les acteurs du commerce mondial
Les espaces économiques régionaux
L’économie mondiale repose principalement sur trois régions l'Amérique du nord, l’Europe
occidentale et l’Asie. Ainsi, cette triade réalise plus de 75% des échanges commerciaux.
Ainsi à la vision Nord-Sud des relations économiques internationales, il semble qu'il faille
maintenant opposé celle d'un monde tripolaire Amérique - Asie - Europe, et analyser les
échanges internationaux dans cette nouvelle optique.
Chaque zone apparaît alors comme un système hiérarchisé, avec un pays ou un groupe de
pays leaders, une sous-zone en développement et fortement reliée au leader par son commerce
avec des tentatives de politiques de coopération intrazone.
Chaque zone se décompose en trois sous-groupes :
- pour l'Amérique : les Etats-Unis, le Canada + le Mexique et Amérique du Sud
- pour l'Europe : l’Union Européenne, le reste de l'Europe occidentale, l’Europe de l’Est et
l’Afrique ;
- pour l'Asie : le Japon, les NPI + l’Australie, Nouvelle-Zélande, Chine et le reste de l’Asie.
Chacune de ces zones comporte un noyau autour duquel se négocient des accords de
partenariat de type libre-échange ou union douanière; c'est le cas:
- pour l’Europe avec le traité d’Union Européenne,
- pour l'Amérique du Nord avec le traité d’Association de libre échange nord américain,
(ALENA),
- pour l'Asie, avec différents traités. L’Association des nations de l’Asie du sud-Est
(ASEAN), les accords de libre-échange asiatique (ALEA) ou encore la coopération
économique Asie-Pacifique (l’APEC, Asia Pacific Economic Cooperation) qui regroupe aussi
les Etats-Unis, le Canada, le Mexique et le Chili et la Chine.
Les Unions régionales accélèrent en fait l’intégration économique de pays qui sont proches et
cela essentiellement par l’intermédiaire des stratégies des firmes transnationales.
C’est principalement le cas de l’Alena ou les entreprises américaines implantées au Mexique
utilisent une main d’oeuvre locale 5 à 7 fois moins chère qu’aux Etats-Unis et au Canada..
L’Alena concrétise des flux d’échanges et une intégration économique mis en place par les
groupes industriels américains, puisque près de la moitié des importations mexicaines est le
fait de filiales américaines.
Ainsi l’Alena donne naissance à une vaste zone de libre échange de 360 millions de personnes
sans réel contenu politique et social d’intégration.