Mercredi 9 février 2011 La recherche en oncologie pédiatrique est trop peu soutenue, selon un rapport européen. LONDRES, 9 février 2011 (APM) - La recherche sur les cancers pédiatriques a besoin de financements à plus long terme et de plus de collaborations pour maintenir l'amélioration de la survie apportée, souligne un rapport rendu public mercredi sur l'état de la recherche en cancérologie pédiatrique. Ce rapport publié par la Société internationale d'oncologie pédiatrique (Siope) et le Kings Health Partners Centre for Global OncoPolicy sera remis mercredi à Bruxelles aux parlementaires européens à l'occasion de la journée internationale du cancer de l'enfant mardi 15 février, pour les alerter sur le danger qui menace la recherche sur les cancers de l'enfant en Europe. Alors que cette recherche se traduit par des améliorations constantes de la survie des enfants touchés, son financement est trop faible et trop dépendant de subventions à court terme pour maintenir ces progrès dans le futur, indiquent les auteurs du rapport. Actuellement, environ 80% des enfants atteints par un cancer survivent grâce aux améliorations très importantes apportées dans le diagnostic et le traitement ces 40 dernières années. Entre 1997 et 2008, plus de 31.000 articles de recherche ont été publiés par la communauté en oncologie pédiatrique, ce qui représente environ 5% de la recherche en cancérologie. Un tiers des publications viennent d'Europe, un tiers d'Amérique du Nord et un tiers du reste du monde. En Europe, les centres les plus actifs sont situés aux Pays-Bas (Amsterdam et Rotterdam), en Allemagne (Munster), en France (Institut Gustave Roussy, Villejuif, Val-de-Marne) et l'University College London au Royaume-Uni. En 2008, les dépenses consacrées à la recherche sur les cancers pédiatriques sont estimées à le monde dont la 1,23 milliard de dollars dans moitié sont assumées par les Etats et le secteur public (656 millions), 27% par des associations (328 millions) et 20% par l'industrie (245 millions). "Le faible niveau de financement dans de nombreux pays couplé à la très petite contribution du secteur privé constitue une préoccupation majeure", commentent les auteurs qui demandent plus de financements européens pour la recherche en cancérologie pédiatrique. Il faudrait aussi un réseau européen d'essais cliniques. Le réseau ENCCA (European Network for Cancer Research in Children and Adolescents) a été un outil très utile mais il se situe sur le court terme et des réseaux de recherche sur le long terme doivent être créés et financés. "C'est un pré-requis essentiel pour tester efficacement et développer l'utilisation de nouveaux traitements ou de nouvelles techniques", commente le Pr Kathy Pritchard-Jones, directrice du programme de cancérologie de l'Institute of Child Health à l'University College of London et ancienne présidente de la Siope, dans un communiqué. "Nous avons aussi besoin d'étudier les résultats des traitements, ce qui rend nécessaire la création d'un registre épidémiologique européen des cancers de l'enfant", poursuit-elle. Il faudrait y associer une biobanque. Le rapport préconise de réviser la directive sur les essais cliniques pour faciliter ces recherches collaboratives. Les auteurs du rapport recommandent également d'améliorer la qualité de l'information des patients sur les cancers pédiatriques, qui est variable selon les pays. sl/ab/APM, [email protected] « Enfance et Cancer » Association Hubert Gouin 236 allée du parc du Chêne – 01220 Divonne les Bains – Tél : +33 4 50 20 42 01 Association Loi 1901 E-Mail : [email protected] Web: www.asso-hubert-gouin.org