II. Orientations des pratiques psychologiques
A. La psychopédagogie :
L’objet d’étude est le développement de la personne (lié à l’éducation) et des
apprentissages (lié à l’école), et cela durant toute sa vie. On étudie aussi tous les handicaps
physiques ou sociaux. Il existe des centres psycho-médico-sociaux attachés aux écoles : les
P.M.S., tribunaux de jeunesse, … Les pédagogues étudient l’évolution des apprentissages, faut-
il ou non étudier la théorie des ensembles en primaire ou en secondaire comme avant ?
B. La psychologie expérimentale :
Née fin du 19ème quand les spécialistes ont décidé que la psychologie devait devenir
une science, le but étant de saisir les processus d’adaptation des êtres vivants dans leur milieu
naturel. WILHELM WUNDT a inventé la psychophysique basée sur un présupposé empirique
anglo-saxon. Tout ce qui est de l’esprit, vient par la sensation, du corps (inspiré de John
Locke). STIMULI (provoque) SENSATIONS (hypothèse) PERCEPTIONS (association)
IDEES. En étudiant la manière dont le processus fonctionne, on reconstruit l’esprit à partir
du physique. Inspiré de la philosophie des empiristes qui disent qu’il n’existe rien dans
l’intellect qui n’ait pas commencé par les sens. Le rapport entre les stimulations de l’extérieurs
et le psychique, ce sont les 5 sens (vision, audition, toucher, odorat et goût). Ce morcellement
permet une objectivation de l’expérience, on maîtrise le tout avec des appareils physiques.
Les empiristes furent contrés par Descartes, et les matérialistes contrés par les
spiritualistes qui disaient qu’il existe des idées innées. Il y eu ensuite une réaction de la
gestaltpsychologie (forme) avec Köhler, Koffka et Wertheimer. Pour eux, il y a des lois de la
perception, fond et forme. Pour les gestaltistes, l’homme organise le réel. Percevoir n’est pas
photographier le réel mais l’organiser. Ex : ____ = ____, OK mais >-----< = <-----> ? La partie
est toujours interprétée par rapport au contexte dans lequel elle se trouve. La théorie de
WUNDT est démontrée comme fausse, l’intelligence c’est faire des liens.
Selon KANT, qui parle des catégories de l’entendement, le réel est inconnaissable, nous
ne connaissons que le résultat de l’interprétation unificateur de notre raison. La loi de
l’équilibre et de la perception, comme le décrit KANT, sont des lois qui font que nous
intuitionnons un tout. C’est la dynamique de la perception de la réalité que WUNDT n’avait
pas su saisir. (Ex : mélodie = lois rythmiques visuelles).
Au States, WATSON, considère que la conscience n’est pas objet de science, de
psychologie. Il fonde le béhaviorisme. On ne s’intéresse plus qu’à l’observable, on élimine
l’intériorité pour la réaction face à une situation. Pour son élève, SKINNER, à l’opposé de
CHOMSKY (grammaire génératrice), le langage lui-même est un conditionnement, de
l’imitation. Pour ces behavioristes, l’être humain est un être qui réagit à son milieu. Connaître,
s’est agir, questionner et influencer. Le réel influence l’humain et vice-versa.
Ensuite, en Russie, PAVLOV s’intéresse à la psychophysiologie et aux réflexes. Il
étudie comment l’organisme s’adapte à son milieu. Le réflexe conditionné grâce à un stimulus
conditionnel (viande + sonnette pour un chien = salivation même sans viande la sonnette le
fait saliver). On utilise ce procédé dans la publicité, on utilise notre inconscient. Pavlov est en
résonance avec les behavioristes, notre conscience est fondée par des lois (dirigées par un
système nerveux et physiologique), on ramène la psychologie à de la physiologie, ramener le
complexe au simple ce qui permettrait de maîtriser un sujet. Mais cette maîtrise n’est
qu’apparente car il y a toujours des lacunes dans les données.
Les naturalistes s’intéressent aux animaux, ils font de la psychologie comparée entre les
comportements humains et animaux. Ils se fondent notamment sur l’éthologie (ethos =
habitudes, mœurs, caractères) qui est l’étude scientifique des animaux dans leur milieu naturel
(sans se faire remarquer, caméra infra-rouge etc.). Quelques grands noms : Lorenz, Tinbergen,
Von Frisch.