UV_302_BASES_DIET_EQ_AL

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BASES DE DIETETIQUE
UV 302
L.MERCURI
EQUILIBRE ALIMENTAIRE
2
PLAN
1) COMPOSITION DES ALIMENTS
a) Les protéines
- Rôles
- Besoins
- Qualité nutritionnelle des protéines
b) Les lipides
- Rôles
- Besoins
c) Les glucides
- Rôles
- Besoins
2) CONNAITRE SES BESOINS
3) LES DIFFERENTS GROUPES D’ALIMENTS
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
Viandes, poissons, œuf, abats
Lait et fromages
Corps gras
Céréales et légumes secs
Légumes et fruits
Produits sucrés
Boissons
4) COMMENT MANGER EQUILIBRE CONCRETEMENT
5) CE QU’IL FAUT EVITER
3
1) COMPOSITION DES ALIMENTS
a) Les protéines
Les protéines sont formées par un enchaînement d’acides aminés unis par des liaisons
peptidiques.
1 g de protéine = 17 Kjoules = 4 Kcalories

Rôles
- elles constituent le principal matériau de structure de nos cellules. (trame de
l’os, fraction contractile des muscles, peau, phanères, membranes cellulaires
- Elles sont utilisées pour la croissance, la réparation et la reconstitution des
différents tissus.
- Elles participent à la synthèse de l’hémoglobine, des enzymes et de
nombreuses hormones. (ex : l’insuline)
- Elles jouent un rôle essentiel dans la pression osmotique du plasma. (donc rôle
dans les mouvements d’eau)
- Elles participent à la synthèse des anticorps.
- Elles peuvent être utilisées à des fins énergétiques.
 Besoins
Environ 12 à 15 % de l’apport calorique total.
L’apport doit être quotidien sinon l’organisme doit puiser dans ses réserves.
 Qualité nutritionnelle des protéines
Elle dépend :
- de leur digestibilité
les protéines des viandes ont une digestibilité meilleure que celle des légumes secs ou des
céréales qui sont plus riches en fibres.
- de leur aptitude à permettre la synthèse protéique
cette synthèse dépend de la présence et de la proportion des divers acides aminés
indispensables et non indispensables.
Un AA indispensables est un AA que l’organisme ne peut pas synthétiser et qui doit être
apporté par l’alimentation.
Sur les 20 identifiés, on en compte 8 qui sont indispensables : leucine, isoleucine, valine,
thréonine, thryptophane, méthionine, phénylalanine, lysine. (moyen mnémotechnique : « le
très lyrique Tristan fait vachement marcher Iseult »).
Cet apport doit être simultané car il n’y a pas de possibilité de stockage.
Remarque : la complémentation protéique.
Pour tous ceux qui consomment peu de viande et autres protéines d’origine animale (lait,
fromage, œufs) et à fortiori qui n’en consomment pas du tout, la satisfaction des besoins en
certains AA (acide aminé) indispensables est très difficile.
La solution est d’associer divers aliments dont les protéines n’ont pas le même déficit en AA.
La complémentation consiste à améliorer l’équilibre imparfait des AA d’une protéine ingérée
par une autre protéine de composition complémentaire.
Ces deux sources de protéines consommées en même temps permettent d’obtenir un plat de
meilleur qualité nutritionnelle.
4
Les céréales sont déficientes en lysine, les oléagineux, le soja et les légumes secs en
méthionine.
Depuis des siècles ou des millénaires, des peuples ont utilisés empiriquement ce principe de la
complémentation, en associant une légumineuse à une céréale :
Maïs / haricots rouges
Semoule de blé / pois chiches
Farine de mil / arachide de soja
Les laitages peuvent également complémenter les céréales :
Pain / fromage.
b) Les lipides
On distingue les lipides simples : qui ne contiennent dans leur molécule que du carbone, de
l’hydrogène et de l’oxygène.
Les lipides complexes : qui contiennent outre C, H et O, de l’azote ou du phosphore, ou du
soufre, ou des oses ou plusieurs de ces éléments à la fois.
1 g de lipide = 38 Kjoules = 9 Kcalories
Ils sont caractérisés par leur faible solubilité dans l’eau.

