Complexité des relations entre patrimoine génétique et santé
I. Exemple du cancer du sein
Le cancer du sein touche environ, dans nos populations, une femme sur douze vivant jusqu’à l’âge de
80 ans. Avec environ 26 000 nouveaux cas et 11 000 décès chaque année, c’est la première cause de
mortalité par cancer chez la femme. Il existe plusieurs prédispositions au cancer du sein. Seule l’une
d’entre elle sera étudiée ici. Environ 10 à 15 % de ces cancers du sein sont liés à la transmission selon
un mode autosomique dominant d’un allèle muté du gène BRCA1 ou du gène BRCA2 . Les gènes
BRCA1 et BRCA2 font partie des gènes suppresseurs de tumeur : les protéines codées par ces gènes
sont localisées dans le noyau et sont impliquées dans la réparation de l’ADN. L’altération de l’ADN
est une des causes de dérive cancéreuse des cellules.
Anagène va nous permettre de comprendre l’origine de ces cancers en comparant les séquences des
allèles du gène BrCA, ainsi que celles des protéines codées par ces allèles.
Délétion des bases 68 – 69
On constate que les protéines codées par m1, m2 et m3 sont plus courtes : les mutations font apparaître
des codons stop, et les protéines obtenues ont une structure tridimensionnelle qui ne leur permet pas
d’agir correctement. L’ADN ne peut plus être réparé efficacement.
Le document ci-contre vous montre les variations de
l’incidence du cancer du sein dans la population de Hawaï.
Les Japonaises vivant à Hawaï, avec les habitudes
alimentaires des Etats Unis, rejoignent en fréquence le taux
de cancers des seins observés chez les Américaines de race
blanche.
Le document ci-dessus montre que la fréquence des cancers
varie selon les habitudes alimentaires. L’origine génétique
n’est donc pas la seule. On note toutefois que les
Japonaises vivant à Hawaï ont moins de cancer que les
Caucasiennes : les allèles varient selon les populations.
II. Exemple du diabète