Le 3 août 2014 la Banque ESPIRITO SANTO S.A. a fait l’objet d’une intervention de la
Banque du Portugal, laquelle a été contestée devant le Tribunal Administratif de Lisbonne
portant le n° de procès …., avec une demande de renvoi sur la question préjudicielle objet de
la présente requête, devant la Cour de Justice Européenne.
II – RAPPEL DE LA PROCEDURE
En effet, les clients de la Banque ESPIRITO SANTO S.A. n’ont pas été payés du montant des
titres nominatifs à court terme dont ils avaient fait l’acquisition ……
La Commission du Marché de Valeurs Mobilières (CMVM) a élaboré un avis juridique
adressé au Parlement, aux termes duquel elle a conclu que les crédits émergents de titres
nominatifs détenus par les clients particuliers de la Banque ESPIRITO SANTO S.A., sont
effectivement garantis par des provisions versées à la Banque et c’est pourquoi ils doivent être
payés au moyen des ces provisions.
Ces provisions ont été transférées à la nouvelle banque de transition créée par la Banque du
Portugal sous la dénomination « NOVO BANCO S.A. » dont le seul actionnaire est le
FUNDO DE RESOLUCAO – personne collective de droit public contrôlée par la Banque du
Portugal et l’Etat portugais.
La Banque du Portugal a un intérêt direct, clair et objectif de s’approprier de ces titres dument
garantis par des provisions destinés à rembourser les clients particuliers de la Banque
ESPIRITO SANTO S.A.
Bien entendu, ce faisant la Banque du Portugal non seulement s’approprie de manière illégale
et illégitime ces biens, portant préjudice aux porteurs des titres dont s’agit, mais en outre elle
porte également préjudice à la masse des créanciers chirographaires de la Banque ESPIRITO
SANTO S.A. à laquelle seront soustraites les provisions versées si elles sont attribuées
définitivement au NOVO BANCO S.A..
Tant la Banque du Portugal que le NOVO BANCO S.A. encouragent les investisseurs
porteurs de titres nominatifs à court terme garantis, à déclarer leurs créances dans le cadre des
procédures de faillite engagés au Luxembourg, de manière à décharger le NOVO BANCO
S.A. du paiement de ces titres.
III – DISCUSSION
Il apparaît certain que si la construction juridique élaborée par la CMVM dans son avis au
Parlement, à laquelle le requérant souscrit, est exacte, alors le seul débiteur du paiement des
titres dont s’agit est le NOVO BANCO S.A., parce que c’est cette Banque qui a finalement
recueilli le montant des provisions constituées à titre de garantie des titres émis par la BES.
En effet, les faillites déclarées des émetteurs des titres ne sauraient être recherchées en
paiement, puisque les fonds constitués pour garantir les titres dont s’agit, ont été transférés au
Novo Banco S.A..