Journée de formation sur le cancer au profit des psychologues Présenté par Dr BELATRA pneumo-phtisiologue Quelques chiffres **en France** on enregistre chaque année: Plus de 7.500 cas de cancer et 3.500 décès des suites de cette maladie LE CANCER :SYNONYME DE Le combattre commence par l’affronter c’est pourquoi il faut: UNE CELLULE NORMALE Une cellule cancéreuse La cellule cancéreuse est une cellule déréglée qui se multiplie sans contrôle elle est caractérisée par des modifications : En se multipliant de façon anarchique, les cellules cancéreuses donnent naissance à des tumeurs de plus en plus grosses qui se développent en envahissant puis détruisant les zones qui les entourent (organes). Les cellules cancéreuses peuvent également essaimer à distance d'un organe pour former une nouvelle tumeur, ou circuler sous forme libre. En détruisant son environnement, le cancer peut devenir un réel danger pour la survie de l'être vivant Toutes ses modifications qui font échapper la cellule des règles d’homéostasie, sont dues a des altérations du matériel génétique ou mutations ,ces mutations résultent de plusieurs facteurs qui peuvent interagir : Facteurs exogènes Tabac(actif & passif) alcool obésité rayonnement (UV, nucléaires RX) produits chimiques( amiante ,benzène ,goudron arsenic.. virus et bactéries (HPV H(B,C) HIV Dioxine Insecticide(lymphomes sarcomes pancréas rein cerveau leucémie Médicaments: estrogènes chimiothérapie radiothérapie!! Facteurs endogènes Statut hormonal Enzymes Défenses immunitaires heredité Une tumeur devient dangereuse (maligne) lorsqu'elle commence à "s'infiltrer", c'est-à-dire que les cellules cancéreuses au lieu de rester groupées les unes aux autres, commencent à former des extensions vers des zones voisines. Cette infiltration devient néfaste car les cellules cancéreuses commencent à détruire les cellules normales, et mettent en danger le fonctionnement de l'organe La cellule cancéreuse peut se "détacher" de la tumeur, migrer dans une autre partie du corps (par le sang ou par la lymphe) et s'installer dans un autre endroit, voire un autre organe pour créer une nouvelle tumeur. Les tumeurs créées dans un endroit différent sont appelées métastases. D’où l’intérét du diagnostic précoce avant cet envahissement à distance le passage d'une cellule cancéreuse à une tumeur prend beaucoup de temps : plusieurs années. Ainsi, on sait qu'un cancer dépisté aujourd'hui correspond à un développement de cellules cancéreuses qui s'est étalé, de façon invisible, sur plusieurs années. Tous les organes du corps on distingue . les cancers solides Les cancers du sang ( leucémies et lymphomes En réalité, tous les organes peuvent être le siège d'une métastase, peau et œil compris mais classiquement les organes les plus touché sont: le foie les poumons, les os et le cerveau il est évident que le pronostic d'un cancer non métastasé est meilleur que celui d'un cancer qui a disséminé. Motif de la consultation le constat d’une chose étrange ( boule ,nodule , d’un point noir …) des signes généraux : asthénie*anorexie * amaigrissement *fièvre des Signes fonctionnels : En particulier douleur hémorragie L’inspection La 1. 2. 3. 4. palpation :recherche d’adénopathies, de points douloureux de masse palpable extension périphérique les touchers Examens hématologiques et biochimiques Biologie tumorale Examens radiologiques Rx( poumon ,os) échographie scanner, scintigraphie , IRM mammographie Examens endoscopiques Examens cytologiques Examens anatomopathologiques Classification anatomopathologique et selon le grade de malignité Classification TNM T : taille et extension locorégionale N : extension lymphatique M : métastases à distance Indices de pronostic Elle est pluridisciplinaire (médecins des différentes spécialités ,oncologues, hématologues, chirurgiens radiothérapeutes et tous auxiliaires paramédicaux de soins et d’exploration) sans oublier le rôle prépondérant des psychologues Basée sur