
21-1-7 Masse volumique et densité d'un gaz parfait
La masse volumique d'un gaz parfait est
(M étant la masse molaire,
éventuellement la masse molaire moyenne s'il s'agit d'un mélange de gaz).
La connaissance de la masse volumique dans les conditions normales de température et de pression
permet donc de calculer la masse volumique dans n'importe quelles conditions où le gaz peut être considéré
comme parfait, si l'on peut assimiler le gaz à un gaz parfait dans les conditions normales :
donc
.
Par exemple pour l'air, dont la composition est pratiquement uniforme, la masse molaire moyenne est
MA = 28,98.10–3 kg.mol–1. Dans les conditions normales, c'est pratiquement un gaz parfait (mélange idéal de
gaz parfaits), sa masse volumique est :
= 1,293 kg.m–3.
Pour p et T donnés, le rapport de la masse volumique d'un gaz à celle de l'air est la densité du gaz
(sous entendu : par rapport à l'air).
Densité d'un gaz :
.
Si le gaz et l'air peuvent être considérés comme parfaits à T et p considérés
.
22-2 Mélanges de gaz parfaits
22-2-1 Expérience de Berthollet. Notion de mélange idéal
Deux échantillons de gaz identiques à la même pression (équilibre mécanique) et à la même
température (équilibre thermique) se mélangent avec addition de leurs volumes (grandeur extensive) sans
qu'il y ait de variation de leur température ni de leur pression (grandeurs intensives).
Si les gaz sont différents il n'en est pas toujours de même.
L'expérience de Berthollet consiste à mettre en communication deux récipients contenant des gaz
différents à la même température et à la même pression, en ouvrant le robinet qui les séparait. L'ensemble
étant placé dans une enceinte adiabatique et indéformable (pour éviter tout échange avec l'extérieur).
Au bout d'un temps plus ou moins long, les deux gaz sont intimement mélangés grâce au phénomène
de diffusion lié à l'agitation thermique. Des manomètres reliés aux récipients permettent le plus souvent de
ne constater aucune variation de pression notable. C'est le cas par exemple si l'on mélange O2 et CO2 ou H2
et N2... Si la variation de pression est exactement nulle, on dit que le mélange est idéal.
22-2-2 Conditions d'idéalité d'un mélange de gaz parfaits
I1 ne suffit pas que deux gaz soient parfaits pour que leur mélange soit idéal. En effet. si l'on mélange
deux gaz parfaits tels que O2 et NO qui réagissent entre eux suivant 2 NO + O2 = 2 NO2 dans des
conditions de température et de pression telles que ces trois gaz puissent être considérés comme parfaits,
après retour à la température initiale, la pression aura été réduite aux 2/3 de sa valeur initiale comme la
quantité de matière en molécules de gaz.
La non idéalité d'un mélange de gaz est donc liée aux interactions entre les molécules des gaz
mélangés. Même si celles-ci ne vont pas jusqu' à une réaction chimique caractérisée, il suffira que des forces
d'interaction électrostatiques entre les molécules différentes ne soient pas de même intensité que celles entre
molécules identiques pour que le mélange ne soit pas idéal.
Supposons maintenant que l'on réalise l'expérience de Berthollet avec des gaz parfaits ne réagissant
pas entre eux.
Soient Vi, p, T et ni les paramètres pour le ième gaz, V le volume total et n la quantité de matière
totale, on a alors
et
.