Rôles
- ils entrent dans la constitution des membranes cellulaires et des fibres
nerveuses.
- Ils constituent le premier substrat énergétique, assurant jusqu’à 70 % environ
de l’apport énergétique au repos.
- Ils enveloppent beaucoup d’organes vitaux qu’ils protègent.
- Ils interviennent dans la synthèse d’hormones stéroïdes, hormones dérivés du
cholestérol.
- Ils participent à la constitution et assurent le transport des vitamines
liposolubles.
- Ils jouent un rôle important dans la lutte contre le froid, le tissu adipeux souscutané servant d’isolant.
Remarque : que signifie : AGS (acide gras saturé), AGMI (acide gras monoinsaturé), AGPI
(acide gras polyinsaturés) ?
Les AG peuvent exister sous deux formes : saturés et insaturés.
Les AG insaturés, mono ou polyinsaturés, contiennent respectivement une ou plusieurs
doubles liaisons entre deux atomes de carbone successifs.
Chaque double liaison prend alors la place de deux atomes d’hydrogène.
Un AGS ne possède aucune double liaison.
Il fixe autant d’atomes d’hydrogène qu’il est chimiquement capable. Un AGS est donc plus
hydrogéné qu’un AGI.
C’est la consommation d’AGS qui augmente le risque d’accident cardi-vasculaires.
Remarque : que sont les acides gras essentiels ?
les AGE sont des AG que l’organisme ne peut pas fabriquer, donc ils doivent être apportés par
l’alimentation, ils sont dits « essentiels ». (AG linoléique et linolénique).
A partir de ces AG, l’organisme est capable de synthétiser les autres AG, utiles dans de
nombreuses jonctions biologiques.
Remarque : qu’est ce que le cholestérol ?
5
Le CS a une structure plolycyclique complexe . il participe à la fluidité des membranes
cellulaires.
D’origine animale, le CS est présent notamment dans la cervelle, le jaune d’œuf ainsi que
dans les produits d’origine carnée ou lactée.
De plus l’organisme le synthétise, en particulier au niveau hépatique.
Il est le précurseur des hormones stéroïdes, notamment corticoïdes et hormones sexuelles.
(oestradiol, testostérone, aldostérone, cortisol).
Il constitue également la structure de base de la vitamine D et des sels biliaires.
 Besoins
30 % environ de l’apport énergétique total.
Une alimentation hyperlipidique entraîne une prise de poids, une élévation du cholestérol et
des lipides sanguins.
c) Les glucides
Classification :
les sucres simples ou oses : fructose, glucose, galactose…
les sucres composés ou holosides : maltose, saccharose, glycogène,
cellulose…
- les sucres complexes ou hétérosides = oses + substance non
glucidique : phosphoglucides, héparine…
1 g de glucide = 17 Kjoules = 4 Kcalories.
 Rôles
Les glucides ont plusieurs rôles :
- ils constituent le substrat énergétique essentiel lors des exercices physiques.
- Ils aident à réguler le métabolisme des lipides et des protéines.
- Ce sont les seuls combustibles du système nerveux.
- Ils entrent dans la constitution du glycogène musculaire et hépatique.
-
 Besoins
Il existe un besoin minimal de l’ordre de 100 à 150 g / jour selon les individus pour assurer le
glucose aux organes glucodépendants.
(faute d’un tel apport la quantité de glucide nécessaire sera fabriqué par néoglucogénèse à
partir des protéines).
Apport optimal : 50 à 55 % de l’apport énergétique total.
On recommande de ne pas dépasser 10 % de l’apport énergétique total pour les produits
sucrés.
Remarque : qu’est ce que l’index glycémique d’un aliment ?
2) CONNAITRE SES BESOINS
Calcium
Phosphore
Magnésium
Fer
Vitamine A
Vitamine D
Hommes adultes
900 mg
800 mg
420 mg
10 mg
1000 µg
10 µg
Femmes adultes
900 mg
800 mg
330 mg
18 mg
800 µg
10 µg
6
Vitamine E
Vitamine B1
Vitamine B2
Vitamine B3 ou PP
Vitamine B6
Vitamine B9
Vitamine B12
Vitamine C
12 mg
1,5 mg
1,8 mg
18 mg
2,2 mg
300 µg
3 µg
80 mg
12 mg
1,3 mg
1,5 mg
15 mg
2 mg
300 µg
3 µg
80 mg
3) LES DIFFERENTS GROUPES D’ALIMENTS
Les divers aliments a quelques exceptions près ont une composition complexe, mais on peut
les classer en plusieurs groupes. Les aliments d’un même groupe ayant une valeur
nutritionnelle de même ordre.
GROUPE 1 : viandes, poissons, œufs, abats
GROUPE 2 : lait et fromage
GROUPE 3 : corps gras
GROUPE 4 : céréales et légumes secs
GROUPE 5 : légumes et fruit
GROUPE 6 : les produits sucrés
GROUPE 7 : les boissons
a) Viande, poisson, œuf, abat
Ces aliments constituent une source importante de protéine, mais aussi de lipides, alors qu’ils
n’apportent pratiquement pas de glucides.
Aliments
Viandes
Poissons
Œufs
1
G, L, P (pour 100g)1
L : 5 g (cheval, poulet)
5 à 10 g (veau, lapin)
10 à 20 g (bœuf, mouton)
20 à 30 g (porc)
+ de 30 g (certaines
charcuteries)
P : 15 à 20 g
L : moins de 5 g (merlan,
dorade, cabillaud, colin,
poissons plats, mollusques)
5 à 10 g : (sardines,
hareng, maquereau, rouget)
+ de 10 g (thon, anguille)
P : 15 à 25 g
L : 12 g (jaune +++)
P : 13 g
Minéraux
Fer
Phosphore
Potassium
Sodium
Cuivre
Zinc
Manganèse
Iode
Phosphore
Potassium
Fer (moins que
viande)
Crustacés et
coquillages riches en
sodium et en calcium
Phosphore
Fer (jaune)
Vitamines
Vitamines du groupe
B
Vitamines du groupe
b et vitamines
liposolubles
Vitamines B
A
D
G : glucide, L : lipide et P : protéine. (pour 100 g d’aliment)
7
abats
L : 2 à 15 g (richesse en
cholestérol)
P : 16 à 20 g (sauf pour la
cervelle 10 g)
Sodium
Potassium
Fer
phosphore
Vitamines du groupe
B
A
b) Lait et fromage
Ces aliments sont complets puisqu’ils fournissent des protéines, des lipides et des glucides, ils
sont de plus une source importante de calcium et de certaines vitamines (vitamines A, B D et
E)). ils sont plus économiques que les autres sources de protéines animales.
Les teneurs en matière grasse sont toujours exprimées en pour cent de matière sèche et non en
pour cent de fromage. Ainsi un Gruyère dit « à 40 % de matière grasse » en contient en fait 25
%.
Prenons comme exemple deux fromages portant la mention « 45 % de matière grasse », un
fromage frais et un camembert
Fromage frais 45 %
La teneur en eau pour
80 g
100 g de fromage est de :
L’extrait sec est donc de :
20 g
Le teneur réelle en matière
20 x 45
grasse pour 100 g de fromage
est de :
100
soit 9 g de MG
Aliments
lait
G, L, P
G:5à7g
P : 3,5 à 4 g
P : 3,5 g
Fromage blanc à 40 % G : 3,2 g
L : 11,7 g
P : 7,3 g
Minéraux
Calcium
Potassium
sodium
Sodium
Potassium
Phosphore
calcium
Calcium
Sodium (élevé)
Potassium
Fromages
L : 4 à 35 g
P : 10 à 30 g
yaourts
G : 5 à 16 g (si fruits) Idem lait
L : 0 à 1,6 g
P : 3,5 à 4 g
Camembert 45 %
54 g
46 g
46 x 45
100
soit 21 g de MG
Vitamines
Vitamines B
C (la vitamine C est
détruite par la
pasteurisation)
D
A
E
Vitamine B1, B2
Moisissures : accroît
le teneur en vitamines
du groupe B2
A
D
B12
Idem lait
8
c) Les corps gras
Les corps gras proviennent d’origine diverses. Certains sont d’origine animale : le beurre, la
graisse d’oie, la graisse de baleine, de hareng.
D’autres sont d’origine végétale : l’huile de tournesol, d’arachide, de pépins de raisins, de
maïs…
Il existe aussi des corps gras d’origine mixte : les margarines qui sont des mélanges, soit
d’huiles végétales et graisses animales, soit seulement d’huile végétales émulsionnés avec de
l’eau.
Aliments
beurre
margarine
Crème fraîche
Huile
G, L, P
Minéraux
Eau : 16 g
Traces
L : 82 à 84 g
(cholestérol : 250 à
270 mg)
Eau : 16 g
G : 2 g d’amidon
L : 83 g
Eau : variable selon le
procédé d’écrémage
G : 3 g environ
L : 35g
P:2g
L : 100 g
Vitamines
Vitamine A
Peut contenir un peu
de vitamine D l’été
Possibilité d’ajout de
vitamine A et E
Peut contenir un peu
de vitamine D l’été
Vitamine E dans
certaines huiles
d) Céréales et légumes secs
Richesse en glucides et en protéines végétales.
En phosphore, en potassium (moins que légumes verts), en magnésium
En fer cuivre, manganèse, zinc.
En vitamines du groupe B.
Intérêt des céréales complètes. (beaucoup de vitamines et de minéraux dans l’écorce).
Aliments
Farine, pâtes, riz…
(crues)
G, L, P
G : 70 à 75 g
L : 1 à 3,5 g (3,5 g
pour les pâtes aux
œufs)
P : 8 à 13 g (13 g pour
les pâtes aux œufs)
Pomme de terre
G : 16 g
L : traces
P:2g
G : 55 à 65 g
L : traces
P : 18 à 24 g
Soja : 35 g)
légumineuses
Minéraux
Phosphore
Potassium
Magnésium
Fer
Cuivre
Manganèse
zinc
Potassium
magnésium
Vitamines
Vitamines du groupe
B (B1, 2, 3, et 6)
Potassium
Fer
Magnésium
Cuivre
Phosphore
Vitamines B1, B3
Vitamine C
9
e) Légumes et fruits
Ils sont riches en eau (80 à 90 %), en glucides , en fibres, en vitamines
(C surtout).
Aliments
G, L, P
Minéraux
Légumes frais
G : 3 à 10 g
Calcium
P : 0,5 à 2 g
Potassium
Magnésium
fer
Fruits frais
G : 5 à 8 g (fruits
Potassium
rouges, sauf cerise)
Calcium
Environ 10 g
Fer
(agrumes, pomme,
magnésium
pêche…)
Plus ( raisin,
banane…)
Fruits oléagineux
G : 17 g
Potassium
L : 50 à 60 g
Calcium
P : 14 à 21 g
Fer
Fruits secs
G : 70 g
fer
P : 2,5 g
potassium
f) Produits sucrés
Aliments
G, L, P
Sucre
G : 100 g
Confiture
G : 60 à 70 g
L : traces
P : traces
Miel
Chocolat noir
Eau : 21 g
G : 80
P : traces g
G : 57 à 60 g
L : 30 g
P:4g
Vitamines
Vitamine C
Carotène
Vitamine C
Carotène
Vitamine B
Pas de vitamine C
Pauvre en vitamine C
Minéraux
Vitamines
Potassium
Calcium
Fer
magnésium
Dépend de la variété
du fruit, de sa
maturité.
Au cours de la
préparation la perte de
vitamine C est de 25
% environ.
Vitamines du groupe
B
C traces
traces
traces
Potassium
Fer
Magnésium
Calcium
Remarque : le chocolat au lait : est plus riche en lipides et a une teneur en calcium plus
élevée que le chocolat à croquer.
g) Boissons
Chaque jour l’homme perd une certaine quantité d’eau. Ces pertes quotidiennes se font par :
- l’urine
- l’évaporation cutanée
- l’évaporation pulmonaire
- les fecés
10
Ces pertes totalisent en moyenne 2,5 l par 24 heures. Elles sont compensées par un apport
quotidien en eau qui comprend :
- l’eau métabolique : 300 ml
- l’eau des aliments : 1 l
- l’eau de boisson : 1,2 à 1,5 l
Aliments
Eaux
Jus de fruit
Thé, café
G, L, P
0
Eau : 80 à 90 g
G : 10 à 15 g
Parfois addition eau,
sucre (nectar)
0
Minéraux
Cf. tableau
Environ id fruit
Calcium
potassium
0
Vitamines
Cf. tableau
Environ id fruit
Vitamine B1
C
carotène
Café : bonne source
de vitamine B3
Thé : vitamines B2 et
B9
Sodas
G : 10 à 14
Sirop :
G : 70g
Boissons alcoolisées Alcool
1 g d’alcool = 30 Kjoules = 7 Kcalories.
4) COMMENT MANGER EQUILIBRE CONCRETEMENT ?

