AIDE-MÉMOIRE DROIT / 1ère STG

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Jean-Claude LEMAIRE – 1er sept. 2005
AIDE-MÉMOIRE ÉCONOMIE / 1
ère
STG
1 – L’activité économique
Économie : étude de l’affectation des ressources (humaines, matérielles, financières) dans une structure sociale
donnée
1.1 – Le problème économique
Chaque individu a :
- une infinité de besoins en biens et services,
- des ressources limitées (rareté de l’argent, du temps…).
Comme chaque individu ne peut pas produire tout ce dont il a besoin, chacun se spécialise et pratique l’échange de
son salaire contre les biens et services dont il a besoin.
Le niveau de prix d’échange est déterminé par confrontation de l’offre et de la demande.
Chaque individu doit :
- hiérarchiser ses besoins (plus ou moins consciemment),
- effectuer des arbitrages entre ses besoins sous la contrainte de ses ressources disponibles.
1.2 – L’activité économique et ses agents
L’activité économique est à l’origine d’une organisation sociale classée en 5 familles d’agents :
- les entreprises qui produisent des biens et services marchands (dont la production nécessite des facteurs
de production : travail, capital, ressources naturelles, savoir et information),
- les ménages qui consomment des biens et services (dont l’achat est essentiellement financé par les revenus
du travail),
- les administrations publiques (État, collectivités locales…) qui produisent des services publics non
marchands,
- les institutions financières qui produisent des services bancaires,
- « l’extérieur » qui concerne les échanges internationaux (commerce…).
Les échanges entre ces agents sont représentés schématiquement sous la forme du circuit économique.
Circuit économique simplifié :
transferts
sociaux
État
Ménages
dépôts
impôts
prêts
travail
salaires
prix
subventions
Banques
impôts
biens de
consommation
sorties
Entreprises
prix
Extérieur
entrées
biens intermédiaires
biens d’équipement
1.3 – Une économie de marché régulée : l’économie française
Les économies contemporaines sont des économies de marché : le marché coordonne l’activité économique.
Une régulation par l’État (lois…) s’avère nécessaire.
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2 – La coordination par le marché
Marché = confrontation de l’offre des entreprises et de la demande des ménages
Après régulation éventuelle, le marché détermine un prix d’équilibre de l’échange
2.1 – L’entreprise et l’offre sur les marchés de produits
L’offre de produits est contrainte (limitée) par la rareté relative (quantitative et/ou qualitative) des 4 facteurs de
production :
- travail (ressource limitée par l’effectif, la durée du travail, la qualification…),
- capital technique (résultat des investissements de capacité ou de productivité, mesurés en comptabilité par
la formation brute de capital fixe : FBCF),
- ressources naturelles (matières premières, énergie, eau… : potentiellement limitées et dont la
consommation peut affecter l’environnement),
- rôle croissant du savoir (connaissances scientifiques et technologiques, savoir-faire…) et de l’information
interne et externe (organisation de l’information, veille informationnelle…).
Différentes combinaisons peuvent aboutir au même volume de production (substitution travail / capital,
complémentarité de certains facteurs…), elles se caractérisent par leur coût et leur efficacité.
L’étude de l’évolution des gains de productivité et de ses sources (progrès technique, organisation du travail,
économies d’échelle, cohésion sociale) permet d’en évaluer les effets sur la croissance, les revenus et l’emploi.
Finalité de l’entreprise : recherche du plus grand profit sous différentes contraintes (technologiques, financières,
sociales, environnementales…et pérennité de l’entreprise).
Cette « logique économique de marché » peut être en opposition avec la maximisation du bien-être social
(destruction des ressources naturelles et de l’environnement, chômage et gâchis humain…).
La décision de production de l’entreprise est fonction de :
- la combinaison des facteurs de production (main d’œuvre ou automatisation…)
- la productivité et les gains de productivité (compétitivité par rapport à la concurrence)
- le profit (à court terme et à long terme : pérennité de l’entreprise)
La production de l’entreprise est créatrice de richesses, mesurées :
- par la valeur ajoutée à l’échelle de l’entreprise
- par le produit intérieur brut (PIB) à l’échelle du pays
2.2 – Le ménage et la demande sur les marchés de produits
La demande de produits est contrainte par :
- les revenus des ménages :
revenu disponible = revenus primaires + revenus de transfert – impôts, taxes et cotisations sociales
o revenus primaires :
 revenus du travail : salaires, honoraires…
 revenus du capital : intérêts, dividendes
 revenus de la propriété : loyers
o revenus de transfert : prestations sociales (redistribution par l’État des revenus primaires)
 famille, santé, chômage, retraite, social
- l’épargne (part non consommée des revenus) ; la désépargne ; ou l’emprunt (consommation anticipée)
- les choix issus des préférences individuelles :
o « structure de la consommation » par catégorie sociale et évolution des modes de vie
o élasticité de la demande par rapport au prix (faible pour les produits de première nécessité, forte
pour les produits de confort)
Finalité du ménage : recherche de la plus grande satisfaction, par une consommation immédiate ou différée,
et faisant notamment intervenir des critères sociaux et culturels
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2.3 – Le marché de produits
L’offre et la demande d’un produit sont confrontées sur le marché : un marché concurrentiel conduit à la
détermination d’un prix d’équilibre entre offre et demande.
