Le 1° Chabat des Hébreux
En 2377, Moïse parvient à faire accepter au Pharaon Malloul qu’il serait sage et
souhaitable que les Hébreux bénéficient d’un jour de repos par semaine. Sinon, ils
mourront tous de fatigue et ne pourront accomplir les travaux gigantesques qui ont
été demandés par le roi. En cette circonstance, les Hébreux inaugurent le premier
Chabat ou Repos.
Le repos hebdomadaire du Chabat sera ordonné en deux autres circonstances ; une
première fois, après la traversée de la mer des Joncs par le peuple Hébreu sous la
conduite de Moïse. Puis, une seconde fois, lors de la révélation de la Torah écrite
et orale au mont Sinaï en 2448. L’ordonnance du Chabat est le quatrième
commandement stipulé dans les Dix Paroles, que l’on appelle également le
Décalogue ou les Dix Commandements. Le Chabat est un jour solennel décrété par
la Torah écrite ; « Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce
jour, Il se reposa de l’œuvre que Dieu avait créée en la faisant », Genèse 2-3. Et ;
« Six jours tu travailleras, le septième jour, Chabat pour l’Eternel ton Dieu, tu ne
feras aucun travail.... », Nombres 20-9. La durée du temps du Chabat est soumis
aux lois spécifiques qui sont régis par le principe des 39 travaux interdits en ce jour
sacré par la Torah. Le Chabat commence le vendredi soir au coucher du soleil et se
termine le samedi soir, à la sortie des étoiles. L’entrée du Chabat est caractérisée
par la Hadlakat Nérot - l’allumage de deux bougies par les femmes, suivit de la
bénédiction appropriée. Et du Kidouch, la prière qui est dite sur un verre de vin
par les hommes avant le repas. La sortie du Chabat se caractérise par la Havdalah -
elle comporte des bénédictions de transition entre ce jour « sacré » et les 6 jours
profanes de la semaine. Celle- ci est aussi célébrée par une bénédiction sur un
verre de vin, mais également sur des plantes et du feu. Les 6 jours de la semaine
sont des jours dits de Hol. Le Chabat est célébré en souvenir de la Création du
monde en six jours : Zikaron Lé-Mahassé Béréchith et que Dieu se reposa le
septième jour. Le sujet du Chabat est également associé au souvenir de la sortie de
peuple Hébreu d’Egypte : Zékhér Li- Tsiath Mitsraïm.
Parmi les lois liées à ce jour, les Juifs ont la coutume de lire chaque Chabat matin
à la synagogue, après le Téphila, la prière, une section des versets de la Torah
écrite, c’est-à-dire du Pentateuque, appellée la Parachah, ainsi que la Haftarah.
En rapport aux lois relatives au Chabat, on distingue avec une légère exception, les
lois concernant les jours de Yom Tov.
Les 39 travaux interdits du Chabat.
La source fondamentale des 39 travaux interdits le Chabat est liée aux travaux qui
étaient permis dans le Michkane - le Tabernacle. Raison pour laquelle ces deux
sujets sont présentés côte à côte dans la Torah écrite, livre Chémot - Ki Tissa 31,
et étudiés ensemble. En règle générale, tous les travaux qui étaient autorisés pour
le service dans le Tabernacle sont interdits le Chabat, traité Chabat 49-2. C’est à
dire, que tout les travaux qui nous sont interdits Chabat sont à l’image de ceux qui
étaient autorisés de faire pour et dans le Tabernacle par les Prêtres - les Cohanim
et les Lévytes. On distingue parmi les 39 travaux interdits du Chabat, les principes
et règles fondamentales suivantes ; l’interdiction de labourer, de semer et
d’ensemencer, de cueillir et moissonner, d’amasser et de lier les gerbes, de battre
les céréales, de vanner, de trier, de filtrer, de moudre, de pétrir, de cuire, de
laver, de tondre, de peigner la laine, de teindre, de filer, d’ourdir, de faire des
boucles, de tisser, d’arracher des fils, de faire un nœud, de dénouer, de coudre,
de découdre, de capturer, de tuer, d’écorcher, de tanner, de racler, de régler, de
découper une peau, d’écrire, d’effacer, de bâtir, d’éteindre un feu, produire du
feu, de finir une œuvre, de transporter du domaine privée au domaine public.