Faire un petit déjeuner équilibré
- un produit céréalier (ou équivalent) : pain, céréales, biscotte…
- un produit laitier : lait, yaourt, fromage blanc…
- un fruit (ou équivalent) : jus de fruit, compote, fruit frais…
- éventuellement une matière grasse, un produit sucré (confiture, miel…)
Remarque : pourquoi pas un petit déjeuner salé ?

Aux repas
- une crudité par repas
exemple : un jus de fruit au petit déjeuner, une crudité le midi et un fruit le soir.
Explication 10 fruits et légumes frais par jour
- au moins une viande, poisson ou oeuf par jour.
- Un féculent par repas : pâtes, pain…
- Un légume vert régulièrement.
- Un produit laitier par repas : yaourt, fromage…
- Un dessert.
- Boisson.

Au goûter
11
éviter les produits sucrés si prise de poids.
Sportifs : fruits secs, barre de céréale, pâte de fruit…
Idée reçue sur le repas du soir.
5) CE QU’IL FAUT EVITER









sauter des repas
supprimer un groupe d’aliment
accumuler les aliments ou repas riches en gras
grignoter
boire trop d’alcool
mettre trop de sel
mettre systématiquement du beurre
faire autre chose en mangeant
manger trop vite sans mâcher suffisamment
NE PAS OUBLIER L ‘ACTIVITE PHYSIQUE.
12
L’ENQUETE ALIMENTAIRE
PLAN
1) L’INTERROGATOIRE
2) L’EXAMEN CLINIQUE
a) les formules
- formule de Lorentz
- IMC
b) mesures de la composition corporelle
- les plis cutanés
- l’impédancemétrie
- le rayonnement infrarouge
3) EXAMENS COMPLEMENTAIRES / HISTOIRE FAMILIALE
4) APPORTS NUTRITIONNELS / COMPORTEMENT ALIMENTAIRE / DEPENSES
ENERGETIQUES
5) MOTIVATION
6) LOGICIEL DE TRAITEMENT DES DONNEES
13
1) L’INTERROGATOIRE

