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ACCES A L’INFORMATION : CAS DE L’EXPLOITATION MINIERE DE Qit Madagascar Minerals (QMM)
DANS LA REGION ANOSY (Fort Dauphin)
I- Introduction générale
L’Initiative pour l’Accès (I.A) est une organisation mondiale d’associations de la société civile de
défense du concept et selon lequel le seul gage d’un développement durable c’est une gouvernance
transparente, participative et responsable. « Les Principes d’Accès » information, participation et
justice donnent compétences aux personnes physiques d’avoir un mot à dire digne d’intérêt dans la
prise de décisions ayant une incidence sur leur santé et leur bien être, la prospérité de leur
communauté et le développement de leur nation.
Madagascar est le 50ème pays membre de l’Accès à l’Initiative (IA) et le 5ème pays francophone,
membre du réseau. Le droit d’obtenir des informations auprès des gouvernements, le droit de
participer aux prises de décision des pouvoirs publics et le droit de demander justice constituent
dans leur ensemble des droits fondamentaux appelés « droits d’accès ».
Pour les évaluations de l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice, lors de
l’atelier sur l’accès initiative du mois de mars dernier, douze cas d’études ont été retenues et
priorisées par la Coalition IA Madagascar validées par le Comité de Pilotage, pour faire la situation en
matière d’accès à l’information, de participation publique et de l’accès à la justice.
La Coalition « Access Initiative » a été formée en vue de réaliser les recherches dans le cadre du
mandat du WRI et de la Banque Mondiale sur l’évaluation de l’accès à l’information, la participation
publique et l’accès à la justice. « L’exploitation minière de Qit Madagascar Minerals dans la Région
Anosy (Fort-dauphin) » fait partie des études de cas en matière d’accès à l’information.
L’information est la pierre angulaire de la prise de décision. Elle doit être disponible et accessible à la
population avec les moyens nécessaires permettant, d’une part, leur participation à la prise de
décision, d’autre part, de savoir comment leurs idées ont influencé les décisions prises.
Intérêt et Objectif de l’étude:
Les industries minières sont considérées par le Gouvernement malagasy d’être des industries
stratégiques pour le développement de Madagascar. Elles sont aussi sources d’impacts sociaux et
environnementaux non négligeables.
L’objectif de cette étude est d’identifier les lacunes juridiques, institutionnelles et les pratiques sur
l’accès à l’information par rapport à l’environnement, la biodiversité et fournir des recommandations
afin de combler ces lacunes.
Problématiques :
L’étude de ce cas relatif à l’exploitation des sables minéraux (ilménite et zircon) à Fort-Dauphin se
base alors sur les problématiques suivantes : y a-t-il une (des) initiative(s) du Gouvernement et de la
compagnie minière pour l’accès du public à l’information sur le projet? Quelles sont les portées de
celles-ci au niveau de la population ?
II- Contexte général et Présentation du cadre d’étude
QIT Madagascar Minerals (QMM), détenue à hauteur de 80% par Rio Tinto et de 20% par l’Etat
malgache représenté par l’Office des Mines National et des Industries Stratégiques (OMNIS), a mis en
chantier une opération d’extraction de sables minéralisés, à Mandena, Taolagnaro dans la Région
Anosy pour une durée de 20 à 25 ans. Toutefois, l’exploitation de ce secteur sera suivie par ceux de
Petriky et Ste-Luce pour des périodes additionnelles respectives de 15 et 20 ans. Sur ces sites, QMM
prévoit extraire de l'ilménite et du zircon mélangé à du sillimanite à partir des sables minéraux lourds
sur une zone d'environ 6000 hectares le long de la côte.
Le site de Mandena s’étend sur une surface de 2000 ha, au nord du Fort Dauphin avec une quantité
d’ilménite de 70 millions de tonnes. Cette quantité représente environ 10% du marché mondial. La
production de ce site augmentera pour atteindre éventuellement 750.000 tonnes par an. La
possibilité existe d’augmenter la production à 2.2 millions de tonnes par an avec les sites de Sainte
Luce et Petriky.
L'ilménite extraite à Madagascar a une teneur en bioxyde de titane de 60%, ce qui lui confère une
qualité supérieure à celle de la plupart des autres gisements dans le monde. La matière première
sera enrichie pour produire de nouvelles scories à 90% de chlorure de bioxyde de titane destinées
aux marchés globaux de matières premières de titane pour être vendues comme matière de base
aux producteurs de pigment de titane. Le pigment confère une couleur de finition blanche aux
peintures, plastiques, papiers et teintures.
Le projet minier est localisé dans un environnement naturel très sensible avec un taux d’endémisme
élevé et un écosystème littoral unique. En 2005, la région de Taolagnaro n’abritait plus que 3128 ha
de forêt littorale résiduelle sur sable réparties sur trois zones distinctes: Sainte Luce, Mandena et
Petriky. Sur les 614 espèces et variétés de plantes vasculaires recensées dans ces vestiges, 83% sont
endémiques de Madagascar parmi lesquelles 54% sont communes à la forêt dense humide de basse
et moyenne altitudes, 7% sont inféodées aux formations littorales du sud-est entre Mananjary et
Tolagnaro, 6% ne se trouvent que dans les vestiges disparates de forêt littorale entre Petriky et
Manantenina, et 7% ne sont connues que des trois zones littorales étudiées1. Le site de Mandena,
actuellement exploité par QMM, est constitué de quelques fragments de forêt, de quelques zones de
marécages et principalement d’une grande superficie de zones dénudées, fruit d’une déforestation
remontant de plusieurs décennies. Certes, la couverture forestière est actuellement dans un état de
dégradation avancée et soumise à une pression, anthropique importante, mais les quelques hectares
de forêts littorales restent les vestiges de cette zone. Onze espèces de Mantodea et 11 espèces de
Phasmatodea ont été inventoriées dans les forêts littorales de Petriky, Mandena et Sainte Luce près
de Tolagnaro. Les forêts littorales anosyennes sont des véritables reliquaires avec ses différentes
espèces d’amphibiens, de reptiles (dont Pseudoxyrhopus kely, serpent colubridé endémique),
d’oiseaux qui lui sont endémiques. Le paysage multi-facette (lagon, dune,…) fait aussi partie de la
beauté de cette Région de l’Anosy. L’écosystème aquatique de Mandena est un complexe lagunaire
de type estuarien. Une centaine de familles de pêcheurs tirent une grande partie de leurs revenus
des captures de poissons et crustacés de ces lagunes.
Certes, l’exploitation de ses sables minéraux peut contribuer au développement économique de la
Région Anosy voire de Madagascar mais elle est aussi une source d’impacts non négligeables sur
l’environnement (enlèvement de la couverture végétale, utilisation de l’eau et de l’énergie,…), sur la
1
Source: Biodiversity, Ecology and Conservation of Littoral Ecosystems in Southeastern
Madagascar,Tolagnaro (Fort Dauphin) par Jörg U. Ganzhorn, Steven M. Goodman et Manon Vincelette1
santé humaine (pollution atmosphérique, pollution sonore,…) et les modes de vie des communautés
de base.
1- Localisation
L’exploitation des sables minéraux par Rio Tinto est située à Taolagnaro, Région Anosy. Le principal
site se trouve à Mandena, au nord, Sainte Luce et Petriky sont les deux sites d’extension.
