GROUPE D’ÉTUDE SUR L’INTERSUBJECTIVITÉ
Invitation cordiale à une nouvelle activité : un « SAMEDI INTERSUBJECTIF »!
De Descartes à Lévinas :
Un regard sur la pensée existentielle, son émergence et ses prolongements actuels
Une présentation de
Nadine Gueydan, M. Ps.*
QUAND: le samedi le 5 mai 2012, de 10h à 12h30
OÙ: Pavillon Marie-Victorin de l’Université de Montréal, Local D-427 (Salon Noël-Mailloux)
FACULTATIF- Repas convivial partagé sur les lieux à partir de 12h30 : apportez votre lunch !
La visite de Robert Stolorow, un des principaux auteurs de la théorie de l’intersubjectivité, ayant
été reportée en septembre prochain, nous avons décidé d’ajouter cette nouvelle activité à notre calendrier
du printemps 2012. La conférence de Robert Stolorow, le 22 septembre, sera intitulée La théorie des
systèmes-intersubjectifs : une révolution paradigmatique dans la théorie et la pratique analytiques. Pour
mieux en profiter, Nadine Gueydan nous a généreusement offert de nous brosser un tableau historique de
l’évolution de ces paradigmes sur lesquelles se fondent notre conception collective de l’être humain, et
donc notre approche de la thérapie. Voici comment elle décrit elle-même sa présentation :
Les auteurs de la théorie de l’intersubjectivité soulignent avec constance les nouveaux
paradigmes sous-jacents à leur approche. Il ne s’agit pas, en effet, simplement d’une méthode
psychothérapeutique particulière s’ajoutant aux autres, mais d’une approche qui épouse une vision
naissante de l’être humain, laquelle touche actuellement tous les domaines de la connaissance. Cette
vision dite postmoderne bouscule la conception traditionnelle du sujet libre et autonome, séparé de l’autre
ou de son objet, telle que définie depuis des siècles dans la culture occidentale, et fondatrice de celle-ci.
L’être humain est de plus en plus conçu comme un tout cohérent autogéré, interrelié et en transformation
continue. En ce qui nous concerne, c’est donc plus que la méthode thérapeutique qui change, c’est la
position même du psychothérapeute. Toutes les approches thérapeutiques actuelles chantonnent cet « air
du temps », plus ou moins, en sourdine ou haut et fort, car toutes en sont ou en seront, à des degrés divers,
influencées.
Je vous propose un petit voyage à travers l’histoire de notre pensée collective, qui, à l’image d’un
psychisme individuel, évolue sans cesse en fonction de son contexte. « Humanisme », « existentialisme »,
« phénoménologie » sont des termes que la psychologie a emprunté aux courants philosophiques des
époques où elle s’élaborait. Certains termes clés, bien connus de nous, comme « subjectivité », « moi »
« analyse », « responsabilité », « authenticité », et aujourd’hui « système », « intersubjectivité » ou
« interdépendance » sont apparus au fur et à mesure des transformations de la société, de l’état des
connaissances, des conjonctures économico-politiques, etc., bref de tout ce qu’on appelle un contexte.
Autant dire tout de suite que la présentation n’en fera qu’un très bref survol!
Mon propos se divisera en trois parties (attention particulière portée aux auteurs soulignés):
1- Les grandes lignes paradigmatiques de l’Antiquité grecque jusqu’aux Lumières. Notion de
paradigme. Transition entre les paradigmes. Spécificité de l’Occident. (Descartes, Kant)
2- La pensée de l’existence de son émergence allemande jusqu’à son incarnation française
(Kierkegaard, Husserl, Heidegger, Jaspers, Merleau-Ponty, Sartre, Camus)
3- Le post-existentialisme contemporain où les valeurs d’empathie et d’intersubjectivité s’affirment
(Ricœur, Jonas, Lévinas, Balmary)
(VERSO)