Dater chaque rendez-vous

Identité
Nom
Prénom
Adresse
Age / date de naissance
Profession : la personne est-elle assise, debout, le travail est-il fatigant ? (annexe 1 : apports
énergétiques conseillés pour les adultes)
Horaires classiques, de nuit ou variables…
Stress engendré par la profession : travail à responsabilité…
Situation familiale : la personne est-elle seule, mariée, qui fait la cuisine ?…
 Objectifs souhaités
Pourquoi la personne vient vous voir ?
Perdre du poids, prendre de la masse musculaire, équilibrer son alimentation en fonction de
son activité…
Cet objectif est-il réaliste ?
2) EXAMEN CLINIQUE
Poids, taille
Définir le type d’obésité (modérée, massive, androïde ou gynoïde), mesure de la taille et des
hanches, éventuellement mesure des plis cutanés. (annexe 2 : répartition des graisses en
fonction du type d’obésité)
Pour comparer le poids d’un patient d’un jour à l’autre ou pour le comparer à un poids
« idéal », il convient de peser son patient si possible chaque fois à la même heure de la
journée, nu ou en sous-vêtements et après qu’il ait uriné.
Les balances les plus fiables sont les balances à poids.
Lorsque l’on compare le chiffre donné par une balance à celui d’une autre, il est fréquent
d’observer une différence.
On ne s’en formalisera pas, l’important étant de suivre l’évolution pondérale du patient avec
une balance identique à chaque pesée.
Le poids « idéal » correspond à celui qui est censé être le plus favorable pour la santé. (annexe
3 : proportion pondérale de graisse dans l’organisme)
Plusieurs méthodes existent pour l’évaluer :
c) les formules
-
Formule de Lorentz :
T - 150
Poids idéal (en Kg) = T – 100 –
N
T = taille en cm
14
N = 4 pour un homme et 2 pour une femme.
-
Indice de masse corporelle ou index de Quetelet :
P (en Kg)
IMC =
T2 (en M)
Il a l’intérêt d’être bien corrélé à la quantité de tissu adipeux et d’être fiable, quelle que soit la
taille. (formule de Lorentz, problème si taille < à 1, m)
Quel est l’indice de masse corporel idéal en termes de santé ?
Les valeurs de 22,7 pour l’homme, 22,4 pour la femme sont optimales.
Obésité moyenne : IMC > à 27,8 pour l’homme et à 27,3 pour la femme.
Obésité massive : IMC > 31,1 pour l’homme et à 32,3 pour la femme.
Ces limites correspondent aux risques de morbidité : ils sont modérés en cas d’obésité
moyenne, mais alarmants si l’obésité est massive.
Avec l’âge , l’intervalle idéal d’indice de masse corporelle s’élève, ne serait-ce que parce que
la taille tend à diminuer. De plus l’excès pondéral apparaît moins pathogène après 65 ans.
(annexe 4 : IMC, intervalle selon l’âge)
La graisse corporelle d’un homme de poids normal s’élève à 12% du poids du corps, contre
25% chez la femme : celle-ci est donc naturellement deux fois plus grasse.
Les différences sexuelles ne concernent pas uniquement la quantité de tissu adipeux, mais
également sa localisation.
Chez la femme, la graisse se situe surtout dans la partie basse du corps, sous un plan
horizontal passant par l’ombilic : le bas du ventre, les fesses, les hanches et les cuisses sont
enrobés d’un matelas adipeux, véritable caractère sexuel secondaire.
Chez l’homme, les muscles des fesses et des cuisses ne sont recouverts que d’une fine
épaisseur de graisse : celle-ci se concentre plutôt sur la moitié haute du corps : nuque, cou,
épaule, thorax et partie de l’abdomen située au-dessus de l’ombilic.
En cas de prise de poids, ces particularités sexuelles s’accentuent. Un homme fort l’est surtout
dans la partie haute du corps, au-dessus de l’ombilic, alors que chez la femme forte, les
rondeurs sont plus basses.
On parle d’obésité respectivement androïde (homme) et gynoïde (femme).
Pourquoi est-ce important de différencier les deux types d’obésité ?
Les risques sont différents en fonction de la localisation du tissu adipeux :
L’obésité androïde :
- infarctus du myocarde
- angine de poitrine
- hypertension artérielle
- accidents vasculaires cérébraux
- diabète non insulino-dépendant
l’obésité gynoïde :
- problème veineux des membres inférieurs
- dégradation des articulations porteuses (en particulier les genoux)
d) Mesures de la composition corporelle (techniques de terrain)
Les dimensions et la composition corporelle d’un sportif jouent un rôle fondamental dans la
réussite sportive.
15
Le type corporel idéal varie d’un sport à l’autre. Les coureurs d’endurance s’efforcent d’être
maigres pour diminuer la charge à transporter tout au long de la course. A l’opposé les
lutteurs de sumo recherchent la masse la plus forte possible car la tradition de leur sport c’est
« le plus lourd est le meilleur ». Dans d’autres activités sportives, des athlètes de poids très
différents peuvent participer avec un égal succès aux compétitions. C’est le cas par exemple
en football. D’autres activités comme les sports de combat ont mis en place des catégories de
poids très strictes, qui obligent les participants à perdre du poids « en très peu de temps » et à
s’adonner à des régimes alimentaires catastrophiques. (annexe 5 : taux de graisse moyen dans
différentes activités sportives, en fonction du sexe)
Anecdote : joueur de base-ball
Un joueur important de la principale fédération de base-ball recevait, à ses débuts, un salaire
relativement faible.
Malgré de piètres résultats pendant l’intersaison son équipe termina pourtant en tête du
championnat. Le joueur en question devint l’un des meilleurs à son poste. Son salaire
augmenta. Toutefois l’entraîneur y mis une condition qu’il perde 11 Kg.
Devant le refus du joueur les deux parties se trouvèrent dans une impasse.
Le médecin de l’équipe suggéra d’envoyer le joueur dans un laboratoire universitaire pour une
évaluation précise de sa composition corporelle. Les deux parties acceptèrent.
La pesée hydrostatique révéla que le joueur ne possédait que 6 % de masse grasse soit 5 Kg
de graisse. Comme l’organisme doit posséder au moins 3% à 4% de tissu adipeux pour
survivre il lui a été déconseillé sur le plan médical de chercher à maigrir davantage.