Les communes touchées directement par le projet sont Ampasy Nahampoana (zone d’extraction
minière et zone d’implantation de l’usine de séparation), Mandromondromotra (zone d’extraction et
un seuil déversoir2) et Taolagnaro (zone d’implantation du Port d’Ehoala, traversée par la route de la
mine vers le Port). Les communes qui sont impactées indirectement par le projet sont : Manambaro
(future zone d’extraction), et Soanierana qui n’est pas incluse dans la zone d’extraction mais a servi
de zone de carrière pour la construction du sousbassement du port d’Ehoala.
Source : image 2011 GeoEye, 2011 Google
Source : projet TARATRA, CRS Madagascar
2- Description physique
a) Topographie, pédologie
La région littorale de Tolagnaro est dominée par les montagnes de Vohimena dont les zones
ondulées de basse altitude se prolongent en une plaine côtière qui s'étend sur plusieurs kilomètres
vers l'océan Indien. Cette plaine est surtout composée de sables littoraux déposés au cours des
transgressions marines du Pléistocène. Ces sables qui sont remarquablement minéralisés, ont formé
une série de plages en crête de faible amplitude qui se termine le long du rivage par un ensemble de
lagunes côtières.
2
Un seuil déversoir a été installé à l’embouchure du lac d’Ambavarano pour empêcher la pénétration d’eau
salée en provenance de l’océan. Il a été conçu pour maintenir, en amont, des fluctuations du niveau d’eau qui
reproduisent les variations saisonnières actuelles, sans entraîner d’inondation supplémentaire des terres. un
seuil déversoir a été installé à l’embouchure du lac d’Ambavarano pour empêcher la pénétration d’eau salée en
provenance de l’océan.
b) Hydrologie
L'hydrologie côtière entre Petriky dans le sud et Sainte Luce dans le nord montre que les zones de
captage des systèmes s'étendent depuis les régions montagneuses de l'intérieur vers les plaines
alluviales côtières. Les fleuves sont bien définis dans les hauts mais dans les plaines côtières,
l'interaction entre infiltration des eaux de pluies et écoulement du fleuve est source d'une
considérable variation saisonnière
c) Climat
Les températures annuelles varient de 23,3 à 24,2°C avec une moyenne de 23,7°C. La pluviométrie
annuelle est marquée par un gradient abrupt de Petriky à Sainte Luce. Mandena, situé entre ces deux
stations, reçoit une pluviométrie moyenne annuelle de l'ordre de 1600 mm3.
3- Démographie
Selon l’Enquête Publique auprès des Ménages (EPM), 2010, la population de la Région Anosy est
estimée entre 500 000 et 1 000 000. Cette région fait partie de l’une des plus pauvres de
Madagascar avec un taux de 50 à 60% en milieu urbain et de 70 à 80% en milieu rural4.
III- Méthodologie
1- Choix et justification de l’étude de cas
o Choix : Cas ayant fait l’objet d’étude précédemment et identifié par le groupe des chercheurs
puis validé par le Comité Consultatif de l’Initiative à l’Accès à Madagascar.
o Justification : secteur minier important dans l’économie de Madagascar, d’une part, de son
impact social et environnemental, d’autre part, mais aussi une installation industrielle avec des
conformités aux exigences environnementales.
2- Conduite de l’étude
Pour cette étude de cas relatif à l’accès à l’information, la méthodologie utilisée pour la conduite de
l’étude est la suivante :
 Phase préparatoire :
- Phase d’analyse et de recensement des textes législatifs et réglementaires régissant
le cas d’étude
- Desk review des différentes études réalisées sur le sujet ou sur un sujet connexe
- Listing et recensement des différents acteurs et personnes ressources susceptibles de
fournir des informations utiles à l’analyse
- Phase d’analyse préliminaire et d’identification des données secondaires
- Elaboration de fiche d’enquête pour la descente sur terrain
- Visite des organisations ayant traits avec l’exploitation des sables minéraux au niveau
national (PGRM, EITI, MEF, ONE, OMNIS)
3
Source : The Tolagnaro (Fort Dauphin) Region: A Brief Overview of the Geology, Hydrology, and Climatology
Manon Vincelette1, Jacques Dumouchel2, Jean Giroux1 and Rémi Heriarivo1 in Biodiversity, Ecology and
Conservation of Littoral Ecosystems in Southeastern Madagascar,Tolagnaro (Fort Dauphin) par Jörg U.
Ganzhorn, Steven M. Goodman et Manon Vincelette1
4
Source : Enquête Publique auprès des Ménages (EPM), 2010
 Phase opérationnelle
- Réalisation de la descente sur terrain en vue de collecter les données au niveau des
sites à travers d’enquête individuelle, d’interview ou de focus group pour compléter
l’analyse
- Enquête sur les perceptions de l’extérieur : gouvernement, autorités locales, secteur
privé, chercheurs/experts du domaine minier
- Analyse et traitement des résultats au vue d’identifier les lacunes
- Proposition des recommandations
 Rédaction, publication et communication des résultats
Pour cette étude de cas portant sur l’exploitation minière de Rio Tinto à Fort Dauphin, la
méthodologie utilisée est celle de l’IA : questions clés et indicateurs liés à l’accès à l’information. De
ce fait, l’étude a commencé par une analyse des informations recueillies auprès des personnes
ressources ayant trait avec le projet et des documentations. Elle sera complétée par la suite par une
étude sur terrain par le biais des enquêtes individuelles, des interviews ou de focus group.
IV. Cadre juridique et ses exigences par rapport à l’accès à l’information
a) Garanties internationales
 Déclaration de Rio :
RAPPORT DE LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT
Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992
Principe 10
« La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous
les citoyens concernes, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir
dument accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités publiques,
y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leurs
collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision. Les Etats doivent
faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du public en mettant les informations à la
disposition de celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et administratives, notamment des
réparations et des recours, doit être assuré ».
 L’ITIE (Initiative de Transparence des Industries Extractives) est une norme mondiale
encourageant la transparence des revenus miniers, pétroliers et gaziers, au niveau local. Elle
est une coalition de gouvernement, d’organisations de la société civile, d’industries.
Parmi les objectifs globaux de la mise en œuvre de l’ITIE, les entités, qui y sont engagés
volontairement, visent à :
-
….Contribuer de façon pérenne, par la bonne gouvernance des ressources pétrolières et
minières, à la croissance économique, à la préservation de l’environnement et à
l’amélioration du niveau de vie général de la population malagasy,….
Les objectifs spécifiques qui sous-tendent au objectifs globaux sont d’arriver à :
- …. Appliquer à Madagascar de façon créatrice le principe de Corporate governance dans
les secteurs pétroliers et miniers,
- Améliorer la connaissance de la Société civile et des autres acteurs sur le secteur minier
et pétrolier,
-
Améliorer de manière très nette la Fluidité des informations sur l’exploitation de la
gestion maîtrisée des ressources minières et pétrolières à Madagascar
Intégrer la connaissance des ressources pétrolières et minières dans les programmes
éducatifs, à tous les niveaux
La disponibilité, l’accessibilité et la mise à jour des informations et statistiques sur les ressources
extractives et leur gestion figurent parmi les résultats attendus et composantes L’ITIE Madagascar.
La communication intensive et la diffusion large des informations font parties des cinq (5) principales
activités de l’ITIE. Plusieurs outils sont utilisés tels : site web, outils de sensibilisation adaptés aux
cibles (membres, communautés dans les Régions extractives,…), publi-reportage, affiche, flyers,
articles de presse, visite échange d’informations et d’expériences….
b) Garanties constitutionnelles
 Constitution de Madagascar (en 2007 dans son TITRE II: Des Libertés, Droits et Devoir des
citoyens
Article 9 – « L'exercice et la protection des droits individuels et des libertés fondamentales sont
organisés par la loi ».