Il est clair que toutes ces règles énoncées ci-dessus sont longuement commentées
par de nombreux légistes. Ces derniers ont aussi expliqués les dérivées de ces lois,
les « Toldoth », mais aussi, ont traduit la nature profonde des principes liés à ce
jour saint et élevé, et ainsi fixés les limites à chaque chose. Les sources principales
des lois du Chabat, en dehors de la Torah ; « Souviens toi du jour du Chabat afin de
le sanctifier », se trouvent dans le corpus législatif la Michnah, Ordre Mohèd traité
Chabat. Celui-ci comprend 24 chapitres. Ce corpus sera à nouveau soumis aux
discutions des Maîtres du Talmud de Babylone, par le Sanhédrine des Amoraïm. Au
delà de ces deux sources, une étude plus complète est nécessaire pour une
meilleure connaissance et application de ces lois qui se trouvent, entre autre, dans
le code du « Michné Torah », chapitre les Lois sur le Chabat du Rambam, et le code
des lois juives ou « Choulhan Haroukh » de raby Yoseph Caro. C’est uniquement
dans des cas d’extrême danger ou de graves maladies qu’il est permis de
transgresser les lois du Chabat.
Le sens profond du travail et du Chabat
Lun des plus grands paradoxes dune vie basée sur la foi concerne la nécessité de
travailler pour vivre. Si D.ieu est la source de toutes les bénédictions, pourquoi
devrait- on se fatiguer pour gagner sa subsistance ? Et si nous travaillons, comment
éviter de penser que cest notre travail seul qui est à la source de nos réalisations
matérielles ? Nous paraissons déchirés entre une passivité absolue et le reniement
de limplication de D.ieu dans le monde. Aussi le croyant sengage- t-il dans ce qui
peut être dénommé un travail passif. Dans les versets bibliques qui ouvrent la
Parachah Vayakhel, Moïse instruit le Peuple dIsraël à propos du Chabat : « Six
jours le travail sera fait ; mais le septième jour sera pour toi un jour saint, un
Chabat des Chabat pour D.ieu
». Il nest pas écrit : six jours tu feras ton
travail, mais six jours le travail sera fait. La forme passive suggère que même au
cours des six jours de travail de la semaine, quand un homme a la permission, voire
lobligation, de travailler, il doit soccuper mais non se préoccuper de ses
entreprises matérielles. Cest dans ce sens que lenseignement hassidique
interprète le verset (Psaumes 128: 2) :
si tu manges le travail de tes mains, tu
seras heureux et tout ira bien pour toi
. Ce quimplique le Roi David, enseignent
les Sages, cest que le travail dans lequel sengage un individu pour ses besoins
matériels, de sorte que tu manges, ne devrait être que de tes mains, une
activité utilisant lhomme extérieur mais ne demandant pas un engagement
intériorisé. Les mains et les pieds servent à exécuter nos entreprises matérielles
mais la pensée et les sentiments restent attachés au Divin. Cest le même concept
qui est impliqué par le verset : Six jours le travail sera fait. On ne fait pas le
travail, il est fait comme par lui- même. Le cœur et l’esprit sont ailleurs et seules
les facultés pratiques de lindividu sont engagées dans ce travail.
