III/ Activités proposées sur le plateau technique
1/ Examen médical du sportif :
Afin d’apprécier d’éventuelles séquelles de pathologies antérieures :
- Recherche des antécédents personnels :
* maladies infectieuses : rhumatisme articulaire aigue, scarlatine, tuberculose,
méningite, source de complications éventuelles.
* diabète, troubles comitiaux, malaises, asthme, allergies, hypertension artérielle.
* lésions ostéariculaires et leurs éventuelles séquelles : entorses, luxations, fractures
* traumatisme crânien avec ou sans perte de connaissance
* interventions chirurgicales, traitements médicaux
- Recherche des antécédents familiaux : hypertension artérielle, diabète insulino ou non
insulino dépendant, hyperuricémie, hypercholestérolémie, asthme, problèmes cardio-
vasculaire ou de mort subite.
- S’assurer que les vaccinations sont à jour (tétanos…)
- Relevé des données biométriques :
* taille
* poids
* I.M.C (poids en kilos / taille en m2)
* somme des plis cutanés pour la détermination du % de graisse qui quantifie le
surpoids chez le sportif
* mesure de l’ampliation thoracique
* mesure par débitmètre de pointe ou peak flow
* mesure de la souplesse articulaire et musculaire (épaules, ischio-jambiers,
lombaire…)
* mesure du diamètre musculaire comparatif des bras, des cuisses et des mollets
* examen ophtalmologique avec test de dépistage visuel automatique (Ergovision) :
acuité visuelle avec ou sans correction, de près ou de loin, étude de la vision unilatérale,
astigmatisme, phorie…
* analyse urinaire par bandelette Multistick 8SG
- Examen cardio-vasculaire :
* recherche de signes fonctionnels à type de malaise, palpitations, précordialgies,
essoufflement anormal….
* auscultation cardiaque, prise des pouls, mesure de la tension artérielle,
électrocardiogramme de repos à la recherche de toute anomalie.
Les contre-indications cardio-vasculaires sont prises en compte : coarctation, myocardiopathie
obstructive, rétrécissement aortique ou mitral serré, hypertension artérielle mal équilibrée,
troubles majeurs du rythme (flutter, fibrillation auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire
complet…)
* épreuve d’effort maximale (cardiologique et physiologique de tolérance à l’effort
avec suivi des paramètres cardiaques :
- électriques
- auscultatoires
- tensionnels au repos et à l’effort (profil tensionnel)
- valeurs des fréquences cardiaques en récupération active et passive
- de détermination indirecte ou directe avec l’analyseur de gaz K4 B2 Cosmed
- sur ergomètre spécialisé afin de reproduire au plus près le geste sportif :
- Ergocyclomètre : Monark 828 E avec une cadence imposée à 60 tours par minute
- Bicyclette ergométrique montée sur un home-trainer et équipée d’un pédalier SRM avec
puissance imposée, le cycliste adaptant sa cadence. Les courbes de fréquences cardiaques, de
vitesse en km/h, de puissance et de cadence sont analysées en fin d’épreuve.
- Tapis roulant Powerjog
- Ergomètre d’aviron Concept II
- Ergomètre de canoë kayak Etindus
Selon des protocoles d’effort adaptés selon l’âge, le sexe, le poids, la catégorie de sport, le
niveau compétitif et d’entraînement :
* échauffement de 5 minutes à 30, 60, 70, 80 ou 100 watts
* incréments de 15, 30, 35, 40 ou 50 watts
* récupération active à 4 minutes, passive à 3 minutes
- L’épreuve d’effort permet la détermination :
* de la PMA ou de la VMA
* des seuils énergétiques aérobies à l’échauffement et en récupération
* pour l’entraînement foncier
* du seuil ventilatoire
* du seuil anaérobie
* et des fréquences cardiaques de la zone rouge à ne pas dépasser à l’entraînement
Ces éléments font partie intégrante de l’aide à l’entraînement.
L’électrocardiogramme de repos et tout au long de l’effort permet la détection de troubles
cardiaques concernant les sportifs à risque :
* onde de pré-excitation du Wolf Parkinson White
* trouble de repolarisation dont le syndrome de Brugada
* anomalies de l’espace QT
* cardiomyopathie hypertrophique
* ischémie ou coronaropathie…
En cas de pathologie, un avis spécialisé associé à un écho-Doppler cardiaque sera demandé au
moindre doute.
