Introduction
L’acquisition d’une langue seconde ou d’une langue étrangère peut mener à des problèmes pour
certains apprenants. C’est surtout le cas quand certains éléments de la langue maternelle et de la langue
seconde ou étrangère ne se ressemblent pas. Cela vaut par exemple pour la négation en français: un
apprenant néerlandophone, qui apprend le français, aura très probablement des difficultés avec
l’apprentissage de la négation en français. La cause de cette difficulté est le fait que la négation en
néerlandais et la négation en français diffèrent beaucoup. Ce qui diffère surtout entre les deux langues est
son placement dans la phrase. Un autre problème est le fait que ne est facultatif en français oral.
La recherche de Sanell (2005)
a démontré que l’apprenant du français (comme LE ou L2) débutant
n’utilise que des formes très simples de la négation. Quand l’apprenant atteint un nouveau en français plus
avancé il utilise des formes de la négation de plus en plus complexes. Mais est-ce que cette constatation
vaut aussi pour les apprenants néerlandophones? Donc, dans quelle mesure les apprenants
néerlandophones suivent-ils le même développement, en ce qui concerne l’acquisition de la négation, que
les apprenants suédophones? Puis, est-ce que ce développement de l’acquisition de la négation vaut aussi
bien pour le français parlé que pour le français écrit? Je voudrais aussi étudier dans quelle mesure les
apprenants emploient la négation d’une façon correcte. En me basant sur la recherche de Sanell je propose
comme hypothèse par rapport à ces questions de recherche que les apprenants néerlandais
commencent l’acquisition de la négation en utilisant des formes très simples de la négation. Après, je
m’attends à ce qu’ils emploient des formes de la négation de plus en plus complexes, conformes à la langue
cible. La négation est donc acquise progressivement. Je m’attends donc à ce que le développement des
apprenants néerlandophones soit presque le même que le développement des apprenants suédophones. En
ce qui concerne l’emploi de la négation dans la langue parlée et dans la langue écrite, je m’attends à ce
qu’il n’y ait pas une grande différence. Cependant, je m’attends à ce que les apprenants avancés omettent
souvent le ne dans la langue parlée.
Afin de pouvoir répondre aux questions de recherche je vais examiner l’évolution acquisitionnelle
de la négation chez des apprenants néerlandais de français L2 des débuts aux stades très avancés. De plus,
je ferai une différence entre la négation dans la langue écrite et dans la langue parlée. Afin de pouvoir
examiner l’évolution acquisitionnelle de la négation je vais interviewer des apprenants débutants, des
apprenants plus avancés et des apprenants très avancés. Au total, il y aura 27 interviews écrites et 13
interviews orales. Chaque interview sera classée dans une stade d’acquisition; je distinguerai huit stades.
Pour chaque stade j’examinerai l’emploi de la négation. Ainsi, je pourrai fixer l’évolution acquisitionnelle
de la négation pour les apprenants néerlandais. Finalement, je peux comparer cette évolution à l’évolution
acquistionnelle de la négation pour les apprenants suédophones.
Sanell, A. “Parcours acquisitionnel de la négation en français L2 chez des apprenants suédophones”, 2005
Stockholms universitet