Lhomme ne travaille pas pour gagner sa vie mais pour façonner un kéli, un
réceptacle, pour recevoir les bénédictions de D.ieu. Cest le sens des paroles de la
Torah :
et lEternel ton D.ieu te bénira dans tout ce que tu feras
. Lhomme nest
pas soutenu par ses propres efforts mais par la bénédiction divine ; cependant,
D.ieu désire que Sa bénédiction se réalise par tout ce que tu feras. Le travail de
lhomme ne fait que donner un canal naturel à la bénédiction divine de subsistance
et il doit sans cesse se rappeler que ce nest rien de plus quun canal. Bien que ses
mains préparent ce canal, son esprit et son cœur restent concentrés sur la source
de la bénédiction. Cela explique lexpression Chabat Chabaton, soit un Chabat des
Chabat - utilisée par Moïse dans les versets cités précédemment. Chabat nest pas
un jour de repos suivant six jours de travail intense. Cest plutôt un Chabat des
Chabat, un Chabat suivant six jours, eux- mêmes sortes de Chabat, six jours de
travail passif, au cours desquels on nengage que sa personnalité extérieure tout en
gardant sa véritable attention concentrée vers un lieu plus élevé. En réalité, un
véritable jour de repos ne peut que suivre une telle semaine. Citant le verset six
jours tu travailleras et feras tout ton travail, nos Sages expliquent :
le Chabat, la
personne devrait considérer que tout son travail est accompli
. Cest là le
véritable repos, un repos dans lequel on se sent totalement libéré des
préoccupations de la semaine. Si, toutefois, durant les six jours, la personne sest
préoccupée des considérations matérielles, le septième jour, elle risque dêtre
envahie par lanxiété; même si son corps cesse de travailler, son esprit ne peut
trouver de repos. Mais par contre, si elle a donné au travail sa place adéquate
durant la semaine, la lumière du Chabat lilluminera et ce sera « Chabat
Chabaton », un double Chabat. Car Chabat imprégnera toute sa semaine et quand
ce jour lui- même arrivera, il sera rempli dune double sainteté, source Sihat ha-
Chavouah, Beth Loubavitch.
De Chabat à Yom Tov
En règle générale, toutes les lois qui sont en vigueur le jour du Chabat le sont
également les jours de Yom Tov. De la même façon quil est interdit dallumer
léléctricité, de toucher de largent, dutiliser un moyen de transport etc, un jour
de Chabat, il est interdit les jours de Yom Tov. Toutefois, il existe une légère
exception pour Yom Tov, avec la permission de cuisiner. Cependant, il est interdit
de créer une nouvelle source de feu, soit par une allumette ou autres. Dans ce cas,
il est utile de conserver un feu allumer durant les jours de fêtes. Les jours de Yom
Tov, ou Yamim Tovim au pluriel, sont des jours de fêtes et de joie ; ils sont les
deux jours de Roch ha- Chanah, les deux premiers et les deux derniers jours des
fêtes de Péssah et de Souccot. Et le jour de Chavouhot. Comme Chabat, lentrée
du Yom Tov est célébrée par un « Kidouch », et la sortie, par la « Havdalah », mais
avec quelques différences dans les bénédictions. Aussi, quand le 1er ou le 2ème jour
de Yom Tov tombe une veille de Chabat, soit un vendredi, il est nécessaire de
préparer un Hérouv Tavchilin afin de pouvoir cuisiner ce vendredi la pour Chabat.
Le « Hérouv Tavchilin » consiste à préparer avant la fête quelques mets que lon
consommera Chabat. Lors dune fête, les jours qui se situent entre des jours de
« Yamim Tovim » sont appelés des jours de Hol ha-Mohed. Les lois relatives à ces
jours sont traités dans le code des lois juives la Michnah traité Mohèd Katan, et
développées par les Maîtres Amoraïm dans le Talmud de Babylone, du même nom.