Au niveau de la sécurité médicale des épreuves d’effort, l’électrocardiogramme informatisé
Cardionics est couplé au défibrillateur semi automatique Life Pack en cas de défaillance
cardio respiratoire.
- Examen pulmonaire : auscultation avant et après effort, mesure du débitmètre de pointe, de
la capacité vitale par épreuve fonctionnelle respiratoire si besoin. Un asthme sévère ou mal
équilibré, des bronchectasies représentent des contre-indications temporaires.
- Examen ORL : plus particulièrement pour les sports aquatiques, automobiles, de tir par
armes à feu…, recherche de troubles de l’équilibre, de l’audition ou d’anomalies tympaniques
par audiotympanogramme (Auto Wave 102).
- Examen neurologique : pour les sports d’équilibre ou subaquatiques couplé aux tests de
spasmophilie, de troubles cérébelleux, proprioceptifs, étude des paires crâniennes, de la
vision périphérique.
- Examen de l’appareil locomoteur : outre l’examen des articulations déjà lésées, détection de
l’existence de troubles de la statique vertébrale et de leur importance (scoliose, cyphose,
hyperlordose), de signe de maladie de Scheuermann…
Palpation des apophyses susceptibles de souffrir (tubérosité tibiale antérieure, pointe de la
rotule, de calcanéum, de l’épine iliaque antéro-supérieure…. pour détecter une ostéochondrite
de croissance ou des enthésopathies d’insertion.
Recherche d’une limitation articulaire, d’un trouble de la statique (genu varum/valgum,
calcanéo-valgum/ varum, empreintes plantaires pour les troubles podologiques…)
Appréciation de la souplesse musculo-tendineuse (quadriceps, ischio-jambiers, triceps sural).
Seules les cyphoses ou les scolioses importantes et évolutives, les ostéochondroses
douloureuses contre indiquent temporairement la pratique sportive douloureuse, à évaluer
selon la classification dynamique/statique.
- Test de détente verticale en watts/kilo pour l’étude du métabolisme anaérobie alactique
explosif : le sportif effectue une détente sèche sans appel et sans rebond, de flexion extension
avec l’aide des bras, afin de toucher une cible avec la tête.
Les différents examens se pratiquent en tenue sportive. Les cyclistes apportent leurs pédales
automatiques et les chaussures adaptées. Une climatisation assure un confort sportif. Une
douche est à disposition à l’issue des tests.
2/ Entretien diététique (annexe 1):
Les besoins alimentaires répondent à deux types de critères :
1/ physiologiques :
les besoins énergétiques nécessaires au maintien de la vie et l’activité musculaire, le besoin
plastique nécessaire à la croissance et à l’entretien des tissus de l’organisme.
2/ psychologiques :
le comportement alimentaire lié à la notion de plaisir indépendamment de toute notion
nutritionnelle ou énergétique.
La prise en charge de l’alimentation du sportif est complexe
Elle impose d’assurer une quantité énergétique associée à une qualité nutritionnelle tout en
tenant compte des contraintes liées à l’activité sportive associées aux activités scolaires ou
professionnelles, aux facteurs sociologiques, aux problèmes comportementaux à
l’adolescence, et aux idées reçues concernant plus particulièrement les supplémentassions
vitamiques, protéiniques ou en produits dopants.
On note au niveau statistique 1,7 suppléments nutritionnels par athlète sous forme de
vitamines, d’oligoéléments ou de créatine.
Cette dérive concerne aussi la consommation médicamenteuse avec une consommation de 0,8
médicament par athlète (AINS, antibiotiques, analgésiques, antiasthmatiques…)
Cette consommation augmente avec l’âge du sportif mais est inversement proportionnelle à la
durée des épreuves.
Il est important de noter que le classement final de l’athlète n’a aucune relation avec la
quantité de médicaments ingérée ou de suppléments nutritionnels consommés.
L’alimentation et l’hydratation de l’athlète fait partie intégrante de la préparation sportive et
contribuent directement à la performance.