Article 11 – « Tout individu a droit à l'information ».
c) Garanties légales
 Loi n° 90-033 du 21/12/1990 modifiées par les lois n°97 012 du 6 juin 1997 et n°2004 -015
du 19 août 2004 portant Charte de l’Environnement
La Charte de l’Environnement malagasy ne met pas tellement en exergue le droit d’accès à
l’information environnementale. Mais avec le nouveau concept, en cours de promulgation
actuellement, l’accès à l’information par tout un chacun est évoqué dans le Titre II : DROITS ET
OBLIGATIONS, article 6 ;
Article 6 : « toute personne a le droit d’accéder aux informations susceptibles d’exercer quelque
influence sur l’environnement. A cet effet, toute personne a la faculté de participer aux procédures
préalables à la prise des décisions susceptibles d’avoir des effets préjudiciables à l’environnement »
 DECRET N° 2006 – 910 fixant les modalités d'application de la Loi n° 99-022 du 19 Août 1999
portant Code minier modifié par la Loi n°2005-021 du 17 Octobre 2005
Titre X Section I : Autorisations
environnementale
environnementales
et
des
mesures
de protection
Article 243 : « Pour l’application des dispositions 33 nouveau, 37, 39, 100 nouveau et 101 du Code
Minier, les modalités de l’autorisation environnementale que le titulaire doit obtenir auprès de
l’autorité compétente avant d’entreprendre les travaux en conformité avec le plan d’engagement
environnemental approuvé ou l’étude d’impact environnemental approuvée, sont établies par les
règles environnementales applicables au secteur minier…. »
SECTION II : DE L'OBLIGATION DE DECLARATION OU D'INFORMATION
Article 246 : En application des dispositions des articles 32 et 94 du Code minier, le titulaire doit se
présenter au Maire de la Commune du ressort et lui remettre les documents énumérés ci-après, avant
le commencement des activités minières :
a) Une copie de la carte d’identité du titulaire, de celle(s) de son ou ses associé(s) et de celle
de son représentant, le cas échéant ;
b) Une copie du ou des Permis minier(s) détenu(s) par le titulaire dans le ressort de la
Commune ;
c) Une copie de l’autorisation environnementale afférente aux activités à mener.
Article 247 : « Après l’accomplissement des formalités ci-dessus, le Maire de la Commune du ressort
délivre un récépissé au titulaire, qui devra le présenter aux responsables locaux du ou des lieux où
est (sont) situé(s) le ou les périmètre(s), afin de se faire connaître et de solliciter, le cas échéant, leur
intervention en cas de différends avec la population locale »
 La Loi sur les Grands Investissements Miniers à Madagascar (LGIM) ou Loi n°2001-031 du 08
octobre 2002 modifié par la loi 2005-022 établissant un régime spécial pour les grands
investissements dans le secteur minier Malagasy. D’une manière générale, ce sont les
grands investisseurs en phase de procéder à l’exploitation qui adhèrent à l’option de la LGIM.
En dehors des activités de QMM déjà régies par la «Convention d’Etablissement », seul
SHERRITT est actuellement agréé par la LGIM
 La « Convention d’établissement » régissant spécifiquement QMM élaborée par l’Office des
Mines Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS) et ratifiée par l’Assemblée
Nationale
 Décret N° 99-954 DU 15 DECEMBRE 1999 modifié par le décret n° 2004-167 du 03 février
2004 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement (MECIE)
Article 11 (nouveau) : modalités de l’étude d’impact
« …Une directive générale précise le contenu d’une EIE qui doit au moins comprendre :
- Un document certifiant la situation juridique du lieu d’implantation du projet;
- Une description du projet d’investissement ;
- Une analyse du système environnemental affecté ou pouvant être affecté par le projet ; cette
analyse doit aboutir à un modèle schématique faisant ressortir les principaux aspects
(statique ou dynamique, local ou régional) du système environnemental, en particulier ceux
susceptibles d’être mis en cause par l’investissement projeté ;
- Une analyse prospective des effets possibles sur le système précédemment décrit, des
interventions projetées ;
- Un Plan de Gestion Environnemental du Projet (PGEP) ;
- Un résumé non technique rédigé en malagasy et en français, afin de faciliter la prise de
connaissance par le public des informations contenues dans l’étude ; ce résumé joint à
l’étude et qui en fait partie intégrante, indiquera en substance en des termes accessibles au
public, l’état initial du site et de son environnement, les modifications apportées par le projet
et les mesures envisagées pour pallier aux conséquences dommageables de l’investissement à
l’environnement. »
 ARRETE n° 6830/2001 fixant les modalités et les procédures d’information et de
participation du public à l’évaluation environnementale
Article 2 : « La participation du public à l’évaluation environnementale peut être définie comme étant
son association dans l’évaluation environnementale des dossiers d’Etude d’Impact Environnemental
(EIE) afin de fournir les éléments nécessaires à la prise de décision.
Elle a pour objectif d’informer le public concerné par le projet sur l’existence du projet et de
recueillir ses avis à ce propos. Elle se fera par enquête individuelle ou audience publique. »
Article 4 : « La consultation sur place des documents consiste à
- Informer le public par voie d’affichage ou par tout autre moyen d’information, de
l’existence du projet et de la tenue de la consultation sur place des documents
- Mettre à la disposition du public le résumé non technique du dossier d’EIE rédigé en
malagasy et en français
- Mettre à la disposition du public un registre relatif à la consultation sur place des documents,
qui peut y consigner ses dires, observations et suggestions
- Permettre l’accès de tout intéressé à l’intégralité des documents d’EIE, sur sa demande
- Organiser la rencontre du promoteur et du public lors d’une ou plusieurs séances
d’information »
Article 5 : « Lorsqu’il y a lieu à simple consultation sur place des documents, l’Office National pour
l’Environnement (ONE), en tant qu’organe assurant le secrétariat du CTE, en avise l’autorité locale du
lieu d’implantation du projet.
Cette dernière procède à la délivrance de l’avis d’ouverture des procédures et en informe le public par
voie d’affichage et par tout moyen de publicité approprié dans le périmètre qu’elle délimite à cet
effet et notamment aux abords immédiats de l’emplacement projeté. »
Article 6 : « L’avis d’ouverture de la procédure de consultation sur place des documents et les affiches
ou autres moyens de publicité indiquent :
l’objet du projet ;
les lieux, jours et heures de mise à disponibilité du résumé non technique du
dossier d’EIE au public;
- les lieux, jours et heures des séances de rencontre du promoteur avec la
population locale;
- la possibilité pour tout intéressé de demander à consulter l’intégralité des
documents d’EIE ;
- la possibilité pour tout intéressé d’exprimer son opinion sur le projet dans un
registre public ;
- la durée de la procédure de consultation sur place des documents;
- les noms et qualité de la personne de contact pour les compléments
d’information et éventuellement, la liste de l’intégralité des documents d’EIE.
Article 7 : « L’organisation des procédures relatives à la simple consultation sur place des documents
est assurée par l’autorité locale du lieu d’implantation du projet avec l’appui du CTE, conformément
aux dispositions de la présente section.
Pour permettre à l’autorité locale du lieu d’implantation du projet de procéder à la mise à disposition
des documents au public, l’ONE ou le CTE, lui remet :
-
-
Les documents d’Etude d’Impact Environnemental (EIE) du projet ;
Le résumé non technique rédigé en malagasy et en français indiquant en substance, en des
termes accessibles au public, l’état initial du site et de son environnement, les modifications
apportées par le projet et les mesures envisagées pour pallier aux conséquences
dommageables de l’investissement à l’environnement.