Une modification des conditions initiales (ex : variation du prix de vente pour l’offre, variation des revenus ou des
préférences pour la demande) modifie les décisions de vente et d’achat, conduisant à un nouveau prix d’équilibre.
Prix
Courbe de la demande
Élasticité de la demande :
- nulle : droite verticale
- moyenne : courbe ci-contre
- très forte : courbe très plate
Courbe de l’offre
- en général décroissante
(économies d’échelle)
- parfois croissante
(moyens de production saturés)
Point d’équilibre du marché
Quantités
En réalité, les marchés ne sont pas purement concurrentiels :
- concurrence imparfaite : monopole ou oligopole (interactions stratégiques modifiées entre les entreprises)
- information imparfaite…
2.4 – Le marché du travail
Le travail fait aussi l’objet d’une offre (les salariés offrent leur travail) et d’une demande (les employeurs
demandent une force de travail ou des compétences) sur un marché, le prix du marché étant le salaire.
Taux d’activité = population active (16 à 65 ans) / population totale (16 à 65 ans)
facteurs augmentant le taux d’activité :
- hausse du niveau des rémunérations (personnes attirées par des salaires plus élevés),
- arrêt des études pour entrer dans la vie active ; prolongement de l’activité après 60 ans,
- baisse des transferts sociaux (inactifs ayant besoin de prendre un travail pour subsister),
- travail des femmes…
Taux d’emploi = population active ayant un emploi / population active totale
facteurs augmentant le taux d’emploi (donc réduisant le taux de chômage) :
- croissance économique forte (par exemple supérieure à 3%),
- investissements des entreprises,
- incitations législatives ou réglementaires (baisse des coûts salariaux, « emplois aidés »…),
- « partage » du travail (baisse du temps de travail moyen)…
Niveau des salaires et niveau de l’emploi sont étroitement liés :
- contraintes économiques (tendance à la hausse des salaires en période de forte croissance et de faible
chômage ; tendance à la baisse des salaires en période de faible croissance et de fort chômage),
- contraintes institutionnelles (les hausses du SMIC tendent à freiner l’emploi, la baisse de l’horaire légal de
travail tend à créer des emplois mais à freiner les salaires…)
Le salaire résulte à la fois :
- d’une négociation directe entre employé et employeur
- d’une négociation générale entre représentants des offreurs (syndicats ouvriers, cadres…)
et des demandeurs de travail (syndicats patronaux) ;
ces négociations portent sur le niveau des salaires mais ne portent pas sur le niveau de l’emploi
(en fonction des salaires négociés, les employeurs peuvent embaucher plus ou moins)
- de contraintes économiques (taux de croissance…)
- de contraintes institutionnelles (SMIC, horaire légal de travail…)
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3 – La régulation par l’État
La régulation par l’État se répercute dans le poids des différentes fonctions économiques et sociales de l’État :
- accroissement considérable depuis la seconde guerre mondiale,
- puis remise en cause depuis les années 70.
3.1 – La place de l’État dans l’économie
L’État, les collectivités territoriales et les organismes paritaires (famille, santé, chômage, retraite, social)
interviennent dans :
- l’affectation des ressources (priorités budgétaires…),
- la redistribution des revenus (niveau des prélèvements obligatoires et politique sociale),
- la production des services publics,
- la frontière public / privé (privatisations…),
- la régulation conjoncturelle de l’économie,
- les lois et règlements (déréglementation…),
au moyen du budget, acte politique qui fixe le niveau et la structure :
- des recettes :
o impôts : sur le revenu, sur les sociétés
o taxes : TVA, taxes locales
o cotisations sociales : assurance maladie, famille, retraite, chômage…
- des dépenses publiques permettant à l’État d’assurer ses fonctions économiques et sociales :
o sécurité, justice
o santé, éducation, recherche
o infrastructures
o politique industrielle…
3.2 – La correction des inefficacités du marché
La coordination par le marché connaît des dysfonctionnements :
- biens collectifs non pris en charge (infrastructures…),
- effets externes non pris en compte (pollution, épuisement de ressources non renouvelables, mise en danger
des individus…),
- concurrence imparfaite, information imparfaite, préférence des profits à court terme, spéculation…
L’État doit rétablir les équilibres :
- pérennité des biens collectifs (production assurée par l’État),
- réglementation, taxation, subventions (pour prendre en compte les externalités),
- respect des règles de la concurrence (répression des ententes et des abus de position dominante…).
3.3 – La réduction des inégalités
La politique sociale poursuit des objectifs de réduction des inégalités, de justice et de solidarité sociale (qui sont
ignorés par les marchés). Elle est mise en œuvre par les organismes de protection sociale qui ont un rôle de :
- redistribution des revenus (correction dans un but d’équité et de justice sociale),
- assurance de certains risques sociaux :
 santé : prestations CPAM, mutuelles
 chômage : Assedic
 retraite : caisse principale + caisses complémentaires
- assistance et protection sociale :
 famille : allocations familiales…
 social : RMI, minimum vieillesse, bourses…
Ces actions sont financées par :
- les cotisations sociales assises sur les revenus,
- le budget de l’État : Contribution Sociale Généralisée, Contribution au Remboursement de la Dette Sociale…
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