CORRECTION OPTIQUE et MONTAGNE Cela concerne 1 français sur 2 : Plus d’un français sur deux pratique une activité sportive et près de 33 % des français font un sport d’hiver tel que (le ski, snow board, alpinisme…). Ces pratiques nécessitent l’utilisation d’un, voir plusieurs de nos sens. La vue est un de ces sens majeurs qui conduit 80% de nos informations au cerveau. L'importance de la vision pour une bonne pratique du sport n'est plus à démontrer. Performance visuelle = performance sportive : Les yeux déterminent la vitesse, la synchronisation et la maîtrise du corps par le cerveau. Lorsque des fractions de seconde peuvent faire toute la différence pour la performance et la sécurité, la vitesse de réaction est cruciale. La capacité de discerner les détails et de repérer les obstacles ou les bosses pendant une compétition fait toute la différence. Ses yeux en toute sécurité. Les traumatismes (oculaires) des yeux sont l’un des accidents les plus fréquents dans les urgences des hôpitaux et représentent plus de 10% de ceux ci. Et quelque 90 % des blessures résultant de la pratique d’un sport sont tout à fait évitables. Malgré tout, certains athlètes qu’ils soient amateurs, semi-professionnels ou professionnels ont été forcés d’abandonner leur pratique, voir leur carrière à la suite d’accidents aux yeux (oculaires). Contrairement à d’autres parties de notre corps, les lésions (oculaires) aux yeux sont très souvent permanentes. Une blessure en apparence mineure(un traumatisme en apparence mineur) peut provoquer un décollement de rétine ou une cécité partielle ou totale. Une hémorragie (hyphéma) peut se produire à l’intérieur de l’œil et entraîner un glaucome des années plus tard. Il est donc impératif de proposer une double compétence en ce qui concerne l’adaptation optique des sportifs : Compétence en terme de sécurité, et une compétence en terme de performance de l'équipement. Différence critères : Pour le sportif, la réponse aux besoins visuels doit mettre en adéquation avec : Le sport pratiqué Son défaut visuel L’environnement dans lequel il pratique son sport Son niveau (amateur, licencié d'une fédération, professionnel ...) Des produits spécifiques L’ensemble des produits proposés sur le marché ont souvent été créés avec l'aide de sportifs amateurs et professionnels, L'élaboration des montures se fait en suivant deux lignes directrices : La protection : des poussières, du vent, des chocs, des infrarouges, des ultra-violets, des embruns, de toutes projections éventuelles... L'amélioration des performances : sécurité, meilleure perception visuelle, meilleur contraste, filtres de couleur adaptés à l'environnement, adaptation du champ visuel... Une fois ces impératifs respectés, il nous faut prendre en compte des critères spécifiques à chaque sport, comme le choix de matériaux supportant les variations de température, et offrant une excellente stabilité, et un très bon confort. Nous allons à présent (nous) pencher de plus près sur les besoins et les solutions visuelles à la montagne. Les yeux à la montagne, des Besoins Visuel spécifiques : Les joies de la montagne, du ski, du surf et des sports d'hiver sont particulièrement exigeantes pour les yeux et la vision. L'altitude, la température, les (basses) températures et le coté extrême des activités pratiquées imposent des précautions particulières pour la protection oculaire, la sécurité et le confort visuel. Pourquoi et de quoi faut-il protéger ses yeux à la montagne plus qu’à faible altitude ? Car en montagne l'action du soleil est beaucoup plus importante, ses rayons sont moins filtrés par l'atmosphère et la quantité d'UV augmente de 4% tous les 300m. Les U.V (Rayons Ultra-violets) sont des rayons nocifs et invisibles émis par le soleil. ils se divisent en 3 types : • Les UVA (entre 315 et 380 nm) : ils sont la principale cause de vieillissement de l'œil(Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age :DMLA), de l'opacification du cristallin (cataracte). • Les UVB (entre 280 et 315 nm) : nocifs, ils sont à l'origine des “coups de soleil”, qui sont des brûlures du 1er et 2e degrè.. • Les UVC (entre 100 et 280 nm) : ce sont les plus dangereux pour l'œil mais sont heureusement filtrés par l'ozone de la haute atmosphère. Peuvent provoquer une inflammation de la conjonctive. Une partie des UV est filtrée par l'atmosphère. En montagne l'action du soleil est beaucoup plus importante, ses rayons sont moins filtrés par l'atmosphère et leur quantité augmente de 4% tous les 300m. Ensuite, la neige réfléchit 83% des UV (80 fois plus que l'herbe et 4 fois plus que l'eau). Cette