Chabbat
« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu
feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de lÉternel, ton
Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta
servante, ni ton bétail, ni létranger qui est dans tes portes. Car en six jours
lÉternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il sest
reposé le septième jour : cest pourquoi lÉternel a béni le jour du repos et la
sanctifié. »Ex. 20:8-11 »
Le chabbat ou shabbat (hébreu : תבש - abstention) ou shabbes en yiddish est le jour
de repos assigné au septième jour le chiffre 7 se dit cheva en hébreu de la
semaine juive, qui commence le dimanche.
Il est observé, du vendredi avant le coucher du soleil au samedi après la sortie des
étoiles, par beaucoup de Juifs, indépendamment de leur degré de pratique. Il
existe des tableaux (lou’hot) des heures dites distribuées dans la plupart des
communautés.
Le chabbat est également jour chômé officiel en Israël, et outre les magasins, les
transports publics ne fonctionnent pas.
Le mot a donné « sabbat » en français, sabbath en anglais, sabt (تب س لا) en arabe,
chabat (Շաբաթ) en arménien, sabado en espagnol, et ŝabato en espéranto.
De façon plus indirecte, « samedi » en est dérivé à partir de « sambe-di » en vieux
français, ainsi que « Samstag », « samedi » en allemand, à travers le gothique,
sambaz-tac puis samez- tac.
Le concept d’« année sabbatique » y est également associé, bien que le concept
dérive aussi du concept juif de l’année de jachère chemitta.
Étymologie
La racine billitère de chabbat est shev (בש), d’où lashevet (תבשל), s’asseoir.
Shabbat, bien que couramment rendu par « repos », signifie donc plutôt «
abstention (du travail) », « cessation », qui comporte une nuance de repos, mais
pas nécessairement, comme dans shevita, qui signifie « (faire la) grève » -- c’est
une abstention active et voulue. En revanche, il n’y a pas de rapport (immédiat)
entre chabbat (  ) et cheva ( ).
Yom chabbat ne signifie donc pas « le septième jour », qui se dit yom hachevii (
  ), mais « le jour d’abstention », même s’il tombe le septième jour de chaque
semaine.
Ceci répond par ailleurs à la question théologique pourquoi Dieu l’omnipotent Se
serait reposé. Cela étant, si l’abstention d’activité créatrice fut choisie par Dieu
afin de permettre le libre arbitre (entre autres), l’abstention des activités
quotidiennes humaines est pour l’homme l’occasion de se reposer, et de
« régénérer son âme ».
Institution biblique du chabbat
Le chabbat trouve son origine dans la création du monde elle- même
Genèse 2:2-3 : Dieu acheva au septième jour Son œuvre, qu’il avait faite, et Il
S’abstint au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite.
Et Dieu bénit le septième jour, et Il le sanctifia, car en ce jour, Il S’abstint de
toute Son œuvre qu’il avait créée en la faisant.
L’observance du shabbat est mentionnée en de nombreuses occurrences dans la
Torah, les plus notables étant Exode 20:8- 11 et Deutéronome 5:12- 15.
Exode 20:8-10
Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun
ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail,
ni l’étranger qui est dans tes portes.
Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est
contenu, et Il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour
du repos et l’a sanctifié.
Le Shabbat est présenté ici comme un trait d’union entre l’humain et le divin,
créature et Créateur, marquant les deux rythmes, les synchronisant, chacun à son
échelle. « Soyez saints comme Je suis Saint »
Deutéronome 5:12-15
Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a
ordonné.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun
ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf,
ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’étranger qui est dans tes portes, afin que
ton serviteur et ta servante se reposent comme toi.
Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que l’Éternel, ton
Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Éternel, ton
Dieu, t’a ordonné d’observer le jour du repos.
Le chabbat n’est pas seulement le tribut à « Dieu le Créateur » (« Elohim »), il est
aussi celui à « Dieu le Sauveur » (« YHWH »), qui exige l’abolition des barrières non
seulement professionnelles mais aussi sociales en ce jour. Toutefois, ainsi que le
rappelle le Shema Israël, YHWH Est Elohim, Il Est Un, et ces versets apparemment
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