- Principe de superposition : toute couche sédimentaire est plus récente que celle qu’elle recouvre, si la disposition
d’origine a été conservée
- Principe de continuité : une même couche a le même âge sur toute son étendue
- Principe de recoupement : un corps rocheux qui en recoupe un autre est plus récent que celui qu’il recoupe
2) Cas des roches sédimentaires
Série sédimentaire concordante = empilement de strates séparées par des surfaces de contact (joints de
stratification) planes, horizontales et parallèles entre elles. On utilise le principe de superposition et celui de
continuité. Il peut y avoir des différences latérales d’épaisseur ou de nature des roches si les dépôts ne sont pas
uniformes dans le bassin : ce sont des variations de faciès (vallée de la Marne).
Sous l’effet de contraintes tectoniques, les strates peuvent être déformées : d’après le principe de recoupement les
plis sont symétriquement postérieurs aux strates. Idem pour les failles.
Anticlinal : « bosse », les roches sur l’axe (en dessous) sont les plus anciennes.
Synclinal : « creux », les roches sur l’axe (au dessus) sont les plus jeunes.
Discordance angulaire : surface de contact entre un ensemble sédimentaire horizontal et un ensemble sédimentaire
plissé ou basculé et en partie érodé.
3) Cas des roches magmatiques
(ou roches plutoniques)
On applique systématiquement le principe de recoupement : le pluton est plus jeune que les éléments qu’il
recoupe (roche ou évènement). Idem pour les failles et les filons. Pour un filon, on a forcément une cassure avant
l’apparition du filon (puis remplissage).
4) Cas des roches volcaniques
On applique surtout de principe de superposition, mais aussi celui de recoupement. On peut avoir une grande
hétérogénéité et des lacunes de sédimentation sur une surface réduite (Chaîne des Puys).
B. Analyse des dispositions relatives des minéraux des roches
En analysant la disposition des minéraux, on peut établir des succesions d’évènements :
- l’ordre d’apparition des minéraux et donc l’histoire de cristallisation du magma (les minéraux automorphes ont
des formes polyédriques, des surfaces planes, et se sont développés sans entraves, ce sont les premiers formés ; les
minéraux xénomorphes ont des formes irrégulières, ils ont pris la place qu’il restait, ce sont les derniers formés)
- les relations entre des minéraux contigus
C. Analyse du contenu paléontologique des roches
Grâce au contenu paléontologique, on peut avoir une datation relative voir absolue des roches. Certaines strates
sédimentaires contiennent des fossiles, dont certains sont stratigraphiques, c'est-à-dire qu’ils permettent la
datation relative.
Fossile : reste ou emprunte d’un animal ou d’un végétal conservé dans la roche, qui a subit des transformations
physico-chimiques (reminéralisation ou conservation du matériel originel), et qui a été rapidement enfouit à
l’abris de l’oxygène.
Fossile stratigraphique : (exemple : ammonites) animaux (souvent marins) à répartition mondiale, avec une durée
d’existence courte pour chaque espèce, mieux si chaque espèce est bien différente morphologiquement.
Deux couches qui présentent le même contenu paléontologique (les mêmes fossiles stratigraphiques) ont le même
âge. Ce sont des associations caractéristiques des fossiles qui permettent d’établir une chronologie. On établit une
chronologie relative en comparant le contenu paléontologique d’une strate avec celui du stratotype.
Stratotype : strate de référence qui contient le contenu paléontologique caractéristique de l’époque considérée.
Conclusion
La chronologie relative est basée sur 4 principes (superposition, recoupement, continuité, identité
paléontologique), valables uniquement si on applique le principe d’actualisme. Ils ont permis d’établir une échelle
stratigraphique internationale des temps géologiques, qui situe les périodes de l’histoire de la Terre les unes par
rapport aux autres.
Les méthodes de datation absolue, plus récentes, permettent d’établir une échelle chronologique. L’association
des deux permet d’établir l’échelle chronostratigraphique.