quantité d’U.V. réfléchie par le sol et qui peut entrer dans l'œil est donc très importante. Il est donc primordial d’avoir des lunettes et des masques très couvrants afin d'éliminer la lumière provenant de toute direction, du haut (ciel), par réflexion (neige ou glace) et aussi des côtés. Les I.R. (INFRA-ROUGE) Ce sont les rayons qui produisent de la chaleur. Ils sont peu présents car filtrés, toutefois, il convient de s'en protéger en cas d'exposition longue et intense et surtout à haute altitude ( >à 3500 m). Le danger de l‘infrarouge sur l'œil est dû à l'échauffement de celui-ci à cause de l'absorption de la chaleur par l'eau contenu dans l'œil. Une bonne protection des yeux est donc indispensable dès que l'on va en montagne. Afin de pratiquer son sport de montagne dans les meilleures conditions possibles il est aussi important de se protéger: Du vent De la neige Du froid Des chocs… Conséquence d’une mauvaise ou (insufisante ?)d’une protection oculaire : De la gène dûe a un léger éblouissement à l’Ophtalmie des neiges, Les UV peuvent être dangereux et occasionnés : L'ophtalmie des neiges : C’est une brûlure de la cornée, une « Kératite par agents physiques » Les premiers signes apparaissent sans liaison apparente avec l'exposition au soleil. Cela débute par une simple sensation de "grain de sable" sous les paupières, une rougeur des yeux et un larmoiement, puis apparaissent des troubles de la vision, avec « photophobie », pouvant se transformer en une cécité transitoire. La kératite n'est pas grave en elle-même. Elle guérit souvent sans séquelle en 48 heures sous traitement. Toutefois, elle est grave indirectement puisque elle entraîne une perte totale d'autonomie de la personne qui en souffre (immobilisation d'une cordée par exemple). Les IR peuvent être dangereux: • Au niveau de la cornée : les infrarouges provoquent un larmoiement important, une sensation de brûlure. • Au niveau du cristallin une opacification progressive du cristallin (cataracte). • Au niveau de la rétine ; les infrarouges provoquent brûlures rétinienne et œdèmes, phototraumatismes conduisant à la cécité, plus fréquente encore dans l’observation d’éclipses sans protection spécifique. Une bonne protection des yeux est donc indispensable dès que l'on va en montagne. Comment et avec quoi se protéger et bien voir. Deux possibilités s’offre à nous lorsque que l’on a besoin d’une compensation optique : Les lentilles de contact ou les lunettes : Les lentilles de contact : Si le port de lentille ne peut être évité il est fortement conseillé de porter par-dessus des lunettes de soleil. Toutefois Le port de lentille est déconseillé à la montagne l'hiver ; la température étant peu élevée (souvent inférieur à 0). En conséquence, La cornée a du mal à supportée ces échanges thermiques et l'humidité de l'air qui est très faible. Cette sécheresse peut altérer le film lacrymal et provoquer un grand inconfort mais surtout des rougeurs et picotements. Donc même si certaines lentilles de contact protègent des UV les conditions climatiques particulières à la montagne ne sont pas compatibles avec le port de celles-ci. Les lunettes Etant certain que le port de lunettes est la meilleure solution pour la pratique de sport d’Hiver, il faut encore savoir les choisir. Ci-joint quels conseils pour sélectionner parmi la large gamme existante celles qui vous conviendra le mieux : Choix de la monture: Sa forme : Comme pour toutes les lunettes, la forme du visage est à prendre en considération lors du choix de votre monture de lunette. Mais d’autres critères rentrent en compte pour le choix d’une monture de lunettes pour la montagne : Utiliser un nez dit « selle » ( car en forme du selle de cheval) ajustable, qui enveloppe bien le nez, pour une bonne stabilité et si possible en matière caoutchouteuse pour un bon maintien et un meilleur confort. Sa forme dite « ENVELOPPANTE » va limiter la pénétration des agressions solaires ou des éléments extérieurs comme le vent, la neige ou encore la pluie. Il est possible de trouver sur certaine lunettes spécialement étudié pour les sports de montagne extrême des mousses thermoformés à l’intérieur des oculaires et sur les cotés temporaux des branches. Photo 7 et 8 Des accessoires peuvent venir s’ajouter aux lunettes de soleil traditionnel pour augmenter la protection comme des Coques latérale de protection qui se glissent autour des branches qui protège des projections, des UV et du vent qui vient de coté. Sa matière : « Plastique » : Après le NYLON (résistant, mais limité en couleur) ou encore l’acétate (grande variété de coloris mais plus lourd que