L’entraîneur fut satisfait et le joueur reçut son augmentation de salaire.
Si ce sportif avait cédé à l’entraîneur il aurait compromis sa santé et sans doute gâché sa
carrière professionnelle.
-
les plis cutanés
La mesure du pli cutané à l’aide d’un compas étalonné est censée refléter l’épaisseur du tissu
adipeux sous-cutané.
Elle combine plusieurs mesures. (annexe 6)
Cette technique se heurte à plusieurs obstacles :
° variabilité inter examinateur
° difficulté des mesures chez l’obèse (le compas glisse sur le « bourrelet adipeux »)
Modalités de mesures des plis cutanés :
La procédure à suivre pour mesurer l’épaisseur d’un pli cutané consiste à saisir fermement un
pli cutané entre le pouce et l’index, en prenant soin d’inclure le tissu sous-cutané et d’exclure
le tissu musculaire sous-jacent. Les mâchoires de la pince doivent exercer une tension
constante de 10 g/mm2 aux points de contact avec la peau. On fait ensuite une lecture de
l’épaisseur de la double couche de peau et de tissu sous-cutané sur le cadran de la pince. On
enregistre la lecture en millimètres dans les deux secondes qui suivent l’application complète
de la tension de la pince ; toutes les mesures sont prises du côté droit de l’individu en position
verticale.
Il est important de faire contracter les muscles sous-jacents pour ne prendre que le tissu
adipeux dans la pince.
16
-
l’impédancemètrie
Technique mise au point il y a 25 ans par L A Thomasset.
Elle mesure la résistance offerte par le corps à un courant alternatif ; cette résistance est
proportionnelle à la quantité de masse maigre de l’organisme, puisque le tissu adipeux n’est
pas conducteur. (la masse maigre contient à peu près l’ensemble de l’eau et des électrolytes.
La conductivité est donc meilleure dans la masse maigre que dans la masse grasse)
Cela signifie que le courant traverse plus facilement et plus rapidement la masse maigre. A
l’inverse la masse grasse se laisse plus difficilement traverser par le courant électrique.
On peut donc en déduire la masse maigre puis on calcule la quantité de graisse corporelle en
soustrayant la masse maigre du poids.
C’est une méthode rapide et simple pour estimer la masse maigre de l’organisme.
Elle demande 5 minutes. On fixe 4 électrodes sur le corps au niveau de la cheville, du pied, du
poignet et du dos de la main. Un courant électrique imperceptible passe par les électrodes de
la main au pied.
Problème : variations des compartiments hydriques intra ou extra cellulaires.
Intérêt :
° L’excès de tissu adipeux est quantifiable. Donc cela permet de suivre l’évolution, surtout si
il y a un sport associé : variations masse maigre/masse grasse
° Estimation du métabolisme de base
Celui-ci est proportionnel à la quantité de masse maigre, on en déduit les dépenses
journalières dont la connaissance est utile pour définir le niveau calorique d’un régime.
Définitions :
Le métabolisme de base définit la dépense de l’organisme au repos absolu. Il doit être
mesuré le matin, chez un sujet à jeun depuis onze à dix-huit heures, éveillé mais allongé sur
un lit, au repos et dans un environnement thermique neutre (29°C) il couvre les dépenses
énergétiques nécessaires au fonctionnement de l’organisme (contraction du cœur,
fonctionnement des systèmes digestifs et respiratoires), et au renouvellement des tissus
(maintien de l’activité cellulaire).
La dépense au repos est fonction de la quantité totale de « tissu maigre », constitué par les
muscles et les viscères. Le métabolisme de repos dépend aussi de la température corporelle,
du stress, du tonus musculaire (il augmentera parallèlement à ces trois facteurs), de l’âge (il
diminue avec l’âge) et du sexe (il est plus élevé chez l’homme que chez la femme). En
revanche il est peu sensible aux variations de la quantité de tissu adipeux, qui stocke une
quantité importante d’énergie sous forme de graisse, mais dont le fonctionnement ne nécessite
paradoxalement que peu d’énergie.
L’équipe de M. APFELBAUM (hôpital Bichat, Paris) avait montré que le métabolisme de
repos des obèses n’est pas inférieur mais est, au contraire , supérieur à celui des
normopondéraux. Les travaux ont été confirmés par une équipe de l’université de Lausanne
qui a étudié 3 groupes de sujets : témoins de poids normal, sujets modérément obèses et sujets
obèses sévères. Là aussi, plus les sujets étaient obèses, plus ils dépensaient d’énergie au repos.
Le surpoids étant composé à 75% de tissu adipeux et à 25% de tissu maigre, le sujet obèse
possède non seulement un excès de tissu graisseux, mais aussi un surplus de masse active, le
surplus explique l’augmentation du métabolisme de repos d’autant plus marquée que le poids
est élevé. Un kilo de masse énergétiquement active au repos requiert la même dépense
d’énergie chez l’obèse et chez le normopondéral ; mais l’obèse en possédant une plus grande
quantité, ses dépenses de reposant supérieures.
Masse grasse relative : pourcentage de graisse contenu dans l’ensemble du corps.
17
Masse maigre : tout ce qui compose l’organisme et qui n’est pas de la graisse. (os, muscles,
organes, tissu conjonctif et les milieux liquides)
-
le rayonnement infrarouge
Les mesures utilisant le rayonnement infrarouge sont basées sur l’absorption et la réflexion de
ces rayons.
Une sonde est placée sur la peau.
Elle émet un rayonnement électromagnétique par l’intermédiaire d’un faisceau de fibres
optiques. A la périphérie de la sonde, les fibres optiques absorbent l’énergie réfléchie par les
tissus cette dernière passe par un spectrophotomètre.
La quantité d’énergie réfléchie reflète la composition du tissu immédiatement sous-jacent à la
sonde, jusqu’à la profondeur de quelques centimètres. Si on multiplie les mesures en plusieurs
endroits cette méthode s’avère assez précise.
Il reste que, aussi prometteur que soit ce système, il n’a pas été validé par des études
suffisantes dans la population sportive.
3) EXAMENS COMPLEMENTAIRES / HISTOIRE FAMILIALE
 Histoire familiale, pathologie, complications
Régimes précédemment entrepris
