correction dm n°2

publicité
Histoire et objectivité.
N.B. : afin de pouvoir vous fournir ce corrigé le plus vite possible je ne l'ai pas relu (j'ai aussi
besoin de dormir...). Ainsi, vous pourrez y jeter un coup d'oeil précis demain dans la journée (la
veille du DS). Je vous prie juste d'être tolérants sur les éventuelles coquilles qui pourraient subsister
(éventuellement me les signaler pour que je les corrige...)
Problématique : [il s'agit de construire le problème en analysant le sujet, en introduisant une
définition et sans donner d'arguments ou d'affirmations discutables]
Il y a d'emblée une certaine hiérarchie qui est introduite par ce sujet car il s'agit bien d'étudier
d'abord la notion d'histoire. Cependant, la notion d'objectivité vient spécifier le champ de
problématisation qui s'offre à la réflexion. Il convient donc de réfléchir sur l'histoire mais en
orientant le problème par la notion d'objectivité afin d'étudier comment la première se positionne
par rapport à la seconde. Ainsi, y a-t-il opposition, compatibilité voire détermination nécessaire de
l'une par l'autre ? Plus concrètement, le problème qui se pose spontanément est celui du statut de
l'histoire comme science. Etudier la relation entre histoire et objectivité revient en effet à
questionner la prétention de cette discipline à atteindre un certain idéal de scientificité marqué par
l'objectivité.
Or, l'objectivité peut déjà être définie simplement de la manière suivante : l'objectivité implique la
suppression de l'intervention du sujet dans la connaissance afin de saisir la réalité telle qu'elle est.
Ainsi, ce qu'il faut questionner est la capacité de la discipline historique à connaître l'Histoire telle
qu'elle s'est déroulée. Il convient par conséquent de s'interroger sur la place de l'historien dans
l'élaboration de la connaissance historique pour savoir si une quelconque intervention de sa part est
nécessaire et si une telle intervention implique la disparition d'une quelconque objectivité. L'histoire
doit donc être saisie dans sa spécificité par rapport aux autres sciences afin d'examiner ses
éventuelles limites propres. L'analyse devra donc se concentrer sur la méthode historique afin de
saisir le jeu entre subjectivité et objectivité qui a lieu dans l'historiographie.
Plan détaillé : [je vous propose ici un plan construit exclusivement à partir des éléments du cours et
des exercices ; l'idée est de vous montrer que lorsque vous maîtrisez certains topoï il s'agit de les
orienter pour répondre à un sujet quelconque]
I- Un idéal d'objectivité impliquant une nécessaire neutralité axiologique de la part de
l'historien.
1- Le jugement comme premier obstacle à l'objectivité. [et oui... quand on a fait toute une
dissertation sur le jugement il serait bon de se dire que juger est une première manière de faire
preuve de subjectivité]
→ partir d'une définition simple de l'histoire comme récit visant la connaissance du passé.
→ si l'histoire est récit, cela implique justement l'intervention d'un historien qui relate les
événements du passé. Or on retrouve ici une ambiguité majeure à la notion d'histoire puisque celleci se veut à la fois connaissance du passé mais est d'abord l'idée d'un récit qui est raconté par
quelqu'un. Ce faisant, comme pour un récit littéraire il y a un risque que l'historien intègre dans son
récit des éléments qui lui sont propres.
→ L'idée de choix devient essentielle à la compréhension de la méthode historiographique. Choix
1
du problème mais surtout choix de ce que l'on souhaite relater et de la manière dont on souhaite le
faire. Le risque c'est que de tels choix se fassent à partir de valeurs propres à l'historien.
→ risque de subjectivité car l'Histoire serait perçue par l'historien à travers le prisme de ses propres
valeurs, qu'elles soient morales, politiques ou autres...
→ une fois identifié cet obstacle, reste à se demander comment l'historien doit se comporter...
