Cancéro : la cellule cancéreuse 5/20
- baisse du transport dans la cellule, cas où le médicament a besoin d’une protéine
transporteuse, résistance par baisse du nombre de transporteurs et donc moins d’effet
cytotoxique
- modification métabolique par baisse de l’activation du métabolisme ou augmentation de
l’inactivation métabolique, pose problème lors d’utilisation de prodrogues
- augmentation de la synthèse de protéines, amplification génique, par exemple les facteurs
de croissance participent au processus de cancérisation, et lors du traitement les cellules
produisent encore plus de facteurs de croissance, c’est un phénomène important dans les
résistances acquises.
Autre exemple : les cellules cancéreuses peuvent devenir résistantes à l’asparaginase en
répondant par une augmentation de l’asparagine synthétase qui va augmenter la
biodisponibilité du substrat (asparagine) de l’asparaginase, la résistance au méthothrexate
s’explique par la synthèse accrue d’une protéine cible de ce médicament, ici la cible est la
dihydrofolate réductase , les cellules répondent en augmentant la synthèse de cette
dernière
- activation des systèmes de réparation qui est imposée par la chimiothérapie (qui a pour but
de détruire les cellules cancéreuses) par exemple l’alkylation par un médicament induit des
anomalies sur l’ADN activant les systèmes de réparation
- réaction pléiotropique ou multidrug resistance, se produit quand une molécule induit sa
propre résistance ou la résistance à d’autres médicaments cytotoxiques.
Le mécanisme est encore incertain, mais une protéine, la glycoproteine P, joue le rôle de
pompe et expulse les médicaments hors de la cellule cancéreuse, le vérapamil et les
inhibiteurs calciques inhibent cette pompe mais les doses sont tellement fortes qu’elles
induisent trop d’effets secondaires
3. Toxicité
Les médicaments ont une marge thérapeutique faible, mais cela ne gène pas leur utilisation car le
bénéfice est important, la toxicité est principalement dû aux effets sur les cellules saines.
On a une toxicité aigue et réversible, et une toxicité chronique par accumulation de médicament qui
est beaucoup plus gênante.
3.1 Toxicité médullaire
La chimiothérapie détruit les cellules souches hématopoïétiques, les conséquences sont une
leucopénie qui augmente les risques infectieux, thrombopénie et anémie qui augmentent le risque
hémorragique.
L’effet max est à 10-14j après le traitement et les patients récupèrent en 21-28j après
l’administration. C’est une phase critique ou le patient doit être suivi, pour certains médicaments
comme les nitrosourés la toxicité est retardée de 4 à 6 semaines après le début du traitement.
Pour lutter contre les risques infectieux on administre un traitement par des cytokines qui stimulent
la prolifération médullaire comme le GMCSF ou le GCSF, on administre de l’érythropoïétine pour la
production de GR, ou on peut effectuer une greffe de la moelle (ne marche pas quand on a une
tumeur au niveau de la moelle).
Deux médicaments ont une absence de toxicité médullaire : la bléomycine et l’asparaginase.
3.2 Toxicité gastro intestinale
On a des vomissements qui posent problèmes pour le patient car c’est anxiogène :
- On a des vomissements aigus qui surviennent dans les 24h après l’administration de la
chimiothérapie, l’intensité dépend du degré émétisant du composé, il est plus fréquent chez
la femme et plus fréquent si on a déjà eu des antécédents de chimiothérapie.