Antécédents familiaux…
Pathologies liées à l’alimentation (diabète, hyperlipidémie, troubles intestinaux…)
Etat physiologique particulier (femme enceinte, nourrisson, enfant, personne âgée…)
Allergie alimentaire.
Traitement entraînant un régime particulier. (régime sans sel)
Histoire du poids : prise de poids récente ou non, suite à une maladie, une grossesse, un stress,
un changement de situation familiale, arrêt du tabac…
 examens complémentaires
Glycémie à jeun, cholestérol total, triglycérides, cholestérol HDL, uricémie, calcémie…
 Aversions et contre-indications alimentaires
Si l’objectif est de réaliser des menus, la personne qui réalise l’enquête doit s’informer sur les
goûts de son patient.
Allergies alimentaires…
4) APPORTS NUTRITIONNELS (recueil des données) / COMPORTEMENT
ALIMENTAIRE / DEPENSES ENERGETIQUES
-
La personne note ce qu’elle a mangé chaque jour de la semaine :
 heure des repas
 utilisation des matières grasses
 utilisation des allégés
 modes de cuisson
 boissons
 pain
Afin de déterminer les habitudes alimentaires de la personne.
18
(quantifié à l’aide du livre : livre SU.VI.MAX)
- Ou mange le patient,
Pourquoi fait-il ce choix ? (goût, obligation…), a-t-il un comportement compulsif vis-à-vis de
la nourriture, sensation de faim, hypoglycémies ? …
La profession de la personne est importante et est à corréler avec le comportement
alimentaire.
Exemple : personne qui travaille de nuit, hôtesse de l’air…
- Dépenses d’énergie et activité physique
(annexe 8 : dépenses énergétiques dans différentes activités)
La connaissance de ces données permet de personnaliser le régime.
Quel est le sport pratiqué ?
Quand le patient pratique t-il une activité physique ?
Combien de temps dure cette activité ?
Avec quelle intensité est-elle pratiquée ?
5) MOTIVATIONS
Soit la question est posée à la personne, soit (c’est le cas le plus courant) la motivation est
pressentie par la personne qui pratique l’enquête.
Essayer de percevoir si les problèmes alimentaires n’ont pas une origine psychologique.
Si c’est le cas tenter d’évaluer la gravité du problème, éventuellement conseiller à la personne
d’aller consulter. (opération très délicate)
6) LOGICIEL DE TRAITEMENT DES DONNEES
19
ANNEXE 1 : APPORTS ENERGETIQUES CONSEILLES POUR LES ADULTES
CATEGORIES
Adultes de sexe masculin
Activité physique réduite
Activité habituelle pour la
majorité de la population
Activité physique importante
Activité physique
particulièrement importante
Adultes de sexe féminin
Activité physique réduite
Activité habituelle pour la
majorité de la population
Activité physique importante
APPORTS (par jour)
KJ
KCal
8800
11300
2100
2700
12500
14600
3000
3500
7500
8400
1800
2000
9200
2200
20
ANNEXE 2 : REPARTITION DES GRAISSES EN FONCTION DU TYPE D’0BESITE
21
ANNEXE 3 : MASSE GRASSE RELATIVE CHEZ DES HOMMES ET DES FEMMES DE
DIFFERENTS AGES
GROUPES D’AGES (années)
15 – 19
20 – 29
30 – 39
40 – 49
50 – 59
60 - 69
TAUX DE GRAISSE (%)
FEMMES
HOMMES
20 – 24
13 – 16
22 – 25
15 – 20
24 – 30
18 – 26
27 – 33
23 – 29
30 – 36
26 – 33
30 - 36
29 - 33
ANNEXE 4 : INDICE DE MASSE CORPORELLE IDEAL
AGE (années)
19 – 24
25 – 34
35 – 44
45 – 54
55 - 64
65 et plus
IMC
19 – 24
20 – 25
21 – 26
22 – 27
23 – 28
24 - 29
22
ANNEXE 5 : TAUX DE GRAISSE MOYEN DANS DIFFERENTES ACTIVITES
SPORTIVES EN FONCTION DU SEXE
SPORT
Base-ball
Basket-ball
Culturisme
Canoe / kayak
Cyclisme
Escrime
Football américain
Golf
Gymnastique
Equitation
Hockey sur glace / gazon
Course d’orientation
Penthatlon
Tennis de table
Aviron
Rugby
Patinage
Ski
Saut à ski
Football
Natation
Natation synchronisée
Tennis
Courses sur pistes
Courses sur route
Triathlon
Volley-ball
Haltérophilie
Lutte
TAUX DE GRAISSE (%)
HOMMES
8 – 14
6 – 12
5–8
6 – 12
5 – 11
8 – 12
6 – 18
10 – 16
5 – 12
6 – 12
8 – 16
5 – 12
6 – 14
6 – 14
6 – 16
5 – 12
7 – 15
7 – 15
6 – 14
6 – 12
6 – 14
5 – 12
8 – 18
5 – 12
7 – 15
5 – 12
5 - 16
FEMMES
12 – 18
10 – 16
6 – 12
10 – 12
8 – 15
10 – 16
12 – 20
8 – 16
10 – 16
12 – 18
8 – 16
8 – 15
10 – 18
8 – 16
8 – 16
10 – 18
10 – 18
10 – 18
10 – 18
10 – 18
10 – 20
8 – 15
12 – 20
8 – 15
10 – 18
10 – 18
23
ANNEXE 6 : MESURES DES PLIS CUTANES
suite
24
25
ANNEXE 8 : DEPENSES ENERGETIQUES DANS DIFFERENTES ACTIVITES
ACTIVITES
Basket-ball
Cyclisme 7 mph*
Cyclisme 10 mph
Hand-ball
Course à pied 7,5 mph
Course à pied 10 mph
Station assise
Sommeil
Station debout
Natation (crawl) 3,5 mph
Tennis
Marche 3 mph
Haltérophilie
Lutte
HOMMES (Kcal . min-1)
8,6
5
7,5
11
14
18,2
1,7
1,2
1,8
20
7,1
5
8,2
13,1
FEMMES (Kcal . min-1)
6,8
3,9
5,9
8,6
11
14,3
1,3
0,9
1,4
15,7
5,5
3,9
6,4
10,3
Note : les valeurs sont estimées pour un sujet masculin d’environ 70 Kg et féminin d’environ
55 Kg. Elles peuvent varier considérablement d’un individu à l’autre.
* miles par heure.
26
ALIMENTATION ET SPOR
ALIMENTATION ET SPORT
PLAN
1) BOISSON ET COMPETITION
a) La ration d’attente
b) La ration de l’effort
c) La ration de récupération
2) REPAS ET COMPETITION
a) Alimentation la veille de la compétition
b) Alimentation le jour de la compétition
c) Repas post compétitif
3) LA CARENCE EN FER
4) LES CRAMPES
27
I- ALIMENTATION ET COMPETITION
1.1 La ration d’attente
+ Dans quel cas ?
Si la personne est stressée avant la compétition.
+ Pourquoi ?
La boisson aura un rôle psychologique important, le goût est choisi lors de l’entraînement et
devra être le même le jour de la compétition.
Il est inutile de « charger » l’organisme en eau, toute l’eau absorbée en quantité excessive sera
filtrée par le rein et risque de gêner le sportif pendant la compétition.
+ Quel est le sucre le plus approprié ?
Le fructose. (Cf. Index glycémique)
+ Ou trouve-t-on ce sucre ?
Dans les fruits et le miel.
+ Pourquoi ?
Il n’y a pas d’hypoglycémie réactionnelle avec le fructose.
+ Comment composer cette boisson ?
½ litre d’eau + ½ litre de jus de fruit non sucré + 4 à 10 sucres. (sucre n°4 = 5 g)
Soit :
500 ml de jus de fruit non sucré à 8 % (40 g de sucre).
4 à 10 morceaux de sucres (20 à 50 g de sucre).
En tout 60 à 90 g/l de sucre.
1.2 La ration de l’effort
+ Objectifs