Tous autres documents nécessaires à la mise en œuvre des procédures, tels que le registre
public, les affiches. »
 Décret n° 2010-137 du 23 mars 2010 portant réglementation de la Gestion Intégrée des
Zones Côtières, dans sa Chapitre III : DE L’INFORMATION ET DE LA FORMATION
DU PUBLIC
Art.21.- « Conformément aux dispositions du décret MECIE, les collectivités territoriales, les
personnes publiques concernées, les acteurs de la vie économique, les organisations non
gouvernementales et associations régulièrement constituées sont informés et peuvent participer
aux différents processus d’élaboration et de prise de décision précédant l'autorisation d’une activité,
d’un plan, d’un projet ou d’un programme touchant les zones côtières. »
Art.22.- « Des actions d'information et d'éducation sur la gestion et la protection des zones côtières
doivent être organisées par les pouvoirs publics avec les organisations non gouvernementales et
associations régulièrement constituées œuvrant dans le domaine, pour la planification et la prise de
décision quant aux fonctionnements des systèmes marins et côtiers, ainsi que les bénéfices et les
limites de leur exploitation. »
 Les DINA et les accords instituant
Afin d’assurer une gestion durable et harmonieuse des Nouvelles Aires Protégées (NAP) mises en
place avec QMM dans la zone littorale de Fort-Dauphin (à Mandena, Petriky et Sainte-Luce), des
DINA, inspirés des pratiques coutumières, ont été mis en place par les communautés limitrophes.
Ces Dina sont constitués d’un ensemble de règlements consensuels qui vont régir les zones de
conservation. Les détails des DINA sont différents d’une zone à une autre compte tenu de la diversité
culturelle locale
VI. Analyse des cadres juridiques
Certains cadres généraux tels :
-
la Déclaration de RIO évoque, d’une part, le besoin de l’accès aux informations surtout
environnementales par le public, d’autre part, l’obligation de l’Etat à la mise à disposition
des informations auprès de celui-ci afin qu’il puisse participer à la prise de décision ;
-
La Constitution de Madagascar où Le droit à l’information par tout un chacun est invoqué
Mais la promulgation de ces cadres juridiques au niveau du public même pour que celui-ci puisse
connaître ses droits est un vice. Elle est couplée par le manque d’intérêt du public causé surtout par
un niveau d’illettrisme et d’analphabétisme assez élevé dans la zone d’intervention du projet.
Les principaux textes et règlementations qui régissent les activités minières proprement dites à
Madagascar sont :
-
-
Le Code minier ;
La Loi sur les Grands Investissements Miniers à Madagascar (LGIM) ou Loi n°2001-031 du 08
octobre 2002 modifié par la loi 2005-022 établissant un régime spécial pour les grands
investissements dans le secteur minier Malagasy ;
La « Convention d’établissement » régissant spécifiquement QMM
La convention sur l’ITIE.
La mise en œuvre de l’ITIE au niveau d’un pays doit regrouper au moins trois parties prenantes qui
sont l’Etat, la Société Civile et les Industries. En 2008, Madagascar a eu le statut du « Pays candidat ».
En 2010, une publication d’un rapport pilote de confrontation des revenus 2007 – 2009 des trois
industries extractives engagées : Rio Tinto, Ambatovy et Kraoma a été réalisée. Pour cette année
2011, un rapport d’audit vient de sortir dans les médias et le site web. De même, l’ITIE Madagascar
entame une mise en œuvre du plan de travail modifié, une campagne de communication et de
sensibilisation, une validation du processus pour que Madagascar soit un « pays conforme ». A cet
effet, un validateur accrédité par l’ITIE sera dans nos murs vers fin septembre.
Les Industries Extractives génèrent des revenus au niveau national, régional et local mais ni le Code
minier ni la LGIM n’oblige ni l’Etat ni les Investisseurs à jouer la transparence vis-à-vis du public sur
les revenus ou les paiements issus des ressources minières. Le niveau d’accès du public aux
informations relatives aux revenus miniers est faible. Néanmoins, le Code Minier contraint les
promoteurs des projets miniers à réaliser une Etude d’Impact Environnemental (EIE) où l’information
du public fait partie du processus à suivre.
Les projets miniers sont aussi soumis à des législations environnementales telles :
- La Charte sur l’Environnement malagasy qui est un cadrage global. Dans sa nouvelle version,
en attente de promulgation actuellement, le droit d’accès à l’information par le public fait
partie des droits et obligations ;
- Le Décret MECIE relatif à la Mise en Compatibilité de l’Investissement avec l’Environnement
et l’Arrêté n° 6830/2001 fixant les modalités et les procédures d’information et de
participation du public à l’évaluation environnementale. Les modalités de l’étude d’impact,
évaluation environnementale incluse, impliquent l’information du public sur le projet en
général, les activités y afférentes ainsi que les impacts potentiels et les mesures
d’accompagnement sine qua non.
Etant donné qu’une partie des activités de la Compagnie minière touche les zones côtières, le décret
n°2010-137 du 23 mars 2010 est aussi effectif. Le droit du public à l’accès à l’information y est
mentionné.
VII. Analyse de la loi, des efforts entrepris et de l’efficacité des ces efforts à partir des indicateurs de l’Initiative d’Accès (IA)
Les informations relatives à l’environnement de n’importe quel projet doivent être disponibles et accessibles par le public afin qu’il puisse prendre ou
influencer une décision qui leur concerne. Les indicateurs de l’IA en matière d’accès à l’information permettent d’apprécier les efforts institutionnels et de
l’efficacité de ceux-ci au vue d’identifier les lacunes et de proposer des alternatives. Le tableau ci-dessous résume l’accès à l’information pour le cas de
l’exploitation minière de QMM à Fort Dauphin.
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
Y a-t-il des systèmes
d’information ?
- Mise en place d’une cellule
environnementale,
au
niveau du Ministère en
charge des mines et ses
structures décentralisées,
qui assure entre autre le
suivi,
l’évaluation
environnementale à leur
niveau et l’information des
autorités locales et des
opérateurs (moyen : atelier
de présentation des lois
suivi des descentes sur
terrain dans les communes
impactées par le projet)
- Mise en place du Comité
Rio Tinto
- ITIE :
initiative
de transparence pour les
industries
extractives
(revenus miniers)
- Le centre Fasimainty : un
nouveau
centre
d’informations et de
communication créée par
la Direction de Rio Tinto
afin d’assurer la fluidité
transparente
des
informations, tant vers la
collectivité que vers le
personnel. C’est aussi un
outil de suivi de l’opinion
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
- Promotion au sens large des
systèmes
d’informations
environnementales mises en place
et
existantes
(publication,
radiodiffusé, film,…)
- Manque de capacités et/ou outils
de
l’Administration
surtout
Régionale et Communale pour la
mise
à
disposition
des
informations auprès du public cible
malgré les efforts entrepris
- Diffusion des informations à
grande échelle pour que le public
connaisse l’importance et l’utilité
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
Local de Coordination (CLC)
composé des représentants
de la Région Anosy, de
QMM,
des
communes
concernées par le projet et
des Services Techniques
Déconcentrés pour le suivi
et le traitement de tous les
problèmes relatifs au projet
(ex : foncier,….)
