La forme de Baudette (Baudette & Black 1946) : Infection moins pathogénique, mortalité uniquement
chez les jeunes poussins ; les virus causant cette forme peuvent être utilisés comme « vaccins vivants
secondaires ».
La forme de Hitchner (Hitchner & Johnson 1948) : Cette forme est caractérisée par une infection
respiratoire frustre et inapparente. Les virus de ce groupe sont généralement utilisés comme « vaccins
vivants ». C’est une forme entérique asymptomatique localisée essentiellement dans le tube digestif.
En dehors de cette classification, il faut rappeler que la sévérité de l’infection peut être fortement
influencée par l’espèce hôte, le bilan immunitaire de l’hôte, l’exacerbation par des germes opportunistes,
le stress environnemental, la voie d’infection. La magnitude et la durée de la dose infectante influenceront
fortement la vitesse d’incubation, l’apparition des premiers signes cliniques, la morbidité et la mortalité.
Pour les souches extrêmement virulentes, la maladie apparaîtra soudainement avec une forte mortalité
sans signes cliniques. Pour le pathotype vélogénique et viscérotropique, les signes cliniques commencent
par la torpeur, abattement, respiration haletante, faiblesse, prostration et mort.
Au cours de la panzootie causée par ce type de virus en 1970-1973, la maladie a évolué sous sa forme
respiratoire sévère dans certains pays (Grande Bretagne et Irlande du Nord) tandis que ces signes étaient
absents dans d’autres pays (McFerran & McCracken 1988).
Ce type viral peut causer aussi l’œdème facial, une diarrhée verdâtre pour les oiseaux ayant échappé à la
mort précoce, et peu avant la mort, on observe un tremblement musculaire, le torticolis, la paralysie des
pattes et des ailes, l’opisthotonos accompagnés d’une mortalité qui peut atteindre 100 % du troupeau
sensible.
La forme vélogénique et neurotropique a été rapportée très souvent aux États-Unis, dans des lots de
poussins frappés soudainement par un accès respiratoire sévère suivi un ou deux jours après par des
signes nerveux. On peut observer une chute dramatique de la ponte mais la diarrhée est souvent absente.
La morbidité peut atteindre 100 %, mais la mortalité est faible quoique pouvant atteindre 50 % chez les
poules adultes et 100 % chez les poussins.
La forme « mésogénique » de la pseudo peste aviaire, qui comprend les vaccins viraux Roakin,
Mukteswar, Komarov et H provoque généralement une maladie respiratoire en présence d’ une souche
sauvage. Chez les adultes, on observe une importante chute de ponte qui peut durer plusieurs semaines et
la qualité des œufs est médiocre. Les signes nerveux peuvent apparaître, mais pas souvent. Cependant
chez les jeunes oiseaux complètement sensibles, on peut observer des signes respiratoires sévères.
Quelle est la situation de la P.P.A. en Afrique ?
En général, dans beaucoup de pays en développement et en particulier dans les pays africains, de la zone
tropicale et australe, du Sénégal, Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud en passant par l’Afrique Centrale et
l’Afrique de l’Est (RDC, Kenya, Ouganda, Éthiopie…), la typologie des élevages avicoles est
pratiquement semblable. Malgré le niveau différent de développement des filières avicoles en Afrique du
Sud, Égypte, Nigeria, Zimbabwe, Kenya, on retrouve de façon constante la classification suivante :
L’élevage traditionnel villageois
Les volailles sont élevées en liberté et ne font l’objet d’aucun soin particulier ni sur le plan zootechnique
(alimentation, utilisation des souches améliorées), ni sur le plan des intrants vétérinaires (vaccins,
médicaments, etc.). La maladie de Newcastle se dispute la vedette avec la pathologie parasitaire.
L’élevage artisanal (ou élevage traditionnel amélioré)