b) Les risques encourus par les investisseurs étrangers
Qui dit récession dit perte de profits pour les investisseurs.
En effet, ils continuent à financer une économie surendettée ; risque que dette devienne insoutenable et que
Etats-Unis ne puissent pas rembourser. Economie endettée à ce point : risque fort de crise (éclatement de bulles).
Si crise des marchés financiers et chute des cours boursiers perte sèche pour ceux qui ont investis.
Il existe de plus un risque que les investisseurs changent de comportement et n’aient plus confiance dans
l’économie américaine, qu’ils se détournent des marchés américains. Mimétisme des actionnaires est de mise sur
les marchés boursiers et renforcerait la propagation de la panique en cas de retournement de situation.
Si désintérêt pour dollar forte dévaluation du dollar perte d’argent pour ceux qui détiennent des bons du
Trésor.
Une solution possible pour les investisseurs étrangers pour se prémunir de ces risques : la diversification des
achats pour se répartir les risques.
Transition : Problème posé n’est donc pas celui d’un financement de l’économie américaine, car l’épargne
mondiale est abondante, mais plutôt le fait que les investisseurs acceptent de détenir un volume croissant de
dettes en dollars. S’ils s’arrêtent un jour de soutenir le dollar, celui-ci va fortement se dévaluer. Cette baisse du
dollar serait non seulement catastrophique pour ceux qui en détiennent, mais aussi à terme pour les industries
exportatrices vers les Etats-Unis et pour le reste du monde en général. Mais bien que plusieurs risques planent
sur l’économie américaine et que beaucoup d’économistes prévoient l’éclatement d’une crise dans un futur plus
ou moins proche, l’économie américaine a encore de beaux jours devant elle.
Mais bien que déséquilibrée, l’économie américaine ne semble pas prête à basculer dans la crise
2) …mais qui n’est pas prête à basculer vers la crise
a) La place des Etats-Unis dans l’ordre économique mondial
L’attractivité de l’économie américaine était surtout due aux nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication. Mais bulle a éclaté ; aujourd’hui, pourquoi une telle attractivité ?
- Les Etats-Unis restent la première puissance de la planète. Ils fabriquent plus du quart de la production
mondiale. Ils font le sixième des importations, deux fois plus que l’Allemagne et trois fois plus que la Chine.
Une chute du dollar handicaperait lourdement les exportations européennes. Le cœur de la finance reste New-
York.
- Il faut relativiser le déséquilibre de la balance des paiements : par exemple, les investissements immatériels ne
sont pas comptabilisés ; or, dans la nouvelle économie de la connaissance, ils sont fondamentaux. Exemple des
IPods importés d’Asie, mais conceptualisés aux Etats-Unis.
- Le soutien forcé du dollar par les banques asiatiques
Les banques centrales portent le dollar à bout de bras. En 2003, elles avaient financé le déficit courant américain
à hauteur de 83 % en absorbant, sans les échanger, les billets verts acquis en contrepartie des achats des Etats-
Unis à l’étranger. Entrées de capitaux officiels asiatiques : 228 Mds$ en 2003, 117 Mds$ au premier trimestre
2004. Ainsi, les avoirs en dollars des banques centrales asiatiques atteindraient désormais 2 000 milliards de
dollars. Pourquoi la Chine, le Japon et d’autres pays ont-ils accumulé autant d’actifs libellés dans une monnaie
dont la valeur s’effrite ? C’est qu’ils ont voulu empêcher l’appréciation de leur propre devise sur le marché des
changes, appréciation qui se serait produite s’ils avaient échangé leur trop-plein de billets verts. Ces pays ont
ainsi privilégié la compétitivité de leurs exportations. L’avantage Etats-Unis est donc de détenir une devise-clé :
soutien de ces banques car la monnaie d’échange mondiale est le dollar.
Personne n’a intérêt à ce que les EU sombrent dans une crise.
La première place des EU dans l’économie mondiale n’explique pas tout, les marchés américains sont
aussi choisis pour leur capacité à résister aux chocs.
b) La capacité des marchés américains à résister aux chocs
En effet, l’économie américaine a réussi à surmonter plusieurs chocs sans qu’il y ait de crise des marchés
financiers. On pense à :
- l’éclatement de la bulle Internet en 2000,
- aux attaques du 11 septembre 2001,
- aux faillites et scandales à Wall Street (Enron, AOL Time-Warner, Worldcom),