HISTOLOGIE APPAREIL GENITAL FEMININ PCEM2 LE VAGIN I – CARACTERES GENERAUX C’est l’organe des rapports sexuels. Il existe des culs-de-sac : o Antérieur o Postérieur (le plus profond) o Latéral gauche o Latéral droit Le vagin s’ouvre dans le vestibule entre les petites lèvres. Sa cavité est quasiment virtuelle. Les parois antérieure et postérieure comportent des sillons longitudinaux appelés colonnes vaginales antérieure et postérieure. La muqueuse a une aspect plissé, les plis, qui ont une disposition horizontale, sont appelés rides vaginales. Les rides vaginales sont plus fréquentes chez la jeune fille que chez la femme âgée (contrairement aux rides du visage…). Le vagin comporte une muqueuse, une musculeuse (constituée par des fibres musculaires lisses) et une adventice. A – L’ADVENTICE C’est un conjonctif fibro-cellulaire. B – LA MUSCULEUSE Constituée de fibres musculaires lisses Elle est peu épaisse (5 mm d’épaisseur). Elle est en continuité avec le myomètre cervical. Elle comporte deux couches : o Couche circulaire interne. o Couche longitudinale externe. Il existe une zone sphinctérienne striée volontaire au niveau de l’orifice vestibulaire, qui est en relation avec le muscle releveur de l’anus et le muscle bulbo-caverneux. C – LA MUQUEUSE Elle a une disposition ondulée particulièrement visible au niveau de la basale. Cette disposition est dite dermo-papillaire (comme les crêtes épidermiques et les papilles dermiques). L’épithélium est un épithélium malpighien non kératinisé pauvre en terminaisons nerveuses libres. Les seules fibres nerveuses libres sont des fibres nociceptives. Possède un rôle de protection mécanique , de protection contre les microbes, de protection contre microtraumatisme. L'épithélium est constitué : d'une assise basale qui assure la régénération. Assise parabasale, formée de 2 ou 3 couches cellulaires, dont le cytoplasme est abondant. Cellules intermédiaires de grandes tailles, de forme polyédrique, existance de complexes jonctionnels. HISTOLOGIE APPAREIL GENITAL FEMININ PCEM2 Cellules supercielle, dont le noyau est picnotique. Le prélèvement cytologique de chaque assise est possible. L'épithélium Vaginal est hormonodépendant. Avant la puberté et après la ménopause, l'épithélium est constitué de cellules basales et de cellules parabasale. Pendant la vie génitale active, il subit beaucoup de modifications lors de cycles, sous l'action des oestrogènes et de la progestérone. Le chorion, constitué par un tissu conjonctif lâche, n’a pas de glandes. Le réseau élastique superficiel envoie des expansions vers des fibres élastiques de la musculeuse, il existe des anastomoses. Le chorion contient également des fibroblastes et des fibres de collagène. Le chorion comporte de nombreux vaisseaux (sanguins et lymphatiques). Ces vaisseaux comportent des sphincters à leur origine. On peut également voir des amas de lymphocytes appelés des points lymphocytaires, qui ont un rôle de lutte, de protection. Coloration des cellules au papanicolaou : On distingue deux colorations : o Cellules rouges éosinophiles = acidophiles. o Cellules bleues basophiles. La proportion des cellules rouges varie en fonction du cycle. o 14ème jour : 95% de cellules rouges. o Vers le 10ème jour ou vers le 25ème jour : cellules basophiles > cellules éosinophiles. On regarde également le nombre de cellules superficielles par rapport aux cellules intermédiaires. Au 14ème jour on a un maximum de cellules superficielles à noyau pycnotique. Dans un frottis les cellules sont bien étalées. En phase lutéale, les cellules on un aspect plicaturé sur le frottis. Plicature du cytoplasme après l'ovulation sous l'ation de la progestérone. Cet épithélium est hormonosensible. B - HISTOPHYSIOPATHOLOGIE C’est l’organe du rapport sexuel. L’épithélium a un rôle de protection mécanique. HISTOLOGIE APPAREIL GENITAL FEMININ PCEM2 Il n’y a pas de sécrétion vaginale. Le contenu vaginal varie en fonction des femmes et de la période du cycle. Le contenu vaginal : o Des cellules superficielles desquamées : leur présence est plus marquée en phase lutéale o Le mucus qui lubrifie le vagin dû à l’endocol. o L’élément mouillant est dû à la transsudation du plasma des vaisseaux sanguins et lymphatiques du chorion. La régulation de l’élément mouillant est due à la vasomotricité des sphincters des vaisseaux. Lors d’un rapport sexuel, ces sphincters subissent une vasodilatation. Des facteurs psychologiques entrent en jeu dans cette régulation. o La flore saprophyte (normale) est composée de Bacilles de Döderlein. Le nombre de Bacilles de Döderlein est très variable au cours du cycle : Les Bacilles de Döderlein se nourrissent de glycogène. Les cellules épithéliales malpighiennes se gorgent de glycogène pendant la phase lutéale. Les Bacilles de Döderlein sont beaucoup plus nombreux pendant cette phase (augmentation de leur nombre sous l'action de la progestérone) et ils provoquent la lyse des cellules superficielles. La cytolyse qui a lieu pendant la deuxième phase du cycle, se caractérise par la présence de noyaux nus qui signent la présence des Bacilles de Döderlein. Les Bacilles de Döderlein dégradent le glycogène en acide lactique, ce qui provoque une diminution du pH vaginal autour de 4–5. Si les Bacilles de Döderlein sont présents en trop grandes quantités, les pertes blanches apparaissent, ce qui traduit une exagération du phénomène. Il ne faut pas confondre les pertes blanches et les leucorrhées. Les leucorrhées sont dues à des agents pathogènes (parasites, bactéries…). Des leucorrhées malodorantes sont typiques de certaines affections bactériennes telles que celles provoquée par candida albicans. C – ANNEXES : LES GLANDES DE BARTHOLIN Ce sont des glandes annexes de l'appareil génital féminin. Elles sont situées de part et d’autre de l’orifice vaginal dans le tissu conjonctif situé à la moitié postérieure de l’orifice vaginal. Ce sont des glandes tubulo-acineuses (comme des grappes de raisin). Les canaux excréteurs s’abouchent à la face postérieure des petites lèvres entre le sillon des petites lèvres et l’hymen. Ces cellules épithéliales mucipares produisent un mucus qui permet une lubrification pour le coït (rapprochement sexuel). La bartholinite est une tuméfaction douloureuse de la région des glandes de Bartholin (ou glandes vestibulaires), la bartholinite est une infection bactériennes. Schéma page 65 tome I: Indice éosinophile: nombre cellule éosinophile / nombre total de cellules. Indice caryopictonique: nombre cellules à noyau picnotique / totalité des cellules. Indice oestrogènique: nombre de cellules possédant un noyau picnotique + nombre de cellules possédant un cytoplasme éosinophile / totalité des cellules.