LES FIGURES de RHÉTORIQUE ( ou figures de style )
1 les figures d'analogie et de substitution
la
comparaison
: établit un rapprochement entre une ali (le comparé) et une image suggérée
(le comparant) par l'intermédiaire d'un outil grammatical
(→ comme, ainsi que, pareil à, semblable
à, tel un, sembler, ressembler, paraître...
).
ex :
" son teint au vôtre pareil "
comparant + comparé + outil gram.
la
métaphore
: c'est une comparaison elliptique, car manque l'outil de comparaison. ex :
" votre âge fleuronne "
le comparé + le comparant
on n'a pas le verbe
"grandir"
, ni
"comme" mais l'image d'une éclosion
.
la
taphore filée
est développée sur plusieurs mots du texte.
la
personnification
: représente une chose ou une idée sous les traits d'une personne, ou d'un
être animé.
ex :
" et que la faim en ces lieux attirait "
l'
allégorie
: représente de façon matérielle, concrète une abstraite, un concept, une
idée. ex :
un squelette avec une faux
pour la mort ;
une colombe
pour la paix.
la
tonymie
: remplace un mot par un autre, qui entretient avec le premier des rapports de
proximité, de contiguïté
( = il y a un rapport logique entre les 2 mots).
On peut - employer le contenant pour le contenu :
ex : "boire un verre"
- employer un lieu pour une personne ou une activité :
"L'Élysée a déclaré..."
-
employer un instrument pour l'utilisateur :
"il a combattu une fine lame"
- employer un lieu d'origine ou un fabricant, un nom de marque, pour désigner un objet : ex :
"manger un camembert ; boire un bordeaux ; conduire une Renault..."
- employer un mot abstrait pour un mot concret :
"persécuter l'innocence"
- employer un autre mot par association d'idée pour désigner uneali : "elle a, dessus la place,
ses beautés laissé choir" → le mot « pétales » a été remplacé par « beautés » car l'idée de beauté
est associée aux tales.
la
synecdoque
: est une métonymie qui remplace la partie par le tout, ou le tout par la partie
-,
rapport d'inclusion entre les deux.
ex : "une voile" un bateau ; "il saisit sa lame" son épée.
la
périphrase
: remplace un mot par tout un groupe, qui le désigne, le représente. ex :
"cet
animal plein de rage"
pour le loup.
2 les figures d'opposition
une
antithèse
: c'est l'opposition entre deux mots, deux idées, deux réalités :
"jeunesse/vieillesse"
un
oxymore
: alliance, dans un même groupe syntaxique, de deux termes qui s'opposent.
ex :
"cette obscure clarté"
(Corneille),
"clair obscure", "aigre douce"
le chiasme : quatre éléments oppos deux à deux sont en construction invere : a, b, b', a'
ex : "La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable" (Hugo)
l'antiphrase (voir aussi "ironie") : consiste à faire passer une idée en exprimant son contraire.
ex : dire
"Quel courage !"
pour souligner la lâcheté de quelqu'un
le paradoxe : énonce une idée contraire au bon sens, à l'opinion commune, de façon à choquer, et à
faire réfléchir : ex : "
Le pénible fardeau de n'avoir rien à faire"
(Boileau )
3 les figures d'amplification/d'insistance
la répétition : consiste à reprendre le même mot plusieurs fois dans le même passage.
ex : " Je
l'ai vu, vous dis-je, vu de mes yeux, ce qui s'appelle vu ".
(Molière)
une anaphore : c'est la répétition, en tête de phrase, ou en début de vers, du même mot ou
du même groupe de mots.
ex : " Mon bras, qui tant de fois a sau cet empire,
Mon bras, qu'avec respect, toute l'Espagne admire
" (Corneille,
Le Cid
)
le parallélisme : reprise d'une même structure syntaxique, d'une même construction
grammaticale dans deux groupes de mots.
ex : " Votre mère si tendre et votre aïeul si doux "
(V. Hugo,
Les Voix intérieures
)
l'a
ccumulation
: ajouts successifs de synonymes
ou énumération : ajoute des termes de même nature, de même fonction.
ex : " Car vous ne
m'épargnez guère, vous, vos bergers et vos chiens"
la gradation : est une accumulation ou une énuration, mais ordone, selon une progression logique
ascendante
(
—>
vers le sens le + fort)
ou descendante
(
—>
le + faible).
ex :
"Je vais les déplorer : va, cours, vole, et nous venge"
(Corneille)
" Vous ne donnez qu'un jour, qu'une heure, qu'un moment." (Racine)
une
hyperbole
: exagération manifeste, emphase.
ex :
"être mort de honte"
4 les figures d'atténuation
un
euphémisme
: désigne par des termes dont le sens est moins fort une réalité désagréable
;
c'est une atténuation pour ne pas choquer ni blesser : ex : "
il nous a quittés"
pour dire " il est mort" ;
on peut dire que l'image de la décance végétale (la rose) est un euphémisme pour ne pas
évoquer trop directement l'image de la déchéance organique (le corps humain).
la litote : consiste à atténuer la force d'un énoncé afin de (paradoxalement) lui donner plus
d'impact. Elle utilise souvent des modalisations (
"un peu, pas toujours"
, etc...) et la négation.
ex :
" Va, je ne te hais point "
dit Chimène à Rodrigue (Corneille,
Le Cid
), pour lui faire
comprendre qu'elle l'aime, ce qu'elle ne peut pas lui dire directement vu les conventions de l'époque.
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