des protocoles standardisés et adapté a chaque type de cancer et chaque cancéreux traitement de l’etat général(anemie,denutrition…) Traitement de la douleur la chimiothérapie selon un protocole adapté ( amélioration progressive) neoadjuvante , curative ,palliative L’hormonothérapie la radiothérapie(curative palliative) selon un protocole adapté Chirurgie (diagnostique, radicale curative, palliative ,chirurgie plastique ( kc de la peau,) sein ,de la douleur, des metastases de réduction , de déviation (tracheotome,stomies digestives) Soins palliatifs et accompagnement Morale et physique qui nécessite l’intervention du médecin (+psychiatre) et du psychologue. liée la maladie ( siège initial( os, abdomen cerveau nerveuse) ou métastase) et au traitement lui-même . c’est pourquoi une stratégie de prise en charge en paliers de la douleur a été mise en place avec parfois le recours a la chirurgie. Nutrition parentérale Traitement des différentes défaillances viscérales Chirurgie palliative( stomie) Chirurgie de confort( désobstruction, réduction de la taille tumorale, Chimiothérapie palliative. Pbs digestifs, respiratoire, urinaire,cutané… Soutien psychologique ( du malade et de ses proches Accompagnement et gestion du seuil troubles dyspeptiques Alopécie Stérilité Toxicité hématologique Toxicité hépatique Toxicité rénale Toxicité cardiaque Foetotoxicité impuissance sexuelle.asthenie,anorexie Brulure Mucite Sécheresse buccale Dysphagie(oedsophagite) Difficulté respiratoire(poumon radique) péricardite, Douleur abdominale, nausée,Vmsst Osteoradionecrose Radionécrose cutaneo-muqueuse stérilité cancer cancer du sein cancer du poumon cancer de l’estomac cancer colorectal cancer de la peau cancer de la prostate cancer des os Cancer du cerveau les pouvoirs publics Société civile (association) Personnel soignant( médecins et auxiliaires) Psychologues Les religieux Prévention Dépistage Prise ne charge médicale et psychosociale Recherche en cancérologie qui doit s’articuler autour de: * la recherche fondamentale * la recherche clinique (amélioration des traitements), * la recherche épidémiologique (étude des facteurs de risque pour, par exemple, l'amélioration des conditions de prévention et de dépistage) * et la recherche en sciences humaines et psychosociales (étude de la qualité de vie des malades pendant et après les traitements du cancer). LA PRÉVENTION consiste à détecter des lésions précancéreuses ou cancéreuses à un stade très précoce, avant même que le patient n’en ressente les premiers symptômes. Plus le diagnostic est précoce, moins les traitements sont lourds et plus les chances de guérison sont grandes. Sensibiliser chacun au danger de certains comportements (consommations de tabac et d'alcool, exposition prolongée au soleil, etc.), Alerter sur les facteurs de risque, organiser la protection face aux risques, communiquer sur les avantages des dépistages de certains cancers et informer sur l'identification de certains symptômes ou modes de vie susceptibles d’être bénéfiques. le cancer du cl utérin Frottis cervico-vaginal F (25-65 ans ) le cancer du sein Mammographie F (50-74 ans) le cancer colorectal recherche de sans dans les selles H+F 55-74 ans) Le cancer de la prostate ( Tx de PSA Le cancer de la peau Le cancer du poumon En France, le cancer du sein cancer est le plus fréquent des cancers de la femme, avec 49.814 nouveaux cas par an (année 2005). Il a été responsable de 11.201 décès féminins en 2005. Les cancers du côlon et du rectum sont responsables chaque année de 37.413 nouveaux cas (année 2005) et de 16.865 décès (année 2005). dépister tôt = moins lourd est le traitement et plus forte est la chance de guérison et plus réduite est la mortalité Rôle du psychiatre et du psychologue dans la chaine de soins en oncologie Le psychiatre intervient sur le fonctionnement mental, à ses perturbations à la pharmacologie, ainsi qu’aux difficultés personnelles et relationnelles des