiphoïdien iii. mesures des périmètres abdominaux dont le test de Troisier est d’évaluer la tonicité du transverse et de l’abdomen. debout couché 2. radiologique pour faire une mesure angulaire rachidienne angle de Cobb : dont la définition est qu’une courbure se définit par 3 vertèbres ( sur cliché de face ) i. VS : vertèbre sommet apical ii. VES :vertèbre extrême supérieure qui est la vertèbre la moins déformée, la moins girée, la plus inclinée sur l’horizontale mais qui subit le moins de contraintes avec la iii. VEI : vertèbre extrême limite iv. VL : vertèbre limite située à la limite de la courbure v. Ceci nous permet de mesurer l’angle d’inclinaison des vertèbres extrêmes au sommet d’une courbure par prolongation des plateaux vertébraux Supérieurs de la VES Inférieures de la VEI Angle de torsion dont la définition est la mesure de la rotation par rapport à la gravitation au niveau de la VS qui pivote sur son axe comme la terre tourne autour d’elle-même = sommet des rotations de toutes les autres vertèbres i. Les vertèbres sus et sous jacente mais de moins en moins Décroissante vers le haut pour les sus jacentes Décroissante vers le bas pour les sous jacentes. ii. Sens de la gravitation : Le corps vertébral s’oriente vers le côté de la convexité L’apophyse épineuse s’oriente vers la concavité Elles entraînent avec elles les côtes correspondantes au niveau du thorax iii. déformation vertébral intrinsèque : iv. déformation thoracique à l’étage dorsal : v. gibbosité postérieure ( niveau de l’hémi thorax convexe) on mesure toujours une courbure par sa convexité vi. méplat postérieur ( au niveau de l’hémi thorax concave) = avalée costale qui va toujours dans le sens de l’axe costal postérieur vii. soulèvement de la masse para vertébrale convexe au niveau lombaire = saillie para spinale = SPS = voussure = soulèvement des masses par les apophyses transverses. viii. Technique de mesure : Projection de l’épineuse ~ Cotrel projection du pédicule ~ Nasch et Me par rapport au pédicule qui mesure la largeur du corps vertébrale de VS ~ Perdriolle ( torsiomètre) ~ Raimondie ( règle) ASIDIL : Asymétrie Structurale de l’Angle Sacro Lombaire Entre en jeu le ligament ilio lombaire. Ce ligament s’insère sur une petite tubérosité de la crête iliaque à l’union du quart supérieur et inférieur et se termine sur les apophyses articulaires de L4 L5. Il s’enraidit dans les scolioses, donc son assouplissement sera demandé et nécessaire à la rééducation. I) Examen statique du sujet : - Bilan de la douleur : Il existe des douleurs statiques et des douleurs dynamiques. La douleur rachidienne est une constante. On côte les douleurs à partir de EVA : Echelle visuelle analogique. ENA : Echelle numérologique analogique. - Examen statique proprement dit : Examen des membres inférieurs : Subjectif, il nécessite entre autres de regarde l’étage sous pelvien, le membre inférieur étant également appelé membre pelvien. On cherche à déterminer un déficit des muscles poly articulaires, ce qui va occasionner une déviation du bassin aboutissant à une déviation rachidienne. - Examen des ceintures : Définition : rechercher et éventuellement corriger des limitations articulaires et des déséquilibres musculaires. Certains muscles, qui ne vont jamais en course externe, ont une tension qui résiste à la pression par des phénomènes chimiques (les fibres de myosine s’imbriquent entre elles). Peninou invente la levée des tensions musculaires et aponévrotiques. Les déviations et désaxassions : la ceinture pelvienne se présente horizontalement et se projette au niveau du polygone de sustentation. On peut trouver dans le plan frontal une translation latérale du bassin ou latéropulsion qui, si elle ne peut pas se réduire, engendrera une anomalie qu’il faudra noter. Exemple : une coxa valga ou asymétrie constitutionnelle de basse irréductibilité. 1. Examen statique de la ceinture pelvienne ou axe coxal : Dans le plan frontal : Le déséquilibre peut être dû soit à une inégalité de longueur entre les membres inférieurs, soit à un déséquilibre du bassin. Il faut vérifier l’horizontalité du bassin avec un niveau à bille. 3 Le bassin oblique peut être dû à une translation d’origine basse par une hypertonie du moyen fessier et des adducteurs ou bien par une hypotonie des adducteurs et des abducteurs contro-latéraux. On s’en rendra compte en projetant l’axe ombilical sur le centre de la zone de sustentation. Un examen par la symphyse pubienne est possible mais rare. 4 Une asymétrie du carré des lombes donnera un bassin oblique d’origine haute. Dans le plan sagittal : Une désaxation du bassin peut être observée. On observera alors une antéposition du bassin compensée par une rétroposition du tronc et inversement. On mesurera une éventuelle projection du bassin à partir d’une ligne passant par la malléole externe et par le grand trochanter. Il y a néanmoins une tendance du grand trochanter à être projeté de 2 centimètres. Il existe un angle permanent de 15° d’antéversion du bassin avec une fourchette de plus ou moins 2°. ~ Entre 17 et 20° on considère que le sujet à une tendance à l’antéversion et au-delà de 20° il est en antéversion. ~ De 13 à 10° le sujet à une tendance à la rétroversion et en dessous de 10° le sujet est en rétroversion. Il existe une méthode de HUC mais qui est fausse car elle se base sur un principe de 3 droites équidistantes mais tout le monde n’est pas fait pareil. Dans un plan horizontal : On mesurera la giration du bassin en degrés et en centimètres. Lors de la mesure, le sujet devra se tenir droit, ses pieds devant être parallèles à une ligne droite et on tracera une ligne allant de la fourchette sternale au sol et on prendra comme repère l’ombilic. ~ Si la giration se fait dans le sens des aiguilles d’une montre, elle sera horaire, ~ Si elle se fait dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, elle sera anti horaire. Un bassin oblique peut-être oblique par des causes extrinsèques comme une tension musculaire. Par exemple, quand le TFL est rétracté, il tire en avant et en bas, sur l’épine iliaque antéro supérieure. Les chirurgiens feront alors un allongement tendineux ou greffe de Maissiat. Le bassin peut être oblique par des causes intrinsèques d’ordre traumatique ou structurale, il y aura alors une incapacité à le rééquilibrer car il est encastré dans la structure osseuse. 