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B. Résultats obtenus
1. Des économies très extraverties
Les NPI ont des économies très ouvertes et dépendantes de l’extérieur, au niveau des exportations qui représentent
en moyenne 30% du PIB comme au niveau des capitaux ; une grande partie des investissements nécessaires a été
réalisée grâce à des fonds étrangers, principalement japonais.
2. Des pays de plus en plus développés
Les 4 dragons ont aujourd’hui rattrapé en grande partie les niveaux de vie des pays riches ; selon le FMI, le revenu
réel par habitant des NPI asiatiques mesuré en PPA – parité de pouvoir d’achat - pour tenir compte d’un niveau
inférieur des prix représentait en 1996 plus des 2/3 de celui des pays riches contre 20% en 1965. La Corée a intégré
l’OCDE en 1996.
Mais la crise asiatique, qui a débuté en Thaïlande en 1997, a provoqué une profonde récession dans toute l’Asie du
Sud-est. Les principales causes en ont été :
un surendettement : dans les années 80/90, les capitaux étrangers affluent, attirés par la croissance économique
de la région. Les entreprises et les banques empruntent massivement, souvent à court terme, pour financer dans
certains cas des projets improductifs et peu rentables (notamment dans l’immobilier), comptant sur leurs
exportations pour rembourser leurs dettes. Il se forme une bulle spéculative.
des monnaies surévaluées qui ont peu à peu réduit la compétitivité du pays et pénalisé les exportations
l’effondrement de la monnaie thaïlandaise provoque la crise. Des banques engagées dans des programmes
immobiliers hasardeux font faillite. Les capitaux étrangers se retirent entraînant l’effondrement des monnaies et
des bourses locales, des faillites de banques et d’entreprises incapables de rembourser leurs crédits en devises.
Depuis 1999, la croissance reprend dans de nombreux pays de la zone et les capitaux étrangers affluent à nouveau.
IV. LES PAYS EN TRANSITION VERS L’ECONOMIE DE MARCHE
Définition : pays mettant en place de nouvelles structures afin de passer du socialisme à l’économie de marché.
La chute du mur de Berlin en 1989 marque le début de cette transition vers l’économie libérale . Elle concerne à
différents degrés :
Les pays de la C.E.I. – Communauté des Etats Indépendants – 12 états dont la Russie, l’Ukraine…
Les PECO – pays d’Europe centrale et orientale – 12 pays
Les pays Baltes – Estonie – Lituanie – Lettonie.
A. La mise en place des mécanismes de marché
La transition consiste à mettre fin à la régulation par la planification en instaurant une régulation par le marché.
Selon les pays, la transition s’est effectuée de 2 manières :
Une « thérapie de choc » avec un rythme rapide des transformations pour passer sans délai à l’économie de
marché : c’est le cas de la Pologne
Un certain « gradualisme » avec des modalités progressives en étalant les mesures et en ne réformant que
certains secteurs : c’est le cas de la Hongrie et de la Roumanie.
La transition qui vise à introduire les mécanismes de marché dans tous les domaines suppose :
La libéralisation des prix des marchandises et des facteurs de production
Les prix sont fixés par l’offre et la demande et non plus imposés par l’état dans le cadre du système planifié. La
libéralisation des prix s’applique aussi aux salaires ; ils sont le prix de la main d’œuvre.
Le développement du secteur privé
L’instauration de l’économie de marché implique la constitution d’un secteur privé important ce qui nécessite le
rétablissement de la notion de profit. Cela résulte de :
la privatisation des entreprises d’état
la création directe d’entreprises privées
l’implantation d’entreprises étrangères.
Le développement de l’intermédiation financière
réforme du système bancaire. Dans les économies socialistes, le système bancaire était fortement
centralisé, avec une banque centrale exerçant toutes les fonctions (institut d’émission – banque des