grâce de Dieu.
44 Le sabbat suivant, presque
toute la ville se rassembla pour
entendre la parole de Dieu.
45 Les Juifs, voyant la foule,
furent remplis de jalousie, et ils
s'opposaient à ce que disait Paul,
en le contredisant et en l'injuriant.
46 Paul et Barnabas leur dirent
avec assurance: C'est à vous
premièrement que la parole de
Dieu devait être annoncée; mais,
puisque vous la repoussez, et que
vous vous jugez vous-mêmes
indignes de la vie éternelle, voici,
nous nous tournons vers les
païens.
47 Car ainsi nous l'a ordonné le
Seigneur: Je t'ai établi pour être la
lumière des nations, Pour porter le
salut jusqu'aux extrémités de la
terre.
48 Les païens se réjouissaient en
entendant cela, ils glorifiaient la
parole du Seigneur, et tous ceux
qui étaient destinés à la vie
éternelle crurent.
49 La parole du Seigneur se
répandait dans tout le pays.
50 Mais les Juifs excitèrent les
femmes dévotes de distinction et
les principaux de la ville; ils
provoquèrent une persécution
contre Paul et Barnabas, et ils les
chassèrent de leur territoire.
51 Paul et Barnabas secouèrent
contre eux la poussière de leurs
pieds, et allèrent à Icone,
52 tandis que les disciples étaient
remplis de joie et du Saint-Esprit.
L’Evangile Aux Païens
Le nœud de la vérité contenue dans notre leçon peut être
résumé dans les paroles de Paul lorsqu’il déclara: "J’ai un vif désir
de vous annoncer aussi l’Evangile. . . c’est une puissance de Dieu
pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du
Grec" (Romains 1:15, 16). Dans le plan de Dieu, il fut ordonné que
les Juifs entendraient premièrement l’Evangile de Jésus-Christ, car à
eux furent donnés "l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi,
et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu,
selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses"
(Romains 9:4, 5). Ceci ne doit pas être interprété à contre-sens
pour signifier que seuls les Juifs furent originellement destinés à
recevoir le salut, et que les Païens ne le furent pas. Les Païens,
aussi bien que les Juifs, furent destinés à recevoir le salut; mais les
Juifs furent l’instrument que Dieu avait choisi pour publier ce salut
dans la suite des temps.
Depuis le temps d’Abraham, lorsqu’il reçut de Dieu les
promesses de l’alliance qui stipulent que toutes les nations seraient
bénies en lui, Dieu traita avec Israël en tant qu’individu et en tant
que nation (Voir Galates 3:8, 9). Dieu voulut les utiliser pour Sa
gloire et pour la propagation de l’Evangile. En tant que nation, ils
furent un peuple entêté et rébelle qui résistait à l’Esprit de Dieu.
Finalement, au cours du ministère de Christ, lorsqu’Il sut qu’ils
L’avaient, en tant que nation, complètement et totalement rejeté,
Jésus prononça ces paroles solennelles: "Voici votre maison vous
sera laissée; mais, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu’à
ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!"
(Luc 13:35). Ces paroles signifièrent qu’une grande époque tirait à
sa fin, et que Dieu, dans un avenir très proche, se tournerait vers
les Païens avec la parole de réconciliation, et ils deviendraient la
branche d’olivier sauvage greffée sur l’olivier naturel (Etudiez
Romains 11:17-24).
Une vieille prophétie d’il y a plusieurs centaines d’années fut
accomplie. Depuis le temps de Moïse, Dieu avait averti Israël de
leur récidive et annonça d’avance que l’Evangile serait prêché aux
Païens et reçu par les Païens. Il est écrit: "Ils ont excité ma jalousie
par ce qui n’est point Dieu, ils m’ont irrité par leurs vaines idoles; et
moi, j’exciterai leur jalousie par ce qui n’est point un peuple, je les
irriterai par une nation insensée" (Deutéronome 32:21). Paul, citant
Esaïe sur ce thème, déclare: "J’ai été trouvé par ceux qui ne me
cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me
demandaient pas" (Romains 10:20).
La vérité de ces passages de l’Ecriture est que Israël avait
continuellement provoqué Dieu, par son adoration permanante
d’idoles. Dieu dit qu’Il exciterait leur jalousie en se tournant vers un
peuple que les Juifs ne considéraient pas comme étant digne d’être
appelé peuple. Les Juifs persistaient avec entêtement dans leur
idée que les privilèges de l’Evangile que Dieu leur avait accordés
étaient leur possession inhérente, laquelle même Dieu ne pouvait
leur ôter. Mais Dieu ôta ces privilèges; et Il ôta aussi plusieurs
autres bénédictions à cause de leurs iniquités. De même, Dieu
ôtera la joie du salut à tout Chrétien, qui ne retient pas son salut.
En outre, Il ôtera du Livre de vie le nom de l’individu qui a péché.
Il n’y a pas de doute que les Juifs furent irrités à l’excès par la