Apporter des hydrates de carbone
Compenser les pertes de sel
Eviter la déshydratation
+ Quelles sont les conséquences de la déshydratation ?
Elle handicape la performance en raison des troubles qui apparaissent :
 une baisse de la vigilance
 une diminution du champ de vision
 une altération des réflexes
28



une baisse de la force musculaire (-20% pour une perte de 2% du poids du corps soit
1,5kg pour un sujet de 70kg)
des crampes musculaires
un épuisement cardiaque par hypovolémie
+ Quelles sont les pertes hydroélèctriques liées à la sudation ?
La sueur est un filtrat du plasma, mais elle contient beaucoup moins de minéraux que le
plasma.
On trouve dans la sueur du sodium, des chlorures, du potassium, du magnésium et du calcium,
mais le sodium et les chlorures sont les ions les plus abondants.
+ Quel volume ?
Le volume peut être calculé en fonction des pertes.
L’apport doit être d’autant plus important que la température extérieure est élevée , que le
sportif est insuffisamment entraîné, et que l’hygrométrie est importante.
Pour ne pas gêner le bon fonctionnement gastrique, le volume ne doit pas dépasser 1000 à
1200 ml/h.
L’ingestion doit toujours être fractionnée. (4 à 5 gorgées à chaque fois)
Il est également très important de boire avant d’avoir soif.
(quand le sportif a soif c’est qu’il est déjà déshydraté)
+ Quelle tonicité ?
Une fois le pylore passé, l’absorption est réalisée pas diffusion osmotique.
Si la boisson est hypertonique : l’eau diffuse de l’organisme vers le duodénum.
La boisson doit être légèrement hypotonique. (hypotonique = concentration inférieure au
plasma, qui est de 300 mosmol/l)
+ La température
Selon la température, la boisson franchira plus ou moins vite la barrière pylorique.
Pour ne pas freiner la vitesse d’arrivée de l’eau dans l’intestin, la boisson doit être
consommée en petites quantités et fraîche (10-15°C) plutôt que froide (4°C = température du
réfrigérateur)
Si la boisson est trop froide, le sportif risque l’apparition de crampes gastriques, de lourdeurs
stomacales, de diarrhées…
+ L’acidité de la boisson
Toutes les boissons proposées aux sportifs sont légèrement acides.
 Cela permet de masquer le goût désagréable du sucre et du sel.
 Cette acidité ne trouble pas le passage pylorique, mais risque d’accentuer l’acidose du
sportif (acide lactique) mais toute adjonction de bicarbonate rend la boisson
imbuvable.
Parmis les marques proposées, essayer de choisir les moins acides.
29
Boissons
Soda
Boissons fruitées
Jus de fruits
Boissons pour sportifs
Acidité
2,5 – 3,3
2,5 – 3,3
3,1 – 4,25
3,5 – 6,5
+ Quel apport en sucre et en sel ?
Environ 50 g/l.
1 à 2 g/l de sel.
Plus la température est élevée et plus la concentration en sel sera importante. (plus proche de
2 g/l).
Composition de la boisson pour 1l :
Volume ou quantité
1l
10
1l
Aliment
Eau
Morceaux de sucre
Boisson
Quantité de sucre en g
0
50g
50g
Volume ou quantité
Aliment
500ml
Eau
500ml
Jus de fruit non sucré
4
Morceaux de sucre
1l
Boisson
Jus de fruit non sucré (agrume) : 8g de sucre/l.
Quantité de sucre en g
0
40g
20g
60g
Volume
Aliment
1l
Eau
75ml
Sirop
1.75ml
Boisson
Sirop : 800g de sucre/l de sirop.
SANS OUBLIER 1 A 2G DE SEL PAR LITRE.
Quantité de sucre en g
0
60g
60g
+ Exemples de rations d’effort en fonction des sports
 Le coureur cycliste
Constitution de bidons (testés pendant les entraînements)
Si la course est longue ; consommation en plus de la boisson de fruits secs, de barres…
 Le tennisman (woman)
S’hydrater (boisson de l’effort) à chaque changement de côté. (y compris au premier
changement)
Cette technique permet de prendre en compte de la durée de la partie.
 Le marathonien
Le marathonien a à disposition des ravitaillements tous les 5 km.
30
Si le marathon est réalisé rapidement (environ 2 heures), le ravitaillement est moins
indispensable. (cela dépend également bien sûr de la température extérieure)
Pour les amateurs, il est conseillé de se ravitailler à chaque poste, et cela dés les premiers 5
km.
Le avitaillement permet d’éviter :
- l’hypoglycémie
- les crampes
- l’hyperthermie
 Les sportifs ayant une catégorie de poids
Se préparer suffisamment en avance pour ne pas arriver peu de temps avant la compétition
avec un poids ne correspond pas à l’objectif.
Sinon les risques d’alimentation déséquilibrée et de déshydratation sont très importants.

Tournois ou séries
- Moins de trois heures entre les deux épreuves :
* restauration hydrique
* barres de céréales, fruits secs…
- Plus de trois heures entre les deux épreuves :
* restauration hydrique
* repas léger : sucres lents, des lipides et des protéines en quantité limitée
1.3 La ration de récupération
+ Objectifs



rétablir le déficit hydrominéral (eau, potassium, sodium…)
restituer les réserves glycogéniques
rétablir l’équilibre acido-basique
+ Comment
En buvant de l’eau, en consommant des fruits secs, des barres de céréales…
Le choix de l’eau consommée est important, en effet les caractéristiques des eaux très
différentes si elles sont plates ou pétillantes.
Les eaux minérales pétillantes sont d’une manière générale plus riches en potassium, sodium,
bicarbonates et chlorures que les eaux plates.
Les eaux minérales pétillantes sont donc bien adaptées à une consommation au moment de la
récupération.
31
Teneur en minéraux de quelques eaux minérales naturelles (en mg/litre)
EAUX
Hépar
Contrex
Vittel
Evian
St Yorre
Vichy
Arvie
Perrier
Quezac
CALCIUM
555
486
202
78
90
103
170
147.3
241
MAGNESIUM
110
84
36
24
11
10
92
3.4
95
POTASSIUM
4
3.2
2
1
132
66
130
0.5
49.7
SODIUM
14
9.1
3.8
5
1708
1172
650
9
255
BICARBONATES
403
403
402
357
4368
2989
2195
390
1685.4
L’intérêt nutritionnel des fruits secs pour le sportif réside dans leur richesse en sucre et en
minéraux. Ce sont également des aliments propres, faciles à transporter, savoureux et
fournissant une énergie rapidement disponible.
Cette richesse en sucre leur confère une haute valeur énergétique.
Les fruits secs sont très riches en sels minéraux : potassium, calcium, fer et magnésium.
Ils contiennent également une grande quantité de vitamine A et de fibres. (ils sont par contre
pauvres en vitamine C)
II- REPAS ET COMPETITION
1.1 Alimentation la veille de la compétition
Les glucides sont les premiers nutriments consommés lors d’une épreuve sportive, il est donc
important d’en réaliser une charge maximale avant l’épreuve.
Ce repas devra être riche en féculent.
Exemple :
½ pamplemousse
viande rouge ou blanche, poisson grillé ou vapeur
riz ou pâtes (grosse portion)
salade
fromage et/ou yaourt
compote
pain et eau
1.2 Alimentation le jour de la compétition
+ Le petit déjeuner
Le petit déjeuner doit être complet et équilibré et pris deux ou trois heures avant la
compétition.
Exemple :
32
Un fruit ou un jus de fruits, un produit laitier (lait demi écrémé, yaourt), un produit céréalier
(pain, biscottes, céréales), un produit sucré (confiture), éventuellement une matière grasse (en
quantité limitée).
A partir de cette base, on peut tout imaginer : gâteau de riz, salade de fruits…
+ Le déjeuner
Il sera léger :
Principales propriétés : pauvre en matières grasses (pas de matière grasse cuite) et riche en
sucres.
Les matières grasses ralentissent la digestion, et les matières grasses cuites ne sont pas
digestes.
Exemple :
Crudité
Viande, poisson
Riz, pâtes ou semoule, pain
Fromage blanc ou yaourt
Dessert sucré : type compote…
Eau
1.3 Repas post compétitif
Exemple de repas du soir :
Potage de légumes (réhydratation, vitamines et minéraux)
Pomme de terre (potassium, glucides)
Salade (vitamines et minéraux, fibres)
Fromage blanc (protéines, calcium)
Salade de fruits ou compote (glucides, vitamines et minéraux)
Pain et eau
III- LA CARENCE EN FER
Le fer constitue le noyau central de la molécule d’hémoglobine. Or l’hémoglobine véhicule
l’oxygène à l’ensemble des tissus et des muscles.
La pratique sportive est responsable d’une diminution du taux de fer dans le sérum sanguin.
Cette carence en l’absence de compensation provoque :
 Une diminution du taux d’hémoglobine (pigment du globule rouge)
 Une anémie dans les trois mois suivant. Chez l’athlète, elle se manifeste par une
asthénie, et une diminution des performances.
+ Les origines carentielles