L’entretien se fait par l’intermédiaire d’un questionnaire :
- équilibre et diversification de l’alimentation
- équilibre alimentaire-déficiences micro nutritionnelles
- afin de mieux structurer le comportement alimentaire pouvant dériver de façon
pathologique en compulsion ou anorexie.
- afin de détecter les carences et les pathologies liées à l’alimentation ou pouvant être
améliorées par une meilleure diététique : surpoids, diabète, hypercholestérolémie,
hyperuricémie, hypertension ;
- afin de conseiller sur les aliments, l’hydratation et leur rythme d’absorbation en
fonction des activités sportives : notion d’entraînement, de compétition, de récupération.
- afin de lutter contre les mauvaises habitudes nutritionnelles et l’alcoolisme et
apporter des éléments de prévention cardiovasculaire ou carcinologique complémentaires à
une activité physique régulière faisant partie intégrante d’une bonne hygiène de vie afin
d’optimiser la performance et le bien être.
La surveillance du poids, de l’I.M.C, du % de masse grasse, du périmètre abdominal et des
constantes biologiques font partie intégrante du suivi du sportif.
3/ Entretien psychologique (annexe 2) :
La qualité des performances sportives est liée à la conjonction de capacités physiologiques, de
caractéristiques physiques, d’un apprentissage moteur, de qualités techniques, mais est aussi
dépendante de potentiels psychologiques et comportementaux.
Les composantes psychologiques sont complexes puisqu’elles concernent aussi bien des
éléments de motivation que les capacités sensorimotrices du sportif , les biorythmes et les
capacités de récupération liées à la quantité et la qualité de sommeil.
Les paramètres explorés sont d’ordre cognitif avec études :
- de l’attention, de la concentration, des capacités de mémorisation
- du sens stratégique et des choix tactiques
- des qualités de rigueur dans l’action
- des notions de créativité et d’innovation
- de la capacité d’analyse des points positifs et négatifs
Les paramètres affectio-émotionnel étudient :
- la résistance au stress précompétitif
- la résistance à la pression pendant la compétition
- le contrôle de l’émotivité
- l’audace, la prise de risque raisonnable
- la capacité d’accepter l’erreur et savoir la gérer
Les paramètres relationnels :
- réside dans la capacité d’écoute des autres
- l’empathie et l’ouverture d’esprit
- les capacités à savoir motiver les autres
- savoir déconcentrer l’adversaire
- et avoir l’esprit d’équipe
Les paramètres motivationnels :
- concerne la passion, l’enthousiasme pour le sport
- l’investissement personnel
- le souci de « bien être », de se réaliser
- et l’ambition pour le haut niveau
Et d’affirmation de soi :
- l’esprit de compétitivité et de goût de défi
- la combativité pour imposer son jeu
- l’autonomie
- l’autorité personnelle, et l’esprit leader
- la confiance en soi
- la ténacité, l’opiniâtreté et la persévérance
En tenant compte :
- de la maîtrise du niveau de vigilance : elle impose le contrôle de l’émotion pour
permettre la réalisation de meilleures performances par la régulation psychique,
l’entraînement mental et la résistance au stress. Il est important de ne pas se situer dans les
extrêmes : ni trop peu, ni trop stressé.
- de la gestion de la fatigue pour éviter les blessures
- des troubles comportementaux pouvant suggérer des pathologies psychiatriques
- des souffrances relationnelles ou d’estime de soi pouvant induire addiction,
dopage, dépressions et suicides.
4/ Conseils d’entraînement :
A l’issue de l’interrogatoire, de l’examen clinique, des tests effectués, de l’entretien
psychologique et diététique, des conseils seront prodigués :
Ils sont d’ordre sportif sans empiéter sur le travail de l’entraîner ou du préparateur physique.
- orientation sportive en fonction des aptitudes ou des contre-indications, des
morphologies ou des pathologies ostéo-articulaires,
- de complément pour palier à des déficiences ou pour favoriser un développement
physique ou des capacités physiologiques :
* échauffement musculaire
* renforcement musculaire
* augmentation des amplitudes articulaires
* techniques d’étirement
* travail spécifique : - d’ordre foncier
- au seuil ventilatoire
- en résistance avec fractionnés court et long
- en respectant la progressivité et la zone rouge maximale
Ils peuvent être d’ordre relationnel plus particulièrement pendant la période pubertaire.
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