nylon et moins résistant) , de nouveaux matériaux (grilamide ou TR90) ont fait leur apparition dans la fabrication de lunettes . Ces matériaux rendent les lunettes plus légères, plus résistantes à la torsion et aux impacts, inoxydable et donnent plus de choix dans les colories. Métal : Cette matière après avoir été utilisé pour de lunettes de sport a été boudé pour des raison de sécurité ( blessure éventuelle après casse de la monture) L’apparition de nouveaux alliages de métaux (par exemple: le titane ou l’aluminium) sont maintenant utilisés pour les montures métal. A la montagne Choix des verres : La matière : Polycarbonate : 88 % des lunettes de soleil sont équipés de verres en POLYCARBONATE En effet, celui-ci offre beaucoup de qualités : sécurité ( 12 fois plus résistant que le verre en organique) et légèreté. Sa qualité optique est bonne. Par contre, il protègera un peu moins des IR que le minéral et se raye beaucoup plus facilement. Verres Minéraux :le verre en verre, il est lui très résistent aux rayures et comme il est presque tout le temps trempés il résiste très bien aux chocs. Il assure aussi une bonne protection contre les IR. Il est par contre souvent un peu lourd et plus cher d’environ 30% par rapport au polycarbonate. L’intensité : plus ou moins foncé ? En montagne ou en haute montagne sur les zones glaciaires ou enneigées, l'indice de protection 4 est impératif. A faible altitude, en moyenne montagne et en l'absence de neige ou par temps nuageux, l'indice 3 peut être suffisant. Depuis 1995 une norme européenne vous indiquera la catégorie du verre (de 0 le plus clair à 4 le plus foncé) sont utilisation par des logos ( soleil, montagne, mer…) et vous aidera ainsi à choisir le plus approprié pour vous. Catégorie 0 Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4 : : : : : laisse laisse laisse laisse laisse passer passer passer passer passer 80 à 100% de la lumière 43 à 80% de la lumière 18 à 43% de la lumière 8 à 18% de la lumière 3 à 8% de la lumière Ces catégories indiquent la filtration de la lumière visible mais n'indique d'aucune façon la protection vis à vis des UV (Ultra-Violet) et des IR (Infrarouge). (En France, les modèles vendus protègent obligatoirement à 100% des UV). Vous avez obligatoirement cette catégorie qui est indiquée sous forme de sticker sur le verre ou en impression sur les branches. La protection contre les UV n’a rien à voir avec la couleur et l’intensité du verre! Un verre incolore peut filtrer à 100% les U.V. Les verres foncés de mauvaises qualités protègent de l’éblouissement mais pas des UV. Ils augmentent encore les dégâts: les pupilles s'élargissent en raison de l'assombrissement, ainsi davantage de rayons dangereux peuvent pénétrer dans l’œil. Sa teinte Les skieurs et surfeurs ont besoin de percevoir les creux et les bosses sur leur parcours. Lorsque le parcours est enneigé ou brumeux, le contraste est pas très bon. Afin de l'augmenter, on utilise des lunettes ou des écrans à base de jaune. Toutes les teintes à base de jaune (marron, orange, vert…) offriront donc meilleur vison du contraste. Malheureusement, si la teinte jaune offre le meilleur des contrastes lors d’un temps très nuageux, elle a tendance à éblouir dès l’apparition du premier rayon de soleil. Il est donc fortement conseillé d’utiliser, pour les lunettes ou les masques une teinte, marron ou orange qui apportera augmentation des contrastes et relief mais vous protègera quand même de l’éblouissement. Le confort peut aussi varier de façon importante suivant la teinte utilisée. Les verres gris Le gris est la couleur qui offre une excellente restitution des couleurs naturelles en toutes situations d'ensoleillement et réduit l’intensité lumineuse. Pour un usage quotidien. Les verres bruns La couleur brune procure une augmentation des contrastes très perceptible, ce qui améliore la Vision du relief. Cette teinte peut par contre gêner lors de passage rapide luminosité/ assombrissement mais reste très polyvalentes dans la majeure partie des activités et d'exposition. Elle Lutte efficacement contre la lumière bleue. Les verres jaunes Cette couleur augmente de façon importante les contrastes en situation de très faible luminosité comme par temps de nuageux ou de brouillard, mais peut être éblouissante même par faible luminosité. Les verres orangés : La présence du jaune dans cette teinte améliore considérablement la visibilité des contrastes en faible luminosité (brouillard, sous bois…), et protège quand même un peu de l’éblouissement. Les trop orangé peut modifier les couleurs ce qui peut être handicapant. Les verres