Sémio chir Urologie A- Modification de l’aspect des urines : Urine normale : de liquide ingérée - jaune, ± foncé en fct° de la concentrat° urinaire, elle-même dépendante de la quantité - limpidité - transparence 1) Urines troubles : (de dépolies à opaques, voire purulentes) a) Infections urinaires : - cause la + fréquente d’urines troubles - signes fct°L accompagnants : • brûlures mictionnelles • pollakiurie (envie fréquente d’uriner) • dysurie (douleur à la miction, miction inconfortable) • ± fièvre si douleur s’étend à un parenchyme : - Parenchyme rénal : pyélonéphrites douleur rénale + fièvre rechercher signes d’infection urinaire basse - cause : ascendante (++) / hématogène - 2 types : • obstructives : infection se développe au-dessus d’un obstacle sur la voie excrétrice (colonne d’urine au dessus de l’obstacle, stagnation). Ex : calcul dans l’uretère tableau de colique néphrétique (ttt = suppress° de l’obstacle) • non obstructives : pas d’obstacle, simplement remontée de l’infection vers le rein - Parenchyme prostatique : prostatite aigue + fièvre + signes fct°L (dysurie, pollakiurie, parfois hématurie) - Parenchyme testiculaire : orchiépididymite - Fièvre : • désarticulée (inconstante) on parle de fièvre canalaire (retrouvée =ment dans la cholécystite) • décharge bactériémiques • frissons • montées thermiques violentes (j’à 40-41°), suivie de défervescence brutale (< 37°) • inf urinaires ++ dues à des GRAM négatifs (++ agressifs), et peuvent se compliquer en septicémies +++ graves => urgence médicale. b) Autres causes que les inf. urinaires : - présence d’acide urique trouble disparaît après réchauffage de l’urine - précipitations de phosphates ds des urines alcalines = urines neigeuses précipitations disparaissent avec ajout d’acide acétique c) Conduite à tenir devant des urines troubles : s’assurer qu’il s’agit bien d’une inf urinaire : • bandelette urinaire : détecte leucocytes en excès lors d’une inf • faire un ECBU : détecte nb exact de leucocytes et de germes présents si > 104 germes/mL et > 105 leucocytes/mL identification du germe et sensibilité aux ATB. 1 2) Hématuries : - = présence de sang ds les urines, > 10000 hématies/mL - microscopique (urines pas rouges) / macroscopique a) Conduite à tenir devant une hématurie : - éliminer autres causes d’urines rouges : betteraves, champignons sanguins, rifampicine, vit B12 … bandelette urinaire ne détecte pas d’Hb - éliminer myoglobinurie (hème ds urines), porphyrinurie (urines rouges qd exposées à la lumière) - éliminer une urétrorragie (émiss° de sang par l’urètre EN DEHORS des mictions) - évaluer gravité de cette hématurie : abondante, moyenne, minime. ne pas se fier à la couleur de l’urine (petite qté de sg colore +++ urines), ms à la transparence de l’urine : anémie ferriprive) • si lumière passe : peu abondante peut être grave (ex : si chronique avec fer = • si opaques + caillots : abondante ctxt post-traumatique, signes de spoliation (complications) (hypoT, signe de choc, modification de l’hématocrite…) b) Causes : étage urinaire qui saigne (orientation clinique) Epreuve des 3 verres de Guyon : fractionner urines dans 3 verres successifs - 1er verre rouge : hématuries initiales cause urétroprostatique (« bouchon sanglant » évacué en 1er) - 3e verre rouge : hématuries terminales (ou à renforcement terminal) cause vésicale - les 3 verres rouges : hématuries totales origine rénale (grave) (svt marron car hématies lysées ds le rein) c) Examens complémentaires : déterminer localisation exacte - endoscopie ( cystoscopie) : • détecter lési° vésicales : surtt prolifératives (tumorales), parfois infectieuses (cystite hématurique) • déterminer côté qui saigne (« éjaculation urétérale ») - TDM spiralé avec produit de contraste : détecter tumeur du rein, des voies excrétrices, lithiase… La plupart des hématuries st dues à des tumeurs de la vessie évolution capricieuse B- Les tb mictionnels : - vessie = réservoir musculaire chargé de la miction (vidange de la vessie) acte volontaire, confortable, voire très agréable qui aboutit à la vidange complète de la vessie. - si perte d’une de ces caractéristiques : trouble mictionnel 1) Pollakiurie : - = augmentation de la frqce des mictions - le + frqt des tb mictionnel - Causes : a) Pollakiurie sans tb mictionnel (sans inconfort) mécanique mictionnelle