l’époque en Arabie par les tribus bédouines sur les agriculteurs sédentaires.
« Protection », reconnaissance du droit de ne pas être tué, contre argent : en
langage moderne on appelle cela racket
[10]. Les dhimmis n’échappent au
massacre que parce qu’ils sont rentables, et que tant qu’ils le sont.
« Lois » :
" Dès Mahomet, une distinction fondamentale avait été établie entre le Dar el-Islam,
"maison de l'islam", pays administré par l'Etat musulman, et le Dar el-Harb "maison
de la guerre", pays à conquérir. La guerre étendit le Dar el-Islam au détriment du
Dar-el Harb. (...) La loi prévoyait que les non musulmans jouissent d'un statut spécial
(...) Le passage à l'islam prit des générations. On sait que la coercition en fut le plus
souvent absente : elle n'arriva que par exception dans l'histoire de l'islam arabe (...)
De nombreux historiens s'accordent à voir dans l'inégalité fiscale entre musulmans et
non musulmans la principale incitation à la conversion.( ...) A mesure que la
proportion de musulmans augmentait, le statut de non musulman se fit plus précaire.
(...) Le statut d'exception des dhimmis avait radicalisé la société. Si l'Etat légalisait la
différence, la société ne l'acceptait pas toujours. (...) L'autorité édicta parfois des
mesures discriminatoires. Leur origine remonte à la fameuse "convention de Omar"
(...) D'autres décrêts portèrent sur l'exclusion des non musulmans de la fonction
publique. La doctrine officielle est sans la moindre ambiguité : le Coran lui-même a
institué cette exclusion par de multiples injonctions à ne pas prendre "les infidèles
comme affiliés
[11]."
« Pacte d’Omar » édicté par un des califes Omar (634-720)
[12] :
- Nous ne construirons ..ni monastère, ni église.. Nous ne réparerons pas ce qui est
tombé en ruine ..
- Nous fournirons trois jours de nourriture et un logement à tout musulman qui
s’arrêterait chez nous
[10] qualification assez évidente donnée Moïse Rahmani. Là encore, les historiens peuvent discuter du point de savoir si l’imposition des
non musulmans, était équivalente ou non à l’impôt, également prévu par le Coran sous le nom de charité, dû par les musulmans.
[11] Youssef Courbage et Philippe Fargues Chrétiens et juifs dans l'islam arabe et turc Petite bibliothèque Payot 1997,
[12] cité par Ibn Warraq et Michel Abitbol (Le passé d’une discorde)