J’ai trouvé cet opéra très intéressant sur tous les plans. J’ai beaucoup aimé la mise en scène ainsi que la musique à laquelle
j’ai été sensible. Enfin, j’ai trouvé que les deux actrices principales, Lenka Macikova et Sophie Angebault, jouaient et
chantaient très bien. S’il y avait une image à retenir, je dirais que c’est la dernière où l’on voit Karolina qui va dans la
chambre de son défunt mari avec une expression de douleur. Cette image m’a marquée car elle montre bien que sous ses airs
joyeux, Karolina cache en fait une grande douleur ; celle de la mort de son mari. On voit bien à travers cette image, que
Karolina n’est pas si heureuse qu’on le croit. Elle est
en fait une figure tragique de l’opéra.
Le livret (ou le texte) est très bien. Par
moment, le livret est particulièrement émouvant. Par
exemple, lorsqu’Anežka chante toute seule et qu’elle
nous livre ses pensées. De plus, l’intrigue est bien
construite. Et je pense que le message que le texte
voulait faire passer est qu’il ne faut pas se fier aux
apparences. En effet, on s’aperçoit à la fin qu’Anežka
a plus vite surmonté la mort de son mari que
Karolina. Malgré le deuil, la vie continue puisque
l’amour renait mais en même temps, la blessure reste
indélébile.
Cet opéra a pour décor un grand salon
bourgeois avec un escalier monumental qui monte à
un étage où se trouvent plusieurs chambres
notamment la chambre bleue de l’ancien mari. C’est
un espace à la fois clos et ouvert. Les deux fenêtres
ouvrent sur l’extérieur. À travers ces fenêtres, on voit
un arbre avec des bourgeons qui symbolisent le
printemps, le renouveau, l’amour… La tapisserie
ornée d’arbres rappelle également ce symbole.
Plusieurs meubles sont visibles sur scène : canapés,
fauteuils, tables, bibliothèque, placard… Il y a
aussi beaucoup d’animaux empaillés. Ces animaux
qui semblent être vivants mais qui sont en réalité
morts représentent peut-être la mort qui rôde
« sous » la vie. De plus, dans la chambre bleue, on peut apercevoir une
maquette d’avion qui rappelle le défunt mari mort à la guerre. Cette maquette
symbolise le deuil personnel de Karolina qui, malgré sa joie de vivre, en est très
blessée mais au-delà, la blessure persistante de la Première Guerre mondiale
pour l’Europe malgré les années folles.
Les lumières de l’opéra, quant à elles, sont assez douces, subtiles. À part
celles de la chambre bleue qui sautent aux yeux. Cet éclairage contrasté entre la
chambre et le reste de l’espace permet de mettre en valeur la mort tragique des
maris même si la chambre demeure en arrière-plan.
La musique de Smetana, que j’ai beaucoup aimée, accompagne vraiment
les chants. Elle est la base sur laquelle s’appuie tout l’opéra et change
continuellement de registre pour accompagner le caractère des personnages. En