PROULX 117 474 retrouve 3 dimensions chez ces pédophiles, la solitude, les distorsions
cognitives et la faible estime de soi tant au niveau de la personnalité que de l’image
corporelle.
FALLER 1994 551 retrouve une attirance primaire pour les enfants et en fonction de la
préférence sexuelle de 182 de ces délinquantsFIRESTONE 303 708 note une différence à
la PCL-R avec une plus forte prévalence de psychopathie chez les bisexuels part rapport au
homosexuels ou aux hétérosexuels(score moyen à la PCL-R respectivement de 23,00 ;
16,99 et 17,91 avec p<0,042)
WILSON 33 470 tente de montrer que les pédophiles homosexuels sont plutôt
immatures et interagissent avec les enfants sur un mode puéril. Dans le cas de l’inceste, la
victime est le plus souvent élevée au rang d’adulteVANDER 82 534 dans sa revue de la
littérature retrouve la nécessité d’une dynamique familiale favorable à la réalisation d’un
inceste avec un père dominant, autoritaire et socialement distant. Cette pauvre habilité
sociale est retrouvée dans l’étude de BALLARD
RAVIART cite l’existence d’un déficit des processus cognitifs mis en oeuvre dans les
situations impliquant les autres adultes et BLUMENTHAL 99 381 cite les déformations
des attitudes et croyances des pédophiles concernant les relations sexuelles entre enfants et
adultes. Dans ce même registre cognitivo-comportemental, MARSHALL 17 477 met en
évidence l’utilisation de stratégies de coping défaillantes chez les pédophiles, focalisées
essentiellement sur l’émotion. Ceci augmenterait la probabilité d’engager des conduites
déviantes PROULX 117 474.
LEVIN 1987 160 dans sa revue de la littérature concernant l’utilisation du MMPI chez
les pédophiles, ne peut conclure à un profil particulier. Il retrouve cependant un score plus
élevé à l’échelle de schizophrénie chez les pédophiles utilisant la violence. Celle ci
contrairement aux idées reçues serait utilisée avec une grande fréquence. STERMAC
1989 208 sur une population de 66 pédophiles la retrouve chez 100% des incestueux
(N=29) et 78,4% des non incestueux (N=37)
HAYWOOD 1233 450, utilisant le MMPI, compare 45 pédophiles et 40 sujets normaux à
une population cléricale composée de 48 témoins et de 24 pédophiles. Il conclut que les
pédophiles laïques sont plus influencés dans leurs conduites abusives par des désordres
psychopathologiques retrouvant un score élevé à l’échelle de schizophrénie (56% des
pédophiles laïques versus 13% des curés) et de psychopathie(71% versus 13%) Ce profil
n’est pas retrouvé dans une autre étude incluant 48 patients LANGEVIN 535 466.
Deux études récentes BRIDGE 365 425 et GACONO 757 443 utilisent l’épreuve de
Rorschach dans son système intégré (Exner 1991 et 1993). La première qui compare 60
pédophiles à 60 délinquants non sexuels retrouve dans la population des pédophiles
- une anomalie de la vision d’autrui avec introspection douloureuse et pauvre estime de soi.
- des signes d’anxiété et d’impuissance face aux événements
- une tendance imaginative
- une opposition chronique avec hostilité
- des traits relevant de la personnalité narcissique.
La seconde compare 3 populations composées de 32 psychopathes, 38 meurtriers sexuels
et 39 pédophiles. Alors que les psychopathes se distinguent par leur manque d’intérêt et
d’attachement aux autres ainsi qu’un monde intérieur dénué de conflit, les deux autres
groupes se caractérisent par leurs préoccupations pour autrui et leurs ruminations
dysphoriques. De plus le pédophile se présenterait comme un coléreux rigide et inadapté.