Une insuffisance d’apport
- Alimentation végétarienne : quantité de fibres ingérées importante, absence de
fer héminique.
- Le ramadan : alimentation riche en hydrates de carbone et en lipides, mais
assez pauvre en viande rouge.
- Une alimentation déséquilibrée : les sportives soumises à un régime
hypocalorique pour conserver un rapport masse maigre / masse grasse le plus
33
favorable possible se trouvent rapidement en état d’insuffisance d’apport en
fer.
 Une mauvaise absorption intestinale
L’absorption intestinale du fer est diminuée chez les athlètes s’entraînant en endurance :
- Augmentation de la desquamation intestinale.
- Un apport en fibres important (la quantité moyenne de fibres ingérées par les
athlètes est significativement plus grande que celle ingérée par les sédentaires).
- Une accélération du transit.

Une hémolyse intra vasculaire
- Fragilisation des membranes du globule rouge.
- Microtraumatismes subits par les globules rouges.
- Acidose et hyperthermie accompagnant les épreuves de forte intensité et de
logue durée.

Une augmentation des pertes
- Pertes digestives
- Pertes sudorales
- Pertes urinaires
- Hémorragies menstruelles
+ Les apports martiales

Précautions alimentaires
- Apport calorique suffisant
- Eviter les déshydratations aiguës
- Alimentation équilibrée

En cas de carence
- Diminuer la consommation de fibres alimentaires (quand cet apport est
excessif)
- Apporter du fer héminique. (viande rouge, abats…)
- Réduire les apports en acides phytique, oxalique… (thé, café seront plutôt
consommés en dehors des repas)
- Boire un verre de Médoc par repas. (l’absorption du fer contenu dans le vin
rouge est excellente, si la concentration en tanin du vin n’est pas trop élevée)
- La consommation de fruits riches en vitamine C (la vitamine C favorise
l’absorption du fer)
Remarque : les fruits les plus riches en vitamine C sont : le kiwi (250 mg/100g, le cassis (200
mg/100g), les agrumes (30 à 50 mg/100g), les fraises (50 mg/100g)…
Teneur en fer moyenne de différentes catégories d’aliments :
ALIMENT
Abats
Viandes
Légumes secs
Œufs
Poissons
TENEUR EN FER mg/100g
6.3
2.5
2.2
2
1.2
POURCENTAGE D’ABSORPTION
22 %
16 à 20 %
3à4%
5%
10 à 15 %
34
Légumes frais
0.9
1à3%
IV- LES CRAMPES
MOMENT EFFORT
Début de la compétition
A la fin de l’exercice
Après l’exercice
pendant la récupération
La nuit suivante
ORIGINE CRAMPE
Contraction musculaire
réflexe (muscle froid)
Déshydratation
Manque glycogène
Manque de potassium, de sel
SOLUTION
Calcium, magnésium
Hydratation « diététique »
Sucres rapides
Fruits secs
sel
Plurifactorielle :
Bonne connaissance des
* troubles veineux mineurs
conditions de l’exercice
réequilibration
(température extérieure,
* hydroélectrique mal conçue durée, intensité…)
Diététique pré, per et
postcompétitive adaptée
35
ANNEXE 1 : CALCUL DEX PERTES SUDORALES
Pesée avant et après l’exercice : nu et vessie vidée.
Poids avant – poids après = masse d’eau perdue.
Masse d’eau perdue – urines recueillies après l’effort = pertes sudorales.
Masse d’eau perdue / pois avant X 100 = % de déshydratation.
36
ANNEXE 2 : CALCUL DU DEBIT RENAL
Objectif : Suivi de l’hydratation du sportif lors d’une compétition ou d’un entraînement.
Le but est de contrôler le niveau d’hydratation du sportif que vous suivez.
Principe :
Il faut demander au sportif :
* l’heure de sa dernière miction
* d’uriner avant l’épreuve dans un bocal gradué
* on notera l’heure de la miction
* d’uriner après la compétition dans un bocal gradué
* on notera l’heure de la miction
H1
V1
H2
V2
H3
Situation à éviter : si le sportif est incapable d’uriner, le problème ne se pose plus, il est déjà
déshydraté et ses reins souffrent.
Calcul :
Le débit avant l’épreuve :
V1
______
H2 – H1
Le débit pendant l’épreuve :
Exemple :
240 ml
_____
120 min
V2
_______
H3 – H2
= 2 ml / min
Conseils : pour éviter les crampes et les courbatures, il est indispensable de conserver un débit
rénal supérieur à 1,5 ml / min.
Attention : la diminution du débit rénal gêne les mécanismes d’épuration.
Pour des débits inférieurs à 0,5 ml / min, le rein peut être considéré en insuffisance
fonctionnelle. Il est alors incapable d’éliminer les catabolites issus du travail musculaire
(acide lactique, urée, acide pyruvique).
37
BIBLIOGRAPHIE
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Université, 1998.
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population française, Tec et Doc – Lavoisier, 1994.
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1995.
RICHE D. ; L’alimentation du sportif en 80 questions ; Vigot ; 1998.
38
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