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Les marchés de concurrence
Un marché est le lieu de rencontre entre une offre et une demande. Cette rencontre détermine
une quantité échangée (de travail, de production, de monnaie, de titres) et un prix de vente
(salaire, prix des biens, taux d'intérêt, cours boursier). En théorie, les mêmes lois de l'offre et
de la demande peuvent gouverner le fonctionnement de tous les marchés.
Le fonctionnement théorique d'un marché concurrentiel (Modèle Walrassien de base)
Les lois de l'offre et de la demande ne peuvent vraiment fonctionner que sur un marché
parfaitement concurrentiel.
Un tel marché se caractérise par le fait qu'aucun agent particulier ne peut influencer la fixation
des prix.
Le prix est le résultat d'un processus de libre négociation entre offreurs et demandeurs qui se
poursuit jusqu'à la découverte du prix qui assure l'équilibre entre l'offre et la demande.
Toutefois, le modèle du marché concurrentiel ne peut fonctionner que si un certain nombre de
conditions très strictes sont remplies.
Le marché concurrentiel
Le fonctionnement d'un marché concurrentiel présente en premier lieu l'avantage d'éliminer
automatiquement tout déséquilibre à la suite d'un choc quelconque affectant l'offre ou la
demande.
De plus, les variations de prix jouent un rôle de signal efficace pour l'affectation des facteurs
de production aux différentes activités. Les producteurs sont incités à affecter plus de facteurs
aux produits dont les prix montent et moins de facteurs aux produits dont les prix baissent.
Ainsi, quoique motivés par leur seul intérêt (la recherche du profit maximum), ils répondent
aussi à l'attente de la collectivité en adaptant continuellement la structure de la production à
celle de la demande.
Cette observation a inspiré à Adam Smith (en 1766) une image célèbre : tout se passe comme
si une main invisible conduisait des actions individuelles vers la réalisation du bien commun.
L'information sur les offres et les demandes excédentaires est instantanément et
continuellement reflétée dans les prix, qui indiquent aux entreprises dans quel sens elles
doivent ajuster leurs productions.
La concurrence et la flexibilité des prix tendent à abaisser les coûts moyens de production à
long terme. En effet, quand les entreprises réalisent des profits sur un marché, elles sont
incitées à développer leurs capacités de production (leur échelle).
De nouveaux producteurs sont également attirés sur le marché. Aussi, pour une demande
donnée, le prix tend à baisser régulièrement jusqu'à la disparition des profits.
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(A long terme, l'offre se déplace spontanément vers la droite, tant qu'il subsiste des profits).
La tendance systématique à la baisse des profits incite les entreprises a rechercher en
permanence comment abaisser les coûts de production pour rétablir les profits.
La collectivité peut ainsi accéder à des quantités croissantes des biens dont elle a besoin, avec
des coûts de production et à des prix réels de plus en plus bas.
Pour qu'un marché fonctionne selon les lois de l'offre et de la demande, des conditions doivent
êtres respectées.
Se sont les conditions de la concurrence parfaite
L'analyse économique traditionnelle a retenu cinq conditions nécessaires à la concurrence
parfaite : Atomicité des agents, liberté d'entrée sur le marché, homogénéité des produits,
information parfaite, parfaite mobilité des facteurs.
Les cinq conditions traditionnelles
l) L'atomicité
Implique la présence d'un grand nombre d'offreurs et de demandeurs, tous de taille réduite
(des « atomes ») par rapport à celle du marché.
Ainsi, aucun vendeur ou acheteur ne représente un poids suffisant pour influencer les
conditions du marché et notamment le prix d'équilibre.
Sur le marché des biens, chaque producteur représente une part tellement infime de la
production totale que ses décisions sur le volume de production, quelle que soit leur ampleur,
n'affectent pas vraiment l'offre totale et donc le prix de marché.
Il n'y a ni monopole, ni entente entre des groupes d'entreprises, ni entreprise dominante, ni
monopsone (un seul acheteur). Personne ne fixe donc le prix d'équilibre, il est déterminé par
le marché et s'impose à tous les agents.
Sur le marché du travail, aucun travailleur ou groupe de travailleurs ne peut prendre de
décisions susceptibles de modifier sensiblement la quantité globale de travail disponible et
donc le salaire d'équilibre.
Il n'y a pas de syndicats regroupant les individus en groupes de pression.
2) La libre entrée
suppose l'absence de toute entrave à l'accès des offreurs ou des demandeurs sur le marché.
Cela exclut tout droit d'entrée et toute réglementation imposant des conditions préalables à
l'exercice d'une activité.
3) L’homogénéité
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Les produits ou les services échangés sur un marché donné sont parfaitement homogènes,
C'est-à-dire que leurs utilisateurs considèrent chacune des unités proposées par les différents
offreurs comme totalement interchangeables.
Concrètement, sur le marché des biens, les acheteurs sont complètement indifférents à
l'identité du producteur (marque, nationalité, ancienneté de la relation d'échange, etc.).
Sur le marché du travail, les employeurs sont indifférents à la personnalité des travailleurs, ils
n'établissent pas une relation « avec quelqu'un »
ils n'achètent que des heures de travail.
L'homogénéité garantit que les offreurs et les demandeurs ne discutent que des quantités et des
prix des produits.
Si le produit n'est pas parfaitement homogène, la loi du marché concurrentiel est remise en
question parce que l'offre et la demande ne sont plus seulement fonction du prix mais de
toutes les caractéristiques qui sont susceptibles de différencier chaque unité échangée sur le
marché.
4) L'information est parfaite (on parle alors de transparence » du marché).
Tous les offreurs et tous les demandeurs connaissent en même temps, instantanément et sans
coûts, toutes les informations utiles concernant les échanges sur le marché.
En effet, la concurrence ne joue que si, à chaque instant, tout le monde connaît les prix
proposés et les quantités offertes ou demandées par tous les autres agents.
Tout événement susceptible de modifier les conditions d'échange est connu aussitôt par tout le
monde.
5) La mobilité des facteurs est parfaite.
Il n'existe aucun obstacle au déplacement des travailleurs et des capitaux entre les différents
producteurs ou secteurs d'activité.
Le processus concurrentiel suppose en effet que les entreprises puissent déplacer
continuellement les facteurs d'un produit à un autre pour s'adapter aux variations de la
demande.
A court terme, le facteur travail assure l'ajustement du volume de production, les
employeurs doivent être en mesure de déplacer d'une activité à une autre n'importe quel
volume d'heures de travail ou de salariés, et cela, instantanément
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