
cette exigence de contrôle et de responsabilité. Laure Lechertier, de la Mutualité Française, a 
regretté l’image négative des génériques en France et tenu à rappeler que les problèmes de qualité 
ne diffèrent pas entre médicaments princeps et génériques. Le taux de substitution en France reste 
encore très bas et il faut améliorer la perception du générique. Une avancée législative majeure, qui 
autorise à copier la texture et la couleur du médicament d’origine, constitue une belle opportunité. 
Gérard Kouchner, du Quotidien du médecin, a rappelé que l’implantation en France du générique 
s’était faite sous la contrainte avec des pharmaciens qui passaient au-delà de la prescription des 
médecins, ce qui n’est jamais une bonne stratégie. Son journal est sur le point de sortir un dossier sur 
le sujet montrant la problématique dans le monde avec certains pays comme la Colombie ou la 
Chine. Pour lutter contre une petite sinophobie émergeante Nicolas Cartier rappelait que dans cet 
immense pays coexistent les industries les plus performantes avec celles les plus archaïques. Rémy 
Gauzit de l’AP HP tenait à préciser toutefois la particularité du monde des antibiotiques. Un 
générique n’étant jamais une copie totalement conforme certaines modifications minimes de 
configuration chimique, comme pour la Rocéphine, peuvent aboutir à un spectre d’activité différent. 
Au total,le panel s’est accordé pour dire que la France était un pays où la confiance dans le générique 
devait exister et être renforcée car les économies faites par ce biais pourront favoriser l’innovation. 
La table ronde « Pertinence du parcours de nos ainés et égalité des chances » nous confrontait pour 
finir à la difficulté des choix que l’on a à faire pour nos proches et nous même lorsque la dépendance 
s’invite à notre table. Si la gériatre, Sabine Cagnon, soulignait que l’entrée en Ehpad ne pouvait 
évidemment pas être un idéal de vie poursuivi depuis toujours, elle connaissait aussi l’épuisement de 
ceux qui mettaient un point d’honneur à maintenir leur conjoint ou proche à domicile au prix de leur 
propre santé et d’une impasse au bout du chemin. André Aoun et Sabine Lelièvre ont rappelé que 
l’offre était diverse et résolument tournée vers la fonctionnalité et la convivialité des aménagements. 
L’objectif reste de maintenir un prix de journée abordable même si les témoignages de l’assistance 
soulignaient bien les difficultés d’accessibilité qui demeurent souvent. Le développement des 
stratégies, en lien avec les établissements de santé, permettant d'éviter le recours à des 
hospitalisations souvent facteur de glissement et de complications a bien été mis en avant. 
Le deuxième thème phare de la manifestation était « Les bactéries multirésistantes STOP aux demi-
mesures ! » avec là encore trois tables ronde à l’appui.  
On démarrait avec la question « Sauver les antibiotiques, le défi est-il possible ? » avec une mise en 
perspective du plan national faite par le Directeur général de la santé, Jean-Yves Grall annonçant en 
particulier le renforcement à venir du rôle du référent en antibiothérapie. Au titre de l’alliance AC de 
BMR, Jean Carlet soulignait la mobilisation et les actions engagées par le collectif dans un combat où 
toutes les forces vives sont les bienvenues. Il a insisté sur la complexité de la prescription d’un 
antibiotique et la nécessaire expertise associée. Pierre Parneix a souligné que les professionnels de 
santé attendaient plus d’aide que de contraintes et a proposé que la France mette à leur disposition 
une application Smartphone gratuite d’aide à la prescription. Le NHS anglais l’a fait en 2011 avec des 
résultats très probants. Gilbert Mouthon nous a brossé avec talent l’étendue de la problématique 
dans le monde vétérinaire et le tonnage annuel des antibiotiques utilisés chez l’animal faisait un peu 
frémir l’assistance. Les industriels présents ne pouvaient que s’associer au constat des perspectives 
un peu sombre et sur l’interrogation de la salle, Jean Carlet rappelait la mobilisation transatlantique 
internationale qui avait vu le jour en 2009 sous le nom de TATFAR. Pour conclure, Pierre Parneix 
rappelait que si la colonisation d’un patient avec une BMR était un souci c’est d’abord l’infection