RESEAU AQUISEP
RESEAU AQUITAIN DE PRISE EN CHARGE DE LA SCLEROSE EN PLAQUES
FICHE THEMATIQUE NUMERO 1
Quelle attitude face à une première poussée ?
Fiche élaborée le 03/05/2001 et adoptée le 14 juin 2001 (* liste des auteurs en fin de fiche)
INTRODUCTION :
Quand un patient présente des manifestations neurologiques compatibles avec une atteinte
inflammatoire de la substance blanche ou médullaire et que le diagnostic de SEP est évoqué,
il ne peut être établi formellement lors de cette épisode, la notion de dissémination dans le
temps étant essentielle.
Certains critères IRM augmentent le risque qu’il s’agisse d’une SEP.
Si ces critères sont réunis le risque qu’il s’agisse d’une SEP est entre 80 et 90% mais plus de
10% de ces patients n’ont pas de SEP mais un épisode démyélinisant isolé.
Les critères de Barkhof modifiées par McDonald et al. (2001) peuvent être utilisés :
Pour que ces critères soient réunis il faut 3 au moins des 4 conditions suivantes :
- 9 lésions hyper intenses en T2 ou une lésion prenant le contraste en T1 après injection de
Gd,
- au moins une lésion sous tentorielle ,
- au moins une lésion juxta-corticale,
- au moins 4 lésions péri-ventriculaires.
Une lésion médullaire peut se substituer à une lésion encéphalique
et les lésions concernées par ces critères doivent mesurer au moins 6 mm de diamètre.
Ponction lombaire (PL):
Le groupe recommande le recours à la PL dans tous les cas.
Les aiguilles sans biseau sont recommandées pour diminuer le risque de syndrome post-PL et
une anesthésie locale (par ex : EMLA ®) est nécessaire.
La recherche d’une distribution oligoclonale (au mieux par isoélectrofocalisation ou
immunofixation) doit être accompagnée de la mesure de l’index IgG (qui nécessite la mesure
de (IgG LCR/IgG sang)/ (albLCR/alb sg).
Diagnostic précoce (principes):
Il peut être proposé à ces patients d’établir avant la deuxième poussée le diagnostic de SEP en
recherchant des arguments sur les IRM pour la dissémination temporelle.
Il n’y pas de consensus au sein du groupe sur la nécessité de proposer cette attitude de façon
systématique en particulier en l’attente actuelle d’AMM pour les traitements de fond chez les
patients n’ayant pas eu deux poussées. Le souhait de patients désirant ne pas rester dans
l’incertitude peut guider cette décision.
Le diagnostic de dissémination temporelle s’il est essentiel ne dispense pas des autres
éléments du diagnostic (LCR , IRM évocatrice, pas d’argument pour d’autres causes).