Sébastien Callaux
Master 2 professionnel
Module 2
Année universitaire 2006/2007
LA PERSONNE EN FORMATION
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CARTOGRAPHIE CONCEPTUELLE
La personne en
formation
Intelligence
Cognitivisme
Béhavorisme
Maturationisme
Constructivisme
Interactionnisme
Médiation
Compréhension
Groupe
Et
Individu
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Le maturationisme (Gesell, Hall, Terman)
Cette approche de la psychologie du développement insiste sur l'importance des facteurs endogènes
comme facteurs responsables du développement. Tout est déterminé, programmé dès la conception.
Ainsi, le déroulement des changements développementaux suit un ordre immuable.
Le concept de développement est assimilé au concept de maturation. Certains aspects du
développement présentent une régularité qui va dans le sens du concept de maturation.
Les maturationnistes ont pour objectif de souligner le rôle prédominant des facteurs génétiques et
l'absence d'influence des facteurs environnementaux sur le développement.
Gesell, psychologue américain, a marqué les pays anglo-saxons comme Piaget a marqué les pays
européens dans la psychologie du développement. Ses travaux l'amènent à décrire les compétences
des enfants à différents âges. Selon lui, le développement physique comme physique est une affaire
de maturation et d'actualisation du potentiel génétique. Il reconnaît l'existence de différences
interindividuelles mais ces variations sont peu importantes par rapport au déroulement du
programme génétique. Le rôle de l'environnement est très limité dans le développement.
Pour mettre en évidence le rôle prédominant des facteurs génétiques, il met en place la méthode du
jumeau-témoin. Il s'agit d'apparier des enfants au niveau de leur potentiel génétique en s'intéressant
à des jumeaux monozygotes.
Au début de l'expérience, aucun des deux jumeaux ne sait gravir les marches d'un escalier.
On entraîne un des jumeaux à gravir les marches pendant six semaines, alors que l'autre est écarté
de tout escalier. On suppose que gravir des escaliers est sous dépendance des facteurs génétiques.
Après les six semaines, les deux jumeaux sont mis en situation de monter les escaliers. Le jumeau
entraîné réussit mieux que le jumeau non entraîné.
Ce résultat ne montre que l'efficacité de l'entraînement dans l'apprentissage. Deux semaines plus
tard, on remet les deux jumeaux dans la même situation. Les deux réussissent de la même manière.
On montre ainsi le rôle prédominant des facteurs endogènes et l'inefficacité des apprentissages
précoces.
Le béhaviorisme (Watson, Pavlov, Skinner)
Pour le béhaviorisme, le comportement est modelé par nos apprentissages. Ces apprentissages
peuvent se faire par essais et erreurs, et par façonnement. C'est le renforcement qui déterminera le
niveau d'apprentissage. Le renforcement peut revêtir différentes formes: le renforcement positif, le
renforcement négatif, la punition positive et la punition négative. Un nouveau comportement peut
faute de renforcements adéquats s'éteindre ou au contraire se généraliser
Les behavioristes distinguent deux types d'apprentissages: par conditionnement classique et par
conditionnement opérant. C'est un chercheur russe du nom de Pavlov qui fut le premier à identifier
le conditionnement classique. Son étude sur la salivation des chiens lui a permis de comprendre les
lois du conditionnement classique. Ces lois peuvent se résumer sous la forme :
S.I.= R.I.
S.C. + S.I.= R.C.
S.C.= R.C.
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Le constructivisme (Piaget)
Le constructivisme est une théorie qui considère que le développement s’opère par emboîtement de
structures. Piaget a dit avoir emprunté ce terme au mathématicien hollandais L. J. Brouwer. Ce mot
désigne une nouvelle attitude scientifique ayant intégré les apports du pragmatisme, de la
cybernétique, des sciences cognitives, de la théorie de l’information et de la communication, de la
théorie des systèmes, et qui refuse d’accepter l'objectivisme (le monde que nous connaissons n'est
pas indépendant du sujet qui le connaît), le réalisme (le monde connu n'est pas donné d'avance et sa
connaissance n'est pas une simple lecture), tout en accréditant quelques principes, celui de récursion
(rétroaction de l'effet sur la cause) celui d'auto-organisation (les êtres vivants intègrent en eux
l'ordre et l'organisation de leur environnement), enfin celui de complexité organisée.
Pour le constructivisme, tout développement biologique, psychologique, social et la connaissance
qu'on en a, résultent d'une construction faite d'organisations et de réorganisations successives à des
niveaux de complexité plus élevée. Les constructivistes insistent sur la capacité d'auto-organisation
de l'être vivant. Ainsi, H. von Foerster, puis Henri Atlan (médecin et biologiste), formulent le
principe "d'ordre par le bruit", bruit au sens de perturbations de toutes sortes qui troublent la
communication. Les biologistes Humberto Maturana et Francisco Varela, utilisant le concept
d’autopoèsis, font de l'organisme vivant un système auto-poiètique qui "engendre et spécifie
continuellement sa propre organisation". Rien n'est donné, tout est construit dans l'interaction
sujet/objet qui se définissent et s'autonomisent mutuellement. Le constructivisme, susceptible de
concerner le pédagogue, se manifeste tout particulièrement dans la psychologie de Piaget, dans
certaines recherches de la psychologie sociale et dans l'école de Palo Alto.