- Au
niveau
de
la
communauté, mise en place
du Comité Local de Liaison
(CLL) qui est une structure
de dialogue et de partage
d’information
environnementale. Chaque
Commune,
chaque
Fokontany y est représenté
- Publication d’un magazine
trimestriel « sitrano ny
tontolo » par le Service
Information
Environnementale du MEF
Rio Tinto
publique
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
de ces informations
- Pérennisation du système au
niveau central, régional et
communal.
Les
systèmes
d’informations et les structures
mises en place pour assurer le
feedback à la population sur
l’information
environnementale
sont souvent des projets ponctuels
et dépendent des financements
externes/ internes
- Manque
de
gouvernance
environnementale au niveau local
(Région, communes)
- Insuffisance
de
systèmes
d’échange pour que la population
locale puisse exprimer leurs
opinions en toute confiance
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
pour une large diffusion :
Ministères, DREF, Régions,
Partenaires techniques et
financiers,
compagnies
aériennes,…
(QMM a
participé à deux éditions,
n°3 octobre –Décembre
2010 et n°4 (janvier-mars
2011)
- Emission
télévisée
mensuelle diffusée à la
TVM :
« Akoran’ny
Tontolo » pour un partage
d’informations
et
une
éducation
environnementale
(une
émission sur QMM va se
réaliser bientôt)
- Production d’une émission
radio
hebdomadaire
« Tontolo iainana sy ny
tontolo manodidina » sur la
RNM
- Organisation
d’une
conférence universitaire à
Rio Tinto
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
l’Université d’Antananarivo
tous les mois
- Tableau
de
Bord
Environnemental (TBE) de la
Région Anosy (dernière
version 2008) qui est un
outil
de
suivi
de
l’environnement, mis en
place par l’Office National
pour l’Environnement pour
la mise en place de la
gouvernance
- Rapport sur l’Etat de
l’Environnement par l’ONE
(tous les 5 ans)
- Système
d’échanges
d’informations
environnementales au sein
de l’ONE
- Base de données pour la
Promotion
de
la
Gouvernance des Ressources
minières (BPGRM) mis en
Rio Tinto
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
place dans le cadre du Projet
de Gestion des Ressources
Minières (PGRM), un centre
d’informations
géo
scientifique et minière de
Madagascar contenant des
informations
sur
l’environnement minier à
Madagascar
- ITIE :
initiative
de
transparence
pour
les
industries
extractives
(revenus miniers)
- Publications du Projet pour
la
Gouvernance
des
Ressources
Minières
à
Madagascar (PGRM) et du
Bureau du Cadastre Minier
de Madagascar (BCMM)
- Au niveau des communes,
pas de systèmes de
dissémination destinés
spécifiquement à diffuser les
Rio Tinto
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
Indicateurs
Quelle information
est disponible ?
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
informations
environnementales sur
l’extraction industrielle, le
partage des informations se
fait par simple affichage ou
des réunions publiques qui
ne sont pas fréquentes
- Informations
environnementale du projet
disponible au niveau du CLL
- Informations sur le cadastre
minier
- Carte minière de
Madagascar
- Informations sur les
investissements et les
fiscalités dans le domaine de
la mine à Madagascar
- Publication annuelle de
BCMM sur les frais
d’administration versés
auprès des Collectivités
Territoriales Décentralisées
- Rapport d’audit dans le
Rio Tinto
- Informations
sur
le
promoteur, la mine, les
activités et le procédé
d’extraction,
l’environnement
du
projet
et
l’environnement naturel,
le
développement
durable et les relations
communautaires
entreprises par Rio Tinto
- Base de données sur la
biodiversité de la Région
- Monographie sur les
ressources naturelles et
la
biodiversité
des
écosystèmes littoraux
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
- Informations sur les études
d’impacts
sociaux
et
environnementaux
du
projet
(EISE), les rapports de suivi
environnemental
- Seuls le Cahier de Charges
Environnementales et les cahiers
de doléance sont à la portée du
public
- vulgarisation
des
outils
d’information environnementale
- diffusion
de
l’information
environnementale
par
l’Administration auprès de la
Indicateurs
Est-ce
que
divulgation
l’information
opportune ?
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
Rio Tinto
cadre d’ITIE
- Budget participatif, qui est
un outil de redevabilité
sociale
- Informations
sur
l’environnement disponible
dans les outils d’information
de l’Office National pour
l’Environnement
(ONE) :
TBE, SIE, REE, et les autres
réseaux
pour
l’environnement
- Cahier
de
Charges
Environnementales
la - Redevabilité
sociale : - Opportune
pour
Information
l’industrie
minière
qui
de
environnementale
dispose
toutes
les
est
communiquée au public
capacités
nécessaires
cible
(population
des
(humaines
et
communes concernées) par
financières). La mise à
le biais de l’Evaluation
disposition
des
Environnementale par l’ONE
informations sur le projet
et le CLL
auprès du public surtout
Outils
utilisés :
enquête
au niveau de leur zone
publique, audience publique,
d’implantation
(centre
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
communauté de base
-
-
- Pérennisation des systèmes mis en
place tels le Comité Local de
Coordination, le Comité Local de
Liaison
- Effectivité des administrations
locales pour assurer ce principe de
redevabilité sociale
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
théâtre, « hira gasy » en
dialecte
local,
film
documentaire dont les acteurs
sont les communautés locales
Est-ce
l’information
accessible ?
Rio Tinto
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
Fasimainty) et l’entretien
d’une relation de bon
voisinage leur procurent
une bonne image
- Diffusion restreinte des
informations relatives au
projet
d’exploitation
d’ilménite.
Certaines
informations (telles qui sont
éditées dans les magazines,
publiées dans le site web)
ne sont pas accessibles par
le grand public
que - Diffusion des émissions - Les informations sur le télévisées à la TVM dont
projet et les activités du
est
QMM a déjà fait l’objet
groupe sont facilement
- Accessibilité
de
accessibles sur leur site
l’information
internet, au niveau du
environnementale sur le
centre « Fasimainty » ou
projet par le biais de
par
le
biais
du
l’émission
hebdomadaire
Département
des
sur l’environnement à la
Affaires
RNM
Communautaires,
Biodiversité
et
- Facilité d’accès et disponibilité des
informations à temps réel surtout
au niveau de l’Administration
générale et des bureaux régionaux
- Information
environnementale
non accessible par la communauté
de base
-
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
- Accessibilité limitée de
l’information physique pour
la population du fait que les
publications
telles
les
magazines (avec photos)
sont limitées.
Quel est la qualité
de l’information ?
- La plupart des informations
sont
accessibles
uniquement par internet.
Les
publications
des
organismes rattachés par le
Ministère chargé des Mines
sont rares (non accessibilité
des informations par le
grand public)
- Accessibilité
des
informations au niveau des
bureaux de BCMM régional
ou national pour les frais
d’administration,
informations sur le
- Accessibilité
l’information
de
Rio Tinto
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
Développement Durable.
- Accessible par le grand
public et les intéressés
par la mise en place du
centre « Fasimainty »
-Manque d’outils et de capacités
(humaine
et
financière)
de
l’Administration générale pour le
partage des informations à sens
large
Indicateurs
Administration Minière
Malagasy avec BCMM et
PGRM comme organes
opérationnels
Administration
environnementale : ONE,
Cellule environnementale
Rio Tinto
Acteurs dans la Gestion
Intégrée des Zones Côtières
(GIZC) : les ministères
sectoriels, ….