2- La tension entre expliquer et juger : le cas de la naissance de l'histoire. [le but est de
prendre un exemple concret d'historien tout en travaillant la distinction entre les deux sens de
l'histoire : le récit fictif et la discipline historique]
→ Hérodote comme père de l'histoire. Opposition entre deux rapports au temps : le récit mythique
et l'enquête historique. On retrouve ici les deux types de récits faisant l'ambiguité de la notion
d'histoire. Mais si, avec Hérodote, il est possible de considérer les mythes comme de simples
« histoires de vieilles femmes », c'est justement parce que l'histoire comme enquête s'en distingue.
→ le mythe : la volonté d'un être au monde apaisé grâce à des explications transcendantes faisant
référence à une causalité divine. Ce faisant, le mythe est véhicule de valeurs. Il structure le monde
dans lequel on vit à partir de ces valeurs qu'il impose et qui orientent l'histoire qui est la sienne. Ex :
le mythe de Prométhée (dans le Protagoras de Platon) visant à justifier la nécessité de la
démocratie. [exemple qui n'a pas été donné, me semble-t-il, en cours ; mais vous auriez pu trouver
un exemple plus simple dans votre culture générale (mythe de tantale par exemple sur la nécessité
de la tempérance)].
→ L'enquête d'Hérodote vise à conserver dans la mémoire de l'humanité les hauts faits de la guerre
entre Perses et Grecs. Néanmoins, il recherche alors les causes de ce conflit et s'oppose de manière
implicite à la tradition homérique. (cf. exercice d'explication de la phrase introductive de l'Enquête).
→ là où le mythe est fondé sur la nécessité d'une organisation du monde et de la société autour de
certaines valeurs, l'histoire, quant à elle, vise à expliquer les événements en restant dans un ordre de
causalité immanentes (rq : perfectibilité de l'approche d'Hérodote ; caractère exemplaire sur ce point
de Thucydide).
→ L'histoire se veut dès sa création comme une rupture à partir de laquelle doit émerger la nécessité
d'une explication et non plus d'un jugement de valeur. Mais même en ayant conscience de cette
tension entre juger et expliquer, le risque est toujours grand d'expliquer à partir de nos jugements de
valeurs subjectifs.
3- Un obstacle spécifique à l'objectivité : la soumission de l'histoire à la politique. [Il s'agit
ici de spécifier les raisons pour lesquelles l'histoire, plus que toute autre science, court le danger de
la subjectivité]
→ Comme cela est déjà présent chez Hérodote ou Thucydide, l'histoire est mise au service de la
mémoire des « hauts-faits ». Or il y a ici un premier jugement de valeur qui manifeste une certaine
subjectivité dont l'histoire a du mal à se défaire. L'histoire se veut d'emblée orientée vers la
politique et la guerre.
→ il est donc tentant de faire de l'histoire l'adjuvante nécessaire à l'action politique. L'histoire
trouverait ainsi sa finalité hors d'elle-même dans le domaine de la politique.
→ pour ne pas croire que cette tendance n'est que celle d'une antiquité grecque encore balbutiante
dans la connaissance historique, il n'est pas inutile faire progresser la réflexion à partir d'un exemple
bien plus moderne : la révolution française.
→ « L'histoire est fille de la révolution française », Lucien Febvre à propos de l'oeuvre de Michelet.
Cette citation montre que la conscience historique apparaît à partir des traumatismes politiques (ce
qui est aussi valable pour l'Antiquité). De ce fait, l'histoire peut être considérée comme nécessaire à
la compréhension de ce qui apparaît comme une rupture.
2
→ De fait, l'historien s'est alors vue confier un magistère civique dans lequel il était nécessaire
d'édifier la conscience nationale du citoyen.
→ L'école des annales, dans le contexte d'après guerre qui est le sien a vivement dénoncé cette
tendance de l'histoire à être mise au service d'une certaine subjectivité politique, délaissant alors la
nécessaire objectivité qui devrait être celle de ses explications. Marc Bloch et Lucien Febvre
illustrent cette critique d'une histoire qui ne cherche plus à expliquer mais seulement à juger.
(expliquer alors la citation de Febvre : « une histoire qui sert est une histoire serve » ; cette
servitude est le signe d'une subjectivité incapable d'expliquer de manière authentique)
→ deux exemples possibles :
- le 5 octobre 1789 vu par Michelet et Thiers.
