Synthèse sur la dimension relationnelle et spirituelle de l’être
humain
« Ce qui authentiquement spirituel est profondément humain, ce qui authentiquement
humain atteint jusqu’à la dimension spirituelle de l’être humain ! »
1. Quelques arguments à propos de la dimension relationnelle et spirituelle de l’être
humain
Quelques arguments relationnels :
- L’être humain n’existe que dans la relation à l’autre . Dans la relation il est conçu. (d’où
l’importance de la réflexion critique pour toute conception artificielle). Pour grandir et s’épanouir
il a besoin de la relation. Et les plus belles morts sont celles accompagnées, entourées par la
famille, les proches ou par la soins paliatifs.
- Ce qui est vrai au niveau personnel, l’est aussi au niveau collectif : les peuples n’existent que
dans l’échange de culture, l’échange de biens et de services. (d’où la réflexion critique sur les
replis identitaires, les nationalismes !)
- On peut aussi apporter ici une réflexion sur les liens inter-générationnels (les HG
intergénérationnels comme solution pour re-créer du lien).
- Cfr aussi l’apport théorique sur l’anthropologie.
- Arguments scientifiques : l’expérience scientifique des nouveaux-nés dont le demi-groupe qui
n’a pas eu de relationnel -combien même ils étaient nourris - se sont laissés mourir. Ou
l’expérience des rats de Laborit (intro à la méditation)
Quelques arguments en faveur de la dimension spirituelle de l’être humain :
- Argument scientifique : l’anthropologie (Sciences de l’histoire de l’évolution humaine) a
relégitimé le fait religieux (le besoin de sens et le besoin de croire en une vie après la vie) en
tant qu’ordre existentiel profond de l’être humain (faisant partie intégrante de la personnalité
humaine). Ce qui a marqué la différence entre l’humain et l’animal, c’est que l’être humain est la
seule espèce à enterrer les défunts de son espèce (les animaux laissent leurs congénères se
décomposer au soleil à la merci des prédateurs charognards) et il les enterre avec de la
nourriture et des objets leur ayant appartenu. Preuve de ce besoin de l’être humain de croire en
une vie après la vie qui continue. Besoin de sens (d’où je viens, pourquoi je vis, vers où je vais :
origine, sens et finalité de l’être humain).
- Chez les chrétiens : dans l’AT (gn) l’homme est créé par une parole (altérité) ; l’homme est
créé à l’image d’un Dieu trinitaire-relationnel ; l’Amour est relation
- Définition de la dimension spirituelle : pour beaucoup = épanouissement de soi. De manière
plus rigoureuse, c’est la capacité propre de l’Homme de percevoir une transcendance et de se
situer au-delà des données apparentes. Elle se manifeste par la conscience esthétique
(émerveillement devant la beauté au-delà de la simple analyse sensorielle), par la conscience
métaphysique (l’idéal, donner un sens à sa vie au-delà de l’organisation quotidienne de la vie
matérielle), par la conscience spirituelle (la relation avec Dieu). Les religions ne sont qu’une
forme d’expression possible de cette spiritualité (= différence entre spiritualité et religions). Cfr
doc à ce propos sur différence entre spiritualité, dimension religieuse, religions, secte sectaire.
- D’autre part pour les chrétiens catholiques, Dieu est Amour. Donc dans la relation d’amour
entre deux êtres humains, Dieu est présent. C’est pourquoi le mariage religieux est un
sarcrement, c’est-à-dire, le signe et le moyen privilégié par lequel Dieu se révèle au monde :
l’amour entre un homme et une femme, signe de l’amour de Dieu pour le monde et moyen par
lequel cet Amour se révèle au monde. C’est cette reconnaissance et cet engagement que
prennent les époux à l’Eglise lors du mariage religieux catholique. C’est pourquoi cet
engagement est lié à l’engagement de fécondité, car l’amour ne peut que déborder en
fécondité. C’est d’ailleurs le seul sacrement (7 en tout) qui se donne entre futurs époux et non
donné par le prêtre ou l’évêque. L’Eglise catholique a encore aujourd’hui une position assez