Lacunes
environnementale auprès
des bureaux régional et
central de l’ONE ou par le
biais des théâtres, « hira
gasy », film documentaire
en dialecte local dont les
acteurs
sont
les
communautés
Y a-t-il des règles et -l’ONE est tenu par une
règlementation
sur
la
des régulations ?
propriété intellectuelle qui fait
que certains rapports ne sont
pas accessibles au public
Pour une analyse plus poussée, les indicateurs tirés du tableau des indicateurs TAI (2005) ci-après sont utilisés pour être des fils conducteurs. Cette analyse
sera complétée par la phase opérationnelle concrétisée par une descente sur terrain pour la collecte des données.
Le thème relatif à la LOI, CONVENTION, TEXTE analyse la partie cadre réglementaire régissant le cas. Les thèmes : EFFORT et EFFICACITE mesurent, d’une
part, l’effort entrepris par l’Administration, d’autre part, de la Compagnie minière et des autres acteurs concernés par ce projet.
Indicateurs
Etat
Rio Tinto
Lacunes
A- Thème : LOI, CONVENTION, TEXTE
1- Droit commun : portée et qualité de l’accès
7-Dans quelle mesure la loi cadre
soutient-elle un large accès au grand
public et des organisations de la
société
civile
à
l’information
officielle ?
- Les
lois
cadres
(conventions
internationales et textes juridiques)
soutiennent le droit d’accès du public
à l’information pour qu’il puisse
participer aux décisions qui leur
concernent, notamment dans le
domaine de l’environnement
- Dans la pratique ; l’efficacité de
ces lois n’est pas tellement
palpable
8-Dans quelle mesure la loi protège-t- - Mise en place du Bureau Indépendant
elle les fonctionnaires, qui pour la
Anti-corruption (BIANCO) par Loi n°
sauvegarde de l’intérêt général,
2004 – 030 du 09 septembre 2004 sur
donnent des informations au public
la lutte contre la corruption
dans le souci de dénoncer la
corruption qui mine la conduite des
affaires du gouvernement ?
- Présence de la Corruption dans
les affaires courantes
2-
Droit commun : limitation sur l’accès
9. Dans quelle mesure la portée de
l’information confidentielle est-elle
limitée et clairement définie ?
- Les informations sur l’EIE sont
confidentielles parce que l’ONE est
tenu par une règlementation relative
- Méconnaissance du public en
général (surtout celui qui est
impacté indirectement par le
Indicateurs
Etat
au droit de la propreté intellectuelle
(seule une consultation dans les
locaux de l’ONE après demande
auprès des préalables est autorisée)
Rio Tinto
Lacunes
projet) des impacts réels et
potentiels du projet sur
l’environnement ainsi que des
mesures y rattachées
- Mise en cohérence des activités
avec ce que stipule la nouvelle
Charte de l’Environnement
malagasy : «…. toute personne a
le
droit
d’accéder
aux
informations
susceptibles
d’exercer quelque influence sur
l’environnement…… »
3- Lois spécifiques : portée et qualité de l’accès
10. Dans quelle mesure la loi soutientelle l’accès du public à une
information détaillée sur le domaine
environnemental (eau, air, forêt, etc)
concerné pour ce cas d’exploitation
de sables minéraux par QMM ?
- La Charte de l’Environnement
Malagasy évoque le droit de toute
personne d’accéder aux informations
susceptibles
d’exercer
quelque
influence sur l’environnement afin
qu’elle aura la faculté de participer aux
procédures préalables à la prise des
décisions susceptibles d’avoir des effets
préjudiciables à l’environnement
11. Dans quelle mesure la loi prescrit- La convention ITIE qui vise à : « …(ii)
elle à une administration publique de
améliorer d’une manière très nette la
- Vulgarisation des lois qui
soutiennent l’accès du public à
une information détaillée sur le
domaine de l’environnement
pour qu’il puisse connaître ses
droits
Indicateurs
générer
ou
rapporter
des
informations diverses et régulières sur
ce cas?
Etat
Rio Tinto
Lacunes
Fluidité
des
informations
sur
l’exploitation de la gestion maîtrisée
des ressources minières à Madagascar
et (iii) intégrer la connaissance des
ressources
minières
dans
les
programmes éducatifs, à tous les
niveaux
12. dans quelle mesure la loi prescritelle à une administration publique de
disséminer toutes les informations
générées ou rapportées sur
l’information relative à cette
exploitation ?
4- Lois spécifiques : restriction
13. De quelle clarté et de quelle
étroitesse sont les limitations des
revendications sur la confidentialité
du type d’information sélectionné ?
5- Rapidité d’exécution
19. Comment la loi établit-elle
clairement un délai d’exécution
raisonnable
dans
lequel
l’administration compétente doit
mettre à la disposition du public les
-Aucune initiative jusqu’à cette
année
2011
pour
la
revendication
sur
la
confidentialité
du
type
d’information sélectionné
Indicateurs
Etat
Rio Tinto
Lacunes
informations relevant du type
sélectionné (relatives à l’exploitation
des sables minéraux) ?
Indicateurs de lois constitutionnelles
1. De quelle clarté et de quelle
ouverture
sont
les
garanties
constitutionnelles du droit à un
environnement propre et/ou sur ?
- Le droit d’accès à l’information de tout
un chacun fait partie des droits et
obligations stipulés dans la Constitution
de Madagascar et de la nouvelle Charte
de l’Environnement Malagasy
-ignorance du grand public du
contenu
de
ces
lois
constitutionnelles
2. De quelle clarté et de quelle
ouverture
sont
les
garantis
constitutionnelles du droit d’accès à
l’information détenue au niveau des
organismes publics ?
B- Thème : INDICATEURS D’EFFORT
1- Portée et qualité de l’accès
20. Dans quelle mesure existe-t-il un
système de collecte de données et de
gestion
intégrée
du
type
d’information sélectionné ?
Bureau du Cadastre Minier de
Madagascar BCMM) : mis en place en
2000, avec l’objectif est d’être un outil
performant
fiable
pour
le
développement du secteur minier et
garantir les droits des détenteurs et
- Mise en place d’un centre - d
« Fasimainty » pour assurer la
fluidité
transparente
des - BPGRM mis en ligne mais pas
très fonctionnel
informations, tant vers la
collectivité
que
vers
le - Manque de système de collecte
personnel et assurer le suivi de
de données et de diffusion des
outils sur les ressources
Indicateurs
Etat
des requérants du droit minier
- Base de données pour la Promotion de
la Gouvernance des Ressources
minières (BPGRM) mis en place dans
le cadre du Projet de Gestion des
Ressources Minières (PGRM), un
centre d’informations géo scientifique
et minière de Madagascar contenant
des informations sur l’environnement
minier à Madagascar
- ITIE
ou EITI (Initiative pour la
Transparence
des
Industries
Extractives) qui vise entre autre à : «
(i) Améliorer la Connaissance de la
Société civile et des autres acteurs sur
le secteur minier, (ii) améliorer d’une
manière très nette la Fluidité des
informations sur l’exploitation de la
gestion maîtrisée des ressources
pétrolières et minières à Madagascar
et (iii) intégrer la connaissance des
ressources pétrolières et minières dans
les programmes éducatifs, à tous les
niveaux
- Au niveau des communes, manque de
systèmes de dissémination
d’informations sur l’extraction
industrielle
Rio Tinto
l’opinion publique
Lacunes
minières
- Mise en place d’une Base de - Faible
capacité
des
Données sur la Biodiversité de
administrations
minières
la Région comprenant des
régionales en matière de
études et recherches sur la
collecte, de traitement et de
restauration écologique, les
diffusion des données
espèces
endémiques,
la
translocation des animaux, les
plantes alternatives, la mise en
place et l’opérationnalisation
d’un Comité de Gestion, d’un
Dina
et
des
activités
génératrices
de
revenus
associées
- Effort d’intégration dans le
processus ITIE
pour la
transparence
Indicateurs
21. Dans quelle mesure une
administration ou un système génère
et/ou recueille-t-elle des informations
sur le domaine de l’environnement
(eau, air, forêt, …) concerné par ce
cas ?