normale, pollakiurie due à augmentat° du volume urinaire (diurèse) - diabète sucré ++ : dilut° de l’excès de sucre éliminé ds les urines polyuro-polydipsie (sur 24h : hyperdiurèse à 3L) doser glycémie via une bandelette urinaire - diabète insipide : défaut de sécrét° d’ADH polyuro-polydipsie - potomanie : trouble psychique le patient boit +++ sans raison - insuffisance rénale : perte de la capacité de concentration des urines par réabsorption 2 b) Pollakiurie avec tb mictionnels (les + frqtes) obstacle en aval de la vessie : • maladie du col vésical (s’ouvre mal) • tumeur (bénigne ou maligne) de la prostate • rétrécissement de l’urètre Conséquences : détrusor se « muscle » 1. perd son élasticité vessie ne peut plus dépasser sa capacité maximale de remplissage en se distendant press° intravésicale obligat° d’uriner (sinon : risque d’ischémie du détrusor) => Pollakiurie d’abord nocturne 2. si pb n’est pas résolu : détrusor perd sa contractilité vidange vésicale incomplète = résidu post mictionnel => Pollakiurie nocturne ET diurne 2) Dysurie : - = miction inconfortable qui demande des efforts, miction peu satisfaisante - très frqt, svt associée à la pollakiurie - mise en évidence + compliquée (hommes avouent rarement) poser questions précises (jet faible ? obligé de pousser ?) - évaluat° par un débitmètre électromagnétique : courbe de débit - courbe 1 : courbe mictionnelle normale • initiation de la miction = pente ascendante • sommet de la courbe = débit max (> 15 mL/s), obtenu après un tps t • puis débit diminue • pics à la fin = contraction des muscles bulbo-caverneux qui vidangent l’urètre Au repos : col vésical est fermé il faut une action musculaire pr l’ouvrir et débuter la miction (rôle du détrusor, qui s’insère sur les lèvres vésicales) = formation de l’entonnoir prémictionnel - courbe 2 : sujet prostatique courbe aplatie, débit max plus faible, temps nécessaire à l’obtention + long => difficulté à former l’entonnoir prémictionnel - courbe 3 : rétrécissement urétral impossibilité d’obtenir le débit max physiologique, ascens° rapide puis débit max assez faible, ms plus long pr permettre vidange vésicale complète. test d’orientation clinique - ensuite, évaluer conséquences chez le malade : rechercher résidu post mictionnel échographie 3) Rétentions urinaires : a) Rétention aigue : complète causes : • obstacle : adénome de prostate s’infecte, devient compressif • ++ due à perte d’élasticité du détrusor et à une rétent° trop longue (ex : somnifère) press° intravésicale supérieure à press° de perfus° du détrusor => ischémie ne peut plus initier la miction, ni former l’entonnoir prémictionnel aggravation progressive - - Ttt : • sonde urinaire ou ponction percutanée de la vessie rétablir l’oxygénation du détrusor 3 • traiter l’obstacle (risque de récidive important) - Clinique : • douleur pelvienne +++ • envie d’uriner impérieuse, mais non satisfaisable ( agitat°) • globe vésical aigu (pas d’adaptat°), mat à la percuss° (cruel !) b) Rétention chronique : - incomplète stagnation urinaire : présence d’un résidu post mictionnel - pollakiurie d’abord nocturne, puis diurne - complications : inf urinaires à répétition, calculs intra vésicaux, hématurie - évolut° : • la distent° vésicale : résidu post mictionnel > 300 cc. (associé à une incontinence nocturne car globe vésical plein la nuit) • puis, distent° urinaire (résidu j’à 1,5 L) urines refluent vers reins destruct° du parenchyme rénal insuff rénale (amaigrissement, inappétence, mauvaise haleine, "givre" autour des lèvres, pâleur, polyurie, pollakiurie, urines claires, n’urine qu’en poussant ac ses abdo) - adaptat° progressive entre le contenu et le contenant globe mou, indolore, difficile à palper - c) Incontinence : = émiss° involontaire d’urine par l’urètre (≠ des fistules vésico-vaginales) méca : • incontinence sphinctérienne : - svt assoc à une malposit° anatomique (++ chez la femme) - incontinence urinaire d’effort (rire, cri…) - ttt chirurgical • incontinence par hyperactivité du détrusor : - contract° anarchique du détrusor - atteinte neurologique ou musculaire - fuite précédée d’un besoin impérieux d’uriner - DC par manométries sphinctériennes • incontinences mixtes C- Les anuries : - oligurie : diurèse des 24h < 600 cc anurie : < 200 cc pas de miction, vessie vide, urgence médicale ≠ rétention