2. L’examen de la ceinture scapulaire : Dans le plan frontal : Une inégalité de longueur peut être mesurée en positionnant correctement les épaules du sujet, c’est-à-dire en bas et en arrière. De dos, on peut mesurer comparativement l’acromion par rapport au sol avec une toise. Par ailleurs, on peut prolonger sur la ligne des épineuses certains éléments du bord spinal de l’omoplate comme son épine ou encore son angle inférieur et noter le décalage. Une mesure par le bord axillaire sera difficile car ce bord est souvent sensible à la palpation. On peut mesurer les sonnettes c’est-à-dire l’angle fait par le bord spinal par rapport à l’horizontal. ~ La sonnette externe peut être provoquée par une tension lors de la fermeture du creux axillaire donc une tension des muscles grands et petits ronds, longue portion du triceps et le deltoïde postérieur. ~ La sonnette interne sera la résultante d’une rétraction du grand dorsal des rhomboïdes, surtout le petit et de l’angulaire. Cela aboutira à une sagittalisation de l’omoplate. Dans le plan frontal : La clavicule fait normalement un angle de 10 à 15° avec l’horizontale. Dans le plan sagittal : Une ante ou une rétroposition de l’épaule peut être mesurée par rapport à sa position initiale en mesurant la distance acromion / point critique. On peut également rencontrer une scapula alatae qui est due à une insuffisance des muscles fixateurs de l’omoplate, et notamment du petit pectoral. On le mesurera de façon angulaire par rapport à la verticale. Il est possible de le mesurer par rapport au bord axillaire mais cela est plus difficile à trouver. Dans le plan horizontal : On essaie de tenir le regard du patient à l’horizontale pour mesurer la giration au niveau thoracique de la scapula. On notera alors une épaule en avant par rapport au plan frontal et on mesurera l’angle de la ligne bi acromiale par rapport à ce même plan frontal. Il peut y avoir une sagittalisation de la scapula par tension du grand dentelé et on mesurera donc l’angle de cette déviation. Dans les trois plans de l’espace : On notera l’enroulement du moignon de l’épaule qui est dû à une tension séparée ou associée du grand dentelé, du grand pectoral, du sous scapulaire et de tous les rotateurs internes dont le grand dorsal. 3. Examen statique du tronc équilibre segmentaire On commence par un bilan subjectif qui permet d’apprécier rapidement l’équilibre global du tronc sans mesure précise. Exemple : rétro position du tronc par rapport au reste du corps. Dans le plan frontal : On mesurera l’alignement de l’occiput, de la ligne des épineuses et du pli inter fessier qui devrait se projeter au milieu de la zone de sustentation. On peut repérer une asymétrie du pli de la taille, de l’angle thoraco brachiale, et mesurer une « grosse hanche » qui peut augmenter le triangle de la taille. Ceci est qualificatif. Un bilan objectif, quantificatif sous forme de chiffres mesurera les limitations articulaires de manière médico légale. On prendra comme référence le point occipital, le plateau supérieur de S1 qui doit faire une ligne droite avec l’épineuse de C7 et doit séparer de manière relativement symétrique les deux hémi corps. Ligne virtuelle C7 S1 norme = 0 On recherchera un gîte latéral, chute latérale et permanent du tronc. Un schéma tampon sera pratiqué en fin de bilan et on marquera en S1 la déviation qu’il peut exister et qui peut mettre en péril l’équilibre segmentaire du tronc. On peut noter 1…5 courbures. La plupart du temps, 2 courbures existent. Il faudra au préalable éliminer les déviations globales et tracer une ligne virtuelle allant de C7 à S1 et mesurer la distance entre le fil à plomb et le rachis - si le rachis est équilibré malgré les courbures, il faut mesurer les flèches de chacune si le rachis est déséquilibré avec courbures il faut ignorer le déséquilibre axial mesurer les flèches des courbures noter les points d’intersection et on note la vertèbre dans le plan sagittal On règle le premier point de contact, on approche le fil à plomb jusqu’à ce qu’il touche le sujet en général en deux points que l’on doit noter : norme FAP : contact T6 et S1 (T6=0) :mesure des flèches des deux lordoses norme : FAP/L3 : 35 à 45 mm (selon la taille) norme : FAP/C3 : 45 à 50mm : mesurer la distance FAP/C7/occiput on mesure la vertèbre la plus éloignée et la plus rapprochée norme : FAP/occiput : 30 à 35mm dans le plan horizontal : mesure de l’asymétrie des deux hémi thorax (cf examen dynamique) mesure de l’asymétrie lombaire : se sont les apophyses transverses qui créent une asymétrie en soulevant les masses lombaires. Le sujet peut avoir un déséquilibre en avant : point le plus proche lombaire et thoracique => gîte en avant Le sujet peut avoir un déséquilibre en arrière : suspendu par ses abdominaux : le fil à plomb touche à peu près T5 et il existe une flèche sacrale en S1.