Etat
- informations environnementales:
1- recueil des informations relatives au
projet par le Service Information
Environnementale du MEF en
travaillant avec la DREF et le Service
Biodiversité et Rehabilitation de
QMM
1-
Rio Tinto
Lacunes
- publication du livre sur la
biodiversité de la Région :
« Biodiversity,
Ecology
and
Conservation
of
Littoral
Ecosystems in the Sourheastern
Madagascar, Taolgnaro (Fort
Dauphin, en 2007 » intégrant le
système de conservation
méconnaissance du grand
public du TBE et de son contenu
alourdi par la faible capacité à lire
et interpréter ces informations
due au faible niveau d’éducation
Tableau de Bord Environnemental
(TBE) de la Région Anosy, mis à
jour annuellement, qui est un outil
de suivi de l’environnement, par
l’ONE
- disponibilité des rapports
environnementaux seulement au
niveau des Communes
- mise en place de la Direction
Biodiversité pour un impact -manque de capacités des
positif
net
(NPI)
sur organes exécutifs à interpréter
l’environnement
avec
la ces rapports
participation active de la
2- Système
d’informations communauté et de la Direction
Relations Communautaire pour
environnementales (SIE) par l’ONE
être les yeux et les oreilles de Rio
3- Rapport
sur
l’Etat
de Tinto QMM pour les relations
l’Environnement (REE) par l’ONE
avec la communauté
4- Association du Réseau des Systèmes d’Informatio ns Environnementales
(ARSIE) où la majorité des
organismes œuvrant pour la
protection de l’environnement à
Madagascar sont membre
Indicateurs
Etat
Rio Tinto
Lacunes
- Etablissement d’un rapport de suivi
environnemental
du
projet
annuellement
23. De quel caractère complet,
pertinent et exact ont été les suites
données
aux
demandes
d’informations
dans
le
cas
sélectionné ? (descente sur terrain)
2-Coût et abordabilité
25. Dans quelle mesure le public a-t-il - l’Administration minière régionale
eu accès à l’information dans ce cas à réalise des séances d’informations
moindre frais ou sans contrepartie ?
plutôt au niveau des communes
-par le biais du CLL, les informations
sont parvenues au public des régions
d’intervention du projet
- Pérennisation
des
infrastructures mises en place
qui sont financées dans un
premier temps par le PGRM
3- Impartialité et Equitabilité
27. Comment l’administration
compétente a-t-elle déployé des
efforts planifiés et systématiques
pour diffuser les informations en
tenant compte les femmes et les
minorités?
-large diffusion des informations
(des
efforts
planifiés
et
systématiques ont été constatés
mais restent insuffisants ou non
appropriés ; diffusion sur internet
et pourtant l’internet n’est pas
accessible à tout le monde dans
Indicateurs
Etat
Rio Tinto
Lacunes
la Région Anosy, édition des
magazines du MEF en milliers
d’exemplaires
mais
restent
insuffisants
4- Rapidité d’exécution
-
29. Avec quel degré de ponctualité le
gouvernement
diffuse-t-il
l’information ?
- Frais d’administration minière sont
versés aux Communes par BCMM
annuellement
- Hebdomadaire
pour
l’émission
radiophonique « Tontolo Iainana sy
tontolo Manodidina » mais concerne
l’environnement en général
- Magazine trimestriel du MEF sur
l’environnement en général où QMM
a participé à 2 parutions
- Emission
télévisée
mensuelle
« Akoran’ny
Tontolo »
sur
l’environnement
5- Canaux d’exécution
31. dans quelle mesure les
informations pertinentes sont-elles
trouvables sur des médias différents
- Les informations pertinentes sont - Toutes
les
informations - Méconnaissance du public des
disponibles et accessibles soit aux
relatives à l’activité minière de
endroits où ils peuvent piocher
bureaux des organes opérationnels du
Mandena est disponible et
des informations.
Indicateurs
Etat
Ministère en charge des Mines
(BCMM et PGRM) soit dans leur site
web respectif
et à des endroits différents ?
C- Thème : INDICATEURS D’EFFICACITE
1- Incidence des lois et des efforts du Gouvernement
39. Dans quelle mesure l’information
pertinente a-t-elle visé à temps le
public ?
(réponse donnée après une descente
sur terrain)
1- Résultat de la facilitation de
l’Accès
41. Dans quelle mesure l’information
a-t-elle abouti à des actions
délibérées visant à éviter ou réduire
les effets néfastes de l’environnement
ou sur la santé humaine ? (réponse
donnée après une descente sur
terrain)
Rio Tinto
accessible sur le site web de
l’industrie, au niveau du centre
fasimainty
Lacunes
VIII. Analyse des réalités sur terrain
IX. Recommandations
1- Loi
-
Promotion/ vulgarisation des lois relatives au droit d’accès à l’information surtout celle qui
est susceptible d’exercer quelques influences sur l’environnement
-
Prompt promulgation de la Nouvelle Charte de l’Environnement Malagasy
-
mise en place d’un code de l’environnement comme cadre légal unique, pour la gestion de
l’environnement à Madagascar, selon la Politique Nationale sur l’Environnement
-
validation des DINA mis en place au niveau des 3 sites : Mandena, Petriky, Sainte-Luce par le
Tribunal de Première Instance de Fort-Dauphin pour son institutionnalisation
-
Appui des partenaires pour l’obtention des décrets définitifs de protection des 3 nouvelles
aires protégées dans la zone littorale de Fort-Dauphin (source : Sitrano ny tontolo n°4 janvmars 2011)
2- Effort
-
Renforcement de la gouvernance environnementale avec obligation de redevabilité sociale
en termes d’information environnementale au niveau de la Région et des Communes ;
-
Implication effective de la Région et des communes pour l’information environnementale de
la population touchée par le projet (les organes exécutifs sont appeler à jouer leur rôle
d’arbitrage et à prendre leurs responsabilités dans la gestion des plaintes)
-
Conception d’un système d’information/formation efficace et efficient en assurant une
éventuelle mise en forme adaptée au public cible et la diffusion auprès des personnes
véritablement concernées
-
Appui des Organisations de la Société civile à la base dans le renforcement du mécanisme de
collecte des informations sur la réalité socio-économique et environnementale
-
Appui des Organisations de la Société Civile, représentante de la population à avoir la
capacité nécessaire pour revendiquer les informations qui ont une importance capitale sur
leur environnement tabloïd
-
Renforcement de capacités du personnel de l’Administration centrale en matière d’accès à
l’information(collecte et gestion de données) et d’assistance technique du public,
l’orientation ou la formation sur la façon d’accéder et de se servir des informations mis à leur
disposition
-
Renforcement de la connexion entre les antennes à la base et les représentants au niveau
national pour la promotion du dialogue social
-
Large publication des outils et des données acquis (BPGRM, magazines sur l’environnement
qui parle du projet par le biais des structures mises en place, base de données sur la
biodiversité de la Région Anosy)
-
Redynamisation du « Publish What you Pay (PWYP) et publish What You Receive (PWYR)
-
Au niveau Commune, diffusion des informations par le biais de différents outils et à plusieurs
reprises
Outils : réunions Organe Exécutif – Chefs Fokontany, réunions publiques, animations, évènement,
réunions du bureau exécutif avec les chefs fokontany ou le conseil communal, tournées organisées
dans les fokontany, journal radiodiffusé, affichage et informations
-
Campagne d’informations du public sur les systèmes d’informations existants et les outils