individus, Le psychiatre travaillant en cancérologie est particulièrement formé au problème du diagnostic de troubles psychologiques liés à la cancérologie et à son traitement. Il est évidemment indiqué de demander son avis lors d’un doute quant à une possible installation d’une dépression. Le psychologue est spécialisé dans la connaissance du fonctionnement psychique et des difficultés personnelles et relationnelles des enfants, adolescents et adultes, ce qui lui donne une capacité et une aptitude particulières à aborder avec autrui sa souffrance psychique dans le but de l’aider. Un grand nombre de ses interventions concerne les perturbations des relations familiales et sociales qu’entraîne la maladie, dont beaucoup de malades et de proches souffrent. Il aide ainsi les malades et leurs proches à comprendre leurs propres réactions et celles des autres, Il est notamment compétent pour aider les parents à parler de la maladie aux enfants (et aux personnes de l’entourage considérées comme particulièrement fragiles) et leur permettre d’être en mesure de répondre à leurs besoins de vérité et d’accompagnement psychologique. Parallèlement à cet aspect relationnel, il intervient aussi lorsque les individus rencontrent des difficultés d’ordre plus personnel et intime : .supporter les transformations corporelles (prise de poids, cicatrices, alopécie, etc.), • se sentir mutilé, • supporter des séquelles de traitements • se sentir changé psychologiquement (comme l’impression de ne plus se reconnaître ou la peur de ne pas arriver à faire face, de « peser sur les autres »), • être angoissé par l’incertitude d’un pronostic et la difficulté de trouver des interlocuteurs pour en parler, • aborder la fin des traitements et la sensation éventuelle d’abandon qui peut en résulter, • être angoissé par rapport à l’avenir, • avoir l’impression de ne pas arriver à communiquer avec l’entourage (avec les sensations de décalage entre soi et les autres), • affronter les regards de « ceux qui savent », • avoir des fluctuations de l’humeur et des troubles du sommeil, • souffrir d’une baisse de son désir, • avoir besoin d’un interlocuteur pour aborder ses hésitations par rapport à l’acceptation des traitements. D’une manière très schématique, on peut conseiller de s’adresser plutôt au psychiatre et si l’on ressent : • une fatigue constante, des problèmes de sommeil et d’appétit, des douleurs persistantes et inexpliquées par les médecins habituels du malade, des sensations d’oppression, • un doute sur un état dépressif et l’opportunité d’une médication adaptée, • des difficultés à agir : problèmes pour démarrer une activité, problèmes de concentration et de mémoire, • des difficultés à communiquer : tendance inhabituelle au repli sur soi, lassitude à parler et s’expliquer, sentiment d’être coupé des autres et incompris, • un pessimisme tournant au sentiment d’impasse et pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires, • des manifestations psychosomatiques répétées : maux de tête, douleurs abdominales, lombaires etc. pour lesquelles les autres médecins n’ont pas trouvé d‘origine organique, • un changement brusque du comportement : agressivité, mutisme, pleurs répétés « pour n’importe quoi », angoisse diffuse incontrôlable On s’adressera plutôt à un psychologue, pour des difficultés plutôt en rapport avec : • des problèmes relationnels, • une mauvaise image de soi, un manque de confiance en soi, • un désir de parler de la maladie autrement qu’avec ses proches quels qu’ils soient et même si leur soutien est affectueux, • des difficultés à parler de la maladie aux enfants ou à quiconque proche de soi à qui il est pourtant nécessaire d’en parler, • un doute quant à des décisions importantes concernant la maladie, comme par exemple un choix entre des traitements différents, • un besoin de comprendre ses réactions et/ou celles des autres, • un sentiment que quelque chose ne va pas même si cela reste confus.