d’urine pas de miction ms vessie pleine et douloureuse urgence médicale : risque d’intoxication à ses propres métabolites (++ K hyperkaliémie défaillance cardiaque voire mort subite) - causes : - b) causes rénales : altérat° du parenchyme : tubulopathies anuriques (ex : choc toxique) glomérulopathies ( insuff rénale) a) causes pré-rénales : ++ hémodynamique (ex : choc traumatique hypoT interrupt° de la filtrat° rénale) c) causes post-rénales : anuries urologiques - obstruct° des 2 voies excrétrices supérieures (uretères) (ou 1 si sujet ne possède qu’1 rein fct°L) tumeur médiane intéressant les 2 uretères Si une seule obstruction (ex : colique néphrétique) : pas d’anurie, relai de l’autre de voie - précipitation d’acide urique ds les voies excrétrices => anuries calculeuses 4 - ttt : dialyse en urgence, chélateurs potassiques, ttt de la cause D- Les grosses bourses : 1) Grosses bourses aiguës : orchiépididymite : - de volume brutale - causes : • propagation d’infections urinaires à la prostate, puis au canal déférent et à l’épididyme et au testicule Clinique : vol, inflammatoire, douleurs testiculaires et épididymaires DC : aspect des bourses, testicule dur à la palpat°, fièvre, pollakiurie et dysurie • torsion aiguë du testicule : autour de l’axe du cordon spermatique ischémie brutale nécrose mort du testicule Clinique : douleur intense et brutale, ++ sujets jeunes (avant : "orchite des masturbateurs"), hypertrophie, peau rouge et chaude, pas de fièvre, pas d’urine trouble, pas de douleurs mictionnelles Si doute : écho doppler rechercher vascularisation du testicule Ttt : urgence !! : 6h pr sauver le testicule chirurgie : réparer torsion, fixer à la paroi scrotale pr empêcher récidives. Si nécrose : ablation 2) Grosses bourses chroniques : - en général indolores car progressives - causes : • hernie inguino-scrotale : réductible en position couché, due à une anse intestinale • hydrocèle : accumulation de liquide entre les 2 feuillets de la vaginale (j’à 1 L de liquide !) Indolore, transilluminable (lumière passe au travers), si doute : écho. Ne jms ponctionner une hydrocèle !! Ttt : si invalidante, chir ablation des 2 feuillets de la vaginale • tumeur testiculaire : ++ inquiétant homme jeune, testicule lourd et hypertrophié à la palpation Loi de Chevassu : « tte tumeur intrascrotale portant à sa surface l’épididyme ne peut être que testiculaire » CAT : Dosage marqueurs tumoraux sanguins, écho, orchidectomie. E- Les douleurs urologiques : - 1) Douleurs lombaires "mal aux reins" éliminer arthrose reins sous les côtes, assez haut, latéralisés dues à des lésions infectieuses (abcès), lithiasiques ou kystiques douleurs sourdes constantes, relativement supportables, non influencées par la position 2) Cystalgies - complexes, sauf si associées à infection urinaire basse - cystalgies à urines claires DC idiopathique - cystites interstitielles : très invalidantes, ++ chez les femmes, due à une dégénérescence du détrusor (MAI) douleurs importantes lors du remplissage vésical, pollakiurie 3) Douleurs testiculaires cf. ci-dessus 5 4) Colique néphrétique +++ a) Définition : = $ douloureux et aigu dû à la mise en tension brutale de la voie excrétrice supérieure (calice, bassinet, uretère) - ++ due à la migration d’un calcul dans l’uretère bloque émission des urines colonne d’urine dilatation et hyperpression en amont b) Caractéristiques de la douleur : - point de départ : angle costo-vertébral - irradiations : en bas et en avant descendantes le long des nerfs abdomino-génitaux et génito-cruraux, contournent le flanc et se dirigent vers OGE et face interne de la cuisse - intensité : +++++++ une des douleurs les + violentes décrites en pathologie humaine, insupportable +++ - évolution : pas fixe, acmés douloureuses (paroxystiques) et accalmie relatives reflètent les variations de pression dans la voie excrétrice, dues au péristaltisme des uretères (acmés) et aux faibles passages d’urines autour du calcul (accalmie) - si rupture de la voie excrétrice : pression accalmie de la douleur ms urine se répand dans la loge rénale - étanchéité due à la réaction de la paroi (spasme, œdème), et pas à la taille ou la forme du calcul - pas de position antalgique, agitation ++ ("colique néphrétique est frénétique !") c) DC clinique : - clinique ++ - signes accompagnateurs : • signes urinaires : hématurie, pollakiurie brutale • signes trompeurs : signes digestifs (tjr présents, d’intensité variable : tableau clinique d’occlusion intestinale fct°L) • agitation • svt fièvre associée (désarticulée) Si à droite : d) DC différentiel : - éliminer colique hépatique : • irradiations antérieures, en hémi-ceinture antéro-postérieure, et supérieures (via le n. phrénique), en bretelle dans l’épaule droite • sujet prostré, attentif à sa douleur, respiration courte, haletante ("colique hépatique est pathétique") - éliminer une appendicite aigue : entraine aussi des occlusions réflexes • défense ou contracture abdominale • douleur au retrait de la palpation • fièvre en plateau à 38,5° Si à gauche : éliminer occlusion intestinale par volvulus du grêle e) Confirmation du DC : - TDM ac injection - Urographie IV retard sécrétoire du côté atteint et dilatation de la voie excrétrice - échographie de l’arbre urinaire (moins discriminant) f) Ttt : - anti-inflammatoires 6 - restriction hydrique traiter la cause (calcul le plus svt) 2e cours F- Examen urologique - 1) Interro : chir antérieures anesthésies antérieures prise de médicaments : HTA, diabète, aspirine, anticoag allergies psychotropes - 2) Ex clinique : chez l’H, TR obligatoire lors d’un examen systémiq examen des testicules à 2 mains rech d’hernies vérif. du méat urétral (peut se boucher chez diabétiques âgés) G- Examens complémentaires N= 1) Examen de la débitmétrie : Vitesse > 15 mL/s Quantité > 150 cc Tps de miction (dpd qté) ≈ 15 s 2) Bandelette urinaire : 8 paramètres dont : • présence de sg • leucocytes • pH • nitrites Inf urinaire : bactériurie > 106, leucocyturie (dt certains st altérés et forment du pus), de nitrites Si bandelette positive : examen cyto-urinaire confirmer présence et type de bactérie Si pus ms pas de germes : patient déjà ss ttt ou tuberculose urinaire Si germes ms pas de pus : souillure du prélèvement 3) Epreuve des 3 verres : Hématurie : • ds 1er verre : cause urétrale • ds 3e verre : cause vésicale • ds les 3 verres : saignement abondant d’origine inconnue 4) Echographie : - Prolongement de l’examen clinique observer rein, vessie, prostate, testicules. Uretère et urètres (que si dilatés) - 2 types d’images pr le rein : • kyste : optiquement vide • tumeur : optiquement pleine (75 % des tumeurs rénales st découvertes par hasard). Biopsie avant d’opérer - Echographie prostatique (transrectale) : nodules (cancer, adénome) DC repose sur la biopsie 5) Cystoscopie - endoscopie ss AL au cabinet (≈ 1 mn) 7 - permet d’observer : • urètre • vessie si hématurie : - tumeur de la vessie - si uretères éjaculent du sg : un seul : lésion localisée de ce côté les 2 : maladie parenchymateuse (glomérulonéphropathie ++), ou pathologie bilatérale Si écho et endo normales ms tjr pb : on peut diagnostiquer par élimination un pb de l’uretère 6) Cytologie urinaire : labo - urines = bon vecteur si ¢ carcinomateuses ds urines : pb pr être exhaustif : faire 3 prlvmts 3 jrs de suite H- Examens généralistes 1) ASP + Echo : en cas de colite : ASP permet de voir cailloux et écho permet de confirmer et de trouver des calculs radiotransparents (ac urique) - 2) Scanner ac et sans injection : attention aux allergiques aux produits iodés et aux insuff rénaux (dosage créatinine) certains calculs peuvent ê cachés par les produits de contraste - 3) IRM : attention aux accidents au gadolinium (fibrose) (rechercher prédisposition) peut être utilisée chez la femme enceinte pr recherche de colite - 4) PSA : Prostatic Specifiq Antigen indications : patient âgé, se levant au moins 3 fois par nuit, et qui présente une prostate augmentée en volume au TR examen ne nécessite pas d’ê à jeun sensibilité +++ PSA varie de jour en jour, et au cours de la journée ( par TR et éjaculation) (pas de rapport sexuels pdt les 48h avant l’examen) Coût faible : 12 € Différentes techniques N < 4 (< 2,5 si immunofluorescence) Pas directement liée au KC de la prostate DC par une biopsie KC prostate = 1er KC humain, ms de mortalité faible Faute professionnelle de prescrire une PSA chez sujet de + de 75 ans qui ne se plaint de rien PSA ne peut pas ê utilisée pr dépistage du KC de la prostate - 5) Biopsie : ss AL au bloc, en hôpital de jr lavement et ATBprophylaxie risque de faux négatifs si tumeur ds endroit inaccessible. - 8