verts: Ils protègent contre l’éblouissement en toute condition, permet une bonne vision des contrastes et ne dénature pas trop les couleurs. Les options particulières: Les POLARISE : En plus de vous protéger des rayons UV, les verres polarisés protègent de l’éblouissement et limitent les reflets du soleil sur les surfaces réfléchissantes telles que l’eau, la neige, les parebrises, le bitume… Ils améliorent considérablement la perception visuelle. A noter : Ils peuvent être pénalisant lorsque la surface regardée possède elle même un filtre polarisé (exemple : lecture digitale des tableaux de bord de voiture et des instruments de lecture sur les bateaux). Ils peuvent être aussi pénalisant (pas s) au ski car l’absence de reflets rend la vision des plaques de verglas plus difficiles. Les PHOTOCHROMIQUES (je pense qu’il faut un « s » si le sujet sous entendu et « verres »: En plus de vous protéger à 100% des UV, ces verres réagissent à l’intensité des U.V. Ils s’obscurcissent en extérieur et s’éclaircissent à l’intérieur. Ils s’adaptent donc automatiquement à l’environnement lumineux .En général, l’obscurcissement est plus rapide que l’éclaircissement. Ces verres sont aussi sensibles à la température ambiante ; ils deviennent plus foncés à basse température, donc idéal à la montagne. Et les enfants Les yeux des enfants encore plus vulnérables que ceux des adultes les yeux de votre enfant n’aiment pas le soleil et y sont très sensibles. Ils sont beaucoup plus perméables à la lumière que ceux des adultes car leur pupille est plus large et les tissus moins riches en pigments(surtout chez les albinos et porteurs de retinite pigmentaire). les UV sont également mal tolérés puisque le cristallin de l’œil d'un enfant ne peut les filtrer et ce jusqu’à l’âge de 10-12ans. Ainsi, avant un an, 90% des UVA et plus de 50% des UVB arrivent directement sur la rétine. Choisir des lunettes de soleil bien adaptées à votre enfant De 3 mois à 10 ans Des lunettes de soleil adaptées à votre enfant doivent avoir: Des verres de catégorie (pas d’ s) 4 Branches souples enveloppantes Pont bas car l’enfant n’a pas de racine nasale. La forme montante des oculaires car l’enfant dans le monde des adultes à un champ de vision vers le haut. Cordon élastique de maintien. Les différentes possibilités d’équipement optique à la montagne. Les lunettes glaciers photo1 Elles sont équipées de verres les plus foncés de catégorie 4 en minéral ou en polycarbonate. La monture est enveloppante équipée des protections latérales et frontales. Elles sont destinées aux conditions visuelles les plus extrêmes, que l'on rencontre en montagne et haute montagne pendant l'été. Equipement optique possible sur presque toutes les lunettes de glacier avec des verres principalement en Polycarbonate teinte brune catégorie ( ?) avec un traitement anti reflet hydrophobe. Les verres peuvent recevoir un traitement miroir sur la face externe, afin d’augmenter sa protection contre les rayons du soleil. Lunettes/ masque de ski correctrices photo 2 et 3 Ces lunettes optiques spécialement étudiées pour les sport de glisse, ski et surf, sont considérées comme des lunettes / masques, elles sont en matière souple et enveloppante pouvant être équipées de différents verres/écrans interchangeables. Un kit optique permet de monter des verres correcteurs. les verres/écrans interchangeables, permettent de s'adapter à différentes situations météorologiques ou différents sports. Ces lunettes-masque sont équipées de branches ou sangle souvent interchangeables. Photo 9 Masque de ski ou Snowboard Depuis plusieurs années nous observons une augmentation d’utilisateurs de masque. Ce mouvement n’est pas qu’un phénomène de mode, le port de masque apporte une grande protection (soleil, neige, pluie) et offre un grand champ visuel. Il peut être équipé aujourd’hui de n’importe qu’elle type d’écran (teinte de cat 1 à 4, photochromique, polarisé…) Il est équipé généralement de double écran ( évite la formation de condensation) et traité antibué. 90 % des masques peuvent être équipés de verres correcteurs en utilisant un kit optique universel l’OPTICOB. photo 5 et 6 Photo 4 En cas d’utilisation temporaire et besoin de verres correcteurs, il existe dans toutes les taille ( de l’enfant à l’adulte de grand taille) des masques dit « sur lunettes» sous lequel l’utilisateur peut garder ses lunettes en dessous. Un décrochement temporal permet le passage des branches de lunettes sur les côtés et une distance écran/œil permet de loger facilement les lunettes. Il est quand même conseillé d’utiliser des lunettes de vue robustes et élastiques.