d’informations environnementales (TBE, REE, SIE,…), de son utilité et de la nécessité de la
participation du public à sa mise à jour (diffusion des informations + assistance du public à
comprendre les outils et à donner des informations pour leur mise à jour)
Information, Education, Communication de la population pour l’information
environnementale
Outils : réunions publiques, animations, évènement, réunions du bureau exécutif avec les chefs
fokontany ou le conseil communal, tournées organisées dans les fokontany, journal radiodiffusé,
affichage et informations
-
-
large diffusion des rapports, études et recherches sur l’environnement de la Région Anosy
(restauration écologique, espèces endémiques, translocation des animaux, plantes
alternatives, technique de pépinière,…)
-
Renforcement de capacités des organes exécutifs et des organisations de la société civile
locales à la lecture et l’interprétation des rapports relatifs à l’environnement (système de
recueil d’informations et de traitement de données)
-
Mise en place d’une communication conjointe de tous les acteurs concernés pour qu’il y ait
une coordination des activités entreprises en termes d’information environnementale du
grand public et un impact palpable des efforts entrepris
-
Instauration d’un cadre de réseau ou plate forme de débats pour le partage d’informations
environnementales et la bonne gouvernance, les problèmes rencontrés et les éventuelles
revendications (échange entre les acteurs concernés)
-
mise en place d’outils de partage d’informations/formations à la hauteur du public au sens
large (adaptés au public cible) et auprès des personnes véritablement concernées
-
formation continue du personnel administratif à la base pour la gestion et le partage des
informations. Cette initiative devra être accompagnée par une mesure d’incitation du public
à s’intéresser à toutes les informations disponibles notamment sur leur environnement
tabloïd
-
mise à disposition des informations sur l’environnement du projet au niveau de
l’Administration générale, des bureaux régionaux, des structures mises en place telles que le
Comité Local de Coordination, le Comité Local de Liaison qui sont en contact avec la
communauté (brochures, magazines, hira gasy,…). Cette initiative sera couplée avec la
sensibilisation de la population à intégrer dans le processus (accès à l’information pour une
participation à la prise de décision concernant leur environnement quotidien)
CONCLUSION
Des efforts positifs en termes de partage d’informations environnementales et de mise à disposition
des outils (magazines, émission radiotélévisée, réunions publiques,….) ont été entrepris par plusieurs
organismes tels l’ONE, le PGRM, le MEF mais beaucoup restent à faire. Par la mise n œuvre de l’ITIE,
des efforts pour la promotion de la transparence sur les revenus miniers commencent à voir le jour.
Du côté de la compagnie minière, du côté des STD et CTD ????
Annexes
Personnes rencontrées
Nom
Titre
Organisation
Claudiana ZAFISOAMALALA
Chef de Service Information Ministère en charge de
environnementale
l’Environnement et des Forêts
Lalalison RAZAFINTSALAMA
Responsable Environnement
Pierre RAHAGALALA
Chef d’Unité Collecte de Office
National
pour
données,
Direction l’Environnement (ONE)
Informations environnementale
Cadre
du
département ONE
information environnementale
ONE
Office des Mines Nationales et
des Industries Stratégiques
(OMNIS)
Rija RANAIVOSOA
Andry RAVONINJATOVO
Projet de Gouvernance des
Ressources Minières (PGRM)
Qit
Madagascar
(QMM)
Région ANOSY
Communes
Leaders villageois
Minerals
BIBLIOGRAPHIE

Etude de base TARATRA pour la Gouvernance des Revenus Miniers, CRS Madagascar, 2008,
p. 56

Magazines trimestriels du MEF : « Sitrano ny Tontolo » n°3 (Octobre-Décembre 2010), n°4
(Janvier – Mars 2011)

Capitalisation des expériences en Budget participatif à Madagascar, effets de la mise en
œuvre du processus budgétaire participatif, PGRM/ PIC/ PGDI/ INTER COOPERATION/ SAHA,
2009

Plan de Travail 2011, EITI Madagascar
 SITES WEB visités :
www.pnae.mg
www.ehoalaport.com
www.eiti-madagascar.org
www.omnis-madagascar.mg
www.winne.com / madagascar 2002 (World Investment News)
QUESTIONS FILS CONDUCTEURS POUR LA DESCENTE SUR TERRAIN
Organismes ayant trait avec le projet : MEF, OMNIS, PGRM, EITI, ONE
1. Quels sont vos principes généraux pour l’information environnementale relative au
projet d’exploitation des sables minéraux
2. Quel est votre mécanisme de fonctionnement pour le partage d’information
environnementale ?
3. Y a-t-il des systèmes d’informations ? des systèmes de collecte de données ?
4. Quelle information est disponible ?
5. Quel est votre méthode de partage d’information environnementale ?
6. Y a-t-il des règles et des régulations pour le partage de l’information
environnementale sur le projet ?
7. Dans quelle mesure l’information environnementale a-t-elle abouti à des actions
délibérées visant à éviter ou réduire les effets néfastes de l’environnement ou sur la
santé humaine ?
Autorités locales
1- Nombre de population touchée par le projet ???
2- Quels sont les systèmes existants pour la mise à disposition de l’information
environnementale ?
3- Quels sont les efforts entrepris pour la mise à disposition d’outils de partage
d’information environnementale et minière du projet et aussi pour la promotion de
la transparence?
4- Quels sont les résultats de ces efforts ? (efficacité de ces efforts)
5- Est-ce que l’ONE produit encore les tableaux de bord – est-ce qu’ils sont utiles par
rapport aux projets ? Selon l’ONE, c’est la Région qui explicite une
demande ????Dernière version ???
6- Quelques points à discuter sur le terrain :
- La partage des revenues entre l’administration centrale et les régions / les
communes (ARRETEE REGIONAL N°026 MATD/REG/ANOSY du 6 octobre 2009
précisant la répartition des ristournes minières liées à l’exploitation de
l’ilménite) ???
- Le rôle de la société civile – « watchdog » indépendant ou participation dans le
développement et promotion du projet ?
-
Accès aux informations sur le processus EITI
7- Dans quelle mesure l’information environnementale a-t-elle abouti à des actions délibérées
visant à éviter ou réduire les effets néfastes de l’environnement ou sur la santé humaine ?
QMM
1- Fréquence de la diffusion d’information
2- Contenu de la COVENTION D’ETABLISSEMENT régissant spécifiquement QMM, joint
venture entre OMNIS et RIO TINTO
Communauté
1- Est-ce que les Communautés de Base (COBA) sont informées du projet ? Quel type
d’informations (degré de connaissance du projet) ?
2- L’accès du public à l’information est-il facile ou difficile ? Fréquence de la réception
d’information (feed-back reçu des systèmes mis en place)
3- De quel caractère complet, pertinent et exact ont été les suites données aux
demandes d’informations dans le cas sélectionné ?
4- Dans quelle mesure le public a-t-il eu accès à l’information ?
5- Dans quelle mesure l’information a-t-elle abouti à des actions délibérées visant à
éviter ou réduire les effets néfastes de l’environnement ou sur la santé humaine ?
OSC locales (ONG Azafady, LUSUD : Lutte pour le Développement du Sud à Anosy qui fait de
l’éducation environnementale,…)
6- Quels sont les efforts entrepris par les OSC pour le partage d’information
environnemental du projet ?
7- Le DINA sur les NAP ?
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