- le personnage de Robespierre et les interprétations radicalement opposées qui lui sont liées (cf.
texte de Bloch dont il a été question dans le premier devoir).
Transition : [Il s'agit de faire le bilan, de faire le lien explicitement avec la problématique et de
relancer le questionnement sans donner d'affirmations qui sembleraient, pour l'instant, arbitraires]
on a vu à quel point l'écueil de la subjectivité menace la discipline historique plus que tout autre
science. Cela est certainement lié à son affinité avec la politique. Mais ce risque doit être compensé
par une déontologie intellectuelle qui est synonyme de neutralité axiologique. Mais même en
supposant une telle neutralité axiologique, l'histoire peut-elle prétendre à une objectivité qui serait
la même que celle des autres sciences ? Une telle conception n'est-elle pas réductrice en ce sens
qu'elle négligerait la singularité de l'histoire?
II- La spécificité de l'histoire liée à sa méthode mais un même idéal d'objectivité que
les autres sciences.
1- L'école méthodique et l'objectivité historique : la conscience d'une certaine spécificité de
l'histoire non dans sa finalité mais dans ses moyens.
→ école méthodique comme réaction à la subjectivité en histoire. Très vive critique de l'histoire dite
romantique et notamment de l'entreprise de Michelet. La critique est surtout celle de la tendance
littéraire de l'histoire. Nous avons déjà vu que l'histoire est récit. L'école méthodique prend alors
pleinement conscience des risques intimement liés à la forme narrative qui est celle de l'histoire.
Pour reprendre une expression de Marrou (De la connaissance historique), l'Histoire est égale, pour
l'école méthodique, à la somme du récit historique idéal et de l'activité subjective de l'historien.
Ainsi, pour se rapprocher de l'idéal d'une description parfaite de l'Histoire (ce qui est la définition
de l'objectivité vue dès l'introduction), il s'agit d'éliminer le résidu qu'est la subjectivité de l'historien
et qui infeste le récit.
→ l'école méthodique, dont les principaux tenants sont Charles Seignobos et Charles-Victor
Langlois, n'aligne pourtant pas exactement l'histoire sur le modèle des autres sciences. En cela ces
historiens s'opposent à un positivisme radical qui réduirait l'histoire à la science quitte à faire le
constat de l'échec de cette discipline.
→ il faut faire la distinction entre fin et moyen. La finalité est la même que celle des autres
sciences, i.e. la connaissance véritable de son objet. Il s'agit donc bien de viser une objectivité
parfaite et d'éliminer tout résidu subjectif qui serait lié à l'historien. Mais c'est dans la méthode que
l'histoire se distingue des autres sciences. Elle ne peut donc gagner son objectivité que par une
méthode singulière et c'est elle qu'il faut désormais étudier.
2- La méthode historique : la critique comme gage de l'objectivité de l'histoire.[Il ne suffit
pas de faire de l'objectivité un idéal nécessaire à l'histoire ; il est nécessaire d'examiner les moyens
3
en possession de l'historien pour atteindre cette objectivité ; parler de la méthode historique était
donc incontournable]
→ Partir de la définition incontournable de l'histoire comme « connaissance par traces »
(Seignobos). Cette définition complète alors l'approche précédente selon laquelle l'histoire est une
connaissance du passé humain. La spécificité de l'histoire se joue justement dans le moyen par
lequel elle a accès à son objet. /VS/ physique; biologie qui ont accès à leur objet par des
expérimentations. Si l'histoire doit être comparée à une autre science se serait plutôt à la géologie.
→ importance des sciences auxiliaires pour établir les faits. L'objectivité de l'historien est donc
fonction de discipline qu'elle annexe en les utilisant à ses propres fins (exemples qui ne sont pas
nécessairement présents chez les méthodiques mais qui correspondent à leur thèse : la géographie,
la physique pour une datation au carbone 14, l'économie, la statistique...)
→ la méthode doit permettre une interprétation objective des traces laissées par le passé. S'il y a un
jugement c'est simplement un jugement critique vis-à-vis des sources qui doit permettre d'établir les
faits.