Assimilation Conflits cognitifs Accommodation
--------------------------- Equilibration -------------------------------
Il y a problème, l'enfant émet des hypothèses, les vérifie, et conclue. Il apprend à résoudre des
problèmes. Ce n'est pas un empilement de connaissances, mais une restructuration. C'est la prise de
conscience qui va permettre de transformer un schème d'action en concept. Il faut donc réussir
(prise de conscience) et comprendre (concept). Il y a construction, progression, dans le sens
l'enfant se décentre de l'objet.
Remarque : théorie qui ne s'intéresse pas à l'environnement, donc pas au groupe non plus. De plus,
la notion de stades a été critiquée.
Les théories cognitives (Fayol , Houdé)
On s'intéresse à ce qui se passe dans la boîte noire, c’est à dire le cerveau. C'est la riode de
l'arrivée de l'informatique, d'où la notion du traitement de l'information. Ici, on s'attarde sur les
processus de stratégies de raisonnement, c'est l'analyse de l'activité mentale.
Ex : un sujet lit un texte, et en fait un résumé, que sait-il passer dans le cerveau, comment a-t-il
analysé les infos, et les a-t-il traitées ?
Intérêt également au stockage de la mémoire, à court ou long terme.
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Les théories interactionnistes
3 courants :
L’étayage des conduites (Bruner, notion de culture)
C’est à dire appui, accompagnement et aide. L’étayage est la façon dont l'adulte rend les concepts
assimilables à l'enfant. L'adulte simplifie la complexité de la tâche, les ajuste aux capacités de
l'enfant pour que celui progresse
l'interaction de tutelle et la ZPD (Vygotski, notion de langage)
Cette interaction de tutelle suppose une asymétrie des compétences, il y a un novice et un expert
face à une résolution de problèmes. Cette zone proximale de développement est limitée entre 2
bornes :
Borne 1 = niveau actuel de l'enfant c’est à dire ce qu'il est capable de faire seul
Borne 2 = niveau potentiel quand guidé par l'adulte
Il y a étayage entre la borne 1 et la borne 2, c'est l'étayage. L'idée est d'arriver à une borne 3
l'enfant est capable d'assurer seul la tâche.
Le rôle de l'expert ou du tuteur: motiver le novice (enrôlement), suppression des obstacles
(stratégies), maintien de l'orientation, démontré ....
le conflit socio-cognitif (Doise, Mugny)
Le conflit socio-cognitif est basé en particulier sur le travail entre individus pairs, de niveaux de
développement identique ou voisin, face à une notion en cours d'acquisition. Les idées s'affrontent,
se confrontent. Les idées des autres permettent d'élaborer une nouvelle réponse. Il y a 2 phases dans
le conflit, les sujets doivent surmonter les différentes idées, mais ils doivent aussi coopérer, mettre
en commun.
La théorie unifactorielle de l’intelligence
Spearman définit une intelligence nérale caractérisée par un facteur G : le raisonnement entraîne
une acquisition de connaissance qui permet la résolution d’un problème. Dès 1904, Spearman
effectuait des recherches sur un facteur général de l’intelligence (donc en simultané des recherches
de Binet). Il y travaille sur des tests portant sur les matières scolaires et effectue une analyse
mathématique des corrélations entre toutes les tâches des tests. La mise en évidence de corrélations
lui permet d’affirmer l’existence de deux facteurs :
l’un est un facteur général commun à toutes les tâches
l’autre est un facteur spécifique à la tâche effectuée.
En regardant les tâches 2 à 2, il établit une table de corrélation et met en évidence les tâches les plus
" saturées " avec ce facteur général. Il faut maintenant bâtir les tests permettant de mesurer
précisément ce facteur général
La théorie multifactoriel de l’intelligence
Thurstone en 1938 met en évidence environ une douzaine de facteurs (aptitudes primaires):
compréhension verbale, fluidité verbale, aptitude numérique, aptitude spatiale ...
Dans les années 50, un modèle tente d’unifier ces deux approches (Thurstone et Spearman) sous la
forme d’une approche multifactorielle.
Les corrélations obtenues par Spearman sont considérées comme des facteurs de 1er niveau et à leur
tour corrélées entre elles (analyse factorielle de 2nd niveau). L’analyse de ces corrélations met en
évidence un facteur général.
On aboutit au modèle factoriel hiérarchique de l’intelligence
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