
l’intempérant serait celui qui essaie de mets précieux dans des tonneaux percés. Vouloir
réaliser tous ses désirs est une tâche vaine. Le sage serait lui celui qui prendrait la peine de
réparer les tonneaux et qui choisirait avec soin les mets qu’il veut y conserver. Le choix , le
contrôle de soi et la modération sont l’alternative proposé par Socrate.
On peut peut-être, aussi se libérer du désir ?
Cette hypothèse suppose que le désir serait ce qui nous enferme. C’est une conception
négative du désir. Le désir serait une dépendance. C’est une conception antique , la
conception de la sagesse stoïcienne. Le stoïcien cherche l’ataraxie. C’est une conception d’un
bonheur de plénitude , une sérénité dans laquelle la souffrance et l’inquiétude n’existe plus ,
parce que le sage à su se libérer du désir. Vers 300 av J-C , c’est une pensée post-
aristotélicienne , fondée à la fois en Grèce ( Epictète ) et dans l’empire romain ( Sénèque ,
Marc-Aurèle ). Le désir nous éloignerai de la sagesse , le moyen préconiser par Epictète , il
faut distinguer deux choses , d’un part les choses qui dépendent de nous et celles qui ne
dépendent pas nous. La seule chose qui puisse dépendre de nous est le contrôle de la
pensée , fuir la Doxa. Or les honneurs , la richesse , le bien être ect… ne dépendent pas de
nous , en ce sens qu’on ne peut s’assurer qu’il restera toujours ( l’ataraxie permet un
bonheur de l’âme libérée du désir , celle sans troubles. Le désir est considéré comme un
obstacle au bonheur ). Ce qui dépend de nous , selon Epictète , est la raison. Ces choses là ne
sont pas entièrement contrôlés par nous. Cette pensée m’expose à être malheureux , car
rien ne m’assure d’être heureux. Ainsi si l’on veut être heureux , nous devons placer notre
bonheur dans ce qui dépend de nous. Pour les stoïciens , être heureux revient à fuir la doxa.
Le stoïcisme est une forme d’ascétisme ( écartement de tous les plaisirs superflus ) .
On peut , peut-être éduquer le désir ?
La théorie épicuriste reprend cette idée. L’épicurisme à le même but que le stoïcisme , celui
d’atteindre l’ataraxie , cependant les moyens sont différents. Le terme actuel d’épicurien est
à l’opposé du terme antique. La morale épicurienne est au contraire un ascétisme : la pensée
épicurienne est incompatible avec la pensée chrétienne. L’ouvrage le plus célèbre est la
lettre à Ménécée , il y a trois lettres traitant de la morale , la métaphysique et la physique. La
métaphysique est aujourd’hui appelé philosophie. La philosophie morale propose une
hiérarchie des désirs. La métaphysique épicurienne pense qu’il n’ y a pas de survie de l’âme à
la mort du corps, car d’un pont de vu physique , selon Epicure , tout ce qui est existe est
forcément matériel. C’est une conception matérialiste. Il ‘’ invente ‘’ les atomes ( ‘’ ce qu’on
ne peut plus découper ‘’ en grec ancien ) , atomes reliés par des crochets. Ces atomes
tomberaient dans une pluie nous environnant et le hasard créerait la matière.
La conséquence de matérialisme est de refaire prévaloir les plaisirs terrestres , vu qu’il n’y
aura pas de bonheur post mortel. Ainsi le bonheur ne réside que dans le désir.
Comme chez les stoïciens , on a un ascétisme, mais à l’inverse , ce n’est que le désir qui peut
nous rendre heureux , il n’ est pas un entrave au bonheur.
Selon Epicure on peut distinguer :