Chavoutier Gwendoline, Esnaud Elise 12/04/2011 Psychologie

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Chavoutier Gwendoline,
Esnaud Elise
12/04/2011
Psychologie, Maladies psychosomatiques de l’adulte, Dr G. Robert
MALADIES PSYCHOSOMATIQUES
Objectifs de l’ECN :
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Troubles psychosomatiques
Maladies et grands syndromes- item 289
Diagnostiquer un trouble somatoforme
Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
I- Historique
A-
Hippocrate de Cos (-460/-370 B.C)
Pour lui la maladie est une réaction globale, elle est à rapprocher de la personne et de la personnalité
en fonction desquelles elle se soigne. Selon lui, la personnalité des gens est issue des différents liquides
s’écoulant dans le corps, on parle d’humeurs :
 Le sang : sanguin, chaleureux
 Lymphe : lymphatique
 Bile jaune : anxieux
 Bile noire : mélancolique
B-
Galien (130/200 A.D)
Il est le premier à considérer la maladie comme une entité autonome. Il évoque l’existence de
lésions anatomiques et recherche des causes spécifiques.
C-
Freud (6 mai 1856/ 23 septembre 1939)
Il est à l’origine de la psychanalyse qu’on peut définir comme étant une approche, une théorie
pour expliquer le psychisme.
Il élabore sa théorie à partir de patientes névrosées et définit la névrose en terme de conflits entre les
différentes instances : Ca/Surmoi/moi* et comme étant due à un excès énergétique de libido (pulsion
vitale) qui se transmet au corps.
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*définitions :
 Surmoi : cadre référentiel de la raison, des valeurs
 Ça : origine des pulsions, le ça n’a pas de limite
 Moi : conscience que l’on a des choses, façon dont on interprète la réalité, il régit les
comportements
Freud travaille également sur la névrose hystérique :
 Sous type de névrose
 Grande attaque d’hystérie avec manifestation somatique d’un trouble psychique
On peut considérer que Freud est un des pères fondateurs des troubles psychosomatiques.
D-
Charcot (1825/1893)
Il va définir la grande attaque d’hystérie :
 Prodromes : palpitations, troubles visuels
 Période épileptoïde : tonique, pauses respiratoires, convulsions cloniques
 Période de contorsions (clownisme) : « lutte contre un être imaginaire »
 Période de Transe : retour à la conscience progressif au milieu de scènes hallucinées et de
contractures résiduelles
Il existe aujourd’hui uniquement des formes mineures de ces attaques, à ne pas confondre avec des crises
convulsives.
II- Définitions
A- Troubles psychosomatiques
-
Maladies du « soma »
Altération organique objectivable
Le psychisme a alors un rôle sur la survenue et l’évolution du trouble somatique
Ex : ulcère, psoriasis, eczéma, asthme
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B- Troubles somatoformes
-
Troubles psychiatriques qui s’expriment par des symptômes somatiques sans explication
organique
Nécessite un recours aux soins somatiques
Approche catégorielle, selon le DSM-IV-TR :
1. Troubles de la somatisation
Plaintes somatiques multiples :
 Au moins 4 localisations douloureuses
 Symptômes gastro-intestinaux
 Symptômes sexuels
 Symptômes d’allure neurologique : pseudo vertiges, aphonie, troubles de la marche
Caractère chronique (plus de 6 mois)
Début avant 30 ans
Sans cause organique sous-jacente
Non produit intentionnellement
2. Hypocondrie
Défaut d’interprétation des symptômes physiques, généralement les patients n’ont pas mal mais ont peur
d’une pathologie grave type cancer.
Préoccupations, craintes
Maladie grave, chronique, différente du délire hypocondriaque
L’hypocondrie est différent d’un délire, le patient reconnaît le caractère excessif de ses craintes, mais
n’est pas rassurable par le médecin.
3. Troubles de conversion
Appartient à la catégorie des troubles anxieux (agoraphobie, TOC)
On observe :
 Des déficits moteurs : coordination, équilibre, paralysie, faiblesse musculaire
 Des déficits sensoriels ou sensitifs : hypoesthésie, diplopie, cécité
 Crises d’allure épileptique ou convulsions
4. Troubles douloureux
Une ou plusieurs douleurs insuffisamment expliquées par une origine somatique, déterminées par des
facteurs psychologiques, aigus ou chroniques.
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III- Modèles explicatifs
A-
Psychanalyse
Conflit entre les instances du ça et du surmoi avec un excès libidineux se transmettant au corps.
