Université d'Angers - Faculté de Médecine - 2e cycle, D2, Pôle 2, Médecine Physique et
Réadaptation
Prof I Richard, Complications de l’immobilisation, modifié le 17/0603 Page 3 sur 4
Lorsque la plaie est propre le
bourgeonnement puis l’épidermisation est
obtenu en maintenant la plaie en milieu
humide.
3 groupes de pansements existent
les pansement gras. Ils sont peu
absorbants et indiqués en cas de plaie propre
peu exsudative ;
les pansements hydrocolloides,
existant en diverses présentations ;
les pansements hydrocellulaires et les
alginates qui sont très absorbant et adaptés à
des plaies exsudatives.
Seuls les principes de détersion préalable et
de culture en milieu humide, associés à la
levée de l’appui sont importants. Aucune
étude scientifique ne démontre de façon
indiscutable le bénéfice de tel pansement sur
tel autre.
Contrôle des facteurs généraux : Une
enquète nutritionnelle et des apports équilibrés,
notamment protidiques sont necessaires. Les
compléments caloriques et protidiques sont
utiles chez certaines personnes âgées.
Les escarres étendues du siège (ischions et
trochanters notamment) sont chirurgicales.
Ces situations sont fréquentes chez le
blessé medullaire. Le traitement utilise des
lambeaux musculo-cutanés. Il permet une
réduction du temps d’hospitalisation et une
qualité de couverture prévenant les
récidives.
2 Complications musculaires et
articulaires de l’immobilisation-
L’ immobilisation d’une articulation
entraine rapidement une rétraction des
éléments tendineux, musculaires et
aponévrotiques limitant ensuite les
articulations.
L’immobilisation doit donc toujours se faire en
position de fonction. Lors du décubitus
prolongé, il convient notamment de prévenir
l’installation d’un équin des pieds par
l’installation correcte au lit (mise en place d’un
oreiller ou d’une mousse maintenant les pieds
à l’équerre). Si des troubles du tonus ou un
déficit induisent une position préférentielle
particulière, l’installation au lit la corrigera
(par exemple installation d’un traversin pour
prévenir la rotation externe après fracture du
col du fémur).
Chaque fois que l’immobilisation de
l’articulation n’est pas nécessaire des exercices
de mobilisation passive seront prescrits pour
prévenir l’installation de rétractions.
L’absence de contraction musculaire induit une
amyotrophie dite de non utilisation. Des
exercices de contraction musculaire doivent
être proposés. Ils peuvent être isométriques si
le déplacement des segments de membre est
contre indiqué (patient sous platre).
3 Complications viscérales de
l’immobilisation.
Complications digestives
L’immobilisation induit un ralentissement du
transit abdominal qui doit être prévenu
(régime riche en fibres, hydratation suffisante)
ou traité (huile de paraffine, suppositoires
d’Eductyl, éventuellement lavement doux et
non répété). Le décubitus prolongé majore
aussi le risque de reflux gastro-oesophagien
et de fausse route
Complications cardio-vasculaires
L’immobilisation prolongée conduit à une
désadaptation des mécanismes de régulation
tensionnelle avec un risque important
d’hypotension orthostatique lors du lever.
Celle ci peut être traitée par une contention
veineuse et une reprise progressive de la
position debout (verticalisation sur table sous
contrôle du pouls et de la tension).
Plusieurs mécanismes conduisent à une
augmentation très importante du risque de
thrombose veineuse. L’immobilité réduit le
retour veineux par diminution des contractions
musculaires des membres inférieurs. Cet effet
est majoré par l’existence concommittente
d’un déficit moteur. Par ailleurs l’immobilité
peut être liée à des affections qui augmentent
en elles mêmes le risque de thrombose (suite
de chirurgie orthopédique, syndrome
inflammatoire, hyperviscosité). La prévention
des thromboses veineuses repose sur la
contention élastique, la réduction de la durée
de décubitus, la réalisation de contractions
statiques des membres inférieurs, et dans des
situations définies la prescription préventive
d’héparine de bas poids moléculaire.