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LIPIDOSE HEPATIQUE DU CHAT
QUEST CE QUE CEST ?
La lipidose hépatique est une maladie causée par
laccumulation de graisses dans le foie. C’est une des
formes les plus courantes de maladie du foie. Elle survient
chez les chats de tout âge ou race, et affecte
préférentiellement les femelles. Un état d’obésité préexistant
augmente le risque de développement de lipidose hépatique.
QUELLES EN SONT LES CAUSES ?
Le plus souvent, la lipidose hépatique se déclenche après
plusieurs jours à semaines d’anorexie (animal qui ne mange
pas). Lorsque l’anorexie fait suite à une autre maladie, la
lipidose hépatique est considérée comme « secondaire ». Au
contraire, on parle de lipidose hépatique « primaire » ou
« idiopathique » lorsqu’aucune autre cause ne peut être
identifiée ; c’est le cas pour 50% des chats atteints.
De nombreuses causes d’anorexie peuvent déclencher la
lipidose hépatique, en particulier des maladies concomitantes:
le diabète sucré, la pancréatite (inflammation du pancréas),
certaines tumeurs cancéreuses, d’autres maladies
hépatiques…
Certaines causes d’anxiété peuvent également conduire le
chat à l’anorexie : absence des propriétaires, départ ou
arrivée de nouveaux membres dans la famille, séjour en
chenil, changement de régime alimentaire, arrivée ou départ
d’un autre animal dans le foyer…
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Le processus qui fait passer les chats de l’état de jeûne à celui
de lipidose hépatique n’est pas bien connu. Il semblerait que
lors d’anorexie prolongée, des graisses soient libérées du
corps et stockées dans le foie, qui devient alors incapable
d’accomplir correctement ses fonctions.
Malheureusement, une fois que la maladie est installée, les
chats n’ont plus l’appétit suffisant pour se nourrir même si la
cause initiale se résout (retour du propriétaire, reprise de
l’ancienne alimentation...). Un cercle vicieux se développe :
moins l’animal mange, plus son foie devient « gras », et moins
l’animal a d’appétit. Sans un traitement intensif pour stopper
ce cercle vicieux, la mort survient dans plus de 90% des cas.
QUELS EN SONT LES SYMPTOMES ?
Les symptômes les plus couramment associés avec ce
syndrome sont : perte d’appétit, perte de poids, léthargie, et
jaunisse (coloration jaune de la peau, de l’intérieur des
oreilles, des gencives et des yeux).
Des troubles neurologiques ou comportementaux peuvent
également survenir, comme une salivation excessive, une
perte de vision, une perte de conscience ou des convulsions.
Ceux-ci sont causés par des toxines, comme l’ammonium :
lorsque le foie fonctionne mal, l’ammonium s’accumule dans
le flux sanguin au lieu d’être évacué, et est responsable de
désordres neurologiques qui peuvent à terme devenir
irréversibles.
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QUELS SONT LES EXAMENS NECESSAIRES ?
La suspicion de lipidose hépatique émane d’un historique de
perte d’appétit durable associée à de la fatigue et
éventuellement des troubles neurologiques. La confirmation
du diagnostic doit découler d’un examen clinique concordant
(augmentation de la taille du foie) et d’une prise de sang. Les
techniques d’imageries telles que la radiographie ou
l’échographie peuvent également être utiles.
Le diagnostic de certitude de la lipidose hépatique est obtenu
par visualisation de cellules hépatiques riches en graisses sous
le microscope. Ces cellules doivent être récoltées soit par
biopsie sous anesthésie générale, soit par aspiration au cours
d’une échographie.
Les biopsies sont des prélèvements de foie réalisés soit par
méthode chirurgicale sous anesthésie générale, soit par
aspiration au cours d’un examen échographique. La première
technique est plus invasive, mais donne souvent de meilleurs
résultats.
QUEL EN EST LE TRAITEMENT ?
Le traitement de la lipidose hépatique dépend de la gravité
des symptômes et de l’existence ou non d’une maladie sous-
jacente. En général, il est nécessaire d’hospitaliser le chat, de
manière à le réhydrater à l’aide d’une perfusion. Des
antibiotiques et de la vitamine K (qui évite les problèmes de
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caillots) peuvent également être nécessaires, ainsi que des
traitements des complications éventuelles.
La clé de voûte du traitement de la lipidose hépatique est la
réalimentation de l’animal : on ne peut inverser le processus
d’accumulation de graisses dans le foie que si l’alimentation
du chat couvre ses besoins énergétiques. Parfois, un simple
changement alimentaire peut motiver le chat à reprendre de
l’appétit et à sortir du cercle vicieux de la lipidose. D’autres
fois, des médicaments orexigènes, c'est-à-dire qui creusent
l’appétit, peuvent être efficaces. Néanmoins, dans la majorité
des cas, ces techniques ne sont pas suffisantes, et on doit
recourir à la pose d’une sonde d’alimentation. En effet, la
plupart des chats malades développent très rapidement des
aversions alimentaires : ils se dégoutent des aliments, et
refusent alors toute prise alimentaire par voie orale.
L’utilisation des sondes permet de diminuer le taux de
mortalité de 90% à moins de 30% dans cette maladie, et il en
existe plusieurs types :
- Des sondes naso-oesophagiennes, placées dans le nez
et utilisables pendant quelques jours,
- Des sondes oesophagiennes, placées directement dans
l’œsophage pour des réalimentations de durée
moyenne,
- Des sondes de gastrotomie, placées directement à
travers la peau du flanc dans l’estomac, sont utilisées
pour des réalimentations de longue durée.
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