B- Thérapie cognitivo-comportementale (de
Barnsky)
Hypothèse : schéma de pensées déstructuré chez un malade déclenché par un événement (= événement
trigger)
But : rendre les gens opérants en réactivant des schémas de pensées dysfonctionnels afin de lutter contre
le symptôme.
C-
Ecole de Paris (Fain, Marty et de Muzan)
Les malades présentent une pensée opératoire qui correspond à :
- Un discours factuel
- Un discours rationnel avec un déficit du fantasme, c'est-à-dire une difficulté à mobiliser les
affects et une description sèche de leurs symptômes
On parle de « bêtise » du symptôme, « de relation blanche » entre le médecin et le malade (c'est-à-dire
sans affect).
D-
Alexithymie (Sifneos)
Incapacité à lire les émotions, c'est-à-dire à mettre des mots sur ses humeurs.
Fréquent chez les sujets présentant des troubles psychosomatiques
E-
Evénement de vie
Il s’agit de n’importe quel évènement, on ne décrit pas d’échelle d’intensité.
Déclenche une surcharge de stress.
En effet, en fonction de nos stratégies adaptatives nous avons la possibilité ou non de rester en
homéostasie avec l’environnement mais une fois ces stratégies débordées, le stress devient pathologique.
Ces évènements de vie peuvent être majeurs ou mineurs, précoces ou récents.
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F-
Locus de contrôle
Attribution de la causalité des difficultés de la vie soit à soi (stress), soit à quelqu’un ou quelque chose
d’extérieur à soi.
G-
Coping
Ressemble au locus de contrôle.
Capacité d’adaptabilité, capacité à faire face.
Evaluation subjective du sujet.
H-
Stress
Modification de l’homéostasie du sujet.
On distingue le stress physiologique du stress pathologique.
On lui décrit 3 phases :
-
Alerte : médiée par le système orthosympathique qui libère les catécholamines (adrénaline et
noradrénaline) c’est une phase immédiate et brève qui permet l’augmentation de la fréquence
cardiaque et la dilatation des vaisseaux. Cette phase correspond à la stimulation de l’intellect
et du comportement ainsi qu’à l’élaboration de la stratégie de réponse.
-
Lutte : médiée par le système hypothalamo-hypophyso-cortico-surrénalien, dure 2h avec
libération des amines. Il s’agit de la phase d’adaptation de la stratégie.
-
Epuisement : les choses rentrent dans l’ordre progressivement, c’est une phase désadaptation,
de rupture. Si elle est trop prolongée, la capacité d’adaptation est dépassée ce qui constitue un
lit de développement de pathologies anxieuses pouvant entrainer un trouble psychosomatique.
IV- Facteurs de personnalités
A- Pattern A, pathologie coronarienne
Tendance à développer des pathologies cardio-vasculaires : IDM, HTA.
Survient généralement chez des gens impulsifs, présentant une hyper réactivité au stress et donc une
vulnérabilité aux pathologies coronariennes. On peut leur décrire :
- Célérité dans l’action, impatience
- Compétitivité
- Investissement professionnel majeur
- Sensibilité à l’échec
- Modestie dans la demande d’aide
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-
Agressivité contenue
Intolérance à la frustration
B- Pathologie asthmatique
Sujet hyper investi dans son milieu socio professionnel
Hypersensible
Ambitieux
Attitude agressive ou dépressive ponctuelle
Ambivalence dans la fonction à l’autre avec période de dépendance et d’indépendance
C- Pattern C, pathologies
dysimmunitaires
cancéreuses
et
Patient réprimant toute manifestation agressive
A la recherche de l’estime d’autrui
Evitant les conflits
Conciliant voire soumis
Sujet réfléchi
D- Pattern B
Sujet présentant une capacité d’adaptation au stress limitée
Intermédiaire entre le pattern A et C sans caractéristiques identifiables
V- Examen clinique
Départ du symptôme, est-il corrélé à un évènement de vie particulier ?
Extraire la dépendance ou l’indépendance de cet évènement avec le symptôme, son activité, sa passivité
Evaluer son fonctionnement, son mécanisme de défense
Evaluer les antécédents
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VI- Traitements

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Corporel : relaxation, hypnose
Verbal : psychothérapeutique de soutien, inspiration analytique
Cognitif : restructuration des schémas de pensées
Chimiothérapeutique : anxiolytiques et antidépresseurs d’utilisation ponctuelle
Conclusion
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Savoir reconnaitre
Savoir les facteurs favorisants
Savoir éliminer une organicité
Savoir éviter l’escalade thérapeutique
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