→ la critique externe comme critique d'authenticité du document. (exemple des manuscrits à partir
desquels on reconstitue les ouvrages d'Aristote que nous lisons)
→ la critique interne comme examen de la signification du document et de sa fiabilité par rapport à
ce qui s'est produit (qu'a voulu dire l'auteur ? A-t-il pu se tromper ? A-t-il pu vouloir nous tromper ?
Ex : on ne lit pas un tract comme un registre d'état civil).
3- La formalisation du récit historique comme gage d'objectivité.
→ puisque c'est la caractéristique narrative qui pose problème, il apparaît nécessaire de limiter, dans
sa forme, l'intrusion de la subjectivité de l'auteur.
→ critique vis-à-vis de Michelet : un récit qui s'impose au lecteur et qui n'offre pas de prise à la
vérification. En ce sens, l'histoire de Michelet serait comme l'histoire d'un romancier (Zola par
exemple) dans le sens où le récit serait certes vivant mais, ce faisant, il s'imposerait au lecteur
comme étant la vérité. Le lecteur ne peut que faire confiance à Michelet et doit accepter ses résultats
faute de pouvoir les vérifier.
→ S'il n'est pas question d'une vérification par l'expérience en histoire, il est en revanche impératif
de permettre une vérification des sources. Ce regard critique est rendu possible par la formalisation
du récit historique. Les notes de bas de page, par exemple, constituent un élément fondamental de la
scientificité du discours en garantissant la possibilité de critiquer ce qui est dit. Le discours ne
s'impose plus mais s'offre à la vérification critique.
→ Une telle formalisation lutte contre l'intrusion intempestive et insidieuse de la subjectivité de
l'historien. En effet, une telle intrusion doit pouvoir être détectée et corrigée.
Transition : lutter contre la subjectivité suppose donc une méthode. Ainsi, l'histoire ne peut
prétendre atteindre une objectivité toute scientifique qu'en éliminant le résidu que serait l'intrusion
de l'historien dans le récit historique. L'école méthodique soutient alors qu'il n'y a qu'ainsi que
l'histoire peut prétendre correspondre à l'Histoire et être donc parfaitement objective. Toutefois, une
telle conception n'a-t-elle pas tendance à supprimer trop rapidement la place d'une quelconque
subjectivité en histoire ? Il ne s'agit pas simplement en histoire d'établir des faits, encore faut-il les
expliquer. Ces explications ne portent-elles pas nécessairement la marque de l'historien qui écrit
l'histoire ?
III- Une subjectivité indispensable à l'écriture de l'histoire mais une « bonne
subjectivité » synonyme de rigueur.
4
1- Une histoire non-événementielle conférant une place essentielle à une subjectivité
synonyme de curiosité et non de jugement de valeur déformant.
→ la méthode de Langlois et Seignobos se fonde essentiellement sur une conception restreinte de
l'histoire, c'est-à-dire à une histoire centrée sur la vie politique. Pour cette histoire la « trace
essentielle » est le document écrit pour lequel la critique externe et interne s'applique bien. Mais
faut-il réduire l'histoire à cette conception événementielle de la vie humaine ?
→ possibilité d'élargir l'histoire à tous les domaines de la complexité de la vie humaine (étude
économique, sociologique, culturelle, religieuse...). Dans Comment on écrit l'histoire, Paul Veyne
suit les apports de l'école des annales pour montrer qu'il y a une infinité d' « intrigues » possibles en
histoire. L'histoire ne répondrait alors qu'à la curiosité de l'historien.
→ l'historien doit choisir son sujet et son angle d'approche. Néanmoins, si ce choix est subjectif il
n'implique pas déformation de la réalité. Au contraire, cette ouverture de l'histoire permet d'être au
plus proche de la complexité de la vie et faire l'histoire des paysans nivernais sous la révolution ne
serait pas moins valable que de faire l'histoire de Louis XVI.
→ De plus, l'apparition de nouvelles approches historiques remet fortement en question l'idée de
traces qu'il suffirait de critiquer pour avoir accès à des faits objectifs. Au contraire, l'historien va
être amener à produire des faits au sens où il les fabrique à partir de ses propres préoccupations. Le
découpage du réel serait ainsi l'activité même de la subjectivité de l'historien. Prendre l'exemple de
l'apparition du souci démographique pour une histoire économico-sociale se fondant sur le principe
de Malthus.
→ Toutefois, cette subjectivité essentielle et irréductible au métier d'historien ne serait pas
synonyme d'arbitraire mais au contraire de rigueur.
2- La rigueur de la rétrodiction. [il ne suffit pas de brandir l'idée de bonne subjectivité
comme un slogan qui serait en lui-même convaincant ; il est impératif de défendre cette idée en
entrant dans le détail de ce qui la constitue]
→ Paul Veyne insiste également sur l'idée que l'historien ne peut pas se contenter d'établir des faits
mais qu'il doit expliquer en établissant des liens de causalité entre les événements. Or, c'est liens de
causalité ne peuvent être trouvés dans les documents seuls et sont des hypothèses interprétatives
subjectives.
→ c'est le rôle de la rétrodiction que d'établir ce genre d'hypothèse explicative dans le silence des
documents. La rétrodiction est au passé ce que la prédiction est au futur : toutes les deux se fondent
sur des liens de causalités mais avec des temporalités différentes.
→ il faut distinguer très précisément la rétrodiction de l'anachronisme. Cette dernière est le fait de
plaquer sur le passé nos propres préoccupations. C'est pour cela que Veyne se méfie de la méthode
herméneutique de la compréhension telle qu'elle est dictée par Dilthey. Comprendre en se mettant à
la place d'autrui par une sorte d'empathie serait toujours une menace de pratiquer l'anachronisme.
Pour Veyne, se mettre à la place d'autrui est nécessaire mais ne doit pas se faire à partir d'une idée
de ressemblance entre nous et cet autre que l'on étudie. Rien ne nous serait plus étranger qu'un
Romain du Ier siècle après J-C. La rétrodiction suppose alors de saisir les potentialités d'une époque
à partir de notre érudition. C'est la fréquentation des sources (l'érudition) qui nous permet de dire ce
qui est probable ou improbable à une époque et qui nous permet de comprendre l'autre.
→ l'érudition garantit donc la rigueur de notre subjectivité. /VS/ anachronisme qui est une mauvaise
subjectivité (tout comme le jugement de valeur vu en I)
→ prendre l'exemple de l'évergétisme antique.
→ l'histoire n'est plus objective en ce sens qu'elle ne se contente pas d'enregistrer des faits. Au
contraire, l'histoire est synonyme de construction subjective. Mais en tant que cette subjectivité est
5
rigoureuse il est possible de retrouver une objectivité, non plus conçue comme adéquation avec le
réel, mais conçue comme construction rigoureuse de l'objet. L'historien constituerait donc son objet
avec un maximum de rigueur et c'est en cela qu'il serait objectif.
3- L'intersubjectivité comme imitation de l'objectivité.
→ on a vu en II la nécessité des notes de bas de page pour permettre la vérification des sources. Il
est possible d'aller plus loin et d'affirmer que l'histoire doit se constituer autour d'une véritable intersubjectivité imitant l'objectivité.
→ Contrairement à l'histoire d'un roman (Zola par exemple), l'histoire de l'historien ne peut pas
s'imposer à son lecteur mais doit toujours s'offrir à la critique. Ainsi, se noue autour de l'entreprise
historique la nécessité d'un dialogue qui vise à obtenir le plus grand coefficient possible de rigueur
et de conviction.
→ en étant dialogue, l'histoire introduit la possibilité d'une inter-subjectivité dans laquelle un
progrès croissant vers une plus grande compréhension du réel est possible.
Conclusion :
[je vous laisse la faire à partir de ce qui précède... son rôle est d'apporter une réponse précise et
nuancée à la problématique. Il ne s'agit pas d'apporter de nouveaux arguments